A mon avis c'est ca le deal que propose Keller aux bons joueurs comme lui : "Tu signes pour 4 ans, et dans 2 ans, après la Coupe du Monde, si on a une grosse offre, on te laisse partir"

Arrêté depuis un peu plus de cinq semaines, Karim Haggui a enfin retrouvé l'entraînement collectif, ce mardi. Le défenseur Tunisien postule à une place parmi le groupe appelé à affronter Sochaux, ce samedi soir. Frustré de n'avoir pu aider le Racing comme il l'aurait souhaité, il revient avec beaucoup d'envie.
Car il continue à croire au maintien et ne veut surtout pas s'avouer vaincu dès maintenant.
Comment se déroule votre reprise ?
J'ai participé à ma première séance d'entraînement aujourd'hui (mardi). Jeudi dernier, j'avait commencé à toucher le ballon avec Michel Dufour. Aujourd'hui, j'ai enfin pu rejoindre le groupe à l'entraînement. Par rapport à l'an dernier, où j'ai connu la même blessure, je me sens mieux physiquement, au moment de cette reprise. Il y a toujours de l'appréhension. C'est toujours comme ça après une blessure.
Comment avez-vous vécu cette inactivité ?
C'est toujours très dur à vivre. Surtout quand on voit les difficultés de l'équipe. On se sent impuissant. Là , en plus, c'était ma troisième blessure depuis que je suis au Racing. Ce n'est pas la plus difficile à vivre. Celle juste avant la finale de coupe de la Ligue, à l'épaule, l'était beaucoup plus. Mais ça reste pénible quand même. Cette blessure-là est frustrante car je me sentais bien dans le jeu. J'étais sur une bonne dynamique. Mais ce sont les risques du métier, comme on dit...
Quel a été votre programme de remise en forme ?
J'ai beaucoup travaillé physiquement avec Michel Dufour. Nous avons fait comme si c'était un début de saison. Maintenant, j'ai juste besoin de retrouver mes sensations. Avec les entraînements, ça va venir.
Votre retour tombe bien car l'équipe manque, actuellement, de défenseurs valides et expérimentés.
Oui, il y a beaucoup de blessés, surtout en défense en ce moment. Le coach n'a pas trop de choix. Il doit faire appel aux jeunes, qui font de leur mieux. Mais c'est dur pour eux aussi d'être lancés dans de telles conditions. J'ai trouvé qu'Habib Bellaid et Yann Schneider s'en sont bien sortis. Ils ont pris quatre buts à Nantes, mais contre Toulouse, alors que la charnière centrale était composée par Cédric Kanté et moi, nous en avons pris quatre aussi. J'espère juste que mon retour va aider l'équipe.
« Pas le droit de lâcher »
Cette blessure a-t-elle coupé votre élan du début de saison ?
C'est vrai que j'étais bien. J'avais trouvé mon rythme. Mais je ne pense pas que cette blessure stoppera tout. L'an dernier, lors de mon retour de blessure, j'avais connu une bonne série. J'ai l'envie de réaliser de gros matches, en tout cas.
Pensez-vous que le maintien est encore jouable ?
Nous n'avons pas le droit de dire que c'est terminé. Il nous reste trois matches jusqu'à la trêve et nous devons tout faire pour empocher un maximum de points. Après, ce sera un autre championnat. Toulouse ne comptait que douze points à la fin des matches aller, il y a deux ou trois ans. Finalement, ils se sont maintenus. C'est possible. C'est loin d'être fini. J'y crois toujours et nous allons y arriver. Comme on dit chez nous: Inch'Allah. Nous n'avons pas le droit de lâcher.
Aviez-vous déjà connu une telle situation dans votre carrière ?
Non. En Tunisie, j'ai toujours été dans un club qui jouait le haut du tableau. C'est la première fois que ça m'arrive. On apprend aussi dans ce genre de situation. Et je crois qu'il faut se donner encore plus à fond.
En janvier-février, la Tunisie disputera la CAN. Y serez-vous ?
La décision n'est pas encore prise, elle dépend de Roger Lemerre. Je ne refuserai jamais un appel de ma sélection. La Tunisie est mon pays, celui qui m'a mis au monde, qui m'a formé. Je lui dois tout. Si le sélectionneur décide de m'appeler, j'irai ! C'est à M. Lemerre que revient la décision.
Que pensez-vous des problèmes récurrents rencontrés par Haikel Gmamdia ?
Il y a un problème d'adaptation évident avec lui. Selon les joueurs, cela peut prendre plus ou moins de temps. Il se pose aussi beaucoup de questions parce qu'il ne joue pas. Sa situation sportive ne l'aide pas, c'est certain. Il n'est pas satisfait de lui. En tout cas, ce n'est pas la vie à Strasbourg qui lui pose problème. Il se plaît ici.
Karim Haggui est de retour. Samedi, contre Sochaux, l'international tunisien retrouvera sa place en défense centrale, après plus d'un mois d'absence. Enfin une bonne nouvelle.
Hier matin, Karim Haggui a retrouvé le terrain. Cinq semaines après son opération au pied gauche - fracture du cinquième métatarse -, le défenseur peut à nouveau tâter le ballon. Et si tout se passe bien cette semaine, il récupérera sa place de titulaire, samedi pour la venue de Sochaux.
En attendant, c'est surtout son absence qui a lourdement pesé. Encore plus depuis que Devaux et Kanté ont rejoint à leur tour l'infirmerie. Dimanche soir à la Beaujoire (3-4), notamment, quand chaque attaque nantaise débouchait invariablement sur une occasion de but, sa présence aurait pu s'avérer dissuasive...
« J'ai souffert pour eux. C'est le foot, ça peut arriver »
« J'ai souffert pour eux, dit le Tunisien, en évoquant le calvaire vécu par la jeune charnière Bellaïd - Schneider. C'est le foot, ça peut arriver. Moi aussi, avec Cédric (Kanté), on est passés au travers contre Toulouse et on en a pris quatre. »
Une soirée au goût d'autant plus amer que le défenseur âgé de 21 ans avait propulsé à deux reprises la balle au fond des filets (2-4), d'une tête rageuse. Haggui était alors en pleine bourre. L'un des seuls Strasbourgeois à afficher une envie débordante et à évoluer sans le trouillomètre à zéro. Jusqu'à ce que l'élan se brise, au soir de la venue de Rennes. Soir de défaite, évidemment (0-1).
« On n'a pas le droit derenoncer. Pour moi, ce n'est pas fini »
« C'est vrai que j'avais trouvé le bon rythme, poursuit-il. Mais ce n'est pas une blessure qui va m'arrêter. La saison dernière, je suis aussi revenu dans le coup et j'ai pu enchaîner de bons matches. Il n'y a pas de raison qu'il en soit autrement. Inch Allah. »
Déjà contrarié par la même fracture, mais à l'autre pied, Haggui n'est pas épargné par les soucis. Sa dernière saison s'est ainsi achevée à quelques jours de la finale de la coupe de la Ligue, clavicule en vrac. Vous avez dit scoumoune ?
Le garçon refuse pourtant la fatalité. Pas du genre à baisser la tête, il revient aux affaires avec l'envie de soulever des montagnes. Pour lui, le maintien n'est pas compromis. « On n'a pas le droit de renoncer, dit-il en haussant le ton. Il nous reste trois matches jusqu'à la trêve et il faut tous les aborder avec l'objectif de les gagner. Pour moi, ce n'est pas fini. »
L'exemple de Toulouse, distancé voilà deux saisons à la trêve - à douze points du premier non-relégable -, avant d'opérer un improbable revirement, vient étayer son discours. En ces temps sombres, on s'accroche à ce qu'on peut. Aujourd'hui, les miracles incarnent les dernières branches à portée de mains, juste au-dessus du précipice.
« Si je suis sélectionné, j'y vais tout de suite »
Pas sûr que la seule motivation du jeune Tunisien suffise à les atteindre. D'autant qu'il devrait manquer à l'appel durant quatre semaines cruciales, à cheval entre janvier et février, Coupe d'Afrique des nations oblige.
Véritable idole en son pays, où les maillots floqués à son nom se vendent comme des petits pains, Haggui ne peut raisonnablement manquer ce rendez-vous continental, dernière étape avantle Mondial allemand. « Si je suis sélectionné, j'y vais tout de suite, affirme-t-il, mettant ainsi un terme au début de polémique né en Tunisie après des propos moins affirmatifs et a priori mal interprétés au Maghreb (lire notre édition du 12 octobre).
D'ici-là , Karim Haggui tâchera déjà de redonner vie à une équipe exsangue. Bon courage.
Voilà , petit appel pour les clubs qui récupérer un défenseur d'avenir l'année prochaine ...l'Alsace via racingstub a écrit :Karim Haggui : «Je n'ai eu aucun contact direct avec un autre club. J'ai un contrat ici jusqu'en 2008 et je n'ai aucun regret d'avoir signé au Racing. J'ai 21 ans et j'ai beaucoup appris en Alsace, dans les bons comme dans les mauvais moments.»
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