DNA a écrit :Gare à  Grax ! 
 
  
Mal en point(s), les Troyens, privés de Kouassi en défense centrale, s'attendent à  souffrir face au Racing. Comme souvent, ils s'en remettront à  Sébastien Grax, leur meilleur buteur. 
Doit-on, peut-on parler de « Grax dépendance » ? La question commence à  se poser avec insistance dans les travées du stade de l'Aube. Avec quatre réalisations en quatre matches, l'international espoir a inscrit 50 % des buts de son équipe. Seuls Dallet (3) et Nivet (1) ont également trouvé les chemins des filets cette saison.
 D'où l'absolue nécessité de museler le jeune (21 ans) attaquant prêté pour la deuxième année par Monaco. D'autant que l'équipe troyenne se procure très peu d'occasions de buts. Et que Grax est dans le coup à  chaque fois ou presque.
LACOUR EN DEPANNEUR. - Suspendu pour cette rencontre, Arthur Boka désertera son flanc droit ce soir. Déjà  confronté à  cette situation l'an dernier, Jacky Duguépéroux bénéficie de plusieurs solutions possibles. Ou décaler Kanté, ce qui est peu probable puisque Devaux n'est pas encore rétabli. Ou lancer Bellaïd, ce qui est loin d'être certain vu l'importance de la rencontre. Ou faire reculer d'un cran Lacour, homme à  tout faire du Racing, joueur juste et intelligent qui a déjà  rendu service à  ce poste.
 A priori, ce devrait être la piste suivie. Un réajustement tactique qui permettrait à  Duguépéroux d'aligner un milieu à  trois composé de Johansen, Hosni et Pontus Farnerud.
KOUASSI COINCE. - Jean-Marc Furlan a lui aussi des soucis de suspension. L'entraîneur de Troyes devra en effet faire sans Blaise Kouassi, l'une de ses tours de défense, également suspendu. Pour la première fois de la saison donc, il devra dissocier sa charnière centrale, ce qui n'est jamais sans risque.
 A priori, c'est l'ancien Nantais Drouin qui s'y collera. Reste à  savoir comment va fonctionner son entente avec Boucansaud.
MAUVAISE TENDANCE. - Après avoir plutôt correctement entamé son championnat face à  Nice, Paris, Lille et Saint-Etienne (3 nuls et 1 victoire), l'ESTAC est brutalement revenu sur terre. Avec quatre défaites en cinq matches, la tendance s'est inversée et Troyes lutte pour éviter la zone rouge.
 
L'Alsace a écrit :Jamais deux sans trois ? 
Jusqu'ici, le Racing, 19e et relégable, s'est déplacé chez deux concurrents directs, Metz et Ajaccio, et a rapporté deux nuls. Il tentera de faire aussi bien, voire mieux, ce soir (18 h) à  Troyes, en équilibre précaire. 
Il y a eu l'Europe jeudi, avec la balade autrichienne à  la Meinau face au Graz AK (5-0). Il y aura encore l'Europe mardi, avec le tirage au sort de la phase de poules de la Coupe UEFA, sur les coups de midi à  Nyon (Suisse). Mais dans l'intervalle, tout à  l'heure à  18 h, il y aura la France. Et cette Ligue 1 qui, depuis 9 journées, se refuse obstinément à  un RCS qui pourrait aujourd'hui compter 4 à  5 points de plus sans qu'il y ait matière à  crier au scandale (défaites imméritées à  Lyon, contre Monaco et Toulouse, sans parler des occasions ratées face à  10 Lensois à  un partout). Loin de l'équipe sans âme, au rendement erratique – anémique même – il y a pile un an, lorsque l'échec contre Nantes (2-0) le 2 octobre 2004 avait entraîné le limogeage d'Antoine Kombouaré deux jours plus tard, le Racing en est au même point mathématique ou presque. « Si nous perdons à  Troyes, nous compterons 5 points en 10 journées, exactement comme l'an passé », n'ignore pas Jacky Duguépéroux qui en est à  se demander « si un chat noir ne plane pas au-dessus du stade. » Et le coach d'ajouter : « Quand tu ne gagnes pas, que tu as l'impression de pouvoir le faire, mais que tu n'y arrives pas, il faut au moins sortir du terrain avec le sentiment du devoir accompli. C'est le cas. » Cinq buteurs différents Ne reste donc plus qu'à  capitaliser sur le territoire hexagonal les dividendes d'un intermède européen qui a tout de même permis aux Bleus de passer un 7-0 (2-0 à  Graz, 5-0 à  la Meinau) au GAK, vice-champion d'Autriche. Une performance sujette à  caution, si l'on en juge par la faiblesse de l'opposition ? A relativiser peut-être, en prenant soin tout de même de ne pas oublier que l'an passé, au 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions, le même Graz AK, battu par Liverpool 2-0 au Arnold Schwarzenegger Stadion, était allé s'imposer à  Anfield Road (1-0), dans le sacro-saint temple de Reds sacrés champions d'Europe au printemps suivant. Ni que quelques semaines plus tard, en phase de poules UEFA, les hommes de Walter Schachner avaient décroché le nul (0-0) sur le terrain d'Auxerre. «J'admets que c'est une équipe assez lourde, mais nous aurions pu lui en mettre 8 ou 9 », convient Jacky Duguépéroux, « Les Autrichiens n'étaient pas bien. Ils disaient après l'aller avoir réalisé leur plus mauvais match depuis dix ans. Mais peu m'importe. Moi, je trouve encourageant d'avoir marqué jeudi cinq buts grâce à  cinq joueurs différents. Je l'ai dit aux joueurs. Et je suis convaincu qu'il ne manque plus qu'une victoire en championnat pour se lancer définitivement. J'espère qu'à  l'instar de la Coupe de la Ligue l'an passé, la perspective de disputer des matches intéressants de Coupe d'Europe va renforcer encore l'émulation dans mon groupe.» Dans l'esprit du coach, le plus tôt sera évidemment le mieux. Et pourquoi pas dès ce soir à  Troyes, face à  des Aubois qui restent sur trois revers de rang ? « Nous devons absolument rapporter un résultat positif », martèle « Dugué », « Même un nul ne serait pas une bonne affaire. Nous y allons pour gagner, même si nous savons que ce ne sera pas facile. Ce match est un premier tournant.» Toujours sans le moindre but inscrit hors de leurs bases (en championnat) et sans victoire tout court, les Bleus ont, depuis le début de saison, certes chuté à  Lyon et à  Paris (1-0) – ce qui n'a rien d'infamant, malgré leur non-match au Parc, d'autant qu'ils méritaient mieux à  Gerland – et sont allés chercher le nul chez deux de leurs adversaires directs : 0-0 à  Metz et Ajaccio. Jamais deux sans trois chez une ESTAC candidate déclarée, elle aussi, à  la course pour le maintien ?
Le retour de Johansen 
La victoire 5-0 sur Graz jeudi – la première à  domicile – n'a pas été la seule bonne nouvelle enregistrée par Jacky Duguépéroux. Le coach a, en effet, cru percevoir les signes de certains retours en forme, au premier rang desquels Pontus Farnerud, buteur pour la première fois en Bleu : « Au-delà  de la qualité technique que tout le monde lui connaît, il a montré plus de détermination et d'envie dans tout ce qu'il a entrepris. » Aux yeux du coach, même Haikel Gmamdia, si effacé depuis son arrivée cet été, a laissé poindre les prémices d'une rédemption lors de son entrée à  une demi-heure de la fin. « J'ai l'impression que Haikel va mieux depuis quelques jours, à  l'entraînement aussi. Malheureusement, il part la semaine prochaine en sélection et nous ne pourrons une nouvelle fois pas continuer à  parfaire son intégration. » Après trois matches de suspension, l'Egyptien Hosni, lui aussi auteur de son premier but sous ses nouvelles couleurs, a démontré qu'il pouvait être le relais de Sidi Keita (opéré des ligaments croisés du genou) au poste de milieu récupérateur axial. « Dans ce registre, ils répondent tous deux à  tous les critères. Hosni peut tenir ce rôle devant la défense. » Ravi de ne pas rencontrer trop de problèmes d'effectif, « Dugué » sera néanmoins privé ce soir de Keita (« malheureux Sidi », lâche le coach), Jean-Christophe Devaux (dont la reprise, après sa blessure au talon d'Achille, pourrait être différée) et Boka, suspendu. L'absence du petit latéral gauche ivoirien entraînera sans doute le décalage à  ce poste de l'homme à  tout faire du RCS, Guillaume Lacour. Remplaçant contre Graz, Pascal Johansen héritera ainsi du poste vacant dans l'entrejeu. Le reste devrait être inchangé. A Troyes, la suspension de Blaise Kouassi profitera à  l'ancien Nantais Stephen Drouin, titularisé en défense centrale aux côtés de l'ex-Gueugnonnais Florian Boucansaud. Malgré les trois échecs d'affilée, le onze de l'ESTAC ne devrait pas subir d'autres modifications.
Six sélectionnés 
Six Strasbourgeois rejoindront leur sélection la semaine prochaine. Cinq seront engagés dans les éliminatoires du Mondial et de la CAN 2006 sur le continent africain. Pour Cédric Kanté (avec le Mali contre le Sénégal le 8 octobre à  Dakar) et Salim Arrache (avec l'Algérie qui se déplace au Gabon le même jour à  Port-Gentil), ces derniers rendez-vous seront sans enjeu. Les deux nations sont en effet déjà  éliminées dans les deux compétitions. Sidi Keita, qui vient d'être opéré des ligaments croisés du genou, avait initialement été convoqué avec le Mali. Toujours le 8 octobre, les deux Tunisiens Karim Hagui et Haikel Gmamdia, qui, avec la sélection de Roger Lemerre, recevront le Maroc, peuvent décrocher leur visa pour l'Allemagne. Un nul suffit aux Tunisiens, actuellement en tête de leur groupe avec un point d'avance sur les Marocains. Enfin, Hosni et l'Egypte, éliminée du Mondial, mais qualifiée pour la CAN, auront un rôle d'arbitre à  jouer. Le 8 à  16 h à  Yaoundé, ils défieront le Cameroun qui mène le bal dans le groupe 3 depuis sa victoire à  Abidjan le week-end dernier. Un nul réussi par les Pharaons pourrait faire le bonheur de la Côte d'Ivoire (sans le Strasbourgeois Arthur Boka, pourtant retenu, mais qui a dû décliner sa sélection pour soigner une tenace douleur à  la cheville) qui jouera deux heures plus tard au Soudan. Hagui, Gmamdia, Hosni (qui jouera à  domicile) et Boka sont déjà  assurés de disputer la CAN du 20 janvier au 10 février en Egypte. Seul Racingman engagé sur le front européen, Alexander Farnerud disputera deux rencontres avec les espoirs suédois, le 7 octobre en Croatie et le 11 face à  l'Islande. Il sera le dernier à  rejoindre l'entraînement, alors que le Racing reçoit Rennes le 15 à  la Meinau. La mésaventure de Krebs. L'histoire date de jeudi après-midi : le jeune milieu de terrain du Racing Gaétan Krebs, qui avait regagné Strasbourg mercredi matin après avoir participé au stage de Reipertswiller jusque-là , a eu droit à  une bien mauvaise surprise le lendemain. Alors qu'il s'apprêtait à  reprendre sa voiture à  la Meinau, il a découvert, sur l'un de ses sièges, un supporter du Graz AK dormant du sommeil du (pas vraiment) juste, en train, à  l'évidence, de cuver les bonnes bières d'Alsace dont il avait abusé. L'anecdote pourrait prêter à  sourire si, pour s'installer confortablement dans le véhicule du jeune Haut-Rhinois, l'imbibé fan autrichien n'en avait fracturé les portières. Guère amusé par la plaisanterie, Gaétan Krebs a porté plainte. Un épilogue qui a sûrement aidé l'individu à  se dégriser.