[Ex] Victor Correia

[raphou96]

CORREIA DE RETOUR. - Un visage perdu de vue est réapparu sur le terrain d'entraînement. C'est celui de Victor Correia, le Guinéen de 25 ans, au Racing depuis l'été 2008 mais qui n'y a jamais disputé un match avec les pros. Blessé au genou, l'attaquant avait quitté l'Alsace pour se soigner dans son pays natal. « J'ai eu l'autorisation de Jean-Luc Herzog (ndlr : l'ancien président délégué) et du doc pour ce retour et, maintenant, les nouveaux dirigeants m'ont indiqué qu'ils n'étaient pas d'accord, je ne me laisserai pas faire », a expliqué le joueur arrivé de Cherbourg voilà 18 mois.

[argueti]

Correia, le bout du tunnel ?

Arrivé à l’été 2008 en provenance de Cherbourg, l’attaquant guinéen de 25 ans n’a pas disputé le moindre match officiel avec le Racing. D’opérations en infection du genou, de lits d’hôpital en centres de rééducation, il a collectionné les galères. Mais depuis trois semaines, il a repris l’entraînement.

Mardi 16 février. Accompagné du capitaine Guillaume Lacour, Victor Correia est reçu par celui qui est encore président directeur général pour 24 heures, Julien Fournier. L’objet de l’entrevue est disciplinaire. Lors de la trêve de Noël, le Guinéen est, selon le Racing, rentré au pays sans autorisation avec une semaine d’avance, puis revenu à Strasbourg avec deux de retard, toujours sans l’aval de ses dirigeants.

L’incident survient au moment où la chaîne de commandement est passablement distendue. Plus personne ne sait vraiment qui dirige. Le joueur, lui, demande le droit de partir à Jean-Luc Herzog, président délégué remplacé depuis quelques jours par Fournier, mais encore au club pour la bonne transmission des dossiers. Il en reçoit le feu vert. « Tout le monde a cru que j’étais rentré en vacances en Guinée. C’est faux, archi faux. Je suis allé au pays me soigner chez le médecin traditionnel qui s’était occupé de Pascal Feindouno et que Pascal m’avait conseillé d’aller consulter. J‘ai aussi suivi des traitements chez d’autres praticiens au Sénégal et en Guinée Bissau. J’ai payé tous les billets d’avion de ma poche, sans aide du club. Ça faisait un an et demi que je n’avais plus joué au foot. Ma carrière était en jeu. J’avais peur qu’elle soit terminée. Qu’il me faille quitter l’Europe, rentrer définitivement au pays. Personne ne peut comprendre ce que j’ai traversé, à quel point j’ai souffert. »

Recruté à l’été 2008 pour trois saisons, contre l’avis de Jean-Marc Furlan, Correia réussit d’autant moins à se faire une place qu’il multiplie les pépins. À deux semaines d’entraînement succèdent deux autres d’absence pour blessure. Son genou gauche lui fait des misères. Il n’est pas non plus toujours irréprochable et reçoit l’un ou l’autre avertissement.

« Mon genou me brûlait »

Le 2 février 2009, il se résout à se faire opérer. 48 heures plus tard, rebelote. Dans l’intervalle, l’ex-attaquant de Lokeren et Lausanne a contracté un staphylocoque doré. « Je suis resté un mois à l’hôpital, couché, sans pouvoir rien faire. J’étais sous antidouleur. Mon genou me brûlait à un point que vous ne pouvez imaginer. Le professeur Jaeger a dû mettre la pression au club pour qu’il m’envoie en rééducation à Saint-Raphaël. Mais quand Gilbert Gress a été nommé, il m’a obligé à rentrer et à stopper le protocole de soins que j’effectuais avec Sidney Govou et Jimmy Briand. Comme j’étais blessé, je n’ai pas pu partir au stage d’avant-saison à Amphion-les-Bains. »

Consigné à la Meinau, le Guinéen y est vite rejoint par son compatriote Mamadou Bah, Jean-Alain Fanchone et Emil Gargorov, touchés à des degrés divers et renvoyés d’Amphion. « Eux ont pu travailler en salle avec le préparateur physique Jean-Claude Thiry. Je restais seul aux vestiaires. Il n’y avait pas un kiné. J’ai fait les glaçages et massages de mon genou moi-même pendant quinze jours. Pourtant, les dirigeants m’ont convoqué après en m’accusant d’avoir séché la préparation. Évidemment, personne ne pouvait me voir, parce que personne n’était là. Excepté JAF et Mamad que j’amenais au stade avec ma voiture. »

L’été s’étire, l’automne file et son genou opéré ne lui laisse toujours pas de répit. « C’était dur mentalement. Je n’ai pas de parents en Europe, personne pour me soutenir. Je ne dormais plus. Souvent, je pleurais seul à la maison. Guillaume Lacour m’avait signalé un magnétiseur en Suisse. Je n’ai pas pu y aller. Mais cet hiver, j’ai pris la décision de me rendre chez le médecin que m’avait recommandé Pascal Feindouno. »

Il part le 16 décembre et ne revient que le 20 janvier alors qu’il était attendu le 6. « J’étais pris en charge par la sécu. Le médecin du Racing lui a transmis les papiers. Quand j’étais au Sénégal, j’ai constaté que mon état s’améliorait. J’ai demandé au RCS de rester plus longtemps pour finir mes soins. Le club m’a demandé d’envoyer un fax. Mais là où j’étais, il n’y en avait pas . L’un de mes amis a prévenu par téléphone une secrétaire qui a fait remonter le message à une autre. À ce moment-là, personne ne savait vraiment qui dirigeait le club. »

« Ça a changé ma vie »

Un mois plus tard, les faits semblent lui donner raison. Quelques jours après son retour, Victor Correia a repris l’entraînement. Normalement. Même s’il ressent encore quelques douleurs ( « sans doute dues aux efforts répétés sur synthétique »), il revit. « Physiquement, je suis évidemment trop court, même si ça commence à venir. Je sais qu’il va être difficile pour moi d’évoluer cette saison en Ligue 2. Mais je suis prêt à jouer quelques minutes en CFA. »

Lui qui, durant quelques mois, s’est cru perdu pour le football ne regrette pas une seconde son escapade africaine. « Si c’était à refaire, je le referais 10 000 fois. Pour le club, quinze jours d’absence d’un garçon qui n’a pas joué depuis un an et demi, ce n’était rien. Moi, ça a changé ma vie. » S’il ignore encore s’il sera sanctionné, Correia est en passe de remporter une première victoire : se sentir de nouveau footballeur.

Stéphane Godin

[argueti]

Correia veut résilier

Ignoré par Laurent Fournier et de toute façon toujours en délicatesse avec ses genoux blessés, Victor Correia, arrivé en 2008 et sous contrat jusqu’en juin prochain, a demandé hier, par l’intermédiaire de son agent présent à la Meinau, la résiliation de son bail. L’attaquant guinéen, qui a disputé cette saison ses trois premiers bouts de matches avec les pros (contre Evian en Coupe de la Ligue, à Bastia et devant Plabennec), mais ne joue plus du tout depuis quelque temps, pas même en CFA 2, demande le paiement de ses huit derniers mois. Le club ferait alors l’économie des charges patronales. « Le directeur sportif Jean-Luc Witzel a dit à mon agent qu’il allait réfléchir. Une décision devrait être prise ces prochains jours. Mais il vaut peut-être mieux pour tout le monde que je parte. »

[Tenor]

pourra toujours donner sa démission, et qui va le retenir

[Jeter]

son banquier !!

[silex57]

Que va devenir un mec comme ça ? J'espère qu'il a fait de grosses économies parce qu'il a encore une paire d'années à tenir ...

[urotsukidogi]

Bien ça nous libérerait d'un salaire ce qui ne serait pas du luxe devant la DNCG et en plus faciliterait la qualification de Betch

[argueti]

Bien vu

[argueti]

Le RCS dépassait donc légèrement cette limite avant que comme annoncé dans « L’Alsace » du 11 novembre, il ne se sépare hier de Victor Correia. Contre une indemnité forfaitaire de 15 000 euros, l’attaquant guinéen a résilié un bail qui courait jusqu’en juin. Son poids salarial sur les sept derniers mois (toutes charges comprises) représentait environ 40 000 euros. Le club bas-rhinois en économise ainsi 25 000.

[argueti]

Lanterne rouge du groupe A de CFA, l'UJA Alfortville est dos au mur et se doit de vite redresser la barre afin d'assurer le maintien en fin de saison. C'est dans cette optique que, comme le révèle Le Parisien ce vendredi, le club francilien vient de s'attacher les services de trois nouveaux joueurs.

Il s'agit de Lamine Meïte, ex-gardien de but du Red Star, Amadou Diallo, ancien défenseur de Metz, et Victor Correia, attaquant international guinéen bien connu en France pour avoir évolué à Cherbourg ou encore Strasbourg. Ces trois éléments tenteront d'aider l'UJA à se sauver en CFA.

Il y en a qui retombe toujours sur leurs pattes, c'est fou ...