[Ex] Alvaro Santos

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Si Sochaux venait à  descendre, ou plutôt suite à  la descente quasi-inéductable qui les attend, je pense qu'il faudrait tenter de le faire signer chez nous pour un bail de deux ou trois ans, selon le montant du transfert bien sûr. Il prouve quand même que malgré sa nonchalance apparente, il mérite largement sa place dans le groupe des 16.

[Pinon]

« J'aide l'équipe »

Lors des trois derniers matches de Championnat, il a inscrit deux buts et délivré deux passes décisives. Alvaro Santos est l'incontestable homme fort du Racing, actuellement. En sortant du banc, l'attaquant brésilien est inarrêtable. Mais il ne se contente pas de cette situation et aimerait retrouver une place de titulaire.
Alvaro, prêté par Sochaux, se veut, avant tout, utile pour le Racing.

- On dit beaucoup, ces derniers jours, que vous êtes plus efficace en sortant du banc qu'en étant titulaire. Est-ce votre avis ?
- Non, car quand j'ai été titularisé, j'ai toujours été satisfait de mes prestations hormis une fois, à  Caen. Il faut que les gens comprennent que je ne suis pas là  pour marquer uniquement. Je travaille beaucoup pour l'équipe. Quand on m'aligne d'entrée, on me demande d'être un point d'ancrage devant. Je remplis ce rôle et cela m'empêche, des fois, d'être mieux placé pour marquer. Mais je participe au jeu. Contre Nice (0-1), par exemple, les quelques occasions que l'on a, j'en suis à  l'origine. Je sais que les attaquants sont reconnus par le nombre de buts qu'ils marquent. Mais je pense qu'il faut aussi regarder leur influence dans le jeu de l'équipe et leur participation.

- Comment vous définiriez-vous en tant qu'attaquant, justement ?
- Je suis un joueur qui dépend de l'équipe, comme tout les autres. Je ne peux pas jouer tout seul.

« Quand j'entre en jeu, j'essaie d'être intelligent »

- A Lens, vous réalisez un exploit: à  peine entré en jeu, vous marquez.
- Quand on sort du banc, il s'agit d'être pro et efficace. Il faut essayer de profiter des espaces qu'il peut y avoir en fin de match.

- Votre style de jeu vous aide-t-il à  être plus performant en entrant en cours de match ?
- Quand j'entre en jeu, j'essaie d'être intelligent, de savoir où il faut se placer pour déstabiliser la défense adverse. Jusqu'à  mon entrée en jeu, j'observe les comportements des défenseurs et les positionnements de la défense.

« àŠtre décisif, ce n'est pas seulement marquer »

- Comment vivez-vous cette situation de remplaçant efficace ?
- Je ne peux pas dire que j'aime ça. D'autant que je pense avoir été utile à  l'équipe quand j'ai été titulaire aussi. J'ai peut-être moins marqué mais mes prestations étaient intéressantes. Contre Bordeaux (0-0), par exemple, je n'ai pas marqué, mais j'avais réalisé un bon match, il me semble. Il faut que les gens se rendent compte de cela aussi et ne regardent pas seulement les buts marqués. Ce qui va compter, au final, c'est quand, à  la fin de la saison, on me dira si j'ai été utile à  l'équipe ou pas. L'an dernier, avec Sochaux, j'ai été le joueur le plus important offensivement. J'espère l'être cette saison avec le Racing.

- Vous êtes un attaquant atypique, pas forcément rapide mais très technique. Comment vous définiriez-vous ?
- J'ai connu de grandes équipes et côtoyer de grands joueurs au Brésil. Les grands attaquants marquent et font marquer de manière naturelle. On voit aussi pas mal d'attaquants qui ne marquent pas mais qui sont décisifs pour leur équipe. àŠtre décisif c'est marquer, bien entendu, mais pas seulement. C'est aussi récupérer un ballon, aider ses coéquipiers. Moi, j'ai grandi dans cette culture du football. Depuis que je suis ici, il y a des matches où je n'ai pas marqué mais où j'ai travaillé dur pour l'équipe. Je suis ressorti de ces matches presque aussi satisfait qu'après avoir marqué. J'ai aidé l'équipe.

« Avec Jacob Mulenga, c'est naturel »

- Y a-t-il des attaquants avec lesquels vous préférez évoluer au Racing ?
- Oui, bien évidemment. La complicité joue beaucoup pour les attaquants. Il n'y a pas que la complicité entre attaquants, mais aussi avec les joueurs de couloir et les joueurs du milieu de terrain, qui sont derrière moi. Mais avec Jacob Mulenga, par exemple, notre entente est naturelle, ça ne s'explique pas. On se parle beaucoup aux entraînements et, sur le terrain, on se trouve facilement. D'autant que nous sommes complémentaires, il me semble. Mais, franchement, j'essaie de bien jouer avec tout le monde.

- Votre réussite actuelle vous rend-elle heureux ?
- Oui car mon travail paie en ce moment. Je n'avais pas été récompensé contre Nice, mais actuellement oui. Et puis, ce qui est important, c'est que cela arrive à  un moment où l'équipe en a besoin et où, moi, je ne l'espérais pas spécialement.

[Pinon]

Alvaro l'antihéros

Sorti du banc comme une balle, samedi, face à  St-Etienne, l'attaquant du Racing impressionne dans un rôle de joker ces dernières semaines. Mais Alvaro Santos est loin de s'en contenter.

A travers sa récente trajectoire alsacienne, Alvaro Santos rappelle un ingrédient majeur de ce qui fait la saveur de sa discipline : la forme d'injustice qui peut présider à  quelques destins. Prêté fin août 2008 par Sochaux au Racing, il s'apparente à  une bénédiction pour son entraîneur. « Pour un club, c'est une pépite d'or, souligne ainsi Jean-Marc Furlan. Il est totalement mature, fédérateur. C'est un vrai bonheur à  entraîner. »

« Un bonheur à  entraîner »

Mais le « bonheur à  entraîner » a été l'auteur de deux buts et deux passes décisives sur les trois derniers matches du Racing en L1, en ayant passé moins de... 45 minutes au total sur le terrain. En clair, il se révèle d'une efficacité redoutable dans un rôle de joker. Visiblement, cela ne correspond pas à  une situation idéale dans son esprit. « Ça m'inquiète que l'on considère que je suis plus efficace en tant que remplaçant, explique-t-il dans un français fort bien maîtrisé. Je pense avoir réussi de bons matches en tant que titulaire. Le seul où j'ai été en dessous, c'était à  Caen, où je n'avais pas les bonnes chaussures pour évoluer sur un terrain difficile. »
Il reste qu'il y a l'implacable sécheresse des chiffres. Sur ses huit titularisations, quatre ont été sanctionnées par une défaite (Amiens 0-2, à  Caen 2-0, Nice 0-1 et Metz 0-3), pour une seule victoire, face à  Rennes (3-0). Malgré les dénégations du joueur, les impressions générales sont à  l'avenant. « Je ne suis pas là  que pour marquer des buts, se défend celui qui a emprunté quelques chemins de traverse, avec six saisons dans les improbables championnats suédois et danois. Je participe souvent aux actions. Le coach me demande de faire des remises, de ne pas perdre les ballons et de servir de point d'ancrage. »
Il tient donc à  jouer son rôle dans un collectif. Et il s'inscrit loin des standards qui ont de plus en plus cours dans le football moderne. Sa réflexion nourrit sans doute sa redoutable efficacité sur un temps de jeu réduit. « Quand tu rentres, il faut être professionnel et intelligent et profiter des espaces après avoir observé la défense adverse pour trouver les faiblesses, explique-t-il. Et le plus important, c'est le bilan à  la fin de la saison. J'ai connu des grandes équipes au Brésil, j'ai joué avec des grands joueurs. Et le plus fort, ce n'est pas celui qui marque le plus ou fait le plus de passes décisives, c'est celui qui le fait naturellement. On verra à  la fin de la saison si j'ai été important pour l'équipe ou pas. »

« Je suis heureux, mais pas satisfait »

Volontiers soucieux du bien-être de ses joueurs, et notamment de ses six attaquants, Jean-Marc Furlan perçoit bien la sensibilité du cas Alvaro Santos. « Je ne m'explique pas la différence de son rendement quand il est titulaire ou pas, s'interroge le manager général strasbourgeois. C'est d'abord un titulaire, comme il l'était au Danemark quand on le suivait avec Troyes. Il est peut-être un peu en méforme, ce qui arrive dans une carrière. Mais ensuite, on voit combien il est précieux. Les clubs doivent investir sur leur joker. J'espère qu'il est heureux. »
En la matière, Furlan peut être rassuré. « Avec Jacob Mulenga, l'entente se fait naturellement, constate Alvaro Santos. On parle de duo complémentaire en attaque. Comme je suis lourd et puissant, nos deux styles peuvent être associés. Ensuite, par rapport au match de St-Etienne, je ne me suis pas montré très expansif après mon but parce que je ne suis jamais satisfait, parce que tout n'est pas rose et parce que je pense à  l'action suivante. Mais je suis heureux, car je récolte les fruits de mon travail, à  un moment qu'on n'attendait peut-être pas. » S'il confirme son habileté à  se révéler décisif par surprise, son bilan final ne sera pas loin de correspondre à  la fin d'une injustice.

[Pinon]

Santos, « pépite d'or »

Avec 4 buts et 3 passes décisives en deux mois, le Brésilien est, malgré un temps de jeu réduit, le Monsieur Plus du RCS. Mais il refuse d'être considéré comme un joker de luxe.

Jean-Marc Furlan ne rate jamais une occasion de dire du bien d'Alvaro Santos, même si, comme les observateurs, l'entraîneur strasbourgeois cherche vainement une explication à  l'énigmatique paradoxe que constitue le Brésilien : souvent efficace et décisif lorsqu'il est remplaçant, le Sud-Américain, prêté par Sochaux, ne l'est guère dans la peau d'un titulaire. « Ses exceptionnelles performances tombent à  un moment où je m'interroge aussi », ne nie pas l'entraîneur général du RCS, « Il y a un tel contraste. Je vais le rencontrer pour voir avec lui comment améliorer son rendement, son impact physique dès l'entame des rencontres. J'espère qu'il est heureux. Quoi qu'il arrive, ces stats-là  ne peuvent être que tout bénéfice pour lui. Pour le Racing, c'est une pépite d'or. Quand on voit tous les matches qu'il a décantés, on se dit que les clubs doivent aussi investir sur ce type de joker. »
Précisément, le Brésilien ne cache pas redouter d'être catalogué « super sub » (super remplaçant). « Ça m'inquiète. Je ne suis pas plus efficace comme remplaçant que comme titulaire. A chaque fois que j'ai débuté, j'ai été satisfait de mes prestations. A une exception : à  Caen où, sans chercher d'excuses, je n'étais pas bien cramponné sur un terrain difficile. »
Les chiffres semblent prouver le contraire. S'il a inscrit son doublé et délivré une passe décisive lors de sa titularisation contre Rennes, ses deux autres buts et deux autres passes décisives datent de ses trois dernières entrées, pour un temps de jeu réduit à  41 minutes. « Le problème, c'est que les gens ont tendance à  penser qu'un attaquant qui ne marque pas ne fait pas son travail », s'insurge-t-il, « Mais le contexte compte beaucoup. Contre Nice, ce n'était pas notre meilleur match, non ? Difficile de tirer son épingle du jeu. Le Racing ne compte aucun joueur capable de faire la différence à  lui tout seul. J'ai toujours dit que je n'étais pas un pur buteur. Pour moi, le joueur décisif, c'est celui qui aide ses coéquipiers. J'ai grandi dans cet état d'esprit et je l'ai gardé. »

« J'espère marquer encore »

Alvaro n'en savoure pas moins sa réussite actuelle. « Je suis heureux. Je savais que je serais récompensé tôt ou tard, parce que le travail porte toujours ses fruits. Mon efficacité des derniers matches est ma récompense, à  un moment où on l'attendait peut-être moins. Je suis heureux, mais pas satisfait. »
C'est sans doute là  la raison pour laquelle il a fêté ses récents buts avec une certaine retenue. « Après avoir marqué ou fait une passe décisive, je suis déjà  concentré sur le jeu qui va reprendre. L'équipe n'a pas montré son meilleur football ces derniers temps. Mais elle a lutté pour prendre des points (huit lors des quatre derniers matches de L 1). Le chemin est encore long. Le travail est énorme. Et nous ne pouvons pas nous endormir. »
S'il n'en fait pas une obsession, le Brésilien se voit toutefois bien poursuivre sa série. « J'espère marquer encore », sourit-il, « Mais de toute façon, c'est à  la fin de la saison qu'on saura si j'ai été important ou non pour l'équipe. »
A ce sujet, la religion de Jean-Marc Furlan est faite. L'entraîneur général sait la valeur de sa « pépite d'or ». Il cherche juste le moyen de la faire briller sur la durée.

[argueti]

Et encore un match transparent à  l'exterieur ...

[Phapha]

...et titulaire.

[argueti]

Il ne sert absolument à  rien : dans le jeu aérien il ne décole pas et dans les remises y a personne à  coté ...

[FM17]

T ennerves pas Fred...

[télésupporteur]

ce n'est pas un joueur capable d'être seul en pointe
en plus, avec le mileu de terrain actuel

[fan_racing]

Il ne sert absolument à  rien : dans le jeu aérien il ne décole pas et dans les remises y a personne à  coté ...

Avec Gameiro encore placé ailier gauche et Abdessadki derrière lui, c'est sûr que ses remises allaient pas trouver grand monde Je crois que je lui tiendrai que très rarement rigueur de ses non-matchs lorsqu'il est seul en pointe ...