SR Colmar

[Kaniber]

K.-O. debout. Puis couché. Abdoulaye Diawara n’a pas eu le temps de commencer son match vendredi dernier. Dès la 3e minute, le milieu récupérateur a pris dans la tempe une relance de Makhedjouf. Il est alors allé au tapis. Avant de se relever, de faire quelques pas, puis de s’écrouler à nouveau.

IL aurait mieux fait de sortir et laissé la place a un autre joueur

[RACING1906]

CEDIC LIABEUF : " JE N'AI AUCUN REGRET"

Malgré une situation sportive et extra-sportive compliquée à Uzès, Cédric Liabeuf assure qu’il a fait le bon choix en quittant les SRC en octobre dernier. Le milieu de terrain revient sur sa saison mouvementée.

– Comment vous sentez-vous à Uzès ?

– Je suis là-bas depuis novembre. C’est un choix familial. Footballistiquement parlant, j’aurais pu signer dans des clubs plus ambitieux comme Carquefou.

– Pourquoi Uzès est-il autant en difficulté en National ?

– On est en train de vivre un championnat que les autres clubs ne peuvent pas comprendre. On ne connaît pas tous les tenants et les aboutissants mais le club pourrait avoir un défaut de trésorerie. Il y a des salaires en retard et des joueurs qui sont sous la menace d’être expulsé de leur logement. On est dans l’attente et bien obligé de faire confiance.

« On essaie de limiter la casse »
On essaie de s’organiser mais c’est compliqué. Et mentalement, on le paie. On nous demande de rester compétiteur mais j’ai l’impression qu’on vit un championnat parallèle…

– Le groupe uzétien a-t-il encore envie de se battre pour sauver sa place en National malgré les déboires du club ?

– Uzès, c’est un club familial qui a grandi très vite. On voit un peu les limites aujourd’hui. Tout le monde souhaite que ça s’arrange et on fait tout pour.

On a un groupe de qualité mais on n’arrive pas à le retranscrire lors des matches. Si on se prend un but, on sait qu’on aura beaucoup de mal à revenir.

On a aussi perdu de bons joueurs au mercato (Florian Fabre a rejoint le Gazélec et Seydou Koné est parti à Istres, en L2, ndlr). Maintenant, on essaie de limiter la casse. Et on tente tant bien que mal de rivaliser avec nos adversaires.

« Je suis parti de Colmar de mon plein gré »
– Ce départ dans le Gard vous a au moins permis de retrouver le terrain (12 matches)…

– C’est l’aspect positif. J’ai effectué un bon nombre de matches. J’ai fait de bonnes prestations contre Strasbourg, le PFC ou encore Boulogne.

– Regrettez-vous néanmoins d’avoir quitté les SRC dont la situation sportive est plus reluisante que celle d’Uzès ?

– Je n’ai aucun regret. J’ai fait un choix familial. Je voulais être proche des miens, de ceux que j’aime, c’est le plus important. Je suis passé à autre chose.

Je tiens à dire que je suis parti de Colmar de mon plein gré. Si j’avais voulu rester, je serais resté. Je n’ai pas commis de faute professionnelle.

J’en profite aussi pour remercier la personne qui a envoyé une lettre anonyme en février à mon nouveau club. Elle stipulait que le ver Cédric Liabeuf était dans le fruit.

– Insinuez-vous que c’est un Colmarien qui a cherché à vous faire du tort ?

– Je ne sais pas d’où provenait cette lettre. Qui que ce soit qui l’a envoyé, c’est un geste indigne.

– Les résultats des SRC se sont améliorés depuis votre départ. Qu’en pensez-vous ?

– J’entends dire que j’ai pourri le début de saison colmarien. C’est me prêter beaucoup de pouvoir. Il faut rester lucide.

– Comment vont se passer les retrouvailles, demain soir, avec vos anciens partenaires ?

– Les SRC, c’est un club que j’ai appris à aimer durant mes trois saisons. Je n’oublie pas le maintien qu’on a décroché. On avait fait preuve de caractère dans le bon sens du terme.

Je vais revoir des joueurs que j’apprécie. Je suis content de pouvoir échanger avec eux vendredi. Je suis encore régulièrement l’actualité colmarienne grâce à la presse.

– Sportivement, demain soir, c’est pratiquement le match de la dernière chance pour Uzès ?

– Ce sera une bonne opposition face aux SRC. L’objectif est de prendre les trois points. Il faut gagner, on n’a plus le choix. Il nous reste neuf matches de coupe…

– Si Uzès descend en fin de saison, serez-vous encore au club la saison prochaine ?

– Il est trop tôt pour le savoir. Tout dépendra du projet du club. Là, je suis sur un projet à court terme (son contrat comporte une année optionnelle, ndlr).

Moi, j’ai toujours envie de jouer au foot même si je ne rajeunis pas. Ce qui compte, c’est le concret et cette fin de saison. On essaie de faire au mieux. On verra bien après…

DNA

[Kaniber]

– On est en train de vivre un championnat que les autres clubs ne peuvent pas comprendre. On ne connaît pas tous les tenants et les aboutissants mais le club pourrait avoir un défaut de trésorerie. Il y a des salaires en retard et des joueurs qui sont sous la menace d’être expulsé de leur logement. On est dans l’attente et bien obligé de faire confiance.

Souhaitons que ce n'est pas le cas au Racing

[RACING1906]

NE PAS RETOMBER DANS LE TRAQUENARD

Les SR Colmar vont tâcher de se relancer sur la pelouse du dernier, ce soir à Uzès. Une victoire dans le Gard, une première à l’extérieur en 2014, leur permettrait de se rapprocher grandement du maintien. Mais personne ne s’attend à une partie de plaisir dans le vétuste stade Louis-Pautex.

Tout n’avait pourtant pas si mal commencé pour Uzès. Avec dix points récoltés en huit journées – dont huit à domicile – les Gardois n’étaient pas, loin de là, dans une situation catastrophique en championnat. Depuis, 17 journées supplémentaires de National ont été disputées et seulement six points sont venus garnir l’escarcelle d’un club qui n’avait déjà pas pu se sauver sportivement la saison dernière.

Répondre au combat physique

À 11 points du premier non-relégable, Amiens (qui compte un match en moins), la relégation en CFA paraît irrémédiable en fin d’exercice. Pour autant, les SR Colmar ne s’attendent pas à jouer contre un adversaire démobilisé. C’est même tout le contraire.

« Il leur reste neuf finales. On va nous proposer un combat physique auquel il va falloir répondre, prévient Malik M’Tir qui préfère se souvenir de la défaite de l’an passé que du succès de l’aller, où il avait inscrit l’un des trois buts alsaciens. Ça reste un mauvais souvenir. On avait pris un but (de Kiaku) sur une erreur et on n’avait pas su réagir. »

La contre-performance dans le Gard avait fait perdre aux Verts leurs ultimes illusions dans la course au podium. Cette fois-ci, c’est davantage en pensant à assurer leur maintien, après le coup d’arrêt subi face au Red Star (0-2), qu’ils espèrent réaliser un gros coup chez un adversaire qui n’a pris que 4 points sur 24 possibles depuis le début du cycle retour.

«En mode guerrier»

Mais attention, les seules joies de sa saison, Uzès les a connues dans son antre, le stade Louis-Pautex, qui ne favorise pas, dit-on, le beau jeu. De cela, les SRC ne devront pas se formaliser pour réussir là où cinq autres équipes ont déjà, cette saison, remporté la totalité de l’enjeu.

« Un nul ne serait pas une contre-performance même si, perso, je serais déçu. On doit être capable de revenir avec un succès pour reprendre notre dynamique, estime Malik M’Tir. Il faut aller là-bas en mode guerrier pour montrer notre vrai caractère sur une pelouse qui ressemble un peu à un traquenard. Et travailler pour connaître le même dénouement qu’à l’aller. »

La victoire au Stadium, qui faisait suite à une piteuse élimination en Coupe de France à Geispolsheim (3-1), avait permis aux SRC de repartir sur de (très) bonnes bases en National. Bis repetita ce soir ?

DNA

[RACING1906]

0-0 à la mi-temps.

[RACING1906]

C'est le score final.

[Kaniber]

Si le racing ne gagne pas ce soir , même Uzes pourra les rattraper

[RACING1906]

UN POINT C'EST TOUT

Les Verts ont dû se contenter d’un point (0-0), hier soir face à la lanterne rouge, mais auraient pu tout perdre. C’est le cinquième nul consécutif à l’extérieur qui leur permet néanmoins de se rapprocher du maintien.

Les Colmariens ont partiellement effacé leur grosse contre-performance de la semaine dernière face au Red Star. Certes, ils n’ont pas réalisé un grand match, hier soir, mais sur un terrain bosselé, ils ont eu le mérite de contrer une équipe gardoise dernière mais toujours vaillante.
Dominique Veileix n’a pas reconnu son équipe, hier soir à l’issue du match. « On s’est à nouveau hissé au niveau du National , reconnaît l’entraîneur. Dommage qu’on se réveille un peu tard. » Les SR Colmar, sans Benoît Haaby, resté à Colmar, sont donc tombés sur une formation gardoise revancharde et ont pu compter sur une charnière centrale Meyer – Varsovie qui a dû recoller les morceaux durant pratiquement toute la partie. « Ils ont compensé le manque de présence individuelle des attaquants , note Damien Ott. On ne pouvait pas marquer ce soir, heureusement qu’on n’a pas pris de but. »
Le début du match se situe essentiellement au milieu du terrain, les deux équipes tablant sur de longs ballons vers l’avant. Ce n’est pas très plaisant, mais il faut dire l’état du terrain d’Uzès ne permet pas aux acteurs de cette rencontre de jouer au ballon et il faut attendre la 30e minute pour voir deux actions dignes de ce nom. La première est pour les locaux, mais le tir de Fori est facilement capté par Mensah. La deuxième est colmarienne sur un centre de Chéré que Crillon, du plat du pied, place de peu au-dessus des buts de Robinet.

Mensah le sauveur

Les spectateurs du stade Pautex ne sont pas vraiment gâtés par le jeu proposé par le 18e et le 8e du National. Il reste que c’est la lanterne rouge qui obtient la meilleure occasion de la première mi-temps. Sur un contre, Bru est servi par Fori et se présente seul devant Mensah côté droit. Le gardien colmarien ne se laisse cependant pas surprendre et repousse le tir de l’attaquant d’Uzès qui tape ensuite à côté (42e ). Les Verts ont eu très chaud.

Au retour des vestiaires, ce sont les locaux qui se portent résolument en attaque. Les Colmariens n’arrivent pas à conserver le ballon et s’exposent aux contres des Gardois. Sur l’un d’entre eux, Mercheyer se retrouve seul au second poteau, mais sa frappe passe au-dessus de la cage de Mensah (56e ). Les Verts sont bousculés par la lanterne rouge et ne doivent leur salut qu’à la maladresse des hommes de Veileix qui ratent encore une occasion facile par Bru dont le tir passe encore au-dessus (59e ).

Meyer à point nommé

Il faut attendre l’heure de jeu pour voir les Alsaciens sortir la tête de l’eau sur une remise de la tête de Chéré sur Sané dont la reprise plein axe dans la surface passe de peu à côté (65e ) et sur un tir de M’Tir qui passe au-dessus (70e ).

La fin du match est de nouveau gardoise. Les Colmariens souffrent et Dominique Lihrmann procède à deux changements qui n’empêchent pas les Gardois de se procurer la plus grosse occasion du match sur un centre de Chabaud repris de plein fouet par Berrached qui voit Meyer dégager le ballon sur la ligne (76e ).

Le match est tendu et on sent qu’il peut basculer d’un côté comme de l’autre. Du côté des Verts sur un tir de Benkaïd (82e ) capté par Robinet, ou encore sur un coup franc de Sané que le gardien d’Uzès doit relâcher, ou du côté des Ducaux sur les quelques coups de pied arrêtés dégagés par l’arrière-garde alsacienne.

Au final, les deux formations doivent se contenter du point du nul. Un point qui satisfait surtout les Alsaciens.

lalsace.fr

[Kaniber]

j'ai comme l'impression que depuis que Damien n'est plus sur le banc Colmar n'arrive plus a gagné

[RACING1906]

LES VERTS S'EN CONTENTENT

En s’appuyant sur une défense compacte et rarement prise à défaut, les Colmariens ont décroché leur cinquième match nul d’affilée à l’extérieur chez la lanterne rouge. Au vu du déroulement de la partie, le point est plutôt une bonne affaire. Il reste que l’attaque pose question.

« Dans un championnat ou rien n’est encore définitif, tous les points sont bons à prendre. Celui que nous avons pris ce soir nous rapproche du maintien, mais il est vrai que si nous en avions pris trois il serait pratiquement assuré. » Damien Ott a voulu « positiver » , vendredi soir à Uzès, quelques minutes après le coup de sifflet final d’un match qui ne restera pas gravé dans les annales.

Les sentiments du coach colmarien, qui a suivi la rencontre derrière la main courante en face de la tribune du stade (*), étaient tout de même partagés.

Des intentions offensives

Les Verts étaient en effet légitimement venus chercher les trois points chez le dernier de la classe en débutant le match en 4-1-3-2 avec Marques et Sané sur le front de l’attaque, mais ils ne s’attendaient sans doute pas à pareille opposition compte tenu de la dernière sortie à domicile des Ducaux face à Amiens. « Je préfère ne pas revenir sur ce match, glissait Dominique Veilex, le coach gardois à l’issue du match. Depuis cette rencontre, j’ai écarté pas mal de joueurs, car on n’a pas le droit d’abdiquer comme ce fut le cas contre Amiens. Ce soir, j’ai été satisfait de l’état d’esprit de l’équipe qui a été cohérente dans l’ensemble. Mais il faut aussi être efficace dans les deux surfaces pour gagner et malheureusement, on ne l’a pas été en attaque. »

Les Gardois se sont en effet procuré trois ou quatre occasions nettes, mais Cédric Mensah réalisé l’arrêt décisif sur la première, Loïc Meyer a repoussé sur la ligne de but la deuxième, et la maladresse des attaquants d’Uzès a plombé les autres. « On savait qu’on allait avoir du mal face à une équipe qui jouait libérée, soulignait le défenseur central des Verts. J’aurais bien sûr préféré gagner, mais on ne méritait pas plus ce soir. On n’a pas perdu, c’est déjà bien ».

Si les Gardois n’ont pas été inspirés en attaque que dire des offensifs colmariens qui n’ont été dangereux qu’à une reprise quand Sané, sur un service de Chéré, ratait la cible de quelques centimètres sur un tir en pivot. « On a fait une rencontre moyennement intéressante ce soir, constatait Damien Ott, on ne pouvait donc pas espérer mieux. On n’a pas pesé offensivement par manque de présence individuelle. On ne pouvait pas marquer ce soir et j’aurais des remarques à faire aux attaquants qui nous doivent une revanche. J’espère qu’ils vont la prendre contre Fréjus, la semaine prochaine, et aussi qu’Armand pourra nous rejoindre. »

Parole à la défense

Reste que l’état du terrain d’Uzès, pas vraiment idéal pour la pratique du football, n’a pas permis aux Colmariens de peser sur cette rencontre. « On savait qu’on allait évoluer sur un champ de patates, assurait Loïc Meyer, où il était impossible de jouer à une touche de balle. C’est pour cela qu’on a décidé de ne prendre aucun risque à cause d’un éventuel faux rebond. »
Les Verts ont donc réussi à assurer l’essentiel grâce à un peu de chance, mais aussi au sans-faute de son arrière-garde. « Défensivement, on a été solides, confirme Damien Ott. C’est la satisfaction de la soirée. »

Contre Fréjus, vendredi prochain au Stadium, le milieu et l’attaque auraient intérêt à se mettre à niveau.

(*) Damien Ott a été suspendu de terrain à titre conservatoire pour avoir bousculé le délégué de la rencontre face à Dunkerque et devrait être entendu par la commission le 24 avril prochain. Les dirigeants colmariens ont fait une demande auprès de la Fédération afin que leur entraîneur soit entendu plus tôt.

lalsace.fr