[09/10] 38ème J : Chateauroux / Strasbourg - 2/1

[Keating]

Au bord du gouffre

Ce soir, le Racing a une ultime chance de sauver sa tête en Ligue 2, à l'issue d'une saison éprouvante de bout en bout. Mais pour cela, les Strasbourgeois sont condamnés à l'exploit face à une équipe de Châteauroux qui joue elle aussi sa peau.

La saison passée, à quelques heures de cette dernière journée de Ligue 2, toute l'Alsace retenait son souffle. Montera, montera pas ? Telle était la question que tout le monde se posait aux abords de la Meinau quand on évoquait le sort du Racing.

Un an jour pour jour après cette « finale de la montée » disputée à Montpellier, les Strasbourgeois jouent une nouvelle fois leur saison lors d'un match à quitte ou double. Mais cette fois, on est loin des flonflons de Ligue 1. Car à 1 h 30 du dénouement d'une saison qui s'est avérée aussi catastrophique sur le terrain qu'en coulisses, le Racing est au bord du gouffre. Et a pour seule mission d'éviter une relégation historique en National, qui pourrait mettre le club alsacien à terre pour de longues années. « Les supporters et les dirigeants sont tendus, c'est normal. Mais nous sommes acteurs, nous allons nous exprimer, tenter notre chance et faire de notre mieux. Je n'ai pas à être inquiet », expose pourtant Pascal Janin avec son calme habituel. « Quelle que soit l'importance de l'enjeu, ça reste un match de foot à onze contre onze, à nous d'être volontaires, plus malins et plus adroits que Châteauroux », ajoute encore l'entraîneur alsacien.

Pour ce faire, pas de bouleversements majeurs au programme. Pascal Janin compte sur ses habituels titulaires (lire ci-dessous) pour faire face à une équipe castelroussine emmenée par son capitaine et buteur Titi Buengo. « Je fais confiance au groupe, évoque encore le coach strasbourgeois. Et je suis sûr que les gars vont tout donner et faire le maximum. Après, je ne peux pas savoir à l'avance si ça suffira... » Face à une équipe castelroussine qui reste sur deux succès probants à domicile (face à Arles-Avignon et Le Havre) et qui jouera elle aussi son va-tout lors de cette rencontre, beaucoup ne donnent pas cher de la peau des Strasbourgeois.

Reste ce - léger - avantage avancé par le clan alsacien. Au contraire de leurs adversaires berrichons, les Strasbourgeois peuvent se contenter d'un nul en cas de résultats favorables ailleurs*. « Même si les deux équipes ont quasiment le même objectif, Châteauroux a le désavantage de n'avoir que la victoire pour s'en sortir », précise Janin à ce sujet. Avant d'ajouter : « Jouer le nul est dangereux, puisque l'on dépendra des autres résultats, mais se lancer à dix devant est tout aussi dangereux, parce qu'on peut prendre un but sur contre. Le tout sera de ne pas faire n'importe quoi. Ni dans un sens, ni dans un autre... » Bref, ne pas se contenter de défendre en évitant de se précipiter en attaque, le tout en espérant profiter d'un contre pour marquer... tel est le scénario idéal de cette rencontre.

S'assurer une issue heureuse

Mais pour s'assurer une issue heureuse lors du clap de fin, les acteurs strasbourgeois doivent montrer mieux que les pâles prestations entrevues ces dernières semaines. Sinon, le mauvais mélodrame pourrait bien tourner au film d'épouvante. Car au-delà du sort d'une équipe, c'est bel et bien la survie de tout un club qui est en jeu.

Barbara Schuster

[D520]

prions que cela serve à quelque chose ..

[Keating]

À 20 h 30 chez une Berrichonne de Châteauroux obligée de gagner pour se maintenir en Ligue 2, le RCS jouera sa peau. Avec, au-dessus de la tête, une terrible épée de Damoclès : la toute première relégation de son histoire au 3 e échelon national.

Plus question de se dérober, ni de reporter à demain ce qui ne sera pas fait aujourd’hui : à 20 h 30 à Châteauroux, les Bleus seront face à leur destin et tout un club face à son avenir. Pour invraisemblable que cela puisse paraître à ceux dont les effluves enivrants d’un passé pas si lointain grisent encore la mémoire, le Racing jouera tout à l’heure pour ne pas tomber au 3 e niveau hexagonal, le National.

Depuis son éveil au professionnalisme en 1933, le club phare d’Alsace a disputé 56 saisons en Ligue 1 et 14 en Ligue 2. Mais le voilà aux portes du plus grand désastre sportif de son histoire dont beaucoup craignent qu’il ne se double, à plus ou moins longue échéance, d’une Berezina financière. La faute à qui ? Au matin de son dernier combat pour la survie, peu importe. Il sera toujours temps, après le verdict, de cerner les responsabilités.

Évidemment, la tentation est grande d’accabler les joueurs, acteurs du terrain qui n’ont pas su éviter ce dernier acte à la vie, à la mort. Arnaud Maire convient d’ailleurs volontiers que les Bleus « ont beaucoup à se faire pardonner. » Mais Pascal Janin se fait au contraire leur avocat. « Ils n’ont rien à se faire pardonner », plaide l’entraîneur bas-rhinois, « Ils se sont très bien tenus au cours d’une saison très difficile et ont exercé leur métier dans des conditions très délicates. Si, aujourd’hui, nous avons encore une chance de nous sauver, c’est parce qu’ils ont eu un comportement très professionnel. Sinon, nous aurions pu être éliminés de la course au maintien bien avant. À Châteauroux, les gars vont donner le maximum, j’en suis convaincu. »

Conscient de l’inquiétude de l’environnement, le technicien s’efforce de garder la tête froide. « Pour l’instant, ça va. Peut-être qu’à deux heures du coup d’envoi, je vais me mettre à pleurer », trouve-t-il même la force de plaisanter avant de redevenir plus sérieux. « Ce qui m’importe, c’est que les garçons se donnent, se lâchent dans un cadre défini. Je n’ai pas à être inquiet, car je suis convaincu qu’ils vont le faire. Les Castelroussins n’ont qu’une possibilité de se sauver : gagner. Nous, deux : la victoire et éventuellement le nul (voir par ailleurs) . »

Les Berrichons ont toutefois pour eux d’avoir déjà assuré leur maintien lors de la dernière journée la saison passée. Dans des conditions similaires d’ailleurs, puisqu’ils recevaient Ajaccio, pas tout à fait sauvé, pour un duel à ne pas perdre et qu’ils avaient gagné (2-1). Et Strasbourg est bien placé pour savoir que leur coach Jean-Pierre Papin, ancien de la maison bleue, n’a pas son pareil pour galvaniser ses troupes avant une échéance aussi vitale. « Dans ce match, les deux équipes vont vouloir cracher leur venin tout de suite », pronostique le Ballon d’Or 1991. « Celui qui aura le moins peur s’en sortira. À nous de faire douter le Racing le plus vite et le plus longtemps possible. »

Les Racingmen s’attendent ainsi à un défi physique d’entrée. Mais malgré la perspective de « l’accident industriel » qu’il n’écarte pas, le président du RCS Jean-Claude Plessis affiche une sérénité qu’il certifie ne pas être de façade. « Je suis moins stressé qu’avant Le Havre. Je pense qu’on va gagner, même si nous ne l’avons pas fait une seule fois à l’extérieur cette saison. Je ne crois pas aux statistiques ou plutôt, je crois qu’elles sont faites pour être démenties. Les deux saisons précédentes se sont mal terminées pour le club, mais le dicton « Jamais deux sans trois » ne se vérifiera pas. »

Toute l’Alsace du foot ne demande qu’à y croire. Mais elle redoute que ce discours mâtiné de méthode Coué n’évite pas à « son » Racing un douloureux coup de fouet et un méchant retour de bâton dont il aura bien du mal à se relever.

Stéphane Godin

Suspendus : Constant, Brégerie, L. Koné (Châteauroux).

Absents : à Châteauroux, Fernandez (tendon d’Achille), Grange (genou), Kashi (cuisse), Grauss (convalescence), Roumegous, Ouadah, Cherfa, Monrose, Bouchard, Camara (choix de l’entraîneur) ; à Strasbourg, Fauvergue (adducteurs), Pichot (cuisse), Kébé (genou), Baning (cuisse), Gargorov (reprise), Damour (orteil), Bezzaz (rééducation), Correia (rééducation), Gasmi, Abadie, N’Djama, Dedola, Sommer (choix de l’entraîneur).

[FM17]

Victoire 2-0 du Racing avec des buts de Zenke et...Marcos avec un Janin triomphant "je n ai jamais douté de mes joueurs...ils ont toujours été derrière moi...je pense être capable de réaliser quelquechose de grand l année prochaine..." et patati et patata...
J espere qu on assistera au jubilé de moustache ce soir....

[Stan]

1-0 pour Chateauroux but à la 77ème..

[FM17]

tête ? pied ? coup franc ?

[Stan]

Frappe de Buengo !

[fab]

ça me stresse ce match!

j'ai mauvais pressentiment...

[Manu]

Les gars si on gagne on se fait un petit resto sur Stras dans les prochaines semaines hein... histoire de pousser un grand ouf sur cette saison de merde

ok ?

[FM17]

Frappe de Buengo !

Buengo est un monstre physique devant...il m avait impressionné à l aller....Néanmoins, leur seul bon joueur (Constant) est absent...