"Pas du tout. Le prêt est la solution idéale. Car dans un an, j'aurai toutes les cartes en main. Si ça se passe bien à Brême, je pourrai envisager d'y rester ou rebondir dans un autre club huppé. Si d'aventure, l'expérience tourne court, j'aurai toujours la possibilité de revenir à Strasbourg où je suis sous contrat jusqu'en 2006." Et me faire du fric tout en ne sachant pas jouer et en ayant un comportement de merde.L'alsace a écrit :Valérien Ismaël, en signant pour quatre ans fin août 2002, vous deviez devenir l'homme de base du Racing. Dix mois plus tard, vous êtes prêté au Werder de Brême. Pour vous comme pour le RCS, c'est un échec…
C'est évident. J'étais venu ici avec l'envie d'aider le Racing à se maintenir d'abord, puis à grimper dans la hiérarchie de la L 1. Mon premier objectif avait été atteint, malgré une fin de saison personnelle très difficile, pour les raisons que l'on sait. Mais le club primait. Mes idées ne correspondaient pas à celles de l'entraîneur en place (Ivan Hasek), c'est tout. Aujourd'hui, c'est du passé. Je n'ai pas de comptes à régler.
À quand remontent les premiers contacts avec Brême ?
À mardi dernier. Mais en réalité à l'an passé. Alors que j'étais en fin de contrat à Lens, le Werder me voulait déjà . Mais j'avais à l'époque une offre plus intéressante du club grec d'Olympiakos sur laquelle il ne voulait pas s'aligner. Quand Olympiakos s'est rétracté, Brême avait engagé quelqu'un d'autre.
En 1998, vous aviez découvert la Premier League anglaise avec Crystal Palace. Cette fois, vous vous tournez vers la Bundesliga…
Je pensais l'Angleterre davantage faite pour moi et j'en suis reparti sans avoir vraiment apprécié. Alors, la Bundesliga, pourquoi pas ? J'ai eu Johan Micoud (le milieu de terrain international français du Werder) au téléphone en fin de semaine dernière. Il m'a parlé en bien non seulement du club, mais aussi de la ville. Le Werder arrive tout juste derrière les gros calibres que sont le Bayern, Dortmund ou Schalke 04. Il a les moyens de jouer l'Europe chaque saison et dispose d'un gros potentiel. J'en ai eu confirmation sur place. Le cadre est agréable, la ville sympathique, le stade et son environnement impressionnants. Brême me rappelle Lens : une grosse machine à visage humain. Je repars d'ici avec un premier objectif en tête : qualifier le Werder pour la Coupe UEFA à travers l'Intertoto qu'il s'apprête à disputer. C'est extraordinaire d'avoir d'entrée de telles ambitions.
Peut-on envisager un ultime renversement de situation ?
Quand on voit les ambitions affichées par le Werder et son profond désir de me recruter, non, il n'y a aucune chance. J'ai d'ailleurs déjà mon numéro. Dès lundi prochain, jour de la reprise, je visiterai des maisons. Tout le monde est OK. Ne reste plus qu'à finaliser ce mardi (Ndlr : Ismaël rencontrera Marc Keller à 17 h).
Vous partez pour un prêt d'une saison, avec option d'achat pour deux saisons supplémentaires. N'auriez-vous pas préféré être transféré ?
Pas du tout. Le prêt est la solution idéale. Car dans un an, j'aurai toutes les cartes en main. Si ça se passe bien à Brême, je pourrai envisager d'y rester ou rebondir dans un autre club huppé. Si d'aventure, l'expérience tourne court, j'aurai toujours la possibilité de revenir à Strasbourg où je suis sous contrat jusqu'en 2006.
Avoir ainsi été sollicité par un des clubs de pointe du championnat allemand (6e la saison passée) doit vous faire plaisir…
Ce n'est pas flatteur, c'est plus que ça. L'an passé, j'étais libre et mes contacts à l'étranger n'ont finalement débouché sur rien de concret. J'ai donc signé à Strasbourg. Cette année, alors qu'il me reste trois ans au Racing et que je n'ai pas joué en fin de saison, Brême me recrute. Sans compter que l'Espanyol de Barcelone m'a relancé vendredi. Le foot est parfois un peu bizarre. Mais c'est bien. Vis-à -vis de tout le monde au Racing, des dirigeants comme des autres joueurs, ça remet les choses en place. Quelque part, ça prouve que j'ai certaines qualités.
Justement, si vos problèmes de la saison passée découlaient directement d'un conflit avec Ivan Hasek, comment expliquez-vous, alors que le Tchèque n'est plus là , que le Racing n'ait rien fait pour vous conserver ?
Il faut poser la question aux dirigeants. Moi, je n'étais pas demandeur d'un départ. Je me préparais à repartir de zéro avec un nouveau coach, à faire table rase du passé. J'étais prêt à reprendre l'entraînement mercredi. J'irai lundi à Brême pour un nouveau défi.
"L'an passé, j'étais libre et mes contacts à l'étranger n'ont finalement débouché sur rien de concret. J'ai donc signé à Strasbourg. " Clair que ça auait été un peu con de rester au chômage ...
Enfin bon, on pourrait critiquer toute l'interview. Valérien, t'es vraiment lourd. Une grosse erreur de t'avoir fait venir.