Il peut désormais postuler pour une place dans l'équipe 1 !

Premier doubléZITELLI a écrit :Première titularisation, premier but.Bravo à lui.
DNA a écrit :Un homme dans le match
Gameiro, ce héros
Kevin Gameiro, vers lequel Gaétan Krebs accourt : une titularisation, deux buts !
Cinq minots sur la pelouse de la Meinau : le Racing a affiché hier soir un visage juvénile et plutôt rafraîchissant face à Belgrade et sa batterie d'internationaux. Mention spéciale à Kevin Gameiro, auteur d'un doublé pour son baptême du feu en pro.
En football, c'est bien connu, tout va très vite. Au Racing certainement un peu plus qu'ailleurs. Pour des gamins comme Gameiro, Bellaïd, Schneider, Faty et Krebs - âgés entre 18 et 20 ans -, l'ascension est carrément fulgurante.
Voilà quelques mois encore, leur quotidien était semblable à celui de tout stagiaire ou jeune pro. A savoir des séances d'entraînement quotidiennes avec les « grands », invariablement suivies de matches en CFA. C'est entre Louhans-Cuiseaux, Noisy-le-Sec ou Calais que se façonnent les talents de demain.
Les minots strasbourgeois, eux, ont brûlé les étapes. Des joutes roboratives et anonymes du championnat amateur, ils sont passés à la lumière de la Ligue 1 et de la Coupe d'Europe. Le plus étonnant, finalement, c'est qu'ils ont accompli leur mue sans rien perdre de leur spontanéité.
A l'image de Kevin Gameiro, 18 ans et une bribe de match en L 1 - une demi-heure au PSG - pour tout bagage, les Bleuets n'ont peur de rien. Comme Bellaïd voilà trois semaines à la Roma, l'attaquant n'a pas tremblé au moment d'expédier la balle au fond des filets.
« J'étais là , au milieu de la foule »
Son baptême du feu, pourtant, s'est fait dans la douleur. Une bonne semelle de Dudic à hauteur du cuir chevelu, après seulement cinq minutes de jeu, donne le ton. Qu'importe, Gameiro impose son gabarit, petit mais trapu (1,72 m), dans la défense de vieux briscards serbes.
« J'étais là , au milieu de la foule, raconte le garçon natif du Val d'Oise. Je dévie juste un peu la balle. Elle rentre, et là , j'étais tout fou. Comme quoi, on peut marquer des buts de la tête quand on est petit ! »
Tout au bout du temps additionnel, c'est encore lui qui vient placer une tête plongeante pour réduire à néant les espoirs de qualification de l'Etoile Rouge. Dire que Duguépéroux comptait le sortir en fin de match, lui qui le trouvait « fébrile » et émoussé dans les dernières minutes. « Je dédie cette victoire à mon grand-père qui m'a emmené au foot et qui est décédé voilà quelques mois », termine le héros du soir.
Dugué peut être rassuré
Ses comparses n'ont pas démérité. Bellaïd et Schneider, en défense centrale, se sont dressés sur la route de l'imposant Zigic. Krebs, lui, a fait montre d'une combativité exemplaire. Quant à Ricardo Faty, pour son retour de blessure, il a réalisé une prestation de haut vol, dur sur l'homme et nickel à la récupération.
« Lancer nos jeunes, c'est le meilleur moyen de savoir s'ils ont le niveau ou s'ils ne l'ont pas », avait prévenu Jacky Duguépéroux à la veille du match. L'entraîneur du Racing peut être rassuré. Les minots ont prouvé que le Racing pouvait compter sur eux dans les prochaines années. « C'est pour cela qu'il ne faut pas qu'on descende en Ligue 2 », termine le coach. Ce serait effectivement une excellente idée.
Séb.K.