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Eurosport a écrit :Le bout du tunnel ?
En une soirée, Strasbourg a obtenu sa première victoire (2-1 à Nancy) de la saison en Ligue 1 et abandonné la lanterne rouge à Metz. Si leur situation reste peu enviable, les Alsaciens aperçoivent un horizon un peu moins bouché désormais. Le maintien ne leur semble pas impossible.
Comme un symbole. Incapables de remporter la moindre victoire en 17 journées et plus de quatre mois, les Strasbourgeois ont signé samedi l'unique succès à l'extérieur de la soirée. Plus que trois points, ils ont ramené de Nancy une récompense et quelques raisons d'espérer. On sent les hommes de Jacky Duguépéroux à la fois heureux et soulagés. "Vous voyez, on n'a pas battu le record de Brest", sourit l'entraîneur alsacien, faisant référence du plus grand nombre de matches consécutifs sans succès (18 lors de la saison 1979-80).
Deux semaines après le scénario cauchemardesque de la Beaujoire, où Strasbourg avait mené 2-0 (déjà avec un penalty de Pagis puis un deuxième but de Diane...) puis 3-1 avant de s'effondrer, le Racing a tenu bon cette fois. "La soirée a été épuisante nerveusement, avoue Duguépéroux sur le site officiel du club. Nous attendions ce succès depuis tellement longtemps... A 1-1, j'ai cru revivre le scénario du match à Nantes. Mais les garçons étaient bien ce soir. Ils ont été solides et costauds."
"Ça fait tout drôle de gagner"
Preuve que la roue est peut-être enfin en train de tourner, Strasbourg a profité à fond de sa victoire, puisque Metz a concédé le nul, alors qu'Ajaccio et Troyes ont perdu. Du coup, le Racing quitte la dernière place pour la première fois depuis la fin du mois d'octobre. Plus important, Troyes, premier non-relégable, n'est plus qu'à sept points. C'est encore énorme, certes, mais pas assez pour que les coéquipiers de Lacour voient la vie autrement que du bon côté.
"Le maintien, nous y croyons encore plus ce soir, lance Nicolas Puydebois. J'espère que cette victoire sera la première d'une longue série." En tout cas, rarement une victoire aura été accueillie avec autant de plaisir. "Ca fait tout drôle de gagner, s'amuse Duguépéroux. Nous le méritons car cela fait longtemps que nous aurions dû gagner." Souvent malheureux, comme à Nantes, les Alsaciens n'attendaient qu'un déclic. Ils veulent croire qu'il s'est enfin produit à Nice.
"Tout ne s'est pas réglé"
Reste maintenant à enchainer, histoire de solidifier la fragile confiance acquise en Lorraine. Une victoire face à Marseille, la semaine prochaine, à la Meinau, leur permettrait de passer les fêtes gonflés à bloc. Duguépéroux, encore: "Il faudra confirmer contre Marseille et offrir une victoire à notre public qui le mérite." L'idée serait excellente, d'autant qu'à la reprise, début janvier, c'est l'ogre lyonnais qui se présentera en Alsace.
Le scenario de la saison passée, où le club avait, déjà , survécu à une entame de championnat catastrophique, renforce les espoirs strasbourgeois. La précarité de la situation n'autorise cependant aucune forfanterie. "Tout ne s'est pas réglé samedi soir, rappelle ainsi sagement Jacky Duguépéroux. On a juste pris une petite bouffée d'oxygène." Ce n'est pas le bout du monde, mais c'est déjà beaucoup pour eux...
Sport24 a écrit :Strasbourg se rebiffe
Grâce à son premier succès de la saison, Strasbourg s'est remis à croire au maintien. Le club alsacien peut légitimement y prétendre tant le niveau de la Ligue 1 reste serré. La 18e journée a confirmé cette tendance : mis à part Lyon, aucune autre équipe ne se démarque des autres..
Le Père Noël est passé avec quelques jours d'avance en Alsace. Si Lyon s'apprête à ouvrir son gros cadeau de champion d'automne dans quelques jours, Strasbourg se contentera d'un présent plus petit, une première victoire en championnat, mais sa valeur est inestimable. Sur le terrain de Nancy (victoire 2-1), le Racing a enfin obtenu son premier succès en Ligue 1 après une traversée du désert de plus de cinq mois. Parfois séduisants en Coupe UEFA, les Strasbourgeois n'avaient marqué, depuis la reprise de la saison le 20 août, que huit points en 17 journées. Une récolte famélique qui avait placé la formation de l'Est au rang de cancre de la Ligue 1. Depuis samedi soir et le succès au stade Marcel-Picot, le RCS a laissé bien volontiers son bonnet d'âne au FC Metz.
Le maintient à 42 points
Certes, le tableau de marche reste largement insuffisant pour espérer sauver sa tête parmi l'élite. L'an passé, le premier non relégable, Nantes avait échappé sur le fil au purgatoire de la Ligue 2 en obtenant 43 points. Avec 11 points à une journée de la mi-championnat, le Racing mesure encore la longueur du chemin à parcourir : engranger au moins 30 points en 20 journées. Le défi est de taille mais le week-end a revigoré les troupes de Jacky Duguépéroux. L'entraîneur avait même du mal à réaliser que le mot victoire n'avait pas été complètement rayé du vocabulaire de club : «Ca fait tout drôle de gagner. Cette première victoire est méritée car cela faisait longtemps que nous aurions dû l'obtenir.» Le technicien pense sans doute à cet incroyable défaite à Nantes (3-4) il y a deux semaines, après avoir mené 2-0 puis 3-1. Pas épargné par les blessures, le Racing Club de Strasbourg n'a, en revanche, jamais été accompagné par la chance depuis le mois d'août. Les trois points en Lorraine ont regonflé le moral de tout l'effectif, à commencer par le gardien Nicolas Puydebois : «Le maintien, nous y croyons encore plus ce soir. J'espère que cette victoire sera la première d'une longue série.»
Samedi cauchemar à Nancy
Le portier alsacien va peut-être un peu vite en besogne car le succès a été arraché dans des conditions plus que limites, Jacky Duguépéroux en est bien conscient : «C'est une victoire acquise dans la douleur. C'est un match où il y a eu beaucoup d'incidents alors que régnait un bon esprit en début de match. Il y a eu quelques problèmes d'arbitrage, je crois, qui ont rendu les joueurs à fleur de peau.» Le défenseur nancéien Adailton peut en témoigner. En plus de rester englué dans le bas de tableau, l'ASNL a perdu pour au moins neuf mois son joueur, cheville brisée, suite à un malheureux choc avec Yves Deroff. Des tribunes, le président du club, Jacques Rousselot a vécu une «soirée cauchemardesque». Sur la pelouse, Frédéric Biancalani n'était guère mieux loti : «Je n'avais plus envie de jouer. Rien que le bruit de l'os qui se brise est impressionnant.» Dans les colonnes de L'Est Républicain, Pablo Correa, l'entraîneur de Nancy; remonté contre des supporters qui ont sifflé à la fin du match, partageait ce sentiment : «Je suis en colère. Je ne comprends pas. Mais que veulent-ils ? Nous sommes en milieu de tableau alors que nous avons commencé le championnat au bout de cinq journées.»
Les poursuivants sur courant alternatif
Malgré leurs déboires, les Nancéiens et Strasbourgeois peuvent encore croire en leur bonne étoile car le niveau de la Ligue 1 a rarement été aussi serré que cette saison. Mis à part Lyon qui évolue dans une autre galaxie, aucun de ses poursuivants ne parvient à se démarquer entièrement du reste des pensionnaires de Ligue 1. Que ce soit, Auxerre battu à Marseille (1-0), Bordeaux défait au Mans (1-0), ou le Paris SG qui s'invente une crise avec des propos de Pierre Blayau semant le doute sur l'avenir de Laurent Fournier, alors que son club vient de battre Rennes (2-0), aucune de ces formations ne donne l'impression d'être à l'abri d'une mauvaise passe et de chuter contre «un petit», mal classé, de l'élite. Mais de toute façon, Lyon est tellement grand cette saison que tout le monde paraît minuscule.
Et on se serait donc retrouvé avec deux gardiens nancéens sur le terrain 
