LAFA a écrit :Un souvenir en commun
Schilitgheim va tenter de conserver la Coupe d'Alsace lors de la finale disputée samedi (16h) à Schirrhein, , face à une formation de Mars Bischheim qui tentera de s'imposer pour la première fois à l'occasion de sa 4e finale :
La finale de la Coupe d'Alsace-Trophée Groupama, ce samedi à Schirrhein (16h), sera l'occasion d'une revanche. Celle d'un match de gala qui s'est déroulé il y a neuf ans :
Mars Bischheim, Schiltigheim, les frères «ennemis» de la banlieue nord de Strasbourg ont rendez-vous, l'un face à l'autre, ce samedi à Schirrhein pour une finale de Coupe d'Alsace qui rappellera forcément des souvenirs aux deux entraîneurs. En effet, cette affiche entre deux clubs qui ont l'habitude d'être confrontés l'un à l'autre n'est pas inédite à ce stade de la compétition. Petit retour en arrière. Le mercredi 29 mai 1996. Imaginez un stade de la Meinau copieusement garni par des spectateurs qui attendent le match international amical entre la France et la Finlande, deux ans avant la Coupe du Monde en France. En lever de rideau se déroule la 5Oe édition de la finale de la coupe régionale. Etrangement, pour arriver en finale, comme cette saison, Mars Bischheim avait éliminé Hirtzbach en quart de finale (2-0), alors que c'est le Sporting qui avait éliminé le Racing en demi-finale. Privé de son meilleur buteur de l'époque, Jean-Jacques Barthel, Mars ne part pas avec les faveurs des pronostics. Schiltigheim, malgré les absences de Pierre Fancello, blessé, et de son capitaine, Serge Lazarus, suspendu, domine la rencontre et multiplie les occasions de but.
Deux rescapés
Dès la 12e minute, Christophe Farschon lance José Guerra qui bute sur Viola, le gardien bischheimois. Neuf ans après, les deux hommes sont les seuls rescapés de cette rencontre historique. Un bon souvenir pour les deux joueurs installés, ce soir-là , du côté des vainqueurs. Après deux buts signés Kaminski et Négelé, Nicolas Demuth, capitaine des Verts ce soir-là , avait reçu le trophée des mains de Claude Simonet, le président de la FFF. «C'est un très bon souvenir», accepte Christophe Farschon. «Il y avait du monde au stade de la Meinau, mais ce n'est pas ma plus belle victoire en Coupe d'Alsace, parce que nous étions favoris, contrairement à nos succès sur Haguenau ou le FC Mulhouse quelques années auparavant». «C'était un moment exceptionnel, «se souvient, quant à lui, José Guerra. «Le stade était presque rempli en 2e mi-temps. Je pense aussi que la Coupe d'Alsace avait une plus grande valeur à nos yeux à l'époque».
Match déséquilibré ?
Neuf ans plus tard, la finale de samedi sera, sur le papier, encore un peu plus déséquilibrée. Schiltigheim brille sur les terrains de CFA et s'est construit une image souveraine sur les terrains des coupes. D'ailleurs, le quart de finale qui avait opposé les deux équipes, la saison passée, n'avait pas laissé place au doute à travers un 4-0 cinglant au Parc des Sports de Bischheim. «Face au Mars, ce sont toujours des matchs disputés», explique Guerra qui se souvient que son équipe a souvent dû partager les points lors des confrontations en CFA2, à l'occasion de vrais derbies face à une équipe composée de nombreux anciens Schilikois. C'est encore vrai aujourd'hui, même si Farschon doit bien reconnaître «que la nouvelle génération est un peu trop respectueuse de l'aura de Schiltigheim». L'entraîneur de Bischheim, qui sera privé de Wild et Maignan, suspendus, s'attend à «un gros match», mais il sait que ses joueurs sont capables de se transcender comme ils ont su le faire face au Racing, en demi-finale. «C'est déjà très bien d'être arrivé en finale. C'est un très beau cadeau que m'ont fait les joueurs alors que je vais quitter le club après cinq années passées sur le banc». Guerra, lui, ne quitte pas Schiltigheim. Mais pas question de faire de cadeau. «Il est temps que la saison se termine, les blessés sont nombreux, les absents aussi, mais je reste un compétiteur et c'est l'état d'esprit qui animera mon équipe. Je veux bien payer une bière à Coco à la fin du match, mais après notre victoire». Les deux hommes qui ont longtemps joué ensemble sont aussi des collègues de travail qui s'apprécient et qui n'hésitent pas à chambrer quand l'occasion se présente. «Si José veut me payer une bière, pas de problème, mais qu'il n'espère pas de cadeau en retour».
Spécialistes
La Coupe d'Alsace est-elle une question de spécialistes? Il faut bien constater que Guerra et Farschon (photo ci-contre) sont bien des experts en la matière. En cinq années passées à Bischheim, Christophe Farschon va disputer sa 2e finale, après celle perdue en 2001, face à Colmar. Quant à José Guerra, il a presque réalisé le «carton plein». Alors qu'il boucle sa 4e saison d'entraîneur des Verts, il va disputer sa 3e finale consécutive. Les Schilikois, au cours des quatre dernières saisons, n'ont d'ailleurs perdu que deux matchs de Coupe d'Alsace. Face à l'ASIM, en quart de finale en 2002, puis en finale, face à Vauban, un an plus tard, en 2003. Il faut y ajouter le palmarès acquis en tant que joueur. Farschon a remporté l'épreuve en 1991, 1992, 1996 et perdu la finale de 1995 avec… Schiltigheim. Quant à José Guerra, il s'est imposé en 1986, 1987 et 1989 avec Vauban, en 1996 et 1998 avec Schiltigheim et a perdu, comme Farschon, la finale de 1995.