DNA a écrit :Un jour s'est levé 
Hier soir, le Racing a ravivé la flamme de l'espoir. Au bout de l'effort, les Strasbourgeois ont remporté (1-2) leur troisième victoire de la saison. Celle qui les replace à  sept points de Troyes, premier non relégable et prochain adversaire à  la Meinau. Et si ça n'était pas mort ? 
 
Philippe Ginestet avait vu juste. De la maternité strasbourgeoise où son épouse a accouché d'un petit Maxime, le président strasbourgeois paraissait sûr de son fait. « Ce soir, on va gagner à  Toulouse. Je le sens. »
 Ce matin, Ginestet doit être un homme comblé. Ses joueurs lui ont offert le joli cadeau que l'Albigeois de naissance souhaitait de tout coeur. Après la victoire ramenée mercredi de Lovech (0-2), en match aller des seizièmes de finale de la Coupe d'Europe, le Racing est enfin parvenu à  trouver une juste prolongation en championnat. Ça n'était encore jamais arrivé.
 Le problème, c'est que ça arrive peut-être trop tard. A force d'avoir laissé passer leur chance à  peu près partout en France, de Lens à  Bordeaux en passant par Monaco, les hommes de Duguépéroux ont accumulé un lourd handicap. L'avenir dira si celui-ci est rédhibitoire.
« L'équipe prouve à  l'Alsace qu'elle a du caractère »
 Toujours est-il que les Bleus sont revenus à  un point d'Ajaccio et surtout à  sept longueurs de Troyes, battu au même moment à  domicile par Nancy. Dimanche prochain (18h), justement, les Aubois se présenteront sur la pelouse de la Meinau. Autant dire que cette rencontre est d'une importance capitale. En cas de victoire, seule issue envisageable, la course au maintien serait relancée, à  dix journées du verdict.
 Pour avoir trop souvent dû déchanter cette saison, Jacky Duguépéroux ne tire aucun plan sur la comète. L'entraîneur entend juste savourer le moment présent.
 « Ce n'est que la troisième victoire de l'année, explique-t-il. Je savais que les Toulousains allaient manquer d'humilité. Ils l'ont prouvé au match aller (2-4), quand l'un ou l'autre est venu nous chambrer. C'est notre revanche. Là , on maintient l'espoir. Les gars ont donné au-delà  de ce qu'ils avaient. L'équipe prouve en tout cas à  toute l'Alsace qu'elle a du caractère.  »
« Il n'y a pas de fatalité. Les événements sont surprenants »
 L'Alsace apprend la nouvelle avec joie, Toulouse à  ses dépens. Car les hommes d'Erick Mombaerts n'ont quasiment jamais existé dans une rencontre que les Strasbourgeois, Diané et Pontus Farnerud en tête, ont dominée de la tête et des épaules.
 Pour une fois, ils sont parvenus à  tenir un résultat. Malgré la fatigue accumulée lors de la dernière quinzaine et des cinq rencontres disputées, ils ont lutté jusqu'à  épuisement. Les voilà  récompensés. L'espoir, même mince, renaît.
 « Il nous fallait cette victoire pour nous remettre en course, poursuit Abdessadki, tout sourire après son échec toulousain. Tout le monde nous donnait pour mort. Mais il n'y a pas de fatalité. En foot, les événements sont parfois surprenants. »
 Banni à  Toulouse, buteur hier soir sous le maillot bleu, Abdessadki incarne ce renouveau. Avec l'arrivée du printemps, le Racing va peut-être retrouver des couleurs. Sait-on jamais.
DNA a écrit :Diané sur un nuage 
Amara Diané a encore affolé les défenseurs adverses. Hier soir, l'Ivoirien leur a tout fait. Surtout la misère. A ses côtés, P. Farnerud et Abdessadki ont hissé leur jeu au niveau de l'Ivoirien. Ça a payé. 
PUYDEBOIS () : hormis un arrêt sur une frappe lointaine de Battles (19e'), il n'a pas eu à  s'employer en première mi-temps. Impuissant sur le but de Moreira, il a ensuite écarté quelques ballons chauds en fin de rencontre.
LACOUR () : face à  Bergougnoux puis Mansaré, le capitaine a remporté la plupart de ses duels dans son couloir droit. Après la sortie de Loué, il est venu se placer dans l'axe du milieu de terrain, histoire de soulager sa défense.
DEVAUX () : l'air de rien, « Jeannot » a abattu un boulot considérable. Surtout en fin de match, quand ses coéquipiers commençaient à  tirer la langue. A enlevé deux ballons brûlants dans les ultimes instants. Décisif, quoi.
KANTE () : il n'a strictement rien à  se reprocher. Souvent de la tête, parfois d'un tacle rageur, le défenseur central a découragé les attaquants adverses. Santos a été invisible. C'est un signe.
ABOU () : les deux seules occasions de la première mi-temps sont venues de son côté. Face à  Moreira, son placement était douteux. Mais l'Egyptien s'est repris et a régulièrement montré le bout de son nez dans la surface toulousaine. Il avait même la balle du 2-0 au bout du pied dans les arrêts de jeu de la première période. Moins audacieux, mais plus sûr par la suite.
LOUE () : paisible comme Gnoleba, telle est la devise qui colle aux mollets, volumineux, du récupérateur ivoirien. Il ne va certes pas très vite, mais sa présence est dissuasive. Battles, Giresse ou Cardy ont connu les pires difficultés pour le prendre de vitesse. A terminé sur les rotules. Remplacé par DEROFF (74e') venu prendre le couloir droit de la défense.
ABDESSADKI () : il est peu de dire que l'ex-Toulousain était motivé à  l'idée de s'imposer face à  ses ex-coéquipiers. Du coup, le milieu de terrain a été sur tous les ballons, sans jamais rechigner à  la tâche. N'a laissé à  personne la possibilité de tirer le penalty et de doubler la mise. Qui aurait pu le priver de ce plaisir ?
P. FARNERUD () : sur la lancée de ses dernières prestations, le Suédois a été dans tous les bons coups. Auteur du premier but, il a ensuite expédié la balle sur la transversale de Douchez et distillé quelques passes dans le dos de la défense toulousaine. La fatigue a aussi fini par le rattraper. Remplacé par BOKA (79e') qui s'est illustré par deux pertes de balle.
LE PEN () : dans son couloir gauche, il s'est essentiellement concentré sur son travail de repli défensif, très précieux face à  un client comme Moreira. Venu soulager son défenseur Abou, plus à  la peine, il a aussi apporté le danger dès que l'occasion se présentait.
DIANE () : il est sur un petit nuage, Amara. Toutes ses entreprises sont actuellement couronnées de succès. Sa vitesse et sa force de percussion ont laissé les Toulousains pantois. Enorme match, vraiment.
GAMEIRO () : seul en pointe, le jeune attaquant s'est encore démené comme un beau diable, cette fois sans succès. Il s'est battu sur chaque ballon et a buté à  deux reprises sur Douchez. Remplacé par A. FARNERUD (63e') qui n'a pas suffisamment pesé sur les débats.
DNA a écrit :Toulouse 1 Racing 2 
 Stadium. - Mi-temps : 0-1. 16 833 spectateurs. Temps doux. Pelouse correcte. Arbitre : M. Bré. Avertissements : Dao (60e' contestation), Mansaré (88e' tacle sur Deroff) à  Toulouse ; Puydebois (87e' gain de temps) à  Strasbourg.
 Les buts : Moreira (76e') pour Toulouse ; P. Farnerud (6e'), Abdessadki (61e' s.pen.) pour Strasbourg.
 TOULOUSE : Douchez - Ebondo, Arribagé, Dao, Mathieu - Dieuze (Giresse 38e') - D. Moreira (cap.), Cardy (Akpa Akpro 66e'), Battles, Bergougnoux (Mansaré 57e') - Santos. Erick Mombaerts.
 STRASBOURG : Puydebois - Lacour (cap.), Devaux, Kanté, Abou Moslem - Loue (Deroff 74e') - Diané, Abdessadki, P. Farnerud (Boka 79e'), Le Pen - Gameiro (A. Farnerud 64e'). Entraîneur : Jacky Duguépéroux.
 4e' : sur une déviation de Gameiro, Diané file sur le but de Douchez. Gêné par le retour d'Arribagé, l'Ivoirien ajuste une frappe dans un angle fermé que le gardien toulousain parvient à  capter.
 6e' : Diané élimine Dao, s'infiltre dans la surface et voit Arribagé contrer sa frappe d'un tacle. P. Farnerud, à  la réception, ouvre son pied droit. La balle est involontairement déviée par Diané, au sol, et prend Douchez à  contre-pied. 
 17e' : à  la réception d'une longue ouverture de Mathieu, Moreira prend le dessus sur Abou et place une reprise de volée qui file au-dessus de la transversale de Puydebois.
 18e' : Gameiro est tout près d'intercepter une passe en retrait de Dao vers Douchez.
 29e' : reprise de Battles aux 20 m que Puydebois maîtrise sans peine.
Sur la transversale
 40e' : P. Farnerud se joue de la défense, se met sur son pied droit et frappe aux 20 m. La transversale renvoie la balle que Gameiro essaye de reprendre. Douchez s'oppose, mais Diané intercepte et place un tir non cadré.
 45e'+2 : P. Farnerud sert Gameiro dans le dos de la défense. Douchez s'oppose. La reprise d'Abou est contrée par Dao.
 50e' : Giresse est repris par Kanté au moment d'armer sa frappe
 56e' : contre de Diané que Gameiro ne parvient pas à  exploiter.
 60e' : parti des 30 m, Diané passe en revue toute la défense avant d'être déséquilibré par Cardy dans la surface. Abdessadki transforme le penalty d'un plat du pied droit.
 72e' : centre d'Abou et volée non cadrée d'A. Farnerud.
 76e' : percée de Mansaré qui décale Battles. Le centre de ce dernier est repris en force par Moreira au 2e poteau.
 84e' : sur contre, Diané vient buter sur Douchez.
 85e' : A. Farnerud envoie la balle dans les tribunes, en un contre un face à  Ebondo.