[Ex] José Farias
- argueti
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[Ex] José Farias
C'est avec stupeur et consternation que les plus anciens supporters du Racing apprendront le décès de José Farias. José, qui s'est éteint dimanche à Buenos-Aires, a été terrassé par un cancer de la prostate alors qu'il n'avait que 67 ans. Strasbourgeois de 66 à 70 (il a, entre autres, été de la victoire en Coupe de France face à Nantes en 1966), José était alors arrivé du RC Paris alors que dans son pays, l'Argentin avait défendu (avec brio) les couleurs de Boca Juniors. Après son passage à la Meinau, José est devenu entraîneur-joueur à Toulouse puis au Red Star Paris. De retour chez lui, José Farias a été propulsé à la présidence de l'Union latino-américaine des entraîneurs. C'est à ce titre qu'Ernest Jacky, l'ancien président de la Ligue d'Alsace avait pu le revoir, une dernière fois, en novembre dernier à Buenos-Aires. La rédaction sportive de « L'Alsace » présente ses plus sincères condoléances à sa famille, si cruellement éprouvée.
L'histoire est en marche ...
- Frantz
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Décidement cette année 2004 voit beaucoup de décès au Racing.
Si l'Amazonie est le poumon de la terre, Metz en est le trou du cul.
http://rernes.free.fr/
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decidement cette annee.........
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La L1 j y crois encore
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Il faisait partie de ces joueurs étrangers qui ont marqué le Racing, surtout qu'il faisait partie de l'équipe qui a remporté la coupe de France en 66. C'est triste, mais, comme le disait Bécaud dans sa chanson : "mais le spectacle continue" ou, en version anglaise : "Show must go on"
Salut Jose !
Salut Jose !
Racing, jetzt geht's los !!!
- argueti
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José Farias n'est plus
José Farias (à l'extrême gauche) avec Merschel, Hauss, Stieber, Paul Frantz et Kaelbel : tour d'honneur à la Meinau après la victoire en Coupe de France en 1966.(Photo Archives DNA)
L'ancien joueur du Racing José Farias est décédé à l'âge de 67 ans après une longue maladie. De 1963 à 1967, cet Argentin, technique et généreux, avait éclairé la Meinau.
« José Farias veut que ses joueurs soient comme il avait été : offensifs, généreux et audacieux. Il veut du beau jeu, du panache. Et, derrière, on fait comme on peut. » Extrait d'un article paru en juin 1974 dans "Miroir du Football" sous la signature de Robert Ichah, alors que José Farias entamait sa troisième saison d'entraîneur au Red Star Paris.
Un joueur collectif
Ernest Jacky, l'ex-président du football alsacien, qui l'a longuement fréquenté (« je suis trésorier de l'Union des éducateurs européens, il était président de l'Union des entraîneurs d'Argentine »), a encore d'autres mots à son sujet. « Sur le terrain, il avait du talent. Mais, avant tout, il était un homme de coeur. Intelligent, ouvert. Ses intérêts passaient tout le temps après ceux de la collectivité », explique-t-il ému.
« Je perds un ami, très cher. J'étais allé le voir à Buenos-Aires en novembre, je le savais très malade. Alors, je m'y attendais malheureusement. »
Inventeur de la roulette
Le Racing, José Farias l'a fréquenté quatre saisons (1963-1967) après avoir joué, entre autres, à Boca Juniors puis au Racing Paris. A Strasbourg, il gagnera avec les Gress, Kaelbel, Hauss, Merschel ou Stieber, sous la direction de Paul Frantz, la Coupe de France 66. Il avait aussi participé à la mémorable campagne européenne 64/65 (élimination du Milan AC, du FC Bâle et du FC Barcelone) où le Racing n'avait été éliminé qu'en quart de finale de la C3 par le Manchester de Dennis Law.
« Il a été triste de partir d'Alsace. Deux de ses trois enfants y sont nés. De notre pays, il a gardé une passion et... un vocabulaire très riche, même trente ans après son départ », reprend Ernest Jacky.
Kaelbel : « Un homme exceptionnel »
Avant-centre, il a disputé 138 matches avec le club strasbourgeois, inscrivant 47 buts (16 en 64/65 et 5e meilleur buteur de la division 1) et séduit la Meinau par sa technique. « Tout le monde l'adorait, explique Ernest Jacky. Et puis, il a mis la roulette à la mode. Il tournait sur lui-même, avec le ballon sous le pied, pour dribbler un adversaire. Un artiste ! »
Raymond Kaelbel, l'un de ses ex-équipiers, parle de José Farias avec des mots simples. « C'était un mec bien. Chaleureux, intelligent. Il s'intéressait aux autres sur et en dehors du terrain. Et puis, il avait une grosse personnalité, raconte l'ex-international français. Quand il avait quelque chose de désagréable à vous dire, il venait vous le dire en face. C'était un très bon joueur, mais surtout un homme exceptionnel. Et là , je parle au nom de tous ceux qui l'ont connu. Il y a 7 et 8 ans, on s'était tous revus à Strasbourg et il était le plus heureux des hommes. »
Quelqu'un de respecté
Après sa carrière de joueur, il jouera et entraînera le Red Star Paris. Il achètera ensuite un ranch en Argentine à quelque 300 kilomètres de Buenos Aires. Puis, toujours pris par la passion, il crée une école de football dans un faubourg de la capitale argentine.
Très respecté dans son pays (« il a sa photo à la Bombonera, le stade de Boca Juniors »), il était devenu président des techniciens d'Amérique du Sud et Centrale. « Depuis quelques années, j'oeuvrais avec lui pour la création d'une union mondiale des éducateurs », termine Ernest Jacky.
Le projet verra (peut-être) le jour, mais sans l'un de ses deux initiateurs...
José Farias (à l'extrême gauche) avec Merschel, Hauss, Stieber, Paul Frantz et Kaelbel : tour d'honneur à la Meinau après la victoire en Coupe de France en 1966.(Photo Archives DNA)
L'ancien joueur du Racing José Farias est décédé à l'âge de 67 ans après une longue maladie. De 1963 à 1967, cet Argentin, technique et généreux, avait éclairé la Meinau.
« José Farias veut que ses joueurs soient comme il avait été : offensifs, généreux et audacieux. Il veut du beau jeu, du panache. Et, derrière, on fait comme on peut. » Extrait d'un article paru en juin 1974 dans "Miroir du Football" sous la signature de Robert Ichah, alors que José Farias entamait sa troisième saison d'entraîneur au Red Star Paris.
Un joueur collectif
Ernest Jacky, l'ex-président du football alsacien, qui l'a longuement fréquenté (« je suis trésorier de l'Union des éducateurs européens, il était président de l'Union des entraîneurs d'Argentine »), a encore d'autres mots à son sujet. « Sur le terrain, il avait du talent. Mais, avant tout, il était un homme de coeur. Intelligent, ouvert. Ses intérêts passaient tout le temps après ceux de la collectivité », explique-t-il ému.
« Je perds un ami, très cher. J'étais allé le voir à Buenos-Aires en novembre, je le savais très malade. Alors, je m'y attendais malheureusement. »
Inventeur de la roulette
Le Racing, José Farias l'a fréquenté quatre saisons (1963-1967) après avoir joué, entre autres, à Boca Juniors puis au Racing Paris. A Strasbourg, il gagnera avec les Gress, Kaelbel, Hauss, Merschel ou Stieber, sous la direction de Paul Frantz, la Coupe de France 66. Il avait aussi participé à la mémorable campagne européenne 64/65 (élimination du Milan AC, du FC Bâle et du FC Barcelone) où le Racing n'avait été éliminé qu'en quart de finale de la C3 par le Manchester de Dennis Law.
« Il a été triste de partir d'Alsace. Deux de ses trois enfants y sont nés. De notre pays, il a gardé une passion et... un vocabulaire très riche, même trente ans après son départ », reprend Ernest Jacky.
Kaelbel : « Un homme exceptionnel »
Avant-centre, il a disputé 138 matches avec le club strasbourgeois, inscrivant 47 buts (16 en 64/65 et 5e meilleur buteur de la division 1) et séduit la Meinau par sa technique. « Tout le monde l'adorait, explique Ernest Jacky. Et puis, il a mis la roulette à la mode. Il tournait sur lui-même, avec le ballon sous le pied, pour dribbler un adversaire. Un artiste ! »
Raymond Kaelbel, l'un de ses ex-équipiers, parle de José Farias avec des mots simples. « C'était un mec bien. Chaleureux, intelligent. Il s'intéressait aux autres sur et en dehors du terrain. Et puis, il avait une grosse personnalité, raconte l'ex-international français. Quand il avait quelque chose de désagréable à vous dire, il venait vous le dire en face. C'était un très bon joueur, mais surtout un homme exceptionnel. Et là , je parle au nom de tous ceux qui l'ont connu. Il y a 7 et 8 ans, on s'était tous revus à Strasbourg et il était le plus heureux des hommes. »
Quelqu'un de respecté
Après sa carrière de joueur, il jouera et entraînera le Red Star Paris. Il achètera ensuite un ranch en Argentine à quelque 300 kilomètres de Buenos Aires. Puis, toujours pris par la passion, il crée une école de football dans un faubourg de la capitale argentine.
Très respecté dans son pays (« il a sa photo à la Bombonera, le stade de Boca Juniors »), il était devenu président des techniciens d'Amérique du Sud et Centrale. « Depuis quelques années, j'oeuvrais avec lui pour la création d'une union mondiale des éducateurs », termine Ernest Jacky.
Le projet verra (peut-être) le jour, mais sans l'un de ses deux initiateurs...
L'histoire est en marche ...