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DNA a écrit :Un grand bonheur !
Le Racing n'a pas laissé passer l'occasion. Retrouvés, transfigurés même par rapport à ce que l'on avait vu à Lens samedi, les hommes de Duguépéroux se sont offerts un grand bonheur : une qualification pour la finale de la Coupe de la Ligue, le 30 avril,
55e minute : Alexander Farnerud, félicité par Niang, Boka et Johansen (de gauche à droite), vient de trouver le chemin des filets stéphanois. Il ne le sait pas encore, mais son but suffira à propulser le Racing en finale de la Coupe de la Ligue !(Photo DNA - Cédric Joubert)
Le moment est évidemment à savourer sans aucune modération. Sitôt le coup de sifflet final de M. Viléo venu transpercer le début de nuit, une énorme explosion de joie collective au beau milieu d'une pelouse toute cabossée disait tout ça mieux que n'importe quels mots.
Venus du banc, Kanté, Cassard, les kinés, le staff se rejoignaient en une joyeuse mêlée. En même temps qu'une onde de plaisir parcourait l'échine des quelque 12 000 spectateurs venus braver le froid et l'incertitude pesant sur la rencontre.
«Tout simplement génial»
A la peine en championnat, le Racing, décidément transfiguré dès qu'il évolue dans son jardin de la Meinau, venait de s'offrir un joli et tout doux bonbon pour la fin de saison. Un pur moment de plaisir à déguster jusqu'au 30 avril, date de la finale programmée au stade de France face à Monaco ou Caen qui s'affronteront ce soir.
«C'est génial, hurlera ainsi Jean-Christophe Devaux, la tunique encore fumante des duels provoqués et remportés quelques minutes plus tôt. On s'était tous mis dans la tête de remporter ce match coûte que coûte. Nous nous étions motivés entre nous et regroupés avant le coup d'envoi, car nous avions vraiment envie de faire découvrir le stade de France à notre entraîneur. C'est génial. Tout simplement génial».
Le stade de France, lui, il connaît déjà . Pour y avoir disputé et gagné l'une des sept finales (quatre victoires) auxquelles s'était jusqu'à lors invité le Racing. C'était en 2001, face à Amiens et c'était en Coupe de France. Dans trois mois, ça fera donc huit. Un compte tout rond.
Même joie, évidemment, chez son coach, tout sourire. «Oui, je vais enfin connaitre le stade de France de l'intérieur, dira-t-il, et c'est évidemment une grande joie. Nous avons su répondre au défi de Saint-Etienne et trouver l'ouverture. Les prochains matches de championnat seront des matches de coupe et cette victoire est déjà un point charnière».
«Désolé pour les pronostiqueurs»
Car lui, forcément, anticipe sur son quotidien : la L1. «Même si j'entends un peu partout qu'on est condamnés en championnat, nous allons tout donner pour nous maintenir, continuait-il ainsi. Nous ne sommes pas encore en L2. Pour revenir à la coupe, je suis désolé pour les pronostiqueurs. Tout le monde disait que Saint-Etienne/Monaco serait une finale superbe...»
«Ce qui compte, c'est la détermination»
Ce sera peut-être une finale superbe, mais sans Saint-Etienne. Et avec le Racing, ce qui, sur ce qu'on a vu hier, n'est ni une injustice et encore moins un vol. Parce qu'il y a finalement, et contre toute attente, eu du jeu sur ce terrain et que ce sont les Strasbourgeois qui l'ont produit. Monopolisant intelligemment le ballon la plupart du temps.
S'engouffrant dans les brêches et prenant leur chances quand elles se présenteront. Jusqu'à ce nouveau but de Farnerud qui viendra récompenser, peu après la mi-temps, une domination d'ensemble rassurante.
Elie Baup, ne contestera d'ailleurs rien. «Ce qui compte en coupe, c'est la détermination, dira-t-il. L'envie, il faut l'avoir pendant le match, pas avant. Les Strasbourgeois se sont positionnés très haut et, du coup, nous avons eu beaucoup de mal à nous situer, à trouver des solutions. Nous n'avons pas su tenir le ballon. Nous n'avons réagi qu'après le but. C'était trop tard»
Farnerud, «Monsieur Coupe»
Incisifs et méchamment remontés dès le coup d'envoi dans le sillage d'un Mamadou Niang explosif et omniprésent, les Strasbourgeois ont, en effet, poussé tout au long de la partie. Sans se précipiter, sans rien hâter et sans jamais paniquer.
Alternant jeu long et jeu court. Usant Hognon et ses copains jusqu'à la corde. S'appuyant sur une défense solidaire et solide pour repartir de l'avant. Jusqu'à faire craquer le verrou stéphanois par l'intermédiaire de l'inévitable "Monsieur Coupe", Alexander Farnerud.
«Penser aux bienfaits de la victoire»
En huit rencontres, les hommes de Baup ont désormais encaissé deux buts. Deux petits buts. Et les deux sur cette pelouse de la Meinau. Ça ne peut pas être un hasard.
«Ce match a, en tout cas, réappris à l'équipe à gagner, dira encore Duguépéroux. Il faut savourer et se réjouir, mais moi je pense déjà à samedi et aux bienfaits de cette victoire». Sous-entendu sur le championnat qui s'annonce ardu. Avec dès samedi la venue de Caen. Capital, encore.
Et comme ces rendez-vous couperets ne réussissent finalement pas trop mal au Racing, ce n'est peut-être pas plus mal que celui-ci arrive dans la foulée.
Vous avez dit Farnerud ?
C'est « sa » coupe, et le but d'Alexander Farnerud permet au Racing d'aller revisiter le Stade de France. Mais c'est grâce à une belle prestation collective que les Strasbourgeois y ont largement mérité leur place.
VERCOUTRE () : Deux sorties - dont une en dehors de sa surface - assez téméraires mais réussies, puis quelques difficultés sur une sortie aérienne mal maîtrisée sur un corner et un ballon relâché (puis repris) sur un centre de Hellebuyck. N'a ensuite plus vraiment d'occasions de s'illustrer, sauf sur cette bonne sortie dans les pieds de Marin (86e').
LACOUR () : Comme à la mi-janvier, il a pris l'ascendant sur Mendy au fil des minutes compensant son manque de vitesse par un placement irréprochable. Comme il en a désormais pris l'habitude, il a rendu une copie propre à un poste qui, a priori, n'est pas le sien. « Quand on est intelligent, il faut savoir s'adapter », disait-il il y a quelques semaines. Indubitablement, il l'est. Sauve le coup devant Marin en fin de rencontre.
HAGUI () : Un match sobre, une intervention décisive sur Feindouno, mais parfois quelques petites approximations dans son placement.
DEVAUX () : Son intervention rugueuse sur Piquionne (19e') a donné le ton. Hier, « Jeannot » le roc était à nouveau de sortie. Solide dans les duels, précieux dans le jeu aérien. Il est devenu incontournable pour Duguépéroux et... ses adversaires.
BOKA () : Un Boka comme on l'aime. Lui aussi auteur d'une intervention sans concession sur Piquionne (décidément), il a été défensivement à la hauteur, ne laissant que peu d'occasions à Feindouno de briller. De plus, il n'a pas cessé d'apporter des solutions offensives en multipliant les dribbles, comme sur ce déboulé (21e'). Un match plein.
ABDESSADKI () : Il a été précieux, utile et disponible. Pas grand chose à rajouter sauf qu'il a rendu Hellebuyck presque transparent.
BASSILA () : Par rapport à sa dernière sortie à Lens, il a été autrement plus efficace comme libero du milieu de terrain strasbourgeois. On peut toujours aller le taquiner sur quelques ballons perdus, mais il est à l'origine du but de Farnerud. Et dans son rôle de récupérateur, il n'a surtout pas failli. Remplacé par KEITA (79e').
JOHANSEN () : Il n'a laissé aucune occasion à Sablé de s'illustrer et, comme d'habitude, il a tourné le jeu du Racing vers l'avant. Remplacé par CAMADINI (89e').
FARNERUD () : Que peut-on dire sur lui ? Qu'il monte en puissance. Il a en effet marqué son 4e en Coupe de la Ligue - un par match disputé -, il a eu des inspirations proches de la perfection. Une technique plus que largement au dessus de la moyenne. Il a aussi participé à l'effort de récupération comme ce ballon arraché dans les pieds de Mendy (10e'). Un match brillant. Remplacé par LE PEN (74e')
NIANG () : Il a tout fait, absolument tout, aux défenseurs stéphanois qu'il a fait tourner en bourriques. Il les a trimballés de droite à gauche, les a passés en revue en de multiples occasions. Un vrai gros match.
PAGIS () : Beaucoup d'activité pour lui, mais sans grande réussite devant le but. A son actif, et c'est ce qui compte, une passe décisive qui envoie le Racing là où vous savez.
« On s'est battus comme jamais »
Rémy Vercoutre : « C'est fantastique même si c'est difficile de se projeter dans la finale qui n'aura lieu que le 30 avril, explique le gardien du Racing. Pour moi, le match était assez stressant car les Stéphanois n'ont pas eu beaucoup d'occasions et je devais rester sous pression. Nous en avions marre de passer pour des rigolos en entendant à droite à gauche nos erreurs. Ce soir, on a pu prouver à tout le monde qu'on était costauds. »
Christian Bassila : « C'est un grand moment de joie. La Coupe, c'est notre rayon de soleil. On va faire la fête ce soir, mais elle va vite s'arrêter. Un autre gros match nous attend samedi face à Caen, souffle le milieu de terrain du Racing. Il faut que ce match de coupe nous serve de déclic. On a retrouvé certaines valeurs que nous avions tendance à oublier : de l'envie, de la détermination, du dépassement de soi. Et de la solidarité. »
Guillaume Lacour : « Nous avions à coeur de vivre un tel moment. Pour le vivre, nous avons fait preuve de solidité, de solidarité, s'exclame le latéral droit strasbourgeois. On s'est entraidé. Chacun a fait l'effort pour le copain. On a joué en équipe. Je suis fier de nous, mais surtout pour le club. »
Alexander Farnerud : « Pour moi, c'est super. C'est même incroyable. On a très bien joué avec une première période solide. Puis, on a su accélérer. Je me suis bien senti, je vais continuer comme ça. Oui, c'est vrai, j'ai marqué, sourit-il presque gêné. Je ne sais pas si je suis un spécialiste de la Coupe de la Ligue... Je vais peut-être affronter Pontus en finale. Je vais l'appeler maintenant pour lui souhaiter bonne chance. »
Yacine Abdessadki : « Ce n'est que du bonheur ce soir. Nous n'avions pas d'autre alternative que de gagner, explique le récupérateur alsacien. J'espère que cette qualification marque un nouveau départ. Ce qui fait plaisir, c'est d'avoir retrouvé une équipe très combative. Je crois pouvoir dire qu'on s'est battus comme jamais. Il faut se mettre en tête que nous sommes capables de jouer à ce niveau jusqu'au bout. »

L'Alsace a écrit :Racing : ils y sont !
Les joueurs du Racing se sont qualifiés, hier, pour la finale de la Coupe de la Ligue en dominant Saint-Etienne, grâce à un but de Farnerud. Ils brigueront la succession de Sochaux au Stade de France face à Caen ou Monaco.
Le Racing est en finale de la Coupe de la Ligue. Après avoir battu hier soir Saint-Etienne (1-0) grâce à l'inévitable Alexander Farnerud, il affrontera le 30 avril prochain Caen ou Monaco, qui s'affrontent ce soir en Normandie dans l'autre demi-finale. Il y briguera une sixième ligne à son palmarès, après un titre de champion, trois Coupes de France et déjà une Coupe de la Ligue, remportée en 1997 sous les ordres de Jacky Duguépéroux. Et c'est largement mérité, tant les Bleus ont livré une grosse partie hier soir, parvenant pour la première fois de l'année 2005 à achever un match sans encaisser de but. D'entrée, les Strasbourgeois exercent une forte pression sur le bloc stéphanois, bien en place comme en championnat il y a trois semaines, imperturbable devant les longs ballons locaux. Saint-Etienne applique exactement le même schéma tactique qui lui avait permis de repartir de la Meinau avec le point du nul, attendant son heure pour placer des contres. Les attaquants locaux n'ont aucun espace pour s'exprimer et les occasions sont plutôt rares, même si quelques chauds ballons traversent la surface stéphanoise. Ainsi, Janot capte sans souci une première tête de Pagis (3e), lequel, décalé sur la gauche par Niang, trouve à nouveau le portier vert sur la trajectoire de sa frappe à ras de terre (10e). Le Racing insiste et sur une accélération de Farnerud, aligné en soutien des deux attaquants, Niang adresse un centre fuyant sur lequel Pagis est trop court au second poteau (14e). Dans la foulée, Johansen tente sa chance des 20m au-dessus (15e). Il faut un corner pour permettre aux Stéphanois de s'illustrer pour la première fois dans la surface adverse, Hellebuyck étant contré par Bassila (17e). Si la partie est un peu moins animée par la suite, mis à part un déboulé de Boka que ne sent pas Pagis au second poteau, c'est que les deux équipes sont très attentives pour ne pas commettre la moindre erreur. Il faut alors deux exploits consécutifs de Mamadou Niang pour sortir de leur torpeur les rares spectateurs présents. Le Sénégalais, parti dans un gri-gri à gauche, s'appuie sur Farnerud, se retrouve seul face à Janot et choisit de filer le ballon à Pagis, qui, surpris, laisse passer cette énorme opportunité (31e). Quatre minutes plus tard, Niang repart dans une série de dribbles et frappe de 16m, mais trouve le genou gauche de Janot sur la trajectoire (35e). Et Saint-Etienne dans tout ça ? Pas grand-chose, Piquionne étant bien muselé sur les longs ballons, Mendy étant moins en verve qu'en L1. Il y a bien ce long ballon vers Feindouno, mais Hagui reprend le Guinéen in extremis (44e).
Farnerud, évidemment
Dans le sillage d'un Niang intenable, Strasbourg exerce dès la reprise une grosse pression sur les Verts. Le Sénégalais alerte une première fois Farnerud, qui s'échappe et marque un but injustement refusé pour un hors jeu imaginaire (50e). Cela n'irrite pas franchement les Bas-Rhinois. Niang est ensuite repris in extremis pas Camara avant que n'arrive la délivrance. Pagis lance Farnerud dans la profondeur. Le Suédois, calmement du pied gauche, gagne son duel avec Janot et n'en mérite que plus son titre de « M. Coupe de la Ligue », puisqu'il marque là son 4e but en 4 matches (55e).
Vercoutre en danger
Les Verts tentent de réagir avec Compan à la place de Mendy, mais la maîtrise reste alsacienne. Ainsi, sur un coup franc de Boka, Pagis coupe le ballon qui passe juste au-dessus (68e). Mais petit à petit, les Bleus se mettent à reculer, ou sont-ce plutôt les Foréziens qui se rebellent franchement ? Toujours est-il que Vercoutre est enfin mis en danger. Sur une balle levée, Hognon surprend tout le monde en n'étant pas hors jeu, mais il tente un coup de volée au lieu de prendre son temps (73e). Puis, sur une longue ouverture de Zokora, Compan prend la défense de vitesse, mais échoue de quelques centimètres (76e). Les Verts appuient de plus en plus leurs actions, et Vercoutre est tout heureux de pouvoir se saisir d'un ballon en or pour Sablé (86e). Il est dit que les Bleus vont trembler jusqu'au bout, mais ils vont tenir pour la plus grande joie de l'Alsace entière.
« Notre rayon de soleil »
Jacky Duguépéroux (entraîneur du Racing) : « C'est une grande joie ce (hier) soir. C'était un bon match, dans des conditions difficiles contre une excellente équipe, très regroupée comme à son habitude. Le match a été d'un bon niveau. Nous avons marqué sur une belle action construite, sans commettre ensuite d'erreur. Il faut poursuivre dans cette voie pour nous maintenir en L1. Il faudra jouer tous les matches avec le même esprit et une hargne identique. Je pense que c'était un match charnière pour la suite de notre saison. Je suis ému, car je vais diriger le Racing pour la 3e fois en finale, ça ne m'arrivera peut-être plus. Maintenant, ceux qui vont vouloir jouer la finale vont devoir être performant en L1, c'est un bon point. Le Racing a montré qu'il a de la qualité et qu'il vaut mieux que son classement actuel. » Elie Baup (entraîneur de Saint-Etienne) : « Nous avons commencé à jouer après l'ouverture du score des Strasbourgeois. Nous n'avons pas assez joué, nous n'étions pas dans le bon rythme au cours de la première période. Après le but, nous étions plus haut, nous avions plus d'espaces, mais c'est dû au fait que Strasbourg a logiquement reculé pour préserver son but d'avance. Nous avons connu des conditions de préparation particulières en devant nous exiler, il y a eu beaucoup de pression, d'investissement des joueurs avant ce match. Sur le terrain, il faut savoir face à l'adversité. Jouer à l'extérieur était un véritable désavantage. Pour nous, la saison ne s'arrête pas là , on vise le maintien en L1 pour lequel il nous manque 12 points. Il faudra se serrer les coudes ». Christian Bassila (milieu du Racing) : « Cette Coupe de la Ligue, c'est notre rayon de soleil. Nous avons livré un gros match, notre qualification est méritée, il n'y a rien à dire. Dans le vestiaire, nous avons beaucoup crié, mais nous sommes restés lucides. La fête s'est arrêtée dès hier soir, car un gros match nous attend samedi. » Rémy Vercoutre (gardien du Racing) : « Aller en finale nous tenait à coeur, nous avions un tirage plutôt favorable. On a vu un grand Strasbourg, efficace devant et derrière. On va savourer, c'est fantastique d'aller au Stade de France. On en marre de passer pour des rigolos, d'entendre que nous sommes une bonne équipe qui fait des erreurs. Devant la France entière, nous avons montré que nous étions là ». Pontus Farnerud (buteur du Racing) : « C'est super d'aller en finale. Dans cette Coupe, ça marche bien pour moi, j'espère que ce sera encore vrai en finale. Peut-être contre mon frère Pontus… »
 
   
 