[05/06] 5ème J: RCS / Bordeaux - 0/0

[Pinon]

Enfin ... la plupart des supps de Bordeaux ont l'air enthousiaste quand à  son arrivée chez eux

[lolo]

On n'a plus trop le choix faut dire..

C'est marrant, on a l'impression de se répétyer d'année en année...

[Pinon]

Ce n'est pas qu'une impression

[NéRiK]

Et ça devient enervant.

[argueti]

En quête d'équilibre

Le Racing est dans le dur. Le beau jeu et tous les commentaires élogieux qui en découlent ont été battus en brèche samedi à  Metz. Sans renoncer à  ses principes, l'équipe de Duguépéroux doit désormais trouver le juste équilibre.

A voir Mickaël Pagis s'énerver, seul en pointe sur la pelouse de Saint-Symphorien, il faut bien reconnaître qu'un problème existe. Comme contre Auxerre, lors de l'ouverture du championnat, le néo-capitaine s'est ébroué dans le vide. Son compteur but reste désespérément bloqué à  zéro. C'est pas normal, ça.
La saison dernière, au même stade de la compétition, l'attaquant strasbourgeois avait déjà  trouvé la faille à  trois reprises. Là , les ballons n'arrivent pas. Ou alors mal. Du coup, Pagis dépense une énergie folle à  descendre très bas pour en récupérer quelques uns. Et forcément, il ne peut être au même moment devant le but pour inquiéter le gardien.
De manière générale, c'est tout le secteur offensif qui est sevré de ballons. A Metz, sur le flanc droit, Diané n'a jamais rien vu venir. A moins que l'ex-Rémois n'ait jamais su se positionner au bon endroit. Quant à  Le Pen, sur le flanc opposé, c'est à  la force du jarret qu'il s'est créé les rares occasions de la soirée.

Le rôle des milieux

Le problème se situe donc ailleurs. Le regard se pose du coup sur les milieux récupérateurs, complètement perdus dans le trafic messin en seconde période. « Quand tu n'es pas performant dans la récupération du ballon, tu ne peux rien espérer », disait d'ailleurs Duguépéroux.
On s'interroge notamment sur les prestations de Pontus Farnerud et de Johansen. Le premier, joueur élégant s'il en est, touche énormément de ballons mais n'en bonifie finalement que très peu. Ou alors souvent dans la latéralité du terrain. Ce qui ne fait guère avancer le schmilblik. Le second parcourt des kilomètres sans ciller. Sa lucidité pour porter le ballon vers l'avant en est altérée au fil des minutes.

La solution Hosni

Reste Sidi Keita. Un roc, celui-là . Du haut de ses 20 ans, le Malien fait déjà  figure de vieux sage. Seul hic, quand le minot est placé sous l'éteignoir, comme contre Metz, c'est tout l'édifice qui vacille. Encore plus quand Boka boîte bas et quand Lacour est moins entreprenant qu'à  l'accoutumée, dans les couloirs de la défense.
L'arrivée de Hosni en milieu de terrain va peut-être permettre de clarifier la situation. L'Egyptien, considéré comme un excellent récupérateur et un remiseur de qualité, sera opérationnel pour la venue de Bordeaux.

Casse-tête

Reste encore à  trouver la bonne formule offensive. Pagis, jamais autant à  l'aise que lorsqu'il est secondé d'un joueur qui avale les espaces, pourra compter sur le soutien de Gmamdia. Le Tunisien, utilisé avec parcimonie jusque-là , devrait finir par être lancé dans le bain.
On saura alors si la formule « axiale » a plus de poids que celle qui privilégie les ailes, avec Le Pen et Diané dans les couloirs. Duguépéroux va avoir l'embarras du choix. Une chance, mais aussi un sacré casse-tête.

[argueti]

Un soupçon d'inquiétude

Convaincant, mais mal récompensé lors des trois premières journées, le Racing a déjoué avant-hier à  Metz. Paradoxalement, le nul (0-0) rapporté de Lorraine – un bon résultat dans l'absolu - inquiète.

Dans le bus qui ramenait le Racing de Metz samedi soir, Jacky Duguépéroux n'a pas perdu son temps : l'entraîneur strasbourgeois a visionné le DVD du nul que les Strasbourgeois ont arraché – le mot n'est pas trop fort – avant-hier à  Saint-Symphorien (0-0). Et il n'en a tiré que la confirmation de la bien désagréable impression qu'il avait ressentie sur son banc de touche. « En seconde mi-temps, le collectif a pris l'eau. Nous avons mal défendu et nous nous sommes fait manger. Ce matin (hier), j'ai eu une petite discussion avec les joueurs pour tenter de comprendre pourquoi nous avions plongé. Ces derniers temps, la circulation de balle avait été notre point fort. Là , tout a disparu inexplicablement. L'équipe n'était pas bien en place, pas bien équilibrée. Nous allons nous remettre en question, moi le premier puisque l'organisation de jeu est de ma responsabilité. Je cherche toujours à  comprendre pourquoi le schéma qui avait perturbé le champion de France Lyon à  Gerland n'a pas fonctionné à  Metz. La deuxième mi-temps est inquiétante, c'est vrai. Après le repos, Metz a élevé le débat sur le plan athlétique et nous n'avons pas su répondre. Nous n'avons fait que subir, incapables que nous étions d'aligner trois passes. Heureusement, derrière, nous sommes restés efficaces et Steph (Cassard) a réalisé un match énorme, aidé par une part de réussite. Dans tous les derbies, les Messins se montrent toujours de valeureux guerriers. En seconde période, nous avons, nous, été de piètres guerriers.» Si, dans l'absolu, le point rapporté de Metz n'est pas une mauvaise opération, surtout dans un stade où le RCS court après une victoire depuis près de 22 ans, le coach n'a pas reconnu son équipe après la pause : «Je ne m'explique pas le décalage entre notre production à  Saint-Symphorien et les matches que nous avions produits avant. Ceci étant, ce n'est pas parce qu'on rate une mi-temps qu'il faut tout remettre en cause. Rapporter un nul de Metz n'est pas arrivé si souvent ces dernières années. Et je suis persuadé que ce point comptera en fin de saison. Mais après avoir soutenu la comparaison avec Auxerre, Lyon et Monaco, peut-être avons-nous cru que ce serait plus facile face à  une équipe messine qui avait raté son début de saison. Seulement voilà , nous sommes tombés sur une équipe révoltée qui a bien failli nous surprendre. L'an passé, nous avions récolté quatre points face aux quatre mêmes adversaires. Nous comptons donc deux points de retard sur le tableau de marche que je m'étais fixé. Il n'y a rien de dramatique, mais la victoire devient impérative samedi face à  un Bordeaux en réussite, bien organisé et qui n'a plus rien à  voir avec l'équipe de la saison dernière. Sinon, nous serons en difficulté avant d'aller à  Paris (le 10 septembre).»

« Nous n'avons encore jamais mené »

Déçu par certaines productions individuelles, « Dugué » devrait rectifier le tir sur le plan tactique face aux Bordelais (voir ci-dessous). Pour éviter d'avoir à  s'en remettre aux exploits d'un Stéphane Cassard toujours persuadé qu'il ne manque pas grand-chose au Racing pour lancer sa saison. « Ce qui nous manque, c'est ouvrir le score et mener. Nous sommes frustrés de ne pas y être encore parvenus. Ça nous donnerait confiance et nous libérerait psychologiquement. La différence avec l'an passé, c'est que je suis convaincu que nous allons prendre beaucoup plus de points à  l'extérieur. Et comme en déplacement, tout point est bon à  prendre, celui rapporté de Metz l'est aussi. Sur nos quatre matches, nous en avons terminé deux sans prendre de but. Ça aussi, c'est positif. » Sans doute. Mais sans doute aussi le constat du gardien strasbourgeois serait-il moins optimiste si lui-même n'avait pas été en état de grâce avant-hier soir. D'autant – et c'est ce qui risque de nourrir la réflexion de Jacky Duguépéroux cette semaine – que pour gagner un match de football, il faut marquer des buts. Or, le RCS n'a trouvé l'ouverture qu'une fois en quatre journées. Et encore, au bout des arrêts de jeu l'autre dimanche contre Monaco, alors que sa défaite était déjà  consommée.

Du remaniement dans l'air

Alors que Mickaël Pagis rumine sa frustration, « Dugué » se prépare à  modifier ses batteries en attaque samedi (20 h) contre Bordeaux à  la Meinau.

Mickaël Pagis a craqué. A la mi-temps samedi soir, dans les vestiaires de Saint-Symphorien, les nerfs du capitaine strasbourgeois ont lâché. Déjà , quelques instants plus tôt, sur la pelouse, le meilleur buteur français de L 1 en 2004-2005 (15 buts) avait fait signe à  Jacky Duguépéroux. Il avait sollicité son remplacement. Depuis une bonne demi-heure, il s'était régulièrement « pris la tête » avec l'arbitre de la rencontre, Olivier Thual, celui-là  même qui l'avait expulsé à  Toulouse la saison passée. « Coach, je veux sortir, je ne peux plus jouer », s'était plaint l'ancien Sochalien, exaspéré par une accumulation de petites fautes qu'à  ses yeux, M. Thual avait volontairement ignorées. Paranoïa ou pas, l'énervement récurrent de « Micka » Pagis (Ndlr : il avait été expulsé contre Auxerre) témoigne surtout de sa frustration en ce début de saison. En quatre matches, soient six heures et des poussières (si l'on tient compte du temps additionnel), le Racing n'a inscrit qu'un tout petit but : un coup franc d'Ulrich Le Pen l'autre dimanche dans les arrêts de jeu contre Monaco. Avec le départ de Mamadou Niang à  Marseille, le Racing n'a pas seulement perdu un attaquant. Il en a pour le moment perdu deux. Car Pagis est le premier à  se savoir orphelin du Sénégalais et à  en éprouver impuissance et nervosité. Jacky Duguépéroux, qui a tout fait pour calmer son capitaine avant-hier soir à  la pause, en est lui aussi conscient. « Micka voulait sortir, oui. En ce moment, nous traversons une période de non-réussite offensive. Samedi à  Metz, il s'est souvent retrouvé coupé du reste de l'équipe. Dans un schéma identique, le milieu de terrain s'est positionné beaucoup plus bas qu'à  Lyon. Je ne lui avais pourtant rien demandé de tel. C'est à  moi de faire en sorte qu'à  l'avenir, Pagis se retrouve moins esseulé à  la pointe de l'attaque. »

« Faire preuve de caractère »

Pas besoin d'être grand clerc pour deviner entre les mots que le technicien alsacien prépare un remaniement tactique pour la venue de Bordeaux samedi. L'attaquant international tunisien Haikel Gmamdia, brièvement entré en jeu contre Monaco et à  Metz, pourrait bien connaître la joie d'une première titularisation dans un 4-4-2 classique. « Gmamdia va "venir", il n'y a pas de souci là -dessus. Et il va bien falloir qu'il joue un jour, non ? », s'interroge faussement « Dugué » avec un sourire aux commissures des lèvres. L'entraîneur bas-rhinois attend aussi avec une certaine impatience la qualification de l'Egyptien Hosni Abd Rabo. « Il va beaucoup nous apporter. » En décrypté, les deux milieux relayeurs Pascal Johansen et Pontus Farnerud, à  la contribution offensive jugée insuffisante, sont sur la sellette. « Quand Joël Muller a ordonné un marquage plus serré sur Sidi Keita, nous n'avons plus su orienter le jeu vers l'avant. Que Sidi, qui est d'abord un récupérateur, soit obligé d'organiser le jeu est inquiétant pour les autres. » Avec les montées en puissance de Gmamdia et Hosni, Jacky Duguépéroux s'apprête donc à  faire jouer la concurrence à  fond. « Elle doit permettre à  chacun de se dépasser, de comprendre que rien n'est acquis. Contre Bordeaux, nous allons devoir hausser le ton, faire preuve de plus de caractère. » Ce constat sans concession ne poursuit qu'un but : celui qu'ont justement tant de mal à  marquer les Strasbourgeois en ce mois d'août du doute. Pagis n'est pas le seul à  se sentir orphelin. Le but de Le Pen aussi…

[argueti]

Le Racing tisse sa toile

Le cap des 10000 abonnés franchi, un stade bien garni contre Auxerre et Monaco :le RCS s'est réconcilié avec le public alsacien, même si les derniers résultats risquent de doucher quelque peu l'enthousiasme samedi face à  Bordeaux

C'est toujours le nerf de la guerre. Mais en matière de fréquentation des stades de football, l'argent n'est pas forcément le paramètre déterminant. Car le public est souvent prêt à  payer le juste prix, fût-il élevé, pour peu que son équipe veuille bien lui offrir ce qu'il attend : du spectacle. Depuis bientôt un an que Jacky Duguépéroux a repris en main le Racing (Ndlr : on n'oubliera pas non plus la jolie première demi-saison 2003-2004 de l'ère Antoine Kombouaré), le club strasbourgeois séduit et fédère les Alsaciens. La preuve : parti de 3 000 abonnés en 2002-2003 (la dernière de l'époque IMG/Mc Cormack), il a franchi le cap des 10 000 cette année (10 200 exactement). Une première dans son histoire. Agressif dans sa politique tarifaire, aux antipodes des prix prohibitifs encore pratiqués voici quelques saisons, il en tire les dividendes. « Notre abonnement le plus bas a été proposé à  50 euros (Ndlr : 2,5 euros le match), le plus cher à  300 », rappelle Pierre Brochet, le directeur du marketing et de la promotion, « À titre de comparaison, l'abonnement le plus cher à  Lyon coûte 1 500 euros. En fait, nous profitons de la conjonction de trois paramètres : notre politique financière, la philosophie du président Egon Gindorf, tête de pont d'un club proche de ses supporters et qui ne se la raconte pas (sic), et la victoire en Coupe de la Ligue qui a fait revenir au stade des gens qui n'y avaient plus mis les pieds depuis des lustres. » Pierre Brochet en oublierait presque le travail de fourmi que lui-même, le directeur général Marc Keller et quelques autres ont accompli : une gigantesque opération de relations publiques à  travers l'Alsace profonde. « En fait, le résultat d'aujourd'hui est la conséquence du boulot réalisé depuis février 2004. Nous avons démarché les comités d'entreprise, les clubs de foot et fait du sur-mesure pour chacun. Les tarifs raisonnables sont une arme imparable. Nous n'avons rien bradé. Simplement, nous avons agi comme dans la grande distribution. Grâce au volume des abonnements, nous engrangeons plus de recettes que si nous avions maintenu des tarifs élevés. Tout le monde s'y retrouve. »

Bientôt 40 points de vente

Depuis le début de saison, le club bas-rhinois a également profité du prestige des affiches : Auxerre a attiré 19 705 spectateurs ; Monaco, 22 969. Combien seront-ils samedi face à  des Bordelais qui ont pris 2005-2006 par le bon bout et qui restent un bastion du football français, malgré deux dernières saisons décevantes ? La situation précaire du Racing (17e) pourrait quelque peu doucher les ardeurs du peuple meinovien. Jusqu'ici, ce nouvel engouement populaire n'a pas été sans engendrer d'inédits désagréments auxquels le club entend remédier. « Face à  Auxerre, nous avons dû vendre 6 000 billets le soir du match, dont 3000, soit plus de 10 % de la capacité du stade, dans la dernière demi-heure », reprend Pierre Brochet, « Du coup, malgré l'ouverture de 22 caisses, près de 800 personnes ont raté le coup d'envoi. Les Alsaciens ont l'habitude de se décider à  17 h, d'arriver à  la Meinau à  19 h 30 et de croire qu'ils vont pouvoir acheter la place qu'ils souhaitent. Ça a longtemps été possible. Ça ne l'est plus. » Pour éviter ces tracas et les doléances qu'ils entraînent, le RCS a choisi de promouvoir la location. P. Brochet : « Dès Bordeaux, les billets achetés aux caisses juste avant le match seront majorés de 2 euros. L'objectif est d'amener les gens à  prendre leur billet à  l'avance. C'est pourquoi, à  moyen terme, nous disposerons de 40 points de vente en Alsace, plus un en Allemagne, au lieu de 18 actuellement. L'autre jour, des gens de Colmar sont venus chercher leurs tickets à  la Meinau. Ils auraient pu le faire à  Cora Colmar pour les mêmes places aux mêmes tarifs. Favoriser la prévente a pour objectif de réguler les flux de population. » Et, accessoirement, de faire en sorte que la transhumance vers la Meinau soit gage de bonne humeur plutôt que de mécontentement.

[Keating]

Les Alsaciens ont l'habitude de se décider à  17 h, d'arriver à  la Meinau à  19 h 30 et de croire qu'ils vont pouvoir acheter la place qu'ils souhaitent. Ça a longtemps été possible. Ça ne l'est plus.

Je me suis demandé longtemps pourquoi c'est ne l'est plus ... En fait c'est tout bête, c'est parce qu'avant on avait 10 000 places de plus ...

[PoY]

et moins d'abonnés aussi

[télésupporteur]

il faudra se méfier du plongeur de service - darcheville