[Ex] Pascal Johansen

[Bou]

Les défis de Johansen

A Colmar, on l'appelle affectueusement « Pagalou ». Pascal Johansen, devenu un jeune leader du Racing, a envie de jouer de progresser, de se faire plaisir et de marquer.

« Je suis content. Heureux d'être resté au Racing. Il y a dans ce club, dans ce groupe, le potentiel pour réussir. A nous de confirmer, de ne pas décevoir. » A l'aise en dehors du terrain comme sur la pelouse, l'unique Colmarien parmi les pros du Racing. Celui qui évoluera chez lui tout à  l'heure. Celui qui a su s'imposer à  force de classe et de volonté. Dans un contexte pas nécessairement idéal.
Ceux qui n'hésitaient pas à  déclarer il y a une dizaine d'années : « II ne réussira pas. Il n'a pas le même talent que son frère », se disent aujourd'hui qu'ils auraient mieux fait de se taire. Ceux qui au contraire croyaient en lui, lorsqu'il portait le maillot vert des SR Colmar, qu'il « marquait cinq buts contre Mutzig en DH avec Claude Steib, accumulant les matches exceptionnels, nous régalant par ses gestes techniques », se souvient l'ancien président Daniel Sissler, ont le droit de se réjouir.

Caractère, tempérament !

Pascal Johansen fait partie aujourd'hui, à  26 ans, des cadres d'un Racing redevenu européen, lui que Leroy avait lancé chez les pros dans le froid d'un mois de janvier 2000 contre Metz, pour tenter de redonner de la vie, de la jeunesse, à  un groupe alors en plein désarroi.
« Pagalou« , le fils de Bernard, dont il a hérité du caractère bien trempé et du tempérament de gagneur, de celui qui ne renonce jamais et qui, inévitablement, finir par arracher ses étoiles. « Pagalou » revenu plus fort encore de son séjour à  Marseille, où il a vécu une deuxième année galère, a retrouvé toute sa santé (festival de passes dans les pieds à  Munster), lui qu'une tendinite au pied droit avait handicapé lors de la reprise, l'empêchant de participer au premier match à  Holtzwihr.
« Plus de souci. Il est d'attaque », indique le coach, qui voulait le garder. « Impeccable. Je n'ai plus mal. Je me réjouis de rejouer au Stadium, que j'ai déjà  foulé avec le Racing contre Dijon », ajoute le Colmarien domicilié à  Holtzheim, près de l'aéroport, mais qui « revient régulièrement dans ma famille à  Colmar. Aux SRC, je connais surtout Dominique Lihrmann, joueur à  l'époque et qui fut aussi mon prof à  sport-étude, où nous avions une bonne équipe. Je l'ai revu à  Holtzwihr avec la sélection. »

Souvenirs marseillais

Johansen, le bleu qui a connu les blancs de l'OM. « Je ne regrette rien, j'y ai beaucoup appris. J'ai eu la chance de défendre un maillot que nombre de pros aimeraient porter, de vivre dans un contexte exceptionnel. J'y ai malheureusement rencontré un entraîneur avec qui le courant ne passait pas. Cela peut arriver partout et à  tout le monde. A Marseille, la pression est terrible, mais désormais tout pour Strasbourg. »
Pagalou Racingman heureux. « Si j'ai voulu prolonger, c'est que je me sens, bien. Même si j'ai eu un peu de mal en début de saison dernière. Depuis, j'ai retrouvé un entraîneur que j'apprécie et un bon groupe. Qui songe d'abord à  se faire plaisir à  tous les niveaux, à  en donner à  un public qui adhère à  nouveau. On joue un beau foot. »
Dans cette galaxie, Pascal vole et parle de ses objectifs. « Bien démarrer la saison pour ne pas être soumis d'emblée à  la pression du résultat. àŠtre le meilleur possible sur le terrain. Avec l'âge, on acquiert de l'expérience. J'aimerais être plus décisif aussi, marquer plus de buts. Me concentrer sur le club. »
Le reste viendra tout seul...

[Vico Corleone]

Pascal Johansen sait que, à  l'image de l'équipe, il a été un cran en dessous, dimanche contre Monaco. Même s'il éprouve un sentiment d'injustice, il se projette sur le derby de ce week-end face à  Metz. Match important, dit-il, face à  un adversaire qu'il côtoie depuis tout petit.

Déjà  au centre de formation, les oppositions étaient rudes. Le genre de match qui plaît au Colmarien.

Le groupe a-t-il le sentiment de s'être fait voler lors du match face à  Monaco ?

Quand même un peu, oui. Nous sentions, surtout en première période, qu'il y avait quelques actions litigieuses. Le sentiment d'injustice est venu après, quand nous avons revu les images. C'est clair que le scénario de la rencontre aurait pu être différent si les bonnes décisions avaient été prises. Il est vrai aussi que, d'une manière générale, nous étions moins bien qu'à  Lyon. Peut-être qu'inconsciemment, nous avons fourni moins d'efforts. On l'a vu dès la première minute, quand Adebayor part dans notre dos. En tout cas, ce résultat est une contre-performance.

Pourtant, ce début de saison ne ressemble en rien à  celui de l'an dernier. Au niveau comptable, le Racing possède le même nombre de point, mais dans le jeu, cela n'a rien à  voir. Est-ce aussi votre avis ?

Oui, ce n'est pas comparable. L'an dernier, nous n'étions pas bien du tout. Nous avions les joueurs pour faire quelque chose, mais on ne voyait rien. Là , nous sommes plutôt dans la continuité de la fin de saison dernière, en terme de jeu. Il nous manque juste la réussite, malheureusement. Mais une victoire à  Metz, samedi, peut changer ce début de saison. De toute façon, on a vu dans un passé pas si lointain qu'avec du travail et si nous croyons en ce que l'on fait, ça passera. Ce qui est crispant, c'est d'attendre cette première victoire. On a besoin de ça, nos supporters aussi. En plus, ce week-end, nous allons à  Metz, et ça fait longtemps que le Racing n'a plus gagné là -bas.

Justement, ce derby est toujours particulier, y compris quand dans les catégories de jeunes. Qu'en pensez-vous ?

Des poussins jusqu'en pro, c'est toujours comme ça. On retrouve toujours les mêmes caractéristiques dans les équipes de Metz. Elles sont costaudes, solidaires. Ce sont toujours des derbies musclés. Si nous parvenons à  rivaliser à  ce niveau-là , nous avons vu qu'après, dans le jeu, nous n'avions rien à  craindre de personne. Mais il faudra être présent dans les duels.

« Je dépend du collectif »

Y a-t-il un derby contre Metz qui restera dans votre mémoire ?

Forcément, celui de 2000. C'était mon premier match en pro, ça restera inoubliable. En plus, c'était une grosse surprise pour moi, j'étais titularisé et l'équipe avait fait un bon match. Mais il y a de moins bons souvenirs aussi. Il y a des histoires avec une juge de touche, un match à  huis clos qui restera comme le plus difficile à  jouer de ma carrière. Ces derbies sont toujours particuliers, entre deux « frères ennemis ». Ce sont des matches que l'on a envie de jouer.

A titre personnel, comment jugez-vous votre début de saison ?

J'ai eu du mal à  la reprise. J'ai pris du retard à  cause d'une blessure. Contre Auxerre et Lyon, je me suis bien senti. Mieux que contre Monaco, c'est vrai. Mais je suis un joueur qui dépend du collectif avant tout. A Gerland, par exemple, du fait du repositionnement tactique, j'ai touché beaucoup de ballons. De manière générale, je me sens mieux dans l'axe qu'à  gauche, où c'est plus difficile pour moi. Je ne suis pas sur mon bon pied et je ne suis pas un joueur de débordement.

Dépendre du collectif, cela signifie quoi ?

Je suis comme tout le monde ici. Dans le groupe, il n'y a pas 2-3 joueurs au-dessus du lot qui font la différence. Notre système dépend du collectif et de la prestation de chacun. L'an dernier, les plus belles victoires étaient celles où tout le monde était bon. Ca jouait de partout.

Comment avez-vous attaqué cette saison ? L'an passé, vous aviez le statut de prêté. Est-ce plus tranquille pour vous d'avoir signé un bail sur le long terme ?

Avec la petite expérience que je commence à  avoir, cette situation est justement la plus dangereuse. Le fait d'être posé, de savoir que l'on repart sur plusieurs est à  double tranchant. L'an dernier, j'aimais bien mon statut, mine de rien. J'avais des challenges clairs, il fallait les relever.

Quels challenges vous êtes-vous fixé ?

D'être régulier et d'être plus décisif. J'ai inscrit trois buts toutes compétitions confondues la saison dernière. Je dois marquer plus et faire marquer plus aussi.

Au moins il est lucide sur son début de saison

[Le_sorcier]

Foot - L1 - RCS : Johansen forfait pour Paris


Le Racing club de Strasbourg sera privé de son milieu de terrain Pascal Johansen samedi pour le match contre le Paris-SG, comptant pour la 6e journée de Ligue 1. Il s'agit du troisième forfait au sein du club alsacien. Touché à  une cuisse, Johansen rejoint à  l'infirmerie les attaquants Ulrich Le Pen (cuisse) et Mickaël Pagis (ménisque).

[fan_racing]

ça fait pas mal de joueurs qui seront absents, faudra malheureusement faire sans

[Pinon]

La coupe de l'UEFA peut-elle déclencher ce déclic que le Racing attend ? Pascal Johansen ne l'affirme pas, mais veut y croire. L'enchaînement des matches, sortir du quotidien du championnat sont des motifs d'espoirs pour le groupe strasbourgeois.
A Bâle ce jeudi, pour la première journée de la phase de poules, le milieu de terrain Colmarien et ses coéquipiers tenteront de repartir de l'avant.

La situation en championnat est-elle rageante ?
Oui, c'est le même refrain depuis le début. La situation est très difficile à  vivre car nous avons l'impression que nous n'avons pas grand-chose à  nous reprocher. Nous ne marquons pas et nous prenons des buts qui font mal. Aligner onze matches sans en gagner un seul ça fait beaucoup trop maintenant. La coupe d'Europe va nous permettre de nous oxygéner et, peut-être, de prendre confiance. C'est bon à  prendre dans notre situation.

Avez-vous des regrets aussi par rapport au parcours en L1 ?
Même à  Lyon, nous faisons une bonne partie mais il y a des défaillances individuelles que l'on paie cash à  chaque rencontre. Nous manquons de réalisme mais il faut aussi arrêter de se cacher derrière ça. Il faut montrer plus de caractère sur le terrain. Ca a marché l'an dernier, pourquoi pas cette saison ?

Le parcours de l'an dernier est-il une référence justement pour le groupe ?
Je crois que cette saison est encore plus difficile. Car, malgré le beau jeu, ça ne vient pas. C'est plus inquiétant encore qu'il y a un an. L'an dernier, nous n'étions pas bien car nous ne jouions pas bien. Il ne faut pas baisser la tête pour autant, ce n'est pas la solution. Il faut que tout le monde ait plus de gnac pour forcer notre destin.

« Avoir l'envie »

Cette première victoire en championnat pourrait-elle être ce déclic tant attendu ?
Oui, ce serait un déclic. L'an dernier, c'est ce qui s'est passé. Après le succès face à  Nice (3-1), nous avions enchaîné les bons résultats. Après le match à  Bâle, nous irons, dimanche au Mans, une équipe qui développe du beau jeu. Il faudra montrer que nous sommes meilleurs que cette équipe-là . Car, aujourd'hui, il faut aussi penser à  prendre des points à  l'extérieur, à  la différence de la saison dernière.

Que savez-vous de Bâle, adversaire jeudi en UEFA ?
Que c'est un adversaire à  respecter. Que nous y allons en tant qu'outsider. Nous allons découvrir un nouveau stade, un nouveau football. Dans les moments où l'équipe n'est pas bien en championnat, la coupe peut faire du bien, on l'a vu avec la coupe de la Ligue. Les quatre matches d'UEFA sont quatre matches où l'on doit prendre du plaisir. Il faut avoir l'envie de jouer sur ces rencontres-là . Nous allons découvrir de nouveaux stades et ça risque d'être bien.

Le Racing aura-t-il moins de pression en coupe d'Europe quand championnat ?
Oui parce que cette compétition, nous ne cherchons pas à  la gagner. L'Europe est un bonus et pouvoir enchaîner les matches permet de moins cogiter. C'est une chance d'avoir plus de matches, le plus rapidement possible. Cela va nous permettre de nous mettre en condition avant dimanche aussi.

Sur quoi va se jouer cette rencontre, selon vous ?
Peut-être sur l'expérience. Bâle va être plus serein que nous car ils sont en tête de leur championnat. Nous, nous serons peut-être revanchards car nous avons beaucoup de choses à  nous faire pardonner. Ca peut donner un beau duel.

[Noun]

Le Racing aura-t-il moins de pression en coupe d'Europe quand championnat ?
Oui parce que cette compétition, nous ne cherchons pas à  la gagner.

Ah? On joue le titre?

[EDES]

Moins de pression, sûrement.
C'est sûr, on ne cherche pas à  la gagner, mais on va la gagner

[fan_racing]

Pas mal de ballons perdus hier, mais toujours cette volonté d'aller de l'avant. Aussi je pense qu'il méritrait d'être titulaire contre Saint-Etienne samedi.

[urotsukidogi]

J'ai cru qu'il allait se tire du terrain en seconde période tellement la jeu qu'il pratiquait avec ses coéquipiers était lamentable. Il en a gros sur la patate ça se sent

[NéRiK]

Normal, il va revivre sa 2e descente en L2 avec le club de son coeur.