L'Alsace a écrit :Le bâton pour se faire battre 
De grossières erreurs ont condamné le Racing à  une défaite logique hier à  Rennes (2-1). Le derby Troyes – Auxerre de ce soir peut de nouveau le rejeter à  7 points du premier non-relégable. 
Rennes a enchaîné hier soir sa troisème victoire consécutive. Le Racing, lui, s'est arrêté à  deux. En s'inclinant en ce frais samedi au Stade de la Route de Lorient, la troupe de Jacky Duguépéroux a aussi mis fin à  une autre série : une invincibilité de six rencontres (toutes compétitions confondues) que très honnêtement, elle ne méritait pas de prolonger en Bretagne. L'entrée en matière des Bleus a pourtant été convaincante. Mais à  l'image de Guillaume Lacour, les Alsaciens vont ensuite reculer assez inexplicablement. Le capitaine strasbourgeois passe un mauvais moment devant un Monterrubio dur à  tenir avec ses incessantes plongées dans le dos. Rennes va d'ailleurs s'offrir sa première occasion sur une ouverture d'Edman, mais Puydebois a anticipé et se jette avec à -propos dans les pieds du capitaine breton (13e). Le portier bas-rhinois est déjà  dans son match. En attestent encore une prise de balle très sûre sur un coup franc surpuissant de Kallstrà¶m (18e), une parade sur une volée de Hadji, mis sur orbite par une transversale de Monterrubio au-dessus de Kanté (24e) et, surtout, un duel gagné devant Hadji, alerté par le même Gourcuff et qui a décoché une frappe instantanée du droit (28e). En fait, toute l'arrière-garde du RCS est à  la peine. La paire Devaux – Kanté est désarçonnée par les contrô les orientés et la vitesse d'exécution d'un Hadji très remuant. Plus inquiétant encore, le bilan offensif des Bleus en ces 45 premières minutes se limite à  une tête trop enlevée de Diané, après un une-deux parfait entre Le Pen et Nemeth et un centre non moins parfait du Breton (38e).
De bévue en bévue
Mais à  ce rythme-là , on voit mal comment le Racing va pouvoir traverser ce match sans encombre. La punition paraît inéluctable. Comble de l'ironie, les Strasbourgeois vont eux-mêmes donner le ballon pour se faire battre sur de grossières erreurs. La première est « l'oeuvre » de Hosni, à  peine entré à  la place d'Abdessadki, qui hasarde un dégagement audacieux à  l'entrée des 16 m et se heurte à  Kallstrà¶m, plus prompt sur le coup. Le Suédois ne se pose pas de question et expédie un missile du gauche dont le poteau se fait l'involontaire complice pour l'ouverture du score (63e). En moins de cinq minutes, le RCS, égaré dans ses propres errements, va tout perdre. Car il n'a pas encore digéré ce vilain coup dur qu'il va en recevoir un second derrière les oreilles. Sur un corner de Monterrubio à  la 67e , Puydebois, impeccable jusque-là , déchire sa sortie et Kanté, surpris à  la retombée du ballon, se trompe de sens et, du genou, remet le ballon dans les pieds de Briand, tout seul à  quatre mètres du but. D'une talonnade, l'international espoirs, déjà  auteur du but victorieux à  l'aller à  la Meinau (1-0), assomme des Bleus pas vraiment dans leur assiette. La fin de match s'annonce d'autant plus pénible que depuis un long moment déjà , Nemeth, guère en vue et remplacé par Alexander Farnerud à  la 70e, et les autres n'ont plus rien montré offensivement. Mais au moment où l'on ne s'y attend plus, les hommes de Duguépéroux vont revenir dans la partie sur un coup de pied arrêté. Comme à  Monaco où il avait égalisé sur un corner de Johansen, Cédric Kanté va venir couper celui de Le Pen au premier poteau et réduire la marque d'un joli coup de tête décroisé (80e). Une réaction louable, mais trop tardive pour éviter une défaite logique. La série d'invincibilité des Bleus, vieille de six matches, est à  ranger au rayon des souvenirs. Hier, Lacour et les autres n'ont, pour la première fois depuis longtemps, pas donné l'impression de lutter pour leur survie. Ce soir, après le derby Troyes – Auxerre, ils en paieront peut-être le prix.
« Déçu du résultat et de la manière » 
Jacky Duguépéroux : « C'est une déception, autant sur le résultat que sur la manière. Nous avons été beaucoup moins bien que lors de nos dernières prestations, notamment en première mi-temps où nous ne nous sommes pas montr és très dangereux. Pour la première fois depuis longtemps, nous ne nous sommes pas créé d'occasions. Nous sommes revenus sur le terrain en deuxième mi-temps avec de meilleures intentions, mais le premier but encaissé sur une erreur nous a fait mal. Le second aussi. Forcément, ce résultat complique les choses. Nous allons devoir attendre le résultat des Troyens et espérer qu'un coup de pouce du destin nous permette de rester à  quatre longueurs d'eux. En fait, nous nous sommes montrés très maladroits dans l'utilisation du ballon. Nous avons peut-être cru que nous n'avions plus besoin de nous appuyer sur un collectif qui constitue notre force essentielle. Nous avons réagi, mais trop tardivement. Si j'ai des regrets ? Quand on perd, on en a toujours. Mais avait-on les moyens de renverser la vapeur et de mettre un coup d'accélérateur en fin de partie ? Je ne le pense pas. Nous nous sommes trompés de scénario. » Jean-Christophe Devaux : « Nous avons globalement bien défendu en première période et bien attaqué la seconde. Mais deux grosses erreurs sur les deux buts rennais nous ont plombés. Dans notre situation, ce genre de bévue ne pardonne pas. Ceci étant, dès la première mi-temps, nous avons senti que ce serait difficile. Nous ne parvenions pas à  garder le ballon. Nous ne faisions que le redonner aux Rennais. Cette défaite va nous amener à  regarder de façon plus attentive encore ce que va faire Troyes contre Auxerre ce dimanche. Mais une chose est sûre : pour avoir une chance de nous en sortir, il faut faire le plein à  domicile. Dès dimanche contre Le Mans. » Laszlo Bà¶là¶ni (entraîneur de Rennes) : « Nous avons réussi à  confirmer notre victoire à  Lyon. Pendant les dix premières minutes, nous nous sommes cherchés. Mais après u n quart d'heure, nous avons pris les choses en main. Et si nous n'avons pas fait la différence plus tôt, c'est parce que les Strasbourgeois défendaient bien et que nous étions un peu inoffensifs devant. Nous avons ensuite réussi à  hisser notre niveau d'agressivité devant. Et nous avons marqué deux buts. Mais alors que nous nous dirigions vers un 2-0 classique, nous avons fait une connerie de marquage. Ceci dit, on retient l'essentiel : notre 3evictoire consécutive. »
L'émissaire du FC Bâle 
Le FC Bâle avait dépêché un émissaire pour assister au Rennes – Racing d'hier soir. Le club suisse était bien entouré dans les gradins du stade de la Route de Lorient, puisque l'Ajax d'Amsterdam, le Milan AC, Charlton, Reading, Nantes, Saint-Etienne, Le Mans, Bordeaux et Lorient s'étaient également annoncés. 
Le Racing a dormi sur place
Pour éviter un retour tardif après atterrissage à  Colmar, les Strasbourgeois ont passé la nuit à  Rennes et s'envoleront ce matin pour Strasbourg. Au repos ce dimanche, ils s'entraîneront lundi et mardi matin, puis rallieront Bâle en bus mercredi en début d'après-midi. La séance de veille de match aura lieu au Parc Saint-Jacques vers 17 h.
La réserve battue
Alors que leurs matches respectifs de CFA avaient été reportés, la réserve du Racing et le Sporting Schiltigheim se sont affrontés hier après-midi sur le terrain synthétique du stade de l'Aar à  Schilik. Les Verts de José Guerra se sont imposés 2-0, avec un but inscrit lors de chaque mi-temps. Le milieu de terrain strasbourgeois Pascal Johansen, de retour sur les terrains après un mois et demi d'absence pour une tendinite d'Achille, a disputé toute la rencontre. « Il a été très bien, tout à  fait dans le rythme », relève le coach de la réserve strasbourgeoise, François Keller, « C'est un match qui aurait pu se terminer sur un score de 5-3. Mais avec la neige en 2epériode, ce n'était plus vraiment jouable. Le seul point noir, c'est la blessure de Rudy Carlier à  dix minutes de la fin. Nous avons dû le porter pour le sortir du terrain alors qu'il venait de recevoir un gros coup sur la cheville. Mais bon, ce n'est, a priori, rien d'autre qu'un coup. Après deux ou trois jours de repos, ça devrait aller. »
Arrache a vu Boixel
Absent des terrains depuis le 3 décembre et un claquage – à  répétition - à  la cuisse gauche contre Sochaux, l'ailier algérien Salim Arrache s'est fait manipuler jeudi à  Paris par l'ancien ostéopathe de l'équipe de France, Philippe Boixel. « Il le reverra dans quinze jours », indique le kiné du RCS Nagib Remita, « si tout va bien, Salim devrait reprendre fin mars. » Son indisponibilité atteindra alors quatre mois.
Bienvenue à  Anatole
Nagib Remita, qui officie depuis 2000 comme kiné au RCS, est devenu papa pour la première fois mardi. Sa femme Stéphanie a donné naissance à  un petit (46 cm, 2,7 kg) Anatole qui fait la fierté de ses pare nts. La maman et le bébé se portent comme un charme et le papa, resté ce week-end avec sa petite famille, est aux anges. Bienvenue à  Anatole donc et nos félicitations aux heureux parents.
Saint-Etienne – Racing le 19 mars à  18 h
Après Strasbourg – Le Mans, repoussé au dimanche 12 mars à  18 h pour cause de 8e aller de Coupe de l'UEFA à  Bâle le jeudi 9, le Racing jouera un autre match décalé le 19 mars. Son déplacement à  Saint-Etienne, initialement prévu le samedi 18 mars à  20 h, a en effet été repoussé à  ce dimanche 19 (18 h également) en raison du 8e retour d'UEFA le jeudi 16 à  la Meinau face aux Suisses.
Pas capable de se faire mal pour gagner ce match grrrr ... Au moins l'emissaire de Bale dira que des bonnes choses a son staff ...