P. Farnerud: «La meilleure solution»
Pontus Farnerud n'avait laissé que de bons souvenirs en Alsace. Prêté par Monaco lors de la saison 2003/04, le milieu de terrain Suédois s'est engagé, la semaine dernière, avec le Racing pour les trois prochaines années.
L'aîné des Farnerud retrouve donc un club qu'il connaît bien et où il se sent bien. Avant la fin du stage à Munster, il nous a confié sa joie de revenir à Strasbourg et ses premières impressions sur l'effectif actuel.
Comment s'est déroulé le stage à Munster ?
C'a été dur mais nous avons bien travaillé avec Michel Dufour. Mon adaptation a été facile puisque je connais la plupart des joueurs du groupe. J'ai appris à connaître l'entraîneur avec qui tout se passe bien et qui a une bonne philosophie de jeu. Il a essayé de nous transmettre, tout au long du stage, des choses intéressantes sur le terrain.
Comment jugez-vous l'ambiance au sein de l'effectif ?
En-dehors du terrain, ce n'est pas vraiment difficile. Moi, je suis copain avec presque tout le monde. C'est un groupe qui possède beaucoup de qualités. Il est supérieur à celui que j'avais connu ici il y a deux ans. Il est plus complet. C'est important d'avoir la qualité que nous avons car nous aurons beaucoup de rendez-vous cette saison.
Dix jours après la reprise de l'entraînement, avez-vous déjà hâte de reprendre la compétition ?
Evidemment, tout le monde y pense déjà . D'autant que nous avons eu connaissance du calendrier la semaine dernière et nous en avons discuté entre nous. Tout les joueurs préfèrent la compétition aux stages d'avant-saison, mais il faut passer par là .
Justement, comment jugez-vous le calendrier du Racing ?
C'est peut-être mieux de jouer les gros, comme Lyon et Monaco, en début de saison. Gagner un ou deux matches contre ces équipes-là peut nous permettre d'engranger de la confiance et nous servira pour la suite.
A titre personnel, vous êtes de retour dans un club que vous connaissez bien. Pensiez-vous revenir un jour au Racing ?
La saison passée, j'ai suivi les résultats du club de très près. J'ai eu beaucoup de peine en début de saison quand j'ai vu les difficultés de l'équipe. Depuis que je suis parti, je n'avais gardé que des bons souvenirs de Strasbourg. Et j'avais toujours laissé une porte ouverte à ce club dans ma tête.
Pourquoi avoir accepté de revenir alors que vous auriez pu signer à l'étranger ?
Il y a eu un forcing du Racing qui a fait pencher la balance. J'avais effectivement le choix entre plusieurs propositions mais j'avais besoin d'un club où je me sente bien et qui me fasse confiance. Où je pouvais sentir que l'on me confiait un rôle au sein du groupe. Il me fallait ça, ensuite les dirigeants du Racing ont poussé pour me faire signer. Et puis, vu la deuxième partie de saison du club, je savais que j'atterrissais dans une équipe qui avait la volonté de jouer.
En quittant Monaco pour Strasbourg, vous ne partez pas vraiment dans l'inconnu.
Oui, exactement. Je sais ce qui m'attends. J'avais besoin de changer d'air. Cela faisait longtemps que j'étais à Monaco et il me fallait autre chose et le Racing représentait la meilleure la solution.
« Ca va jouer au ballon »
Quel bilan tirez-vous de vos années à Monaco ?
Quand je suis arrivé là -bas, j'étais tout jeune, j'avais 18 ans. Je venais de la deuxième division suédoise et je découvrais un grand club avec de grands joueurs, comme Barthez, Henry ou Trezeguet. Monaco a été une belle aventure, j'ai vécu de belles choses. Je suis très content de mon passage à l'ASM et j'ai pu disputer de gros matches, comme l'an passé en Ligue des Champions contre Liverpool et le Deportivo La Corogne.
Quels sont vos objectifs en signant au Racing ?
J'ai la volonté de progresser et de franchir un cap dans ma carrière.
Comment s'est passé votre premier contact avec votre nouvel entraîneur, Jacky Duguépéroux ?
Nous avons un peu discuté tactiquement et il m'a exposé sa vision des choses me concernant. Je lui ai dit que ma préférence allait à l'axe du milieu du terrain. Je crois que nous sommes sur la même longueur d'onde.
Le jeu développé par l'équipe en deuxième partie de saison, était-il une sorte de garantie pour vous au moment de signer ?
Oui. Le groupe a de la qualité. Sur ce que j'ai vu aux entraînements, beaucoup de joueurs pourraient avoir leur place dans l'effectif de Monaco. Ca va jouer au ballon et c'est tant mieux car ça correspond à ma philosophie. Tout ça est bon signe.
Le fait de disputer une coupe d'Europe a-t-il influencé votre choix également ?
Non, c'était plutôt un bonus. L'Europe, je sais ce que c'est et c'est clair que j'ai envie d'y regoûter. Mais ça n'a pas été décisif dans mon choix.
Etes-vous impatient de retrouver la Meinau et son public ?
La saison passée, quand je suis venu avec Monaco, j'avais été très bien accueilli par les supporters strasbourgeois. Je sais qu'ils reviennent de plus en plus nombreux au stade et ça me fait plaisir. J'ai beaucoup d'affection pour eux et je crois qu'eux aussi en ont pour moi. J'espère que ce sera de bonnes retrouvailles.