Association support RCS

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Tenor
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Re: Association support RCS

Message par Tenor »

il peut raconter ce qu'il veut Sitterlé et faire signer cette convention au CA.
Ce qui est clair pour moi, c'est qu'il ressortira à l'Euro près tout ce qu'il a injecté dans un premier temps en remettant le racing sur les rails d'une éventuelle remontée d'ici 5 ans en L1, soit.
Mais il aura sucé à nouveau le fond de commerce du racing en demandant aux futurs repreneurs de prendre en charge toutes les dépenses afférentes que doit supporter le club en L1 en 2017...et verser à lui 1,5 ME/ an !!!
J'appelle ça un escroc, un spéculateur de niveau Hilali, voir supérieur encore, non faut pas rêver, tant que le racing ne décroche pas un investisseur de renom national ou international, ce club restera ingérable.
Le merdier ne fait que commencer assurément ;)
télésupporteur
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Re: Association support RCS

Message par télésupporteur »

que signifie pour sitterlé " en l'état actuel " :?:
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argueti
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Re: Association support RCS

Message par argueti »

L'ALsace a écrit :Un peu de lumière ?

Six nouveaux membres feront cet après-midi leur entrée au conseil d’administration de l’association support RCS lors d’une assemblée générale au cours de laquelle Frédéric Sitterlé devra sans doute fournir des éclaircissements sur certains dossiers un brin obscurs. Il devait initialement être question des deux conventions – de gestion entre la future SASP (1) et l’association support RCS, mais aussi de marque entre ladite asso et la holding de Frédéric Sitterlé, Blodelsheim Media Venture -, mais ces deux épineux sujets ont été retirés de l’ordre du jour (nos éditions des 13 et 14 janvier). Cet après-midi, l’assemblée générale de l’association entérinera surtout la nomination de six nouveaux administrateurs — également membres dirigeants — et prendra connaissance du budget présenté devant la CRCC (2) l’autre jeudi.

Les conventions feront, elles, l’objet de négociations ultérieures plus poussées que celles menées au triple galop mi-décembre. Dans l’urgence, le président de l’association Patrick Spielmann avait tout de même pris la précaution de faire ajouter la clause suivante à la convention de marque (3) que Sitterlé lui avait fait signer, ainsi qu’au trésorier Gérard Lehr et au secrétaire Erny Jacky : « Sous réserve d’approbation par l’assemblée générale. » Face aux réticences de Spielmann ( « Ces conventions sont inacceptables et constituent un réel danger pour l’association », énonçait-il dans « L’Alsace » du 15 janvier) et après — sans doute — quelque intervention de poids, l’ex-président (4) a accepté de revoir ses copies. Aussi l’ordre du jour de l’AG a-t-il été sensiblement allégé. La nomination des nouveaux administrateurs en sera l’un des points essentiels.

Des « bénévoles » rémunérés

Trois proches de Frédéric Sitterlé, Dominique Crochu (déjà conseillère du « président »), Jérôme Hermez (que l’homme d’affaires a employé lorsqu’il dirigeait le site sports24.com) et Julien Widlocher (qui a côtoyé Hermez à TF1), feront leur apparition. Membres du CA avant d’être écartés le 30 septembre lors de la refonte des statuts, Jean-Luc Jaeger, directeur commercial du groupe Effervescence, et Maxime Knoch, patron de l’enseigne automobile éponyme, effectueront leur retour. Dany Chavanel, proche de P. Spielmann, complète la liste.

Une fois cette « formalité » expédiée, l’assistance prendra connaissance du budget 2011-2012, ramené à 2,634 millions (en charges), avec un déficit de 766000 euros. Elle découvrira ce que les administrateurs ont appris incidemment vendredi dernier : deux des collaborateurs de Frédéric Sitterlé, Matthieu Rabby, organisateur des matches qui se définit lui-même comme son « bras droit », et Jean-Baptiste Duteurtre, chargé de communication, arrivés début septembre, sont rémunérés depuis octobre par l’association, à hauteur de 1500 euros chacun (en honoraires). Depuis, en fait, l’époque où Sitterlé en occupait la présidence.

« J’injecte tous les mois »

L’affaire n’aurait à vrai dire que peu d’intérêt si Rabby et Duteurtre n’avaient été et ne s’étaient présentés comme « bénévoles ». Et, surtout, si F. Sitterlé n’avait admis l’autre jeudi devant la CRCC n’avoir pas encore injecté le moindre centime (exception faite du rachat de la marque RCS et du mobilier l’été dernier) et avoir vécu sur le « trésor de guerre » de l’asso, les subventions et les recettes annexes (billetterie et sponsors entre autres). Est-ce condamnable ? Sur le fond, nullement. Une banque réclame-t-elle à un client de puiser sur son livret bleu pour alimenter un compte courant créditeur ? Certes non. Le hic, c’est qu’autant en public qu’en privé, le Haut-Rhinois a toujours prétendu le contraire. Une heure après le dépôt de bilan du RCS le 18 juillet 2011, il publiait un communiqué dont certains passages sont surlignés, dont celui-ci : « J’ai décidé d’apporter dès à présent à l’association les moyens financiers nécessaires pour préparer au mieux la saison qui s’annonce. » Dans « L’Alsace » du 16 septembre 2011, près d’un mois après la liquidation judiciaire, il déclarait ceci : « J’injecte tous les mois pour assurer charges et salaires. » Même s’ils ne remettent pas fondamentalement en cause les engagements pris par le Haut-Rhinois ( « investir 5 millions sur 3 à 5 ans »), ces accommodements tout personnels avec la réalité des faits lui vaudront sans doute quelques demandes d’éclaircissements tout à l’heure.

Des statuts encore modifiés

En préambule à l’AG sera votée en AG extraordinaire une nouvelle modification des statuts. Depuis la précédente le 30 septembre, le CA ne peut compter que dix membres maximum. Or, avec les six entrées, le collège d’administrateurs sera porté à onze : Spielmann, Lehr, Jacky, Richard Kleitz, trésorier de l’omnisport, André Bohn, dirigeant emblématique du centre, Widlocher, Hermez, Crochu, Knoch, Jaeger, Chavanel. Un élargissement à douze va donc être entériné. Les administrateurs font également partie du c ollège restreint des 18 membres dirigeants, les seuls à posséder le droit de vote, au contraire de la vingtaine de membres fondateurs que le changement de statuts du 30 septembre a écartés du cercle décisionnaire. Non sans quelques remous d’ailleurs. Aux 11 administrateurs s’ajoutent Frédéric Sitterlé, Léonard Specht, Henri Ancel, Alain Baury, Thierry Wendling, Pierre Schmidt et Jean-Paul Schoettel.

(1) La société anonyme sportive professionnelle ne sera créée qu’une fois la convention de gestion avec l’association signée.
(2) Commission régionale de contrôle des clubs de la Ligue d’Alsace.
(3) Sitterlé a racheté la marque RCS pour 150000 euros. Selon la convention de marque qu’il voulait à l’origine faire valider aujourd’hui, l’association aurait, à partir de 2012-2013 et pour cinq ans, dû à sa holding, BMV, une redevance annuelle indexée sur le niveau du club : 150000 euros en CFA 2, 250000 en CFA, 400000 en National, 900000 en Ligue 2 et 1,5 million en Ligue 1. À charge pour l’asso de se faire ensuite rembourser par la SASP.
(4) Depuis sa démission de la présidence de l’association le 5 décembre, Frédéric Sitterlé n’a d’autre fonction officielle que celle de membre dirigeant.

Stéphane Godin
Perso je suis aussi bénévole à la ligue mais je reçois aussi des indémintés pour les déplacements par exemple (bon pas de cet ordre là) :lol:
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argueti
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Re: Association support RCS

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Une unanimité de façade

Frédéric Sitterlé a exigé hier l’adhésion sans réserve de tous les membres de l’association. Le président Patrick Spielmann, qui se refuse à valider en l’état les conventions de gestion et de marque que l’homme d’affaires haut-rhinois lui a soumises, en a pris pour son grade.

Officiellement, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce qui ne manquera pas de rappeler à certains des moments douloureux pas si lointains. Au forceps, Frédéric Sitterlé a, sur suggestion de sa conseillère Dominique Crochu, obtenu hier lors de l’assemblée générale de l’association support RCS foot le vote d’une motion de soutien unanime. Même les membres fondateurs, auxquels le chef d’entreprise de Blodelsheim avait retiré le droit de vote le 30 septembre lors de la précédente AG, ont été conviés à participer à ce plébiscite sans fausse note. Du moins en apparence. Consigne a ainsi été donnée à tous de ne pas sortir du rang, sur le thème : « Je ne veux voir aucune tête dépasser. » Le message était particulièrement destiné à Patrick Spielmann, le président de l’association, « coupable » de s’être élevé la semaine dernière contre les projets de convention de gestion et de marque et surtout le montage élaboré par le patron de la plateforme de VOD, myskreen.com (nos éditions des 13 et 14 janvier). Le malheureux Spielmann, qui avait déclaré dans « L’Alsace » du 14 que « ces conventions sont inacceptables et constituent un danger réel pour l’association », a essuyé une vilaine charge qui a interloqué bon nombre de participants. Celui qui s’était déjà frotté l’an dernier à Jafar Hilali a été pressé de revenir à de meilleurs sentiments, F. Sitterlé entonnant un refrain si souvent entendu du côté de la Meinau et qu’on pourrait résumer ainsi : « Qui n’est pas avec moi est forcément contre moi. » Même si la version officielle affirme le contraire, de nombreux témoins décrivent, sans s’être concertés, « une drôle d’atmosphère, une ambiance pesante et une unanimité de façade. »Le patron opérationnel du Racing - qui n’a à ce jour pour seule fonction que celle de membre dirigeant de l’association - a réaffirmé sa volonté d’assumer le déficit prévisionnel 2011-2012, ramené à 766 000 euros, à la condition expresse cependant que les conventions de gestion et de marque soient signées au plus vite. Une manière implicite de brandir la menace d’un départ en cas de résistance trop importante et de ne guère laisser le choix à Spielmann et à l’association. Seul le contenu des conventions prochainement retravaillées dira qui a lâché du lest. Une partie ? L’autre ? Ou les deux ?

Le communiqué du club

Comme annoncé en AG, le RCS a publié hier vers 19 h 30 un communiqué officiel qui confirme les informations données par « L’Alsace » du matin. À savoir la nomination de six nouveaux administrateurs dont la liste figure dans notre édition d’hier. « Le bilan sportif de la première partie de saison et l’avancée du projet de reconstruction mené par Frédéric Sitterlé ont recueilli l’adhésion totale des membres de l’assemblée », ajoute le document, « Les renégociations de contrats, conjuguées à un engouement populaire qu’il convient de saluer et d’encourager, ont confirmé la capacité de l’association à assurer son propre financement pour la première partie de saison. Cette situation désormais assainie sera relayée dès le mois de février par : d’une part le soutien financier des collectivités ; d’autre part la SASP créée par Frédéric Sitterlé dès l’entrée en vigueur de la convention […]. Les membres de l’association ont témoigné leur confiance à Frédéric Sitterlé en lui exprimant de façon unanime leur soutien actif et solidaire. »
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PoY
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Re: Association support RCS

Message par PoY »

:bravo: Bien fait pour leur gueule ! Ils voulaient Sitterlé, ils l'ont :!:
télésupporteur
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Re: Association support RCS

Message par télésupporteur »

argueti a écrit :
L'Alsace a écrit :Une unanimité de façade
Frédéric Sitterlé a exigé hier l’adhésion sans réserve de tous les membres de l’association.


salut camarade :oops:
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Re: Association support RCS

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Un bon bol d’air

Les subventions de la mairie et de la Communauté Urbaine de Strasbourg, traditionnellement versées pour la majeure partie début février, viendront alimenter dans les prochaines heures la trésorerie sinon exsangue, du moins tendue de l’association support RCS. Ces subventions s’élèvent pour 2011-2012 à 650 000 euros (350 000 pour la Ville, 300 000 pour la CUS), plus 100 000 en achat de prestations et sponsoring (50 000 chacune).

90 % des subventions (585 000 euros) et 30 % du sponsoring (30 000) seront versés incessamment à l’association. Alors que les salaires de janvier ont été payés avec le reliquat de trésorerie, ces 615 000 euros tombent à pic pour honorer certaines factures en souffrance.

Rappelons que le 21 janvier en AG, l’association a validé un déficit prévisionnel ramené de 2,3 millions à 766 000 euros et qu’en début de saison, les liquidités de cette même asso s’élevaient à 727 872 euros. Autrement dit : en trésorerie - pas en bilan -, l’entité présidée par Patrick Spielmann devrait presque boucler 2011-2012 sans que Frédéric Sitterlé n’ait davantage à mettre la main à la poche au 1 er semestre 2012 qu’au 2 e semestre 2011. A deux conditions cependant : que les économies inscrites au nouveau budget prévisionnel soient réalistes et que certaines recettes annexes – les subventions de la Région et du Département notamment – le soient aussi.

Une chose est cependant déjà acquise : entre un « trésor de guerre » de plus de 700 000 euros hérité du rachat du centre de formation par la Ville fin 2010 et les subventions, le RCS aura en grande partie vécu cette saison grâce aux deniers publics et, donc, à l’argent des contribuables.
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Re: Association support RCS

Message par Tenor »

le RCS aura en grande partie vécu cette saison grâce aux deniers publics et, donc, à l’argent des contribuables.


ce qui est parfaitement répréhensible selon loi , c'est bien ce que je disait.
Et le moment viendra où tous les clubs de la CUS demanderont les avantages identiques, ou bien assigneront les dirigeants au tribunal ;) Ils étaient à 2 doigts lorsque le racing ne payait plus les droits sur la marque alors qu'il était tenu de régler sur 6 ans.
Sitterlé est un gros malin qui va se faire rattraper par la justice, comme tous les autres à un moment donné, j'en prends le pari ;)
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Re: Association support RCS

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Patrick Spielmann dans l’étau

Sauf surprise, le président de l’association amateur livre son dernier « combat » dans le débat qui l’oppose à Frédéric Sitterlé sur la convention de gestion et le contrat de licence de marque que ce dernier entend faire approuver à la fin du mois en assemblée générale. Il sera ensuite sans doute débarqué.

L’image, tournée par la Web TV locale « StrasTV » et relayée par le site internet du Racing, a fait le tour de la toile. On y voit Frédéric Sitterlé, investisseur et propriétaire à ce jour toujours virtuel du Racing, et Patrick Spielmann, président de l’association support, commenter le dernier conseil d’administration, sitôt terminée la réunion marathon de 4 heures l’autre lundi.

Chaque mot est soigneusement pesé. P. Spielmann semble parler sous le contrôle de F. Sitterlé. Impression confirmée d’ailleurs à l’image lorsque le premier, au sortir d’un monologue, se tourne vers le second et lui demande : « C’est bien ça ? » Ce que ne dit pas la vidéo de « StrasTV », c’est dans quelles conditions elle a été tournée. Sans prévenir personne, l’homme d’affaires de Blodelsheim a convié la Web TV au CA pour le filmer dans son intégralité. Spielmann a refusé sans transiger cette intrusion journalistique sans précédent et qui n’est pas sans rappeler le « Big brother is watching you » du roman d’anticipation de George Orwell, « 1984 ».

Cette fin de non-recevoir opposée par le président de l’association a d’entrée fait monter d’un cran une tension encore avivée par une déclaration de Frédéric Sitterlé sitôt après. L’homme d’affaires de Blodelsheim a fait part de son intention d’assigner en justice « L’Alsace », son (ses) informateur (s) et Damien Kleinmann, l’adjoint au directeur régional de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, après l’article paru dans nos colonnes le samedi 4 février. Un article dans lequel D. Kleinmann, s’appuyant sur certains passages du Code du Sport, affirmait que la convention de gestion et le contrat de licence de marque RCS ne pouvaient être dissociés et qu’ils ne pourraient être validés en l’état par le Préfet dont l’autorité fait loi.
« Nous sommes coincés »

De ses joutes musclées avec l’ancien propriétaire Jafar Hilali, Patrick Spielmann, qui avait longtemps tout fait pour ne pas froisser le Londonien, a beaucoup appris. Mais autant toute l’association était derrière lui dans son combat face à l’ex-actionnaire majoritaire, autant ses appuis se dérobent les uns après les autres depuis qu’il a déclaré qu’à ses yeux, les conventions proposées par Frédéric Sitterlé étaient « inacceptables et dangereuses » pour la survie de l’entité qu’il dirige. En s’opposant à l’homme d’affaires de Blodelsheim, passé maître dans l’art de soigner - en faisant vibrer à fond la corde de ses origines régionales - sa communication et son image auprès d’une opinion publique sous le charme, Spielmann mène un combat perdu d’avance.

Pourtant, que disent objectivement les faits à ce jour ? Que Frédéric Sitterlé a, avec un investissement personnel limité à 156 000 euros pour le rachat de la marque et du mobilier, épuisé le « trésor de guerre » que possédait encore l’association au début 2011-2012 : 728 000 euros. Il a réussi là où a échoué Jafar Hilali, qui, avec ses acolytes, avait investi et perdu 6,5 millions, mais était devenu l’ennemi public n° 1. Pressée de tourner la sombre page londonienne, l’association lui a même remis le « magot » avec le sourire.

Un club sans contre-pouvoir

Aujourd’hui, sa trésorerie, renflouée par le récent versement d’une grande partie des subventions de la Ville et de la CUS (voir par ailleurs), est amputée de ce bas de laine. Et Sitterlé, qui fait désormais de la signature des conventions un préalable à son investissement, sait que le temps joue en sa faveur. « À un moment ou un autre, maintenant que le reliquat 2010-2011 est épuisé, la situation financière de l’association va devenir intenable », observe un autre membre du club, « Nous n’avons aucune solution de repli et sommes coincés. »

D’autant plus que le patron de la holding Blodelsheim Media Venture a « annexé » ou presque le CA, après en avoir modifié les statuts pour mieux y placer ses proches. Dès mardi dernier, la rumeur d’une démission prochaine de Patrick Spielmann a circulé. Celle de son remplacement par le trésorier Gérard Lehr, proche de Sitterlé après avoir pourtant fait une offre de services à Hilali en janvier 2010 avec l’agent de joueurs Frédéric Dobraje et l’ex-directeur administratif du RCS, Thierry Veil, aussi.

Dans les faits, Spielmann, injoignable depuis une semaine et qui n’ignore pas qu’un simple vote du CA suffirait à sa mise en minorité et sa destitution, entend défendre jusqu’au bout une cause qu’il estime juste et que résume ainsi un troisième acteur du club. « Patrick est convaincu qu’il se bat pour assurer l’avenir de l’association. S’il y a bien quelque chose que tout le monde lui reconnaît, c’est son amour du club et son intégrité. Sa force, c’est son honnêteté. De ce fait, sa mise à l’écart poserait évidemment question. » Tous ceux qui croisent sa route ces jours-ci le décrivent comme pessimiste, mais combatif. Son éviction offrirait à Sitterlé toute latitude pour mener le club à sa guise. Sans contre-pouvoir. C’est là tout l’enjeu de ce qui se trame en coulisses ces dernières semaines.

Un bras droit condamné

Même si Frédéric Sitterlé a lancé l’autre lundi à la cantonade vouloir assigner Damien Kleinmann, adjoint au directeur régional de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) pour ses propos dans « L’Alsace » du 4 février et notre journal pour les avoir relayés, il paraît peu probable qu’il mette sa menace à exécution. Pour quel motif le ferait-il d’ailleurs ? Sûrement pas la diffamation, domaine dans lequel son bras droit est bien placé pour l’éclairer.

Le 11 octobre 2011, Matthieu Rabby, longtemps présenté comme bénévole avant que « L’Alsace » ne dévoile qu’il perçoit 1500 euros mensuels d’honoraires (comme l’attaché de presse Jean-Baptiste Duteurtre), a été condamné par le Tribunal de grande instance de Paris pour « le délit de diffamation et d’injures publiques » envers l’ancien arbitre Bruno Derrien après la diffusion d’un courriel intitulé « Très cher Bruno. » Ce mail, rédigé par Rabby le 25 janvier 2009, attentait à l’honneur de B. Derrien et à la mémoire de son père décédé quelque temps plus tôt. Bertrand Layec, responsable du secteur professionnel à la direction nationale de l’arbitrage, l’avait transféré le 26 mars 2009 à 130 personnes. Après sa condamnation, M. Rabby, ex-cadre de la Fédération licencié en 2010, a récemment versé 5000 euros à l’ex-directeur de jeu (2000 pour dommages-intérêts, 1500 pour frais de justice et 1500 pour publication du jugement dans la presse - en l’occurrence « L’Équipe » du 3 novembre).

La Ville très attentive

Invité par Patrick Spielmann au CA de l’autre lundi, Alain Fontanel, représentant du principal bâilleur de fonds du Racing en 2011-2012, a assisté aux débats pendant plus d’une heure en début de séance. L’adjoint aux finances de Strasbourg et vice-président de la CUS ne souhaite pas, lui non plus, s’exprimer sur un dossier épineux que les collectivités suivent cependant de très, très près. Selon nos informations, c’est d’ailleurs le message qu’il a clairement fait passer au CA. Il a ainsi déclaré en substance qu’il était important de tirer les enseignements de l’histoire récente du club et qu’il fallait, par précaution, prémunir l’association des éventuels excès d’une SASP, tels qu’elle en a connu sous l’ère londonienne. Il a aussi insisté sur une condition sine qua non à ses yeux : que les relations entre la SASP et l’association soient équilibrées, sans préjudice pour l’une ou l’autre. Avec ce corollaire selon lui logique : les deniers publics ne pourront être mobilisés que dans ce cadre-là. Tout en laissant évidemment le club libre de son choix, il a tenu à préciser que les collectivités tireraient les conséquences des décisions prises. Une mise au point que d’aucuns interpréteront comme un soutien à Patrick Spielmann.

Dominique Crochu, « conseillère » de F. Sitterlé, l’a à l’évidence perçu ainsi, elle qui, après le départ de l’élu, a reproché au président de l’association de l’avoir invité. Une sortie plutôt risquée lorsque l’on sait qu’entre reliquat de trésorerie (728 000 euros) lié au rachat des bâtiments du centre de formation par la Ville en 2010 et subventions 2011-2012 (750 000 euros, achat de prestations compris), la municipalité et la CUS auront financé plus de 56 % (1,478 million au total) du budget prévisionnel du Racing pour la saison en cours (2,634 millions en charges). Sans parler de la mise à disposition gracieuse du stade de la Meinau et des locaux administratifs et du loyer très modique des installations du centre de formation (12 000 euros par an).

Sitterlé persiste

Retirés de l’ordre du jour de l’assemblée générale du 20 janvier pour être réexaminés, la convention de gestion et le contrat de marque nouvelle version, censés être signés pour cinq ans (2012-2017), ont été présentés il y a huit jours aux administrateurs de l’association. Rappelons-en les principales pierres d’achoppement, déjà largement détaillées dans nos éditions des 13 janvier et 4 février :

1) Propriétaire de la marque RCS depuis son rachat au liquidateur pour 150 000 euros cet été, Frédéric Sitterlé, via sa holding BMV, compte la louer à partir de 2012-2013 à l’association qui devra ensuite se faire rembourser les montants déboursés auprès de la future SASP (1). Cette location annuelle (hors taxes) est indexée sur le niveau de l’équipe première : 150 000 euros en CFA2 ou inférieur, 250 000 en CFA, 400 000 en National, 900 000 en Ligue 2 et 1,5 million en Ligue 1. Damien Kleinmann, estime que ce contrat de marque ne peut être dissocié de la convention de gestion, au motif qu’il impacte grandement les finances de l’asso.

2) La convention de gestion, elle, impose des pénalités à l’association en cas de non-renouvellement de son propre fait. Des pénalités au profit de la SASP que Patrick Spielmann juge hors de proportions. Elles ne peuvent être inférieures – dit le texte – à 1 million en CFA, 2 en National, 5 en Ligue 2 et 10 en L1. Ces dispositions apparaissent en contradiction avec l’article R 122-8 du Code du Sport qui stipule que « les modalités de renouvellement de la convention ne doivent pas inclure de possibilité de reconduction tacite. » Sous-entendu : l’indemnisation prévue par Frédéric Sitterlé n’a pas lieu d’être.

Après « renégociations », les deux conventions sont identiques, à quelques détails près. Elles sont supposées prendre effet au 1 er juillet 2012. La mise en œuvre du contrat de licence de marque reste simplement subordonnée au lancement de la SASP, prévue… pour la même date. La loi fait de toute façon obligation à un club de créer cette SASP dès lors que sa masse salariale joueurs dépasse 800 000 euros, ce qui est le cas du Racing. Reste à savoir si ce montage, dont on peut supposer qu’il sera validé lors de la prochaine assemblée générale fin février, recevra le feu vert de l’autorité administrative de tutelle, autrement dit le Préfet. Lequel devra se prononcer, notamment, sur la base des conclusions rendues par les services de la DRJSCS.

(1) Société anonyme sportive professionnelle.

Stéphane Godin
Oh la surprise ....
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Re: Association support RCS

Message par PoY »

Pour toi peut-être, perso je m'y attendais depuis longtemps ;)
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