DNA a écrit :L'engrenage infernal 
Aspiré dans la spirale de la défaite, le Racing ne voit plus le jour. Aujourd'hui, rien ne laisse penser que cette équipe a l'âme pour relever la tête. La fatalité le dispute au renoncement. Ça doit être fichu, non ? 
  
Mickaël Pagis, mains sur les hanches et air désabusé, hoche machinalement la tête de droite à  gauche. Sous ses yeux hagards, Grégory Coupet a la balle entre les gants. Voilà  tout le problème.
 Seul face au gardien international lyonnais, le but grand ouvert, l'attaquant strasbourgeois a perdu son duel. De manière inexplicable.
 Certes mené de deux buts, au retour des vestiaires, le Racing gâche là  une occasion grosse comme une maison. Une de plus. Infichus de marquer le moindre but en maintenant 589 minutes de matches de championnat à  la Meinau, les Bleus y vont tout droit. Où ça ? En Ligue 2, pardi !
« On s'est comporté comme des enfants de choeur »
 Après avoir gâché, les hommes de Duguépéroux ont fini par s'écrouler. Sans âme ni envie, ils ont subi jusqu'à  renoncer. Les Lyonnais ont joué à  la passe à  dix sans la moindre opposition. De quoi faire sortir Duguépéroux de ses gonds.
 « On s'est comporté comme des enfants de choeur, déplore le technicien strasbourgeois. Personne n'a respecté les consignes, il y a eu un manque flagrant de concentration et de rigueur. Il faut que chacun fasse son autocritique. Quand tu joues comme ça, Lyon en face ou n'importe quelle autre équipe, tu ne peux rien espérer. »
 Malgré quelques fulgurances, le Racing a surtout brillé à  travers ses lacunes récurrentes. Des erreurs de débutants sur le placement aux relances à  la hussarde, il a prêté le flanc aux contres tranchants.
 « Il y a un manque de communication, fustige Duguépéroux. Sur le terrain, les gars ne se parlent pas. En plus, ils n'écoutent pas ce qu'on leur dit. » 
« Peut-être sommes-nous tombés dans une certaine routine ? »
 Dans le vestiaire et aux entraînements, pourtant, l'ambiance reste bon enfant. Trop, peut-être, pour une équipe censée se faire violence pour sauver sa peau. « N'est-ce pas une fausse ambiance, s'interroge Yves Deroff. Ça fait quatre ans que je suis au club. Avant, il y avait toujours quelques tensions entre les joueurs. Là , non. Peut-être sommes nous tombés dans une certaine routine... » 
 Les arrivées attendues ces prochaines heures (lire en page Sport 1) et les départs des quatre Africains - Boka, Haggui, Gmamdia et Hosni - pour la Coupe d'Afrique des nations vont en tout cas sensiblement modifier le paysage alsacien.
 Ce matin, Duguépéroux ne dispose que de dix joueurs de champ « pros ». Une misère...
Ce samedi en Coupe de France contre Nancy
 Bien dépourvus quand la bise fut venue, les Bleus abordent 2006 sans la moindre certitude. Sochaux, premier non-relégable, est toujours distant de dix longueurs. Mais aujourd'hui, on ne voit pas comment cette équipe peut grignoter son retard.
 Avant de se rendre à  Monaco, dès mercredi prochain, le Racing a un petit match de Coupe de France pour se remettre les idées en place. Samedi (17h), dans une Meinau qui risque de sonner le creux, c'est Nancy qui cherchera à  profiter des largesses alsaciennes. « A nous de montrer qu'on vaut mieux que ça », conclut Duguépéroux. A voir.
SO a écrit :Racing: le groupe
  
Seize joueurs font partie du groupe choisi par Jacky Duguépéroux pour ce derby des 32es de finale de la Coupe de France. L'entraîneur strasbourgeois a laissé, volontairement, Mickaël Pagis au repos et réintègre Rudy Carlier. Grand retour de Cédric Kanté après un mois et demi d'absence. Habib Bellaid a purgé sa suspension et fait partie des seize. Karim Haggui, Haikel Gmamdia et Arthur Boka sont partis en sélection pour préparer la CAN.
Le groupe:
Cassard, Puydebois;
Bellaid, Deroff, Devaux, Kanté, Lacour;
P. Farnerud, Faty, Johansen, Krebs, Le Pen;
Carlier, Diané, A. Farnerud, Gameiro.
Les absents: Hosni, Haggui, Gmamdia, Boka (CAN), Arrache (reprise), Keita (genou), Schneider, Pagis (choix entraîneur).