[11/12] Le Fil Rouge

[urotsukidogi]

Le plan B verra ressurgir sans aucun doute possible les mêmes responsables qu'on avait avant. A votre avis, dès que le club (si il y arrive un jour) montera en national voir redeviendra pro qui va aligner les sous? Les mêmes qui étaient au commande avant.

[lolo]

Pas forcément, vu qu'ils n'auront plus été aux commandes pendant quelque temps...

[urotsukidogi]

Ils auront des hommes liges dans l'assoce n'oubliez pas que malgré ce qui s'est passé cette dernière année, l'assoce vit grâce à la SASP et donc il va bien falloir trouver un financement quelque part d'où l'implication de quelques "fortunés" et donc une certaine forme de prise en main de l'assoce. Si tout marche "on" aura juste gagné la fin des procès puisque plus de SASP

[Tenor]

le plan B, c'est simplement laisser le club aller à la liquidation judiciaire et demander une dérogation avec la FFF pour démarrer plus haut que DH

en quoi est ce farfelu ou inexistant ?

Je ne sais pas pourquoi j'ai depuis trop longtemps cette hypothèse en tête ...quelque part c'est pour permettre de faire repartir le racing sur des bases nouvelles et cela n'a absolument rien de farfelu.
Avant tout, il s'agit de remettre de l'honnêteté intellectuelle dans ce club et d'évincer ces charlatans qui ont depuis trop longtemps pollués l'environnement footballistiques de Strasbourg.
Et comme dirait l'autre : Camarades, il faut se remettre au boulot

[Its_me]

Une triste fin

Les joueurs comme les employés du Racing n’en peuvent plus de l’interminable descente aux enfers de leur club. Tous n’attendent qu’une chose : que le tribunal mette enfin, dès lundi, un point final à cette sinistre agonie.


Hier matin, 11h, à la Meinau. David Viana et Yan Benedick, deux jeunes issus de la CFA 2, reviennent d’un footing. À peine le temps de souffler qu’ils partent en direction de la salle de musculation.

Les plus anciens, à savoir Milovan Sikimic – qui a ensuite pris la route pour rentrer en Serbie – Julien Outrebon, Bill Tchato, Benjamin Genghini, Francisco Donzelot et Quentin Othon, font de leur côté des pompes sur le terrain d’honneur.

Les autres joueurs se font rares. Farez Brahmia, venu récupérer ses affaires, est reparti aussi sec tandis que d’autres sont déjà loin, à l’image de Tristan Mbongo, à l’essai depuis hier à Vannes (National). Sans parler de ceux, nombreux, qui ont déjà trouvé un club pour les accueillir.

« C’est de l’autogestion »

« On s’entraîne pour garder la forme, témoigne Julien Outrebon, l’un des seuls à accepter de s’exprimer. C’est de l’autogestion, mais heureusement on suit un programme que nous a donné le préparateur physique ».

Lui, comme les autres, n’attend désormais plus qu’une chose : être libéré par le tribunal, dès lundi, pour pouvoir signer ailleurs (*).

« Au club, tout le monde attend le dépôt de bilan, pose encore le défenseur. C e sera un soulagement. Tous ces rebondissements, ces faux espoirs, durant ces dernières semaines, c’était pénible. Il faut que ça cesse. Surtout pour le personnel, qui éprouve un vrai ras-le-bol ».

Et ce n’est pas Eric Moerckel, le représentant des salariés, qui risque de dire l’inverse.

Hier, le kinésithérapeute a une nouvelle fois réuni ses collègues, pour évoquer l’audition prévue devant la chambre commerciale du tribunal de grande instance (TGI). Une chambre commerciale qui a finalement décidé de ne pas désigner d’administrateur judiciaire, estimant certainement que l’audition devant le TGI, prévue lundi matin à 9h, viendrait assez tôt.

« L’ambiance est de plus en plus tendue. Ce matin (ndlr, ; hier) on a travaillé sur le dossier du tribunal. Et notamment sur les arguments que l’on va développer là-bas. On essaie de peser pour éviter que ça traîne encore plus. O n va demander la liquidation parce qu’on estime qu’il n’y a plus d’autre solution », souligne Eric Moerckel. Et d’ajouter : « On en est arrivé à vouloir le dépôt de bilan… Pour des salariés, c’est fou d’en arriver là. Mais on n’a plus de dirigeant, on risque de ne plus être payé. Autant déposer le bilan tout de suite pour rebondir le plus rapidement possible ».

Hier, il y avait donc une ambiance “fin de règne” au stade de la Meinau, où quelques “historiques” étaient de passage pour saluer leurs anciens collègues. Et en profiter pour évoquer la dernière lubie de Thomas Fritz, le “propriétaire” qui aurait annoncé avoir recruté Stéphane Paille comme entraîneur et avoir trouvé 3 millions d’euros pour sauver le club. Une annonce, qui – faut-il le souligner ? – n’a fait rire personne au stade de la Meinau.

Serge Cayen, l’ancien monsieur sécurité, est arrivé le cœur serré tout comme Dany Eberhardt, qui part à la retraite l’année même où le club met la clé sous la porte.

Bref, la Meinau ressemble toujours plus à un bateau ivre privé de capitaine depuis trop longtemps. Ce qui entraîne aussi – et malheureusement – quelques comportements consternants. À l’image de certains joueurs, qui n’ont pas hésité à “piller” leur propre vestiaire. « Certains ont pris des télévisions, les maillots, les joggings… », peste un employé. Hier après-midi, le code de l’entrée des joueurs a finalement été changé pour que les indélicats ne puissent plus pénétrer dans les locaux.

Ce genre d’attitude, digne d’une classe de maternelle, pourrait persque être comique. Sauf que plus personne n’a envie de rire à la triste fin d’un club centenaire, qui a tant fait rêver les Alsaciens.

[PoY]

Pendant que certains pillent les vestiaires, le propriétaire n'a meme pas le droit d'entrer dans les locaux Messieurs, vous êtes de plus en plus ridicule

[supppourtjs]

Bravo messieurs, encore une fois quel bel exemple.

[télésupporteur]

et lors du dépôt de bilan, on coonstatera que le racing n'avait plus un seul PC portable

[Gotcha]

Allez, ce matin, il faut achever la bête !

[Its_me]

François Keller sera l’entraîneur

Après l’annonce de la mise en redressement judiciaire du club et l’accord de partenariat signé entre l’association RCS Football et Frédéric Sitterlé, les choses n’ont pas traîné pour tenter de remettre sur pied une équipe compétitive en vue de la saison prochaine.

« Un accord de principe a été trouvé avec François Keller pour qu’il entraîne l’équipe inscrite en CFA, indique Henri Ancel. Son contrat va être négocié prochainement mais il est évident que tout le monde veut travailler avec lui dans la durée. » Celui qui entraînait l’équipe réserve la saison dernière (avec laquelle il a décroché sportivement la montée de CFA2 en CFA) va donc maintenant devoir s’atteler à un chantier de taille : tenter de garder au Racing le peu de joueurs issus du centre de formation qui n’ont pas encore signé ailleurs et en attirer d’autres, si possible expérimentés, alors que le championnat débute dans moins de trois semaines…

« L’association support, par la voix de son président Patrick Spielmann, a demandé à Léonard Specht d’aider François dans cette tâche de reconstruction de l’équipe, détaille encore Henri Ancel. C’est sûr que c’est un peu juste au niveau du timing, mais les moyens sont là pour bâtir la meilleure équipe de CFA. »

Quid de Jafar Hilali ? En déclarant la SAPS RCS en cessation de paiement hier, la 1 re chambre commerciale du TGI de Strasbourg a pointé du doigt la gestion économique menée par Jafar Hilali et son équipe depuis leur arrivée à la tête du club en décembre 2009, même si celui-ci n’a pas été nommément cité. L’ex-président du Racing, qui aura perdu environ 7 millions d’euros au cours de son « escapade » alsacienne, n’avait pas fait le déplacement « pour des raisons de sécurité », dixit M e Bernard Alexandre, l’avocat du RCS qui représentait au tribunal l’homme d’affaires londonien. Le dossier Racing n’en a pas moins été transmis au parquet, incarné hier par Brice Raymondeaud-Castenet, vice-procureur en charge des affaires économiques. Celui-ci devrait vraisemblablement être amené à auditionner Jafar Hilali d’ici au 22 août pour définir s’il y a eu faute ou délit de gestion. Le cas échéant, des poursuites pourraient être engagées au civil ou au pénal. « Ça reste à prouver, estime M e Alexandre. En tout cas, M. Hilali se tient à la disposition du tribunal et répondra à toute convocation. »

Thomas Fritz éconduit. Thomas Fritz, le supporter qui a racheté pour un euro les parts de l’homme d’affaires londonien dans Racing Investissements (*), était présent hier matin au Palais de justice, place d’Islande, avec la volonté d’être entendu par la présidente de la 1 re chambre commerciale, Martine Rivet. L’ingénieur informatique de 32 ans avait fait parvenir une lettre en ce sens à la magistrate. Celle-ci l’a lue mais n’a finalement pas jugé utile d’inviter Fritz à participer à l’audience.

(*) L’une des holding de tutelle du Racing Club de Strasbourg.