En pleine discussion pour une prolongation de contrat au Racing, Jean-Christophe Devaux pourrait, un jour prochain voire proche, endosser un maillot polonais. Celui de la sélection nationale. Explications.
Les papiers sont remplis. Les dernières cases qui restaient à noircir ont depuis quelques jours été méthodiquement obscurcies par le stylo. Ne reste plus qu'à mettre tout ça sous enveloppe et le déposer 2, rue Geiler à Strasbourg, au siège de la représentation permanente de la République de Pologne auprès du Conseil de l'Europe.
Et puis à attendre un coup de fil de Pawel Janas, l'ancien Auxerrois devenu sélectionneur national après le départ de Boniek en 2002 et chargé de qualifier son équipe pour le mondial allemand. Le plus important, finalement.
« Ce serait un rêve, dit Jean-Christophe Devaux. Oui, j'aimerais bien que ça se fasse un jour. En tout cas, de mon côté tout sera rapidement réglé. Après, je suis à la disposition du sélectionneur s'il a besoin de moi. Jouer pour la Pologne, ce serait quelque chose de très émouvant. Pour moi et pour ma famille. »
Evadés des camps de concentration
Pour sa « Bapia » (sa mamie, en polonais) surtout, née Janina Przwara (prononcez « Chevara »), il y a quatre-vingt-un ans à Dombrowa, ville minière du bassin silésien. Là où Rosa Luxembourg et son compagnon Leo Jogishes tentèrent de convertir les masses ouvrières à la révolution prolétarienne avant d'être arrêtés en 1905. Terre de travail, de souffrance, de répression aussi, quittée dans le chaos et les larmes.
« Ma grand-mère a été déportée par les nazies dans un camp de concentration en Allemagne pendant la guerre, explique le Strasbourgeois. Et dans ce camp, elle a rencontré un homme qui s'appelait Georges Pipier, un Lyonnais. Ensemble ils se sont évadés de ce camp de concentration et sont revenus à Lyon où ils se sont mariés. Ma mère est née ensuite ».
International espoirs
Une grand-mère polonaise d'un côté, une grand-mère italienne de l'autre (née à Bergame) et un gamin qui rêve de Naples. Un gamin dur au mal, vite monté en graine et vite international. Français puisque l'histoire l'a voulu comme ça.
Le coq fièrement porté sur sa poitrine de juniors puis avec les espoirs (avec Giuly, Bardon, Henry, Trezeguet, Ismaël) et avec les médaillés de bronze aux championnats du monde militaires sous les ordres de Roger Lemerre. Jamais chez les A, une rupture du tendon d'Achille ayant brutalement stoppé son ascension.
Le souvenir de Boniek
Peut-être un mal pour un bien finalement. Car à 29 ans, Jean-Christophe Devaux est aujourd'hui revenu à son meilleur niveau. Et puisqu'il n'a jamais été sélectionné chez les « A », il peut encore aspirer jouer pour une sélection nationale autre que celle qui l'a accueilli chez les jeunes. La Polonaise en l'occurrence.
Pour retrouver ses racines. Refaire avec sa grand-mère la route à l'envers et montrer au petit Matteo, pas encore 10 mois, la terre de ses ancêtres.
« J'aimerais connaître là -bas, explique encore Jean-Christophe Devaux. Et que mon fils connaisse aussi. Et puis, ça me ferait vraiment quelque chose de porter ce maillot qu'ont porté avant moi des joueurs comme Boniek ou Lato. »
L'histoire n'est pas encore écrite, mais elle est déjà belle.
Puisqu'on parlait de Polonais au Vatican...
Comme ce serait trp cool de le voir en sélection ! Une superbe chance pour lui.
Et la Pologne est bien placé dans le groupe de qualif avec un deuxième place, à portée de fusil de l'Angleterre.
Ca m'a fait penser à Queudrue dans le France Football de mardi qui pourrait jouer, grâce à une arrière-arrière-grand-mère, en sélection... d'Irlande.
- C'est pas parce qu'on à rien à dire qu'il faut la fermer - Et vous vous en pensez quoi ?
- Moi ? Oh rien..
ah ben dans ce cas la je serait peut etre en sélection Tcheque un jour
Il me manque plus que le niveau
"Disons que la comparaison qui sert de matrice au raisonement est quelque peu grandiloquante donc peu pertinante, mais il n'y a pas contradiction logique pour autant" Julio 10/05/08
Il parait qu'un membre de ma famille très très très éloignée est venu chez mon frère pour des recherches généalogiques...
En bref, je pourrais éventuellement jouer en sélection... autrichienne !
- C'est pas parce qu'on à rien à dire qu'il faut la fermer - Et vous vous en pensez quoi ?
- Moi ? Oh rien..
Il se peut que ma famille descende de romains (ça doit remonter à 2000 ans environ): puis-je postuler pour la squadra azzura?
A moins que je n'aie un peu de sang allemand, suédois, ....
C'est vraiment du n'importe quoi ces sélctions nationales... Tu joue en espoir pour une nation, en A pour une autre.
Ca devient comme les clubs: du n'importe quoi.
Peut être un élément qui pourrait me dégouter un jour du foot...
On a quelques bon tireurs de coups-franc en force. Boka ou encore Lacour sont de très bons tireurs également !
Jeannot a marqué hier son deuxième but de la saison. Encore une fois un but très important. Je suis content pour lui, car il mérite ce succès.