[04/05] 28ème J: RCS / Ajaccio - 1/0

[lolo]

Jacky Duguépéroux a convoqué 17 joueurs pour recevoir Ajaccio, samedi soir, pour le compte de la 28eme journée de Ligue 1. Mickaël Pagis et Karim Haggui sont absents sur blessure mais Christian Bassila effectue son retour.


Le groupe strasbourgeois
Cassard, Vercoutre - Boka, Deroff, Kanté, Devaux, Lacour - Abdessadki, Bassila, Camadini, Si.Keita, Le Pen, Johansen, A.Farnerud - Niang, Mouloungui, Mphela.

Blessés : Dutruel (dos), Pagis (cheville), Haggui (pied)
Suspendu : Aucun
Choix de l'entraîneur : Momha, Bonis, Arrache, Fahmi, Carlier

[NianKaRud]

En plus avec la victoire de Caen on a encore plus besoin de gagner. Vive la pression ...

[Pinon]

Sans deconner

[argueti]

Le souci corse

C'est comme d'habitude. On prend les mêmes données - un lendemain de défaite à  l'extérieur - et on recommence. Ce soir, comme depuis de longues semaines, le Racing est obligé de s'imposer à  la maison.

On estime souvent que l'Histoire, avec un grand h donc, bégaie, se répète. L'histoire du Racing, c'est pareil sauf que le rythme des cycles est hebdomadaire et non pas annuel, encore moins séculaire.
Ce samedi, c'est encore le coup du « on n'a toujours pas le droit de se rater à  domicile », et après le « ça serait bien de gagner à  l'extérieur pour se donner un peu d'air » de la semaine dernière, qui va se jouer.
Et bien sûr, c'est dans leur Meinau redevenue chérie après l'entrée en scène de qui vous savez en octobre dernier (six victoires, deux nuls en L1), que les joueurs de Jacky Duguépéroux vont encore devoir se refaire une santé plus comptable que mentale. Encore que...

Pelouse chérie

Donc, ce soir, la victime devra être Ajaccio puisqu'il est écrit, répété et même rabâché que le Racing, dans sa course au maintien avec des obstacles visiblement infranchissables en déplacement, préfère les contours de sa pelouse.
« Nous n'avons pas de droit à  l'erreur à  la Meinau, témoigne ainsi Guillaume Lacour. C'est la particularité de nos matches à  domicile. Nous n'y avons pas le droit de lâcher des points. »
Et le scénario sera donc resservi face à  Ajaccio, face à  un adversaire dans la course stressante, à  défaut d'être véritablement effrénée, au maintien en L1.

L'absence de Pagis

Comme toutes les semaines, le Racing joue une partie de son avenir. « C'est un match très important, souligne Jacky Duguépéroux. Il ressemble à  celui que nous avons gagné face à  Caen. » A la différence près qu'avant de recevoir les Normands, les Strasbourgeois étaient redevenus relégables (19e).
Ce qui ne sera pas le cas face aux joueurs de Rolland Courbis au moment du coup d'envoi. « L'objectif sera de les mettre à  cinq points de nous », reprend le coach strasbourgeois.
Un objectif a priori surmontable, même si l'absence de Mickaël Pagis, ses passes, ses buts et son rayonnement, sera une nouvelle fois préjudiciable, sans avoir à  être décisive.

« C'est une équipe maligne »

L'autre certitude concerne Ajaccio. « Contrairement à  ce que déclare Rolland Courbis qui estime que notre équipe est largement supérieure à  la sienne, je pense que notre tâche va être très difficile. Et plutôt que mon adversaire, c'est mon équipe qui m'intéresse », pique (un peu) Jacky Duguépéroux.
Et les chiffres semblent vouloir donner raison au Strasbourgeois. Le Corse est solide - « c'est une équipe maligne », souriait l'autre jour Pascal Johansen -, il a même pris l'habitude de ne plus perdre depuis quatre journées : trois nuls (Istres, Caen et Lens) et une victoire (Toulouse) et de prendre très peu de buts (2). « Il y aura de l'engagement et nous devrons répondre présents », insiste Guillaume Lacour.

Tendu

Pour répondre présent, on va reparler de jeu à  produire, on va insister sur la nécessaire concentration à  conserver d'un bout à  l'autre de la rencontre. « C'est ce qui nous manque en déplacement », racontent les uns et les autres.
Et comme le souffle Guillaume Lacour, « ça risque d'être tendu » ce soir. Ajaccio, c'est un souci de plus à  évacuer. Et espérer que ce ne sera pas le souci de trop.


àŠtre créatif ou ne pas l'être

Face à  un concurrent direct au maintien, pas manchot à  l'extérieur, les Bleus devront réussir à  imposer leur jeu. Sans Pagis, ce qui constitue quand même un sacré frein à  la créativité.



PAGIS BIS REPETITA. - En début de semaine, le staff strasbourgeois se voulait optimiste. Jacky Duguépéroux espérait que son buteur serait remis sur pied d'ici à  ce soir. Loupé. Sa cheville gauche est toujours marquée par le tacle du Parisien Mendy voilà  maintenant deux semaines.
Comme à  Nantes (2-1), samedi dernier, l'équipe alsacienne sera privée de son point de fixation dans la défense adverse. En Loire-Atlantique, son absence s'était fait ressentir. Ce n'est pas Mamadou Niang qui dira le contraire, lui qui s'est trouvé esseulé à  la pointe de l'attaque.

RECOURS. - En l'absence de Pagis, les solutions de repli existent. Mais elles n'ont pas - encore ? - la même saveur. Ne comptez pas sur « Dugué » pour abonder dans ce sens, lui qui se refuse à  parler des absents.
A priori, le technicien strasbourgeois maintiendra sa confiance à  Ulrich Le Pen. Le gaucher, qui tarde à  recouvrer ses qualités affichées la saison dernière, a été titularisé à  la Beaujoire. A court de compétition, il n'a guère été à  son avantage. Son implication ne peut aller que crescendo, eu égard à  son potentiel.
L'autre recours pourrait se trouver dans les pieds des jeunes et talentueux Mphela ou Mouloungui. Une solution qui ne tient pourtant pas la corde, les deux Africains étant actuellement plus attendus dans un rôle de joker.

RIGUEUR. - « Je n'arrive pas à  me l'expliquer. Autant à  domicile ça ne pose pas de problèmes, autant à  l'extérieur on manque de rigueur. » Jacky Duguépéroux pointe du doigt ce qui fait à  la fois la force et la faiblesse de son équipe.
Dans les joutes domestiques, les Bleus s'affranchissent des petites fautes qui coûtent cher. Du moins pour l'instant. En huit rencontres depuis le départ de Kombouaré, le Racing compile six victoires et deux nuls. Pourvu que ça dure.
A noter que Cédric Kanté, cantonné au banc depuis la défaite à  Lens, fin janvier, signera sa rentrée en défense centrale.

ENQUIQUINANT. - L'AC Ajaccio n'a pas la prétention de produire du beau jeu, malgré son armada brésilienne désormais réduite à  trois unités - Rodrigo, André Luiz et Lucas - après quelques coupes sombres de Rolland Courbis. Il n'empêche, les Corses sont du genre enquiquinant.
Capables de tenir en échec des formations comme Bordeaux ou Monaco, ils ne sont pas à  prendre à  la légère. « Ajaccio a du ballon, indique Duguépéroux. Des garçons comme Lucas ou Ouadah sont assez redoutables. Il y a beaucoup de qualités techniques dans cette équipe. »

PELOUSE. - Malgré le coup de froid attendu ce soir et les possibles chutes de neige, la pelouse de la Meinau est praticable. « On a en tout cas fait le maximum », dit Serge Cayen, responsable du site. Depuis mercredi, une bâche spéciale a été mise en place, avec de l'air chaud pulsé qui est censé garantir un microclimat « tempéré ».
Le seul risque, en fait, concerne les précipitations neigeuses qui sont annoncées cet après-midi, quand la pelouse sera livrée à  l'air libre. Seul l'arbitre, M. Chapron, pourra alors décider de remettre la rencontre.

Vu comment c'est parti ce matin avec la neige ...

Les trente glorieux ?

S'il venait à  battre Ajaccio, 18e et premier relégable, à  20 h à  la Meinau, le Racing, invaincu dans son stade depuis 11 matches, atteindrait le seuil psychologique des 30 points et repousserait les Corses à  cinq longueurs.

C'était le 16 octobre. Pour la première du nouveau coach Jacky Duguépéroux, le Racing était allé chercher le nul à  Ajaccio (2-2). Grâce à  Mamadou Niang et Mickaël Pagis (un but et une passe décisive chacun), les coéquipiers de Cédric Kanté avaient même mené deux fois au score. Mais un doublé du Brésilien Lucas leur avait ôté le bénéfice d'un premier succès à  l'extérieur. Depuis, les hommes de « Dugué » ne l'ont toujours pas décroché. Depuis aussi, ils ont bouclé un cycle (avec, toutefois, leur match contre Monaco reporté au 16 mars) et vont de nouveau croiser ce soir (20 h) à  la Meinau des Corses qui ferraillent pour sauver leur tête en L 1. Sur l'àŽle de Beauté aussi, l'entraîneur a changé (Rolland Courbis a remplacé Dominique Bijotat, après l'intérim d'Olivier Pantaloni, sur le banc à  l'aller). A l'instar d'un RCS remonté de la 19e à  la 16e place, l'ACA a redressé la tête, passant du 20e rang après 6 journées au 18e actuellement. Courbis et les siens restent même sur quatre matches sans échec (1 victoire 1-0 sur Toulouse, puis trois nuls 0-0 contre Istres, 2-2 à  Caen et 0-0 contre Lens, soient deux buts encaissés seulement). « C'est vrai qu'avec des nuls, on n'avance guère », reconnaît le milieu Nasser Ouadah, l'un des deux Ajacciens (avec le percutant latéral ou milieu droit Yohan Demont) sur les tablettes alsaciennes (voir ci-dessous). « Mais si le classement était établi sur 2005, nous pointerions en milieu de tableau. L'ambiance et l'état d'esprit sont excellents. Ils me laissent espérer des jours meilleurs. Nous avons la capacité et la mentalité pour déjouer les pronostics qui nous voient dans les trois derniers. » Laudateur du jeu strasbourgeois, Ouadah annonce cependant un ACA sans frilosité : « Nous ne jouerons pas à  11 devant nos 16 mètres, mais comme nous le faisons en 2005 : avec le souci de bien défendre – une nécessité pour bien attaquer -, mais aussi celui d'aller de l'avant à  la moindre occasion. Compte tenu du rendement du Racing à  domicile, un nul serait un bon résultat. Mais si nous pouvions être les premiers à  le faire chuter chez lui depuis l'entrée en fonction de M. Duguépéroux, ce serait parfait.»

« L'impression de jouer deux championnats »

Le « M. Duguépéroux » en question ne se fait d'ailleurs pas d'illusion sur la dureté de la mission assignée à  ses joueurs, malgré leurs trois derniers probants succès à  la Meinau (1-0 contre Saint-Etienne en Coupe de la Ligue, 5-0 face à  Caen, puis 3-1 devant PSG). « Une fois de plus, le match sera ce que nous en ferons. Mais attention, car Lucas est un buteur redoutable (9 buts) et si nous laissons faire ces bons techniciens que sont Ouadah, Demont et Andre Luiz, nous nous compliquerons la tâche. » Comme le rappelle opportunément Pascal Johansen, c'est en tout cas « toujours pareil » pour le Racing à  domicile. « Nous sommes obligés de gagner tant que nous ne réussissons pas de bons résultats à  l'extérieur. Comme nous, Ajaccio lutte pour le maintien. Mais c'est une équipe plus hargneuse, plus maligne que Caen, menée par un entraîneur capable de la booster. Nous n'avons plus perdu à  la Meinau depuis longtemps et s'il n'est pas question de verser dans l'excès de confiance, nous devons en avoir suffisamment pour produire du jeu. Cette année, nous avons vraiment l'impression de jouer deux championnats : l'un à  domicile, l'autre à  l'extérieur. Ça devient franchement agaçant. » Un agacement qu'atténuerait, en cas de succès, un premier break significatif avec la zone de relégation.

Ouadah a rendez-vous

Sollicité en 2002 par le RCS, le milieu lorrain avait choisi Ajaccio. Libre en juin, il retrouvera ce soir avec plaisir un Marc Keller qui l'a toujours à  l'oeil.

Ça n'a rien d'une offre de services. Du reste, s'il n'avait pas été sollicité, Nasser Ouadah ne se serait sans doute pas exprimé sur le sujet. Mais le milieu de terrain de l'AC Ajaccio n'en est pas moins intarissable ou presque à  l'évocation d'un Racing qui ne s'était pas contenté de lui faire les yeux doux à  l'été 2002. La saison précédente, les routes du RCS, au purgatoire pour une saison, et du Lorrain natif de Forbach (30 ans le 13 septembre prochain) s'étaient croisées sur les terrains de Ligue 2. Formé à  Nancy, Ouadah faisait pour quelque temps encore les beaux jours des Chamois niortais. « La proposition strasbourgeoise était claire, tout était réglé. Sauf que l'avenir d'Ivan Hasek à  Strasbourg n'était pas encore tout à  fait net, la situation des dirigeants non plus (Ndlr : le technicien tchèque a finalement annoncé son départ le 12 avril 2003 ; Patrick Proisy et la multinationale américaine Mc Cormack ont revendu le club le 1e r mai de la même année). Les choses ont un peu traîné. Rolland Courbis s'est montré convaincant et j'ai préféré rejoindre Ajaccio. Mais je n'ai pas oublié que Marc Keller et Ivan Hasek n'avaient pas hésité à  clamer haut et fort qu'à  leurs yeux, j'étais l'un des meilleurs joueurs de L 2. » Depuis, malgré cette union avortée, Ouadah et Keller ont conservé d'excellentes relations. A chaque confrontation entre le RCS et Ajaccio, ils ne manquent jamais de deviser quelques instants. « Marc Keller est un homme que j'apprécie, simple et humble. Et il connaît le foot », confie le milieu ajaccien. « Si je pouvais ne faire que le quart de sa carrière, j'en serais très heureux. Sans vouloir leur porter la scoumoune, je suis convaincu que les Strasbourgeois vont se sauver. Avec nous… »

Keller : « Nous le suivons toujours »

Le commentaire ne serait-il pas un soupçon intéressé ? « Soyons clairs : Strasbourg n'a pas fait de nouvelle approche. Mais le Racing est un club de haut niveau, loué pour ses structures, son stade et son public, même s'il a eu quelques déboires récents avec lui. Beaucoup de paramètres rendent cette équipe attractive : le beau jeu qu'elle développe, la qualité du recrutement, l'impressionnante doublette Pagis – Niang devant, mes affinités avec Christian Bassila ou Yacine Abdessadki. Si le Racing venait à  m'approcher, j'y jetterais un regard d'autant plus attentif que mes parents résident à  45 minutes de Strasbourg et que je suis donc un peu du coin. Ça me ferait très plaisir. Mais mon avenir reste flou et j'essaie de ne pas trop y penser. Je crois faire une saison intéressante et je me concentre sur le maintien d'Ajaccio. Tout est envisageable, y compris que je reste ici même si, pour l'instant, on ne m'a pas offert de prolongation. » Confirmant n'avoir pas renoué le contact avec un joueur qui « avait failli venir il y a deux ans et demi », Marc Keller ne dément cependant pas garder un oeil sur un joueur qui a disputé 24 (tous comme titulaire) des 26 matches de l'ACA cette saison (91 en L 1 et 153 en L 2 au total) : « C'est un footballeur de qualité que nous avons apprécié dans le passé et que nous suivons toujours. Il fait partie de nos listes. Mais c'est tout. Notre marché ne s'ouvrira vraiment que lorsque nous aurons assuré le maintien. » Certes. Mais personne n'empêche le Racing de regarder déjà  sur les étals.

[Pinon]

Nasser Ouadah, l'un des deux Ajacciens (avec le percutant latéral ou milieu droit Yohan Demont) sur les tablettes alsaciennes

Yohan Demont serait un bon renfort pour le poste d'arrère droit

[Seb T.]

Je crois que Le Pen sera associé à  Niang en attaque bien que ce ne soit pas vraiment son poste...

Vu l'organisation de l'équipe façon Duguépéroux, j'opterai plutôt pour attaque Mouloungui-Niang qui a l'avantage de ne pas trop déstabiliser l'organisation de jeu de l'équipe...

Mais bon, l'essentiel est vraiment de gagner, Le Pen ou Mouloungui d'entrée, celui qui restera sur le banc apportera énormément en 2eme période...

[NianKaRud]

Nasser Ouadah, l'un des deux Ajacciens (avec le percutant latéral ou milieu droit Yohan Demont) sur les tablettes alsaciennes

Yohan Demont serait un bon renfort pour le poste d'arrère droit

Sans déconner

[lolo]

Petit match, mais victoire: l'essentiel est là ...

[urotsukidogi]

Merci sur internet j'ai un sacré décalage, entendre ca fait du bien!

[lolo]

15e place, 4 points sur le premier relégable, 1 match en retard... surtout ne pas croire que c'est gagné. Mais en tous cas, l'amorce de la dernière ligne droite est bonne...

Petit pas vers le maintien..