[09/10] Le Fil Rouge

[Keating]

En perdition à  la dernière place de Ligue 2 qu'il occupe seul, un RCS en pleine sinistrose cherche en vain des solutions. Dirigeants, staff et joueurs font face à  leurs responsabilités sans savoir comment sortir de l'ornière. Pascal Camadini, nommé coordinateur sportif bénévole en toute discrétion la semaine dernière, peut-il contribuer à  restaurer une confiance défaillante ?

« On ne peut pas descendre plus bas » (Pascal Janin). « L'équipe a touché le fond » (Philippe Ginestet). Les jugements sont accablants et le Racing, accablé. Après sept journées de Ligue 2, sa colonne victoires est toujours vierge. Celle des défaites en affiche quatre. Ses valises (15 buts encaissés, 21 en comptant la Coupe de la Ligue) sont pleines. La coupe aussi. Mais le RCS a, lui, tout d'une coquille vide.

Un vide abyssal, comme celui dans lequel les Bleus se sont exprimés avant-hier à  Clermont (revers 0-3). Malgré l'état d'urgence décrété la veille par le président Philippe Ginestet, le constat d'échec est aussi cinglant que la claque reçue en Auvergne. Pour l'homme d'affaires d'abord qui, depuis sa prise de fonctions en décembre 2005 et après un court passage de relais de début juin à  la mi-août, accumule des désillusions dont il ne peut réfuter la paternité. « Quand on collectionne autant d'erreurs dans une entreprise, à  un moment donné, le patron est tenu pour responsable », commente un observateur privilégié de la vie du club.

Vendredi soir au stade Gabriel-Montpied, Philippe Ginestet a ouvert la porte à  un remaniement imminent. « J'ai quitté en juin une équipe qui venait de terminer à  un point du podium et j'en retrouve une que je ne reconnais pas. Le problème est avant tout mental. Ma réflexion porte sur le fait d'avoir un discours nouveau. Sous quelle forme ? Je ne peux pas le dire. C'est trop tôt et je ne me donne pas de délai. L'important, c'est de diagnostiquer d'où vient le mal pour adapter les remèdes. »

Comme souvent, l'investisseur immobilier n'a pas attendu pour agir. Il y a une grosse semaine, il a intronisé en toute discrétion son ami et ex-pro Pascal Camadini - actuellement en stage au RCS dans le cadre d'une formation universitaire – dans un rôle bénévole de coordinateur sportif.

A-t-il d'autres moyens d'influer sur la gestion du groupe ? Pour lui, la position est sinon intenable, du moins délicate. Précédé d'une réputation de trancheur de têtes qu'il a lui-même forgée, avec quatre entraîneurs usés en à  peine quatre ans (Jacky Duguépéroux, Jean-Pierre Papin, Jean-Marc Furlan et Gilbert Gress) et un cinquième, Pascal Janin, sur la corde raide, le patron du Racing joue sur les mots. « Je n'ai remercié personne cette année. Pascal Janin était l'entraîneur en titre (1). » Qu'importe ! Entre la rudesse d'un Gilbert Gress et la souplesse – à  ne pas confondre avec de la faiblesse ou de la mollesse – d'un Pascal Janin, son club n'a toujours pas trouvé la méthode adéquate.

Virer Janin reviendrait à  écorner davantage une crédibilité plus qu'entamée et à  entrer dans le livre des records. Surtout à  peine plus d'un mois après avoir conforté un technicien initialement nommé pour un intérim. Sans préjuger de décisions qu'il prend toujours en solo, Philippe Ginestet, convaincu « qu'il y a nécessité à  faire quelque chose », se prépare en tout cas à  replacer les joueurs devant leurs responsabilités, après l'avoir fait sans succès jeudi. Il entend aussi convier son entraîneur à  sa réflexion. « Nous allons chercher avec lui les solutions. »

« Nous allons surtout tout faire pour les trouver », lui fait écho ce dernier. Quand on sait que le prochain adversaire du Racing se nomme Caen, leader de L 2 (le lundi 28 à  21 h à  la Meinau), c'est peu dire qu'il y a urgence.
Stéphane Godin

[FM17]

je l aimais bien Gindorf et sa soupe...mais il s est fait emmancher pour du fric (dont il avait besoin certes avec ses ennuis)...Facile maintenant de l ouvrir !
La solution serait Kientz et un pôle de repreneurs mais je pense que Ginestet préfère voir couler le Racing que de lui revendre ses parts...

[Dropsy]

Camadini est revenu aux affaires ??????????

C'est Ginestet'sLand ce club !

[argueti]

Première fois de l'histoire du Racing qu'on est 20ème de L2 !!!!!

[Dropsy]

C'est la faute à  pas de chance.
Les garçons doivent retrouver la confiance.
Il leur faut une victoire référence et ce sera pour lundi soir.
L'ambiance est bonne, on sent la volonté de bien faire qui se dégage du groupe.

[fab]

Tempête sous les crânes

Pascal Janin sera bel et bien à  pied d'oeuvre ce matin, à  la Meinau, pour préparer les siens à  la venue de Caen, lundi prochain (21h). Rien ne dit toutefois que le technicien strasbourgeois sera toujours assis sur le banc ce soir-là . Sa situation sera examinée demain, en conseil d'administration. Ça bouillonne, actuellement, dans la tête des dirigeants.

Deux jours après la funeste soirée de Clermont (3-0), au terme de laquelle le Racing a hérité pour la première fois de son histoire de la lanterne rouge en Ligue 2, les langues strasbourgeoises ont eu beaucoup de mal à  se délier. En ce dimanche de repos à  la Meinau, trouver un interlocuteur loquace a relevé de la gageure.
Pascal Janin n'a ainsi pas eu grand-chose à  raconter. Pas plus que vendredi soir, en terre auvergnate, ni samedi, au demeurant. Tout juste l'ex-adjoint de Gress a-t-il confirmé qu'il serait bien en charge de l'effectif strasbourgeois ce matin.

«Chacun, de son côté,cherche des solutions»

« J'ai préparé mes séances pour toute la semaine, dit-il. J'ai eu le président au téléphone samedi, et nous n'avons pas parlé de ma situation. Chacun, de son côté, cherche des solutions. La seule chose qui me préoccupe, c'est le rendement de mon équipe. »
Il faut reconnaître que les déclarations contradictoires de Philippe Ginestet durant le week-end n'ont pas permis d'y voir plus clair. Dans les couloirs du stade clermontois, le numéro un du Racing a d'abord ouvert la porte à  un remaniement: «Il faudra trouver la personne qui saura débloquer la situation.»
Avant de nuancer son propos le lendemain: «Par la force des choses, on est engagé dans une année de transition, avant de s'atteler à  un nouveau projet.»
Peu ou prou, Ginestet avait tenu le même discours au coeur du dernier hiver, quand la position de Jean-Marc Furlan était devenue extrêmement précaire sur le banc alsacien. Le technicien avait fini par être confirmé dans ses fonctions, l'intéressé estimant quand même avoir été fragilisé et décrédibilisé par le long temps de latence.
De là  à  affirmer que Pascal Janin suivra la même voie, il est un pas que personne au club n'a pour l'heure franchi. Alors que le nom de Gérald Baticle, ex-attaquant strasbourgeois vu sur le banc de Brest - au relais de Janin... - jusqu'en mai dernier circule à  la Meinau, et que le rôle de Pascal Camadini, ami du président «en stage» au Racing depuis un an reste mystérieux auprès des pros, Ginestet coupe court à  toute extrapolation.
«La rumeur, je m'en fous», s'emporte le président, qui vit visiblement mal les critiques auxquelles il est logiquement exposé. « Puisque l'on vit dans une société où il faut toujours désigner un coupable, autant s'en prendre à  moi, dit-il. Mais que l'on soutienne les joueurs, c'est eux qui en ont le plus besoin. Point final. »
Dans un contexte tendu et une ambiance globalement viciée, la voix de Léonard Specht contribue un tant soit peu à  dédramatiser les enjeux de la semaine qui s'ouvre.

Specht: «Moins on en dit, mieux c'est»

«Il faut éviter la polémique, explique celui qui avait été placé sur le devant de la scène l'espace de deux mois. Moins on en dit, mieux c'est, actuellement. Pascal Janin sait qu'il est en difficulté. Ce n'est donc pas la peine d'en rajouter. Gardons notre énergie pour trouver des solutions... et ne plus prendre de buts!»
Peu diserts sur la place publique, Ginestet, Specht et les autres actionnaires du Racing laveront donc leur linge sale en famille, dès demain matin lors d'un conseil d'administration ordinaire.
Il y sera fatalement question de l'avenir de Pascal Janin, voire de celui d'un président qui semble plus que jamais enclin à  quitter la partie, si possible la tête haute. A l'image de son équipe sur le terrain, ce n'est pas gagné.

Séb.K.

[fab]

Du flou dans la hiérarchie

La crise du Racing a sans doute sa source profonde au-delà  du terrain. Mais depuis six matches et l'intronisation de Pascal Janin, les formules se multiplient au sein du onze strasbourgeois, ce qui ne manque pas de surprendre vu de l'extérieur. Et peut-être aussi de l'intérieur.


C'est un jeu auquel les suiveurs du Racing se prêtent volontiers. Ils perdent systématiquement depuis la mi-août. Il n'est pas question de regretter l'ère Furlan, quand le technicien faisait très peu de mystère sur l'équipe qu'il allait aligner le lendemain.

Surprise du chef

Toujours est-il que Pascal Janin reste évasif, les veilles de match, au moment d'évoquer ses intentions tactiques. Hormis le déplacement à  Laval, il y a systématiquement une surprise du chef.
A Clermont, la grosse cote est venue de l'occupation du flanc droit défensif et de la titularisation d'un défenseur central, porté disparu quelques jours plus tôt. Quentin Othon et Milovan Sikimic ont pris l'eau, comme tous leurs coéquipiers ou presque.
Il ne s'agit pas ici de pourfendre la méthode expérimentale en action. La nécessité de modifier dépend d'impératif de résultats, au final catastrophiques. Entre suspensions, recrutements tardifs et blessures, l'obligation de changements s'est également imposée.
Habib Bellaïd est arrivé au dernier jour du mercato estival, soit après cinq matches de championnat, Guillaume Lacour et Stéphane Cassard sont sortis de l'infirmerie quasiment en même temps, quand Stéphane Pichot les y a remplacés. Mais il apparaît comme une évidence que le « crédit » qu'accordait volontiers Furlan à  ses joueurs, sur le long terme, se montre beaucoup plus réduit avec Janin.

«Pas de titulaires»

Ainsi, ses choix d'équipe recèlent des sanctions en cascade. De la même manière, en cours de rencontre, le technicien à  moustache n'a pas l'habitude d'user de pincettes. Bezzaz est rentré puis sorti, le 18 août dernier, pour sa dernière apparition sous le maillot strasbourgeois.
« Je n'hésite effectivement pas à  changer, admet d'ailleurs Janin. Je dois aligner des joueurs qui sont capables d'apporter au groupe pour obtenir des résultats. A mes yeux, il n'y a pas de titulaires. »
Confrontée à  la pratique, la sentence se montre un tantinet radicale. Dans les cages, la place de Stéphane Cassard apparaît incontestable. En défense, celles de Bellaïd et de Pichot, avant sa blessure, ne souffrent pas l'ombre d'un doute. Dans l'entrejeu, Lacour et Bah ont la responsabilité du verrou à  la récupération, quand Gueye est aux manettes en termes d'animation.
Au final, cela donne une demi-douzaine d'éléments assurés d'être au coup d'envoi. Encore que l'on remarquera que Gueye a cédé à  quatre reprises, sur six matches donc, sa place et parfois fort tôt dans les débats, à  l'image de la défaite enregistrée à  Laval quand Ledy l'a relayé à  l'heure de jeu.
Pour le reste, l'incertitude est une constante. Au poste d'arrière gauche, Othon et Fanchone se tirent la bourre. En attaque, Fauvergue a été absent (face à  Sedan, à  Nantes et Clermont), sur le banc (à  Ajaccio) ou dans le onze. Indéboulonnable jusqu'alors, Khiter est devenu remplaçant à  Clermont. Ledy alterne grâce et disgrâce. Pas plus Abadie (à  Nantes) qu'Othon (à  Clermont) n'ont donc remplacé avantageusement Pichot sur le flanc défensif droit.

Hiérarchie incertaine

Est-ce à  dire que le staff technique cherche encore la bonne formule ? Dans tous les cas, la hiérarchie se montre toujours des plus incertaines. Comme si le brouillard qui entoure le club avait gagné le terrain, les pensées du staff technique et le niveau des joueurs, le flou est décidément général aujourd'hui au Racing.

Fr.N.

[télésupporteur]

le racing est mauvais
tu ne changes pas les joueurs, et tu n'as rien compris
tu changes les joueurs et tu ne sais pas ce que tu veux

[FM17]

tu changes trop souvent, tu es mauvais est une autre option....

[Tenor]

tu changes trop souvent, tu es mauvais est une autre option....

le racing est mauvais
tu ne changes pas les joueurs, et tu n'as rien compris
tu changes les joueurs et tu ne sais pas ce que tu veux

Je ne sais plus comment composer l'équipe, il me faut de l'aide, j'ai été trop gentil avec les joueurs, ceux qui ont ralé contre la méthode GG, et je me suis fait bouffer, je n'y arrive plus,

Solution miracle " BATICLE"