L'Alsace a écrit :Etrennes pour le Racing
Face à des Lillois réduits à dix dès la 54e, le Racing est parvenu à revenir au score (1-1), mais pas à prendre l'avantage. Finalement, il s'est qualifié (4-2, aux tirs au but) pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue.
Comme en championnat il y a quelques semaines, Strasbourgeois et Lillois ne sont pas parvenus à se départager à l'issue du temps réglementaire. A l'heure où nous mettions sous presse, les deux équipes entamaient à peine les prolongations. Finalement, les deux entraîneurs avaient décidé avant le match de faire tourner leur effectif, mais pas dans les mêmes proportions: si au Racing Lacour, Fahmi, Camadini et Vercoutre remplaçaient Derroff, Devaux, Johansen et Cassard, côté lillois, seuls Makoun et Vitakic avaient débuté samedi soir à Ajaccio. Sur un terrain très difficile, assez dur en surface et gelé sur les deux tiers, là où aucune bâche n'avait pu être posée samedi après la victoire face à Rennes, les Alsaciens étaient les premiers en action par l'intermédiaire de Farnerud, plus habitué au froid, qui obligeait Malicki à se coucher pour détourner sa frappe (9e), avant de tirer de 20m dans ses gants (17e). Entre temps, Abdessadki avait cherché Niang en profondeur, mais il butait sur Malicki (12e). Le LOSC sortait une première fois de sa réserve à la 20e, mais Makoun, bien décalé sur la gauche, croisait trop sa tentative.
Camadini sur le poteau
Il fallait ensuite une demi-volée de Camadini pour se faire se lever une première fois les courageux qui avaient bravé le froid alsacien, mais le ballon heurtait le poteau avant de stopper sa course dans le dos de Malicki (25e). Sur cette pelouse traître, les Lillois ne donnaient pas les meilleurs gages de sécurité, mais Farnerud se faisait un plaisir de déchirer ses frappes ou ses corners, provoquant l'ire de son entraîneur. Le Racing dominait mais avait du mal à prendre en défaut la défense adverse, ne parvenant notamment pas à trouver de la profondeur sur un terrain qui ne s'y prêtait certes pas. Dans les arrêts de jeu de la première période, Lille se procurait cependant une énorme occasion lorsque Audel échappait à Lacour sur le côté gauche et servait au centre Debuchy, qui devançait Boka, mais il plaçait le ballon juste à côté. La seconde période débutait au plus mal pour les Strasbourgeois. Après seulement 1'30'', sur un corner de Tafforeau mal renvoyé par la défense, Makoun glissait le ballon dans une forêt de jambes, lequel venait heurter le poteau de Vercoutre avant de faire trembler les filets (47e). Cela donnait de l'allant au dauphin de Lyon en Ligue 1, Acimovic ratant le but du KO à peine cinq minutes plus tard (52e). Mais dans la minute suivante, Niang était accroché par Plestan à l'entrée de la surface, l'arbitre expulsant le Nordiste d'une manière pour le moins sévère (53e). Cela change évidemment la donne, mais le Racing a un mal fou à poser son jeu et à s'approcher dzes buts adverses. Boka frappe à côté (62e), Kanté place une tête au-dessus (69e). Lille n'a jamais l'air en danger mais va quand même céder sur un ballon a priori anodin, que Niang prolonge du rond central dans la course de Farnerud. Le Suédois résiste à Tafforeau et frappe dans le petit filet intérieur (72e). Revenu au score, le Racing ne parvient pas à enflammer la partie, même si Arrache, qui réussit enfin à percer sure son côté gauche, croit offrir la victoire au jeune Carlier, qui reprend de volée au second poteau, mais a le malheur de frapper en plein sur Malicki, battu et à terre, mais fort chanceux sur ce coup (89e). Il faut donc en venir aux prolongations. Si la première ne donne rien, la seconde débute par un déboulé de Boka, qui sert Niang au centre qui bute sur Malicki. Carlier, qui a suivi, frappe en force juste à côté (106e). Ce sera l'unique occasion du temps supplémentaire avant d'en venir à la loterie des tirs au but. Avec le verdict que l'on connaît, la qualification du Racing au bout du suspense...
DNA a écrit :Le Racing en veut encore !
A nouveau largement dominateurs face à des Lillois réduits à 10 avant l'heure de jeu, les joueurs du Racing ont dû attendre l'épreuve des tirs aux buts pour se qualifier pour les quarts de finale de la coupe de la Ligue. Tirage au sort ce soir.
Il faudrait obliger les bureaucrates qui élaborent les calendriers du foot français à venir assister aux matches. Ceux qu'ils programment en remplissant des cases à 21 h un 21 décembre ou un 7 janvier à Lille, Sedan, Saint-Etienne, Strasbourg, Auxerre ou Sochaux en oubliant que le foot est un sport d'été et d'équilibre.
Et on ne parle même pas de les faire jouer, en short sans collants, sur un terrain gelé à minuit moins vingt alors que la température avoisine les - 6° sous abri et que chaque appui est un défi aux lois de la gravité. Chaque contact un risque physique majeur.
Pelletée d'occasions
Hier, on a donc joué à la Meinau. Ces messieurs de la Ligue étaient bien au chaud chez eux à regarder le match, ou peut-être pas d'ailleurs, et il s'est tout de même trouvé près de 8 000 accros pour venir braver le gel 2h40 durant, malgré la présence de la télé. Ce qui est un signe de courage, admettons-le.
Aucun ne l'a regretté. Malgré le froid qui pique et engourdit les membres. Brûle la plus petite partie de peau laissée à découvert.
C'est que ce mardi, le Racing est resté sur sa (bonne) lancée du moment. Se créant, comme samedi face à Rennes, une pelletée d'occasions franches et nettes. Sept au moins durant les 90' réglementaires.
Avec un poteau pour sauver Lille sur une frappe de Camadini (25e'), quelques arrêts de son gardien aussi et une décision très contestable de M. Piccirillo et de son assistant à la toute dernière minute qui n'ont pas vu que le ballon frappé par Carlier avait franchi la ligne, pour finir.
Farnerud, homme de coupe
Le problème en ce moment, c'est que si le Racing joue bien, très bien même compte tenu des circonstances climatiques, il lui faut dix occasions pour en mettre une au fond. Et que, du coup, il s'expose au moindre contre. A ces ballons qui traînent et qui viennent on ne sait trop comment finir dans vos filets.
Comme celui de Makoun, repris au p'tit-bonheur-la-chance et qui a traversé, peinard, une forêt de jambes avant de plonger les Strasbourgeois dans le doute après la mi-temps. Juste avant que Plestan ne soit expulsé et que les Racingmen ne reprennent leur domination sans partage.
Une expulsion qui ne sera finalement qu'un épiphénomène. Car si Strasbourg allait pousser et Lille se recroqueviller, les hommes de Duguépéroux n'allaient trouver la faille qu'une seule fois. Par Farnerud, buteur estampillé « coupe de la Ligue » après son but à Troyes au tour précédent.
Les quarts le 18
D'où prolongations, d'où nouvelle poussée strasbourgeoise, d'où nouvelles occasions nettes, d'où ultime situation de but pour Niang.... d'où tirs au but puisque Malicki s'interposa une dernière fois face au Sénégalais.
Vraiment une dernière fois d'ailleurs, les buteurs Strasbourgeois (Devaux, Kanté, Carlier, Niang) faisant irrémédiablement mouche. Tandis que Tafforeau trouvait le poteau de Vercoutre et que Dernis glissait au moment de la frappe pour envoyer la balle loin du cadre.
Le groupe strasbourgeois réuni dans le rond central pouvait laisser exploser sa joie et Jacky Duguépéroux sauter en l'air une dernière fois, le Racing tenait sa qualification pour les quarts de finale. Ce sera le 18 janvier. Une belle date encore pour jouer au foot.
« Ça prouve que nous sommes en forme »
Jacky Duguépéroux (entraîneur de Strasbourg) : « C'est la Coupe, cela fait partie des aléas de cette compétition. On a bien tiré les penaltys. Le résultat final ne me paraît pas totalement immérité. En Coupe, le principal est évidemment de passer. Nous avons été menés pour la première fois au score à la Meinau, nous n'étions pas trop bien à la mi-temps. Nous avons ensuite montré que nous étions un vrai groupe capable de se révolter. Les joueurs ont bien réagi et égalisé logiquement. Ils ont aussi été vigilants sur un terrain difficile. Trois jours après un gros match contre Rennes, ces 120 minutes vont laisser des traces, mais nous avons une semaine pour récupérer. Tout le monde peut partir sereinement en congés. L'équipe a montré du caractère, cela me rassure. Samedi, elle m'a offert un demi-cadeau, qu'elle a complété ce soir — ndlr : hier soir -. On attend désormais le tirage de ce soir ».
Claude Puel (entraîneur de Lille) : « Ça s'est joué sur un rien. Sur un terrain très difficile, les deux équipes ont offert un bon spectacle, chacune a essayé de faire la différence. Mes joueurs ont tout donné, ils n'ont rien à se reprocher. À dix, nous avons longtemps tenu, et c'est frustrant et décevant d'être éliminé aux tirs au but. Les deux joueurs qui ont manqué le leur ont glissé, c'est comme ça. Il faut féliciter Strasbourg. On connaît ses qualités et on savait que cela allait être difficile. Globalement, mon équipe a prouvé qu'elle n'était pas en vacances en se montrant solide. »
Arthur Boka (défenseur du Racing) : « Cela fait très plaisir de s'être imposé sur un terrain aussi difficile. On a cherché à jouer, puis à tenir. Cette victoire prouve que nous sommes en forme et que nous ne nous laissons plus battre ici. Je suis très heureux, nous n'avons rien lâché. Nous sommes à présent un vrai groupe ».
