[05/06] 2ème J. Groupe UEFA : RCS / Tromsø : 2-0

L'actualité du Racing dans les coupes européennes
Verrouillé
Psychogene
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Message par Psychogene »

Coté positif j'ai vraiment bcp aimé Arrache (en dehors de son magnifique grand pont raté au milieu de terrain :roll: ), il a beaucoup provoqué, débordé, et a joué relativement juste, au bon moment, contrairement à  d'habitude. Bon c'est vrai que les norvégiens eux ne connaissaient pas encore ses feintes :lol:
Sinon comme Its_me Krebs m'a fait une très bonne impression. Il a joué vers l'avant, des passes propres, un bon débordement. Krebs a + apporté en une demi heure que Pontus (transparent) en une heure.

Coté négatif bah Lacour a fait un non-match, il n'y était pas, mais bon on ne lui en tiendra pas rigueur.
Pontus (j'y reviens) n'a servi à  quasiment rien, complètement transparent.
Et coup de gueule contre Diané: c'est pas normal de se retrouver deux fois à  six mètres des buts et d'allumer le gardien en plein centre. Même une pauv' balle à  deux à  l'heure, mais placée, aurait été + dangeureux...

ps: magnifique ola, y'a rien à  dire :lol: :lol:
Matthieu
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Gotcha
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Message par Gotcha »

:lol:

ola lancée pour le fun par quelques gens du KCB qui en avaient marre qu'il ne se passe rien niveau animation et qui avaient envie de chanter ... :lol:
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argueti
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Message par argueti »

L'Equipe a écrit :Strasbourg aime l'Europe

A la peine en championnat, avec une 19e place, les Alsaciens continuent leur impeccable parcours en Coupe de l'UEFA. Après avoir dominé Bâle, leader du championnat suisse, sur ses terres, Strasbourg a cette dominé Tromsච(2-0). Deux matches, deux victoires, quatre buts inscrits, aucun encaissé, le bilan est flatteur pour les hommes de Dugueperoux.

Les Strasbourgeois n'ont toutefois pas gommé leurs lacunes entrevues en championnat devant le but. Ils ont certes gardé une nouvelles fois leur but inviolé mais ils auraient également pu inscrire beaucoup plus de buts. Le début de match était bien calme de part et d'autre. Pagis, à  plusieurs reprises, et Devaux sur coup franc tentaient bien d'ouvrir le score, mais sans réussite. Le maigre public alsacien commençait à  gronder. Jusqu'à  ce qu'Arrache ne serve parfaitement Pagis, qui ouvrait la marque d'une superbe pichenette (37e). Lacour et Arrache auraient dû aggraver la marque juste avant le repos mais tous deux manquaient le cadre. Diané par deux fois et Pagis faisaient également preuvent de maladresse après le repos. Ils auraient pu le regretter quand Ademolu se présentait seul devant Cassard. Heureusement, l'attaquant norvégien trouvait le poteau. Arrache, qui combinait avec Pagis, donnait enfin un peu d'air aux siens (67e). L'essentiel était fait.

«Enfin une victoire, deux buts marqués, zéro encaissé, trois points c'est une bonne soirée. Je suis satisfait même si aurait pu gagner plus facilement. On est convalescent, c'est pour ça que je ne suis pas euphorique, disait le coach alsacien. Philippe Sence a dû pousser les joueurs dans le vestiaire à  la fin pour qu'il y ait un cri de joie. A la mi-temps on aurait déjà  dû mener 3 à  0». Strasbourg est leader du groupe E avec six points et peut sérieusement envisager la qualification pour les seizièmes de finale.
L'histoire est en marche ...
Psychogene
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Message par Psychogene »

Gotcha a écrit : ola lancée pour le fun par quelques gens du KCB qui en avaient marre qu'il ne se passe rien niveau animation et qui avaient envie de chanter ... :lol:
Y'a rien à  dire, les olas dans un stade vide c'est d'la balle :lol:

:arrow:
Matthieu
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Gotcha
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Message par Gotcha »

moi sur le coup j'ai déliré avec eux et j'étais mort de rire :lol:

le meilleur moment de la soirée pour moi ;)
Manu
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Message par Manu »

Philippe Sence a dû pousser les joueurs dans le vestiaire à  la fin pour qu'il y ait un cri de joie.
On comprend pourquoi les joueurs se blessent si on les poussent ! ça va pas non ? Vraiment aucun Sence ! :lol:
baskath
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Message par baskath »

Une première demi-heure d'un ennui mortel...

Puis le but et 4 occasions sur lesquelles on doit en mettre au moins 2 ! Là , j'avoue que j'ai eu peur, d'autant que les norvégiens commençaient à  s'approcher du but de Cassard.

Au niveau des joueurs, je pense que l'on reverra bientôt le petit Krebs : comme dit Psychogene, il a plus apporté en 1/2 heure que Farnerud en 1 heure.
Lacour passe complètement à  côté. C'est tout de même assez rare pour qu'on ne lui en tienne pas rigueur.
Kanté : j'espère que Duguépéroux a enfin compris qu'il n'est pas un arrière latéral. Il n'a pas fait de grosses fautes, mais on le voit mal à  l'aise à  ce poste, sans aucun apport offensif. Et quand il est en position de centrer, c'est soit une balle en sortie, soit en touche.
Pagis : comment peut-on marquer un but aussi important à  ce moment du match avec un tel sang-froid et rater les 2 occasions qu'il a ensuite eues ??? Il a cependant fait un bon match à  mon avis et a bien su encadrer les jeunes.
Mouloungui, on l'a pas beaucoup vu, mais sur son action, il fait un contrôle magnifique et aurait mérité de marquer.

D'autre part, quelqu'un peut me donner le nom du responsable des crampons ? Il n'y avait que des bleus qui glissaient... Vous allez me dire que les norvégiens ont l'habitude des terrains gelés et que leurs crampons doivent être à  la hauteur, mais la glissade de Bellaid a failli nous coûter cher !

Sinon, je n'ai rien compris au coaching de l'entraîneur norvégien. A en croire le dépliant du match, il a, alors que Tromso était mené 1 à  0, fait sortir 1 attaquant et 2 milieux pour les remplacer par 3 arrières !
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NéRiK
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Message par NéRiK »

Match qu'on devrait gagner facile 4-0 avec pleins d'occaz, mais quand ça veut pas... :?

Lacour super decevant et Diané semble un peu paumé sur le terrain. Il arrive pas à  se placer correctement et vendange trop (comme Niang au début ;) ).

Bref, on est à  notre place en championnat quand on voit que 2 fois face au but vide on la met à  côté (Arrache, Pagis), et qu'on cadre même pas les frappes, pour des joueurs pro c'est inacceptable. :evil:
Mieux vaut se taire et passer pour un con que de l'ouvrir et prouver qu'on en est un
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Message par Barwadel »

Incroyable ce match hier soir . . . . . . . . . pas d'ambiance , stade muet !

Comme je l'ai écris, j'étais en Norvège, et j'ai vu quelques matchs avec des équipes qui se battent comme des chiens , et ce soir rien !

On aurrait cru que Tromsචétait résigné à  son sort ???

Est ce que l'absence de leur meilleur élément ( ARST, 16 buts en championnat ) a découragé l'équipe ??? et ils n'ont perdu que 2-1 contre l'AS Rome ????

En tout cas , le Racing en a profité . . . . . .

Mais que d'erreurs, que de dechets , quelle gabegie devant les buts !

Lacour et Diané : très mauvais match : JD a ralé plus d'une fois avec Amara :lol:

Pagis : enfin je l'ai vu courir un peu en 1° mi-temps :shock:

Les petits nouveaux : du bon , et du moins bon . . . . . . . . Krebs OK

Arrache : il joue de mieux en mieux , s'il donne la balle un peu plus rapidement ce sera un tout bon dans le futur . . . . .
Parti comme c'est parti , on va sans doute rester !
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argueti
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Message par argueti »

DNA a écrit :L'escapade européenne

Grâce à  sa nette victoire acquise hier soir contre une petite équipe de Tromsà¶, le Racing est seul en tête de sa poule et a déjà  un pied en seizièmes de finale de la Coupe d'Europe. L'essentiel n'est pourtant pas là .

L'Europe devait être une fête. C'est devenu une corvée. Hier soir, le stade de la Meinau sonnait désespérément le creux. Le kop strasbourgeois, lassé par les facéties domestiques des Bleus, est en grève. Du quart réservé à  la trentaine de gentils supporters norvégiens s'élèvent quelques chants à  la gloire de l'énigmatique TromsචIL, huitième d'un championnat scandinave qui vient de s'achever avant les grands froids. On croit rêver.

Manque de discernement

Globalement, les quelque 8 000 fidèles venus à  la Meinau s'ennuient ferme. Certes, les Strasbourgeois dominent une équipe annoncée coriace, elle qui avait causé les pires soucis à  la Roma voilà  deux semaines au-delà  du cercle polaire (1-2). Sous des latitudes plus clémentes, le Norvégien s'avère moins redoutable.
« On a vécu un désastre en première mi-temps, reconnaît Steinar Nilsen, l'entraîneur de Tromsà¶. On les a regardés jouer. » Capitaine Pagis, ses lieutenants Diané et Arrache s'enfoncent alors dans la défense adverse comme dans du beurre. Mais comme en championnat, le manque de conviction, voire de discernement, devant le but adverse est rédhibitoire.

Scène hallucinante

Debout devant son banc, Jacky Duguépéroux s'égosille et invective Diané, toujours mal placé. A l'image de cette scène hallucinante, où l'ex-Rémois et Pagis se disputent un ballon aérien et se heurtent sans que le moindre Norvégien ne pointe le bout de son nez aux alentours, le Racing est engoncé dans ses doutes. Pagis, le plus actif des onze hommes bleus, sort heureusement son équipe du pétrin. Sa pichenette, quelques minutes avant la mi-temps sur un service d'Arrache, remet son équipe sur le droit chemin.
Dès lors, le Racing déroule sans la moindre opposition. Si ce n'est celle incarnée par Hirschfeld qui profite de la soirée pour briller de mille feux. Tour à  tour, Pagis, Arrache et Diané butent sur le grand - par la taille - gardien de Tromsà¶.

La délivrance selon Pagis

A force de tourner autour du but norvégien sans en trouver la clé, les Bleus vont une nouvelle fois s'exposer à  un contre venu de nulle part. Bellaïd, irréprochable jusque-là , glisse et laisse Ademolu filer seul au but. L'attaquant venu du froid manque l'égalisation, quand la balle vient s'écraser sur la base du poteau de Cassard.
A la conclusion du premier but, Pagis se mue cette fois en passeur et assure définitivement les arrières. Arrache, très remuant dans une défense statique, profite de l'aubaine pour ouvrir son compteur but.
Duguépéroux, conforté dans son choix d'écarter Johansen et Boka, deux « cadres » coupables d'écarts de conduite, va jusqu'au bout de son raisonnement. En fin de rencontre, Krebs, Carlier et Mouloungui rajeunissent encore la moyenne d'âge, aux côtés de Bellaïd et Faty. « On a fini le match avec la moitié de l'équipe de François Keller (CFA), précise Duguépéroux. C'est de bon augure. Pas forcément pour l'immédiat, mais dans un avenir proche. »

Se souvenir des belles choses

A défaut d'être convaincante, cette deuxième victoire européenne en phase de poules place le Racing sur une voie royale pour accéder en seizièmes de finale, avant le match de gala à  Rome en fin de mois. Auteur de onze buts dans cette compétition en quatre levées - contre cinq réalisations en treize journées de Ligue 1 -, Strasbourg a prouvé qu'il savait aussi marquer.
« C'est une bonne soirée, synthétise Duguépéroux. On a enfin une victoire, on marque deux buts, on n'en prend aucun. Si on avait plié l'affaire bien avant, ça nous aurait évité de puiser dans nos réserves avant Lille. L'équipe est convalescente. Je ne suis donc pas euphorique mais satisfait. »
Pourvu que les joueurs se souviennent des belles choses, ce dimanche, au moment d'aller affronter Lille en championnat. L'escapade européenne est belle. Place désormais aux affaires urgentes.

Pagis s'est relevé

Mickaël Pagis a - enfin - retrouvé le chemin des filets. La sortie du tunnel pour le buteur du Racing ?
Buteur, puis passeur décisif, Mickaël Pagis a réveillé une Meinau boudeuse.

«On est tous coupables, moi le premier. On n'a pas le niveau pour l'instant, mais je n'abdique pas. On s'en sortira tous ensemble. Il faut que chacun d'entre-nous se responsabilise, en fasse un peu plus.» Au bord des larmes, Mickaël Pagis avait parlé ainsi samedi dernier au soir d'une nouvelle déconvenue, d'une énième désillusion même.
En capitaine qu'il apprend à  être, il avait fait face. N'avait pas fui les micros, les caméras ou les stylos et leurs porteurs qui s'affairaient autour de lui.

Teléscopage

Face aux Norvégiens de Tromsà¶, donc, on a revu Pagis, on l'a même écouté balle au pied cette fois. Le port de tête toujours altier, le brassard enroulé autour de son bras droit, il veut encore respirer au rythme de ce ballon devenu trop fou pour les Strasbourgeois.«Jamais je n'aurais imaginé vivre une telle situation», soupirait-il aussi samedi dernier.
Son téléscopage avec Amara Diané - son compère d'attaque, mais pas vraiment son complice hier soir - au milieu du terrain après un quart d'heure de jeu feront descendre quelques sifflets de tribunes clairsemées, seulement égayées par la petite colonie bruyante venue du «Paris du Nord», surnom donné aux gens de Tromsà¶.

Récompensé à  force d'essayer

Cette petite cocasserie passée et écrite, on a vu Mickaël Pagis dans presque tous les bons coups offensifs du Racing. Et, comme l'impose cette formule imagée, il a mouillé le maillot. Un minimum peut-être, mais un minimum obligé pour se sortir de l'impasse dans laquelle lui et ses coéquipiers sont bloqués.
Alors si Hirschfeld, gardien adverse de fait, et quelques imprécisions l'ont d'abord frustré, il sera récompensé à  force d'essayer. Sur cette passe de Salim Arrache, son geste osé (une pichenette) n'aura qu'un frein: les filets du fond du but norvégien. «Ce sont des choses que j'aime bien tenter, mais j'aurais préféré marquer sur cette frappe à  l'entrée de la surface. Malheureusement, je n'ai pas cadré», dira-t-il au sortir du vestiaire.

«J'ai eu pas mal d'occasions»

Il n'empêche, treize minutes plus tard, il ouvrait le score. On jouait depuis 37 minutes. Son troisième but cette saison, le deuxième en coupe d'Europe après celui inscrit à  Graz le 15 septembre.
Son but «norvégien» aura le double avantage de débloquer la situation et de décrisper, voire dérider, une Meinau peut-être endormie, plus sûrement attentiste. Le capitaine strasbourgeois aurait même pu doubler la mise après ce premier tir de Diané, repoussé par Hirschfeld, mais cette fois le ballon terminera tristement sa vie dans une tribune (49e').
«J'ai eu pas mal d'occasions, concède Mickaël Pagis. Mais là , au moins, on a réussi à  marquer. Ça fait du bien. On a fait des choses intéressantes offensivement, tout en étant solides derrière. Nous avons été présents dans les zones de vérité.»

Sens de la mémoire

Et si Salim Arrache lui avait offert son but, Mickaël Pagis lui rendra l'offrande quand il le décalera après 67 tours de trotteuse. S'il a peut-être de la mémoire, le bonhomme a souvent le geste juste, précieux.
«J'aime ce genre d'action quand on sollicite le une-deux à  l'approche de la surface. C'est ce qui nous manque, sourit-il. Bon, faut relativiser. Tromsà¶, c'est Tromsà¶, pas le top. Ce match doit nous servir, il faudra remettre ça à  Lille.»
Lorsqu'il transmettra son brassard à  Jean-Christophe Devaux, son vice-capitaine, la Meinau l'applaudira. Cette fois, Mickaël Pagis n'a pas eu besoin de parler de vive voix pour faire le métier. Il l'a fait balle au pied. Et c'est encore ce qu'il préfère.

Un Racing à  toute vitesse

Face à  une équipe positionnée dans un étonnant 4-3-3, mais qu'on a vu assez vite limitée dans la maîtrise du jeu, le Racing n'a jamais souffert. La vitesse de ses attaquants a été précieuse et Duguépéroux a terminé le match avec cinq joueurs de CFA.

CASSARD () : De la présence dans les airs quand il le fallait, c'est à  dire finalement assez peu souvent. Miraculeusement sauvé par son poteau avant l'heure de jeu sur une frappe d'Ademolu, il s'est offert un arrêt extraordinaire en allant chercher dans sa lucarne droite une tête de ce même Ademolu à  bout portant.
DEROFF () : Un match sobre, sans fioriture. Il n'a pas laissé le moindre espace à  exploiter aux attaquants adverses et est venu faire le nombre dans l'axe quand le besoin s'en faisait sentir.
DEVAUX () : Lui aussi a fait dans le solide, même s'il s'est causé une frayeur en début de 2e période en laissant échapper un ballon apparemment facile. A son crédit, un sauvetage bienvenu devant Ademolu (12e') et un puissant coup-franc de 30 m qui est allé raser le montant droit d'Hirscheld, battu (27e').
BELLAàD () : Lui aussi s'est fait un peu peur en ratant une de ses interventions avant l'heure de jeu, heureusement sans conséquence (58e'). Il aurait été dommage que son impeccable prestation, dans la lignée de ses précédentes sorties, soit ternie par son seul ballon raté.
KANTE () : Décalé à  gauche pour les besoins de la cause, il a été comme d'habitude : sans reproche. Que ce soit au marquage ou dans le placement. Une relance parfois approximative, mais c'est vraiment pour ergoter.
LACOUR () : Il a bien démarré en quadrillant parfaitement sa partie de terrain et en harcelant le porteur de ballons adverse. Avant de baisser de pied et de disparaître de la circulation.
P. FARNERUD () : Totalement transparent, sans aucun apport notable sur le jeu. Une déception, encore. Remplacé par KREBS (61e').
FATY () : Beaucoup de présence dans l'axe et une sobriété qui rassure. Beaucoup de maturité, déjà . Ses grands compas seront utiles dans les temps qui viennent.
ARRACHE () : Une passe décisive, un but et une grosse activité. Hier, sa vitesse lui a été précieuse et, pour une fois, il a fait preuve de présence d'esprit et de lucidité face au but. En marquant bien sûr, mais en offrant deux autres ballons en or que Pagis puis Diané n'ont pu convertir. Remplacé par MOULOUNGUI (71e') qui est apparu très en jambes et est venu buter sur le gardien adverse.
DIANE () : Incapable d'effectuer le bon appel et d'offrir une solution viable, il n'a longtemps été d'aucun secours avant de se reprendre un peu. D'abord en effectuant un bon centre en retrait que vendangera Arrache (45e') puis en plaçant une tête plongeante à  bout portant déviée miraculeusement par la main ferme d'Hirschfeld (60e'). Largement insuffisant en tout cas.
PAGIS () : Dans tous les bons coups. D'abord sans réussite quand il place une tête décroisée de peu à  côté sur un centre d'Arrache (19e') puis quand il s'offre un superbe enchaînement avec frappe du gauche près de la lucarne.
Finalement, c'est logiquement lui qui débloquera l'affaire grâce à  une petite balle piquée magnifique sur une nouvelle passe d'Arrache (37e'). Il lui rendra la pareille en le lançant au but. Remplacé par CARLIER (76e')
L'antithèse européenne

Invincible en Coupe UEFA après sa nouvelle victoire (2-0) contre Tromsà¶, le Racing s'est rapproché d'une qualification européenne mais n'a pas chassé ses démons en L1, se montrant toujours d'une inefficacité consternante.

« Vous êtes absents en championnat, nous en UEFA ». Habituellement maîtres chanteurs de la Meinau, les Ultra Boys 90 sont assis dans leur quart de virage, complètement silencieux. A la dérive en L1, le Racing entame hier soir son second match du 2e tour de l'UEFA face aux Norvégiens de Tromsචdans une ambiance de cathédrale, mais avec un bon espoir de survivre dans la compétition européenne. Sans voix de ses supporters, sans Boka ni Johansen écartés du groupe, sans Hosni blessé au pied droit et ménagé par Jacky Duguépéroux, les Strasbourgeois entament pourtant la rencontre dans la bonne direction : celle du but. Après une bonne demi-heure de jeu, on craint pourtant que les démons du championnat s'invitent à  la table européenne. Car s'il monopolise le ballon, tournant autour du but comme une mouche autour du pâté, le Racing ne parvient pas à  trouver les filets. Et encore moins le cadre. Dès la 2e, après une belle ouverture de Deroff, Mickaël Pagis renoue avec sa collection de « tirs à  côté » entamée face à  Saint-Etienne, samedi. Avec des variantes : à  la 19e, sur un service d'Arrache, il envoie sa tête de peu au-dessus de la barre de Hirschfeldt. Puis, après avoir mystifié deux défenseurs norvégiens, sa frappe s'envole dans les tribunes (25e). Mais il n'est de loin pas le seul joueur maudit – à  ce degré de statistique, on ne peut plus parler de maladresse - côté alsacien. Un coup-franc de Devaux (26e) flirte ainsi avec le poteau droit adverse, à  l'extérieur évidemment. En toute fin de mi-temps, Lacour profite d'un caviar de Pagis pour se présenter seul devant le but, mais sa frappe, devinez quoi ? Au-dessus. Et que dire de la reprise d'Arrache (44e), reprenant devant le but vide un centre en retrait de Diané ? Que c'est un beau drop…

Champion du monde des occasions

Contre une formation de Tromsචinexistante, tant de poisse devant le but est finalement sans trop de gravité. Car – et c'est la marque de ce Racing 2005-2006 – la malchance l'abandonne un court instant dans ses matches européens. Le temps, pour Arrache, de faire une lumineuse ouverture plein axe pour son capitaine Pagis, qui, d'une splendide pichenette, trompe enfin Hirschfeldt (1-0, 37e). Champion du monde des occasions, Strasbourg écrase Tromsච1-0 à  la mi-temps… A la reprise, la scoumoune étincelante ne reste pas au vestiaire. Les Alsaciens se promènent dans la défense tromsà¶ienne, mais oublient de marquer. Arrache se joue une énième fois de Nilsen, décale pour Pagis qui sert Diané sur un plateau. La frappe de l'Ivoirien est repoussée par Hirschfeldt, mais Pagis, en embuscade… enlève trop son tir (49e).

Cassard sauvé par son poteau
Paradoxalement, à  force de ne pas tuer le match de si belle manière, le Racing reste sous la menace de ses pâles opposants. Il domine, mène, mais tremble et en vient presque à  douter. Bien involontairement, d'un tacle de raccroc, Bellaïd lance Ademolu en un-contre-un face à  Cassard. Le Canadien gagne son face-à -face, mais la logique L1 n'est décidément pas celle de l'UEFA, et le 19e du championnat est, pour une fois, sauvé par son poteau (58e). Secoué par cette bourrasque norvégienne, Strasbourg se rue de plus belle à  l'attaque. Et trouve à  nouveau, une fois n'est pas coutume, le chemin des filets. Arrache, intenable hier soir, se lance dans un une-deux avec Pagis et s'en va tranquillement battre le portier norvégien (2-0, 67e). Marquer, ça a l'air si simple, et pourtant, dans l'intervalle, que d'occasion ratées encore ! Le grand poissard de la seconde période est sans conteste Amara Diané. Sa tête à  bout portant est sortie d'une manchette réflexe miraculeuse de Hirschfeldt (60e), son tir à  la sortie d'un beau raid solitaire manque le cadre (63e,73e), avant que sa tentative ne trouve encore le gardien nordique (79e). Comme Graz, comme Bâle, Tromsචpratique un jeu indigent. Seul Ademolu parvient à  surnager, mais sa tête (84e) permet à  Cassard d'effectuer une superbe parade. Un geste spectaculaire qui ne déride pas le kop du quart de virage. Son équipe, invaincue en Europe, n'a toujours pas rassuré. Une vingtaine d'occasions pour deux buts seulement, un poteau salvateur qui aurait pu changer la donne du match : rien ne dit que la bonne étoile continentale du Racing brillera encore dimanche à  Lille. La poisse alsacienne, en revanche, semble rivée aux crampons des joueurs.

Deux buts qui cachent la forêt

Muet lors de ses trois derniers matches, le Racing a retrouvé le chemin des filets hier. Mais il a une nouvelle fois vendangé une flopée d'occasions.

La magie de l'Europe, ses stades pleins, ses foules en délire, ses ambiances au parfum si enivrant : «On est footballeur pour jouer des matches comme ceux-là  », disait l'autre jour Jacky Duguépéroux. Histoire, sans doute, d'inciter ses hommes à  se libérer pour goûter pleinement une compétition qui leur a jusqu'ici offert leurs seuls succès 2005-2006 (deux fois contre Graz, une à  Bâle et une, hier, face à  Tromsà¶). La Coupe UEFA à  Strasbourg, son kop en grève, son public chloroformé, sa galerie digne de la faible réputation de l'adversaire du soir, le modeste huitième du championnat norvégien, Tromsච: pas sûr que Mickaël Pagis et ses coéquipiers pratiquent leur métier pour vivre des moments aussi « intenses ». Convenons-en : les soirées de la dernière glorieuse campagne continentale des Bleus et celle d'hier n'avaient d'autre dénominateur commun que l'entraîneur strasbourgeois. « Dugué » était à  la tête des Bleus vainqueurs à  l'automne 1997 à  la Meinau des Glasgow Rangers, de Liverpool et de l'Inter Milan (Ndlr : on « oublie » volontairement la courte apparition face au Standard de Liège en 2001). Il est aussi aux manettes de ce RCS 2005-2006 qui, en cette douce soirée de novembre, a accompli un grand pas vers les 16e s de finale programmés à  la mi-février. Avec 6 points en 2 journées, les Alsaciens, qui iront encore à  la Roma le 24 novembre, puis recevront l'Etoile Rouge de Belgrade (battue hier à  domicile par le FC Bâle – 1-2) le 14 décembre pour la 5e et dernière journée de cette phase de poules, ont toutes les chances de passer l'hiver continental au chaud. Difficile de dire si leur coach, à  qui ce quatrième succès consécutif en UEFA apporte assurément une bonne dose de réconfort, restera lui aussi à  l'abri d'un coup de froid hivernal, quand on sait combien les résultats du RCS en Ligue 1 glacent le sang de ses dirigeants.

Pagis buteur et passeur

Avec quatre victoires en qautre rencontres (11 buts marqués, aucun encaissé), les Strasbourgeois continuent donc d'entretenir le paradoxe entre leurs errements domestiques et leur aisance européenne. Encore que… Encore qu'hier à  la mi-temps, Pierre Schmidt, actionnaire du club, dressait, un rictus aux commissures des lèvres, ce constat évident aux yeux de tous : « Quand on voit les occasions que l'on rate, on s'étonne moins d'être 19e s en L 1. » Les Bleus ont certes fini par s'imposer sur un score à  première vue net et sans bavure. Mais la réalité est tout autre : ils ont surtout vendangé des grappes d'occasions nettes. Ils auraient pu punir Tromsà¶. Ils l'ont seulement maté. Ça suffira à  leur bonheur du soir. C'est loin d'être une assurance tout risque avant d'aller à  Lille dimanche défier le Manchester United en Ligue des Campions avant-hier. Au moins le public strasbourgeois a-t-il vu Mickaël Pagis retrouver le chemin des filets pour la première fois depuis la réception de Lens le 18 septembre. Le capitaine a signé son troisième but officiel de la saison (le second en UEFA) et offert ensuite à  Salim Arrache son premier but 2005-2006. Personne n'oubliera cependant qu'en se montrant aussi peu précis que d'habitude dans la finition, les Bas-Rhinois ont frôlé hier la correctionnelle. C'est sans conséquence face à  de bien limités rivaux européens, mais ça ne pardonne jamais en Ligue 1. Pagis et les autres sont bien placés pour le savoir. Jacky Duguépéroux aussi qui, en zone d'interviews, n'en croyait pas ses yeux : « Nous aurions dû plier le match plus tôt et nous économiser pour Lille. Ces ratés prouvent, malgré les deux buts inscrits, que l'équipe est en pleine convalescence. C'est fou. » Le tout accompagné d'un énorme soupir qui en dit plus que bien des discours.

« On avait oublié le cri de la victoire »

Jacky Duguépéroux (coach du Racing) : « Une victoire, deux buts, zéro encaissé, trois points : enfin, ça fait du bien. Philippe Sense, l'entraîneur des gardiens, a dû insister dans les vestiaires pour que les joueurs poussent le cri de la victoire. On avait oublié ce que c'était ! Dans ces matches, il nous faut retrouver la confiance. La performance des jeunes est encourageante. A la fin du match, une bonne moitié de l'équipe de François Keller (ndlr : en CFA) était sur le terrain. C'est prometteur. Maintenant, nous sommes tous tournés vers le match de dimanche ». Mickaël Pagis (auteur du 1e r but du Racing) : « Dommage qu'en championnat, ça ne se passe pas de la même manière. Dimanche à  Lille, ce sera une tout autre affaire. En première mi-temps, l'équipe était encore fébrile, mais nous devons continuer sur cette voie-là . Il faut relativiser cette victoire contre Tromsà¶, qui n'est pas un club du championnat de France… » Habib Bellaïd (défenseur du Racing) : « Je suis déjà  très heureux d'avoir débuté ce match en tant que titulaire. Nous étions plus costauds physiquement, et c'est ce qui a fait la différence. Le plus important était de ne pas prendre de but. Je me suis fait une frayeur quand j'ai glissé sur mon tacle, en 2e mi-temps, mais heureusement, la balle est allée sur le poteau. En championnat, on n'a pas cette chance-là . La Coupe d'Europe, ça reste un rêve pour moi, mais on ne va pas s'enflammer, le match le plus important est celui de dimanche ». Karim Essediri (ailier droit franco-tunisien de Tromsà¶) : « Strasbourg a dominé la première mi-temps, mais nous sommes bien rentrés dans la première période. Le tir sur le poteau d'Ademolu est le tournant du match. Si nous avions égalisé à  cet instant précis, la physionomie de la rencontre aurait changé du tout au tout. Personnellement, je suis assez satisfait de ma prestation. J'ai apporté deux ou trois ballons dangereux. Je crois que le fait d'avoir ma famille et mes amis dans les tribunes m'a inspiré. Ce match restera pour moi un souvenir à  part. Vous savez, le championnat norvégien n'offre chaque année que trois à  quatre billets européens. Nous ne jouerons donc pas l'Europe l'an prochain. C'est pour ça qu'il faut savourer ces moments rares. Soyons réalistes : après nos deux premières défaites, nos chances de passer sont très très minces. »
L'histoire est en marche ...
Verrouillé