DNA a écrit :Place à  la décompression 
A deux jours de son huitième de finale aller de Coupe d'Europe, le Racing mise sur la décompression et la récupération. Histoire d'évacuer la fatigue accumulée depuis début janvier, les Strasbourgeois sont bichonnés. Explications. 
  
Et de quinze. Jeudi soir au Sankt-Jakob Park de Bâle, le Racing disputera sa quinzième rencontre de l'année 2006, toutes compétitions confondues. Soit une moyenne d'un match tous les quatre jours. Ce rythme de forçats finit par peser, à  un moment ou un autre, sur les organismes, fussent-ils préparés à  l'effort.
 Samedi dernier, à  Rennes (2-1), les Bleus ont semble-t-il payé l'addition. Hors du coup, à  l'image d'un Diané très sollicité depuis janvier - l'Ivoirien, remplaçant contre Lyon pour le premier match de l'année, est le seul à  avoir pris part à  l'intégralité de cette série -, les hommes de Duguépéroux ont tiré la langue, impuissants face à  la vitesse bretonne.
« On ne fournit pas un travail de mineur de fond »
 « Pourtant, c'est la seule fois où nous avons connu une semaine d'entraînement normale, sans match placé le mercredi ou le jeudi, s'étonne Jacky Duguépéroux. On ne peut pas dire que cela nous ait réussi. Nous étions globalement moins bien et les gars n'ont pas affiché la même fraîcheur. A la limite, je me demande s'il ne vaut pas mieux jouer tous les trois jours, histoire de garder tout le monde sous pression. »
 La lassitude ou le surmenage ne peuvent, selon l'entraîneur strasbourgeois, être des arguments recevables. « Il ne faut pas exagérer, on ne fournit pas un travail de mineur de fond, renchérit Duguépéroux. Je ne ressens pas de fatigue particulière au niveau du groupe. Contre Troyes, le week-end précédent, on disputait notre treizième match, trois jours après celui de Lovech. Et nous avons répondu présents. »
 Le coup d'arrêt rennais ne doit toutefois pas tout remettre en question. Peu importe l'enjeu européen, l'accent est placé sur la récupération. Comme toujours ces dernières semaines. Hier matin, une petite séance « ludique » de quarante-cinq minutes attendait ainsi les Strasbourgeois. « Mardi, nous serons à  l'avant-veille du match de Bâle et trois jours seulement après celui de Rennes, je ne vais pas plus tirer en longueur », dit l'entraîneur.
« Prodiguer des conseils sur la diététique et le sommeil »
 Dans les vestiaires, le staff médical est, lui, à  pied d'oeuvre. François Pietra, l'un des deux médecins attitrés du Racing, ne compte plus les heures. « Depuis deux mois, nous sommes omniprésents à  la Meinau, explique-t-il. Il est normal que la répétition des efforts engendre la fatigue. Notre travail est de faciliter la récupération. »
 Massage, sauna, balnéothérapie et même un petit crochet par les thermes de Caracala, l'autre mardi, contribuent à  soulager les corps endoloris. « Mais tout ça ne vaut rien si le joueur ne se repose pas dans les vingt-quatre heures qui suivent le match, enchaîne le Dr Pietra. Notre rôle consiste aussi à  prodiguer des conseils sur la diététique et le sommeil. C'est aussi pour cette raison que l'entraîneur emmène parfois l'équipe "au vert" après les rencontres. Comme ça, on est sûr qu'ils ne vont pas se disperser. » Il faut bien que jeunesse se passe...
Bâle a disputé deux fois moins de matchs que le Racing
 Détaché des contraintes purement sportives, le corps médical est plus amène de déceler les signes de fatigue, ceux qui risquent d'engendrer la blessure. « On est à  l'écoute, dit Pietra. Quand un gars est irritable, qu'il se plaint de courbature ou de contracture, c'est généralement un signe de surentraînement. Il faut alors le laisser souffler, comme pour Haggui récemment. »
 Malgré toutes ces précautions, le Racing n'a pas été verni cette saison. Des petits bobos (A. Farnerud, Lacour, Devaux...) aux grosses tuiles (Keita, Gameiro), l'infirmerie n'a jamais désempli. Clairsemés au coeur de l'hiver, les rangs reprennent pourtant de la consistance ces derniers jours.
 Duguépéroux pourra compter sur une équipe à  l'allure respectable au moment d'affronter Bâle. Des Suisses qui disputeront là  leur... septième match de l'année. Soit plus de deux fois moins que les Alsaciens. Une différence visible sur le terrain ? Pourvu que le Racing se lance à  corps perdu dans la bataille...
Morgenstreich à  Bâle 
A Bâle, la rencontre de Coupe d'Europe n'intéresse pas encore grand monde. Hier, les festivités carnavalesques ont mobilisé toutes les énergies.
 Le FC Bâle, sur son site internet, a prévenu ses supporters. Hier, les portes de la boutique du club sont restées closes, Morgenstreich oblige. Bis repetita ce mercredi, avec la suite et fin du carnaval. Jeudi, toute la ville sera donc derrière son club fétiche, tenu en échec par Thoune ce week-end (1-1).
ERRATUM. - Deux erreurs se sont glissées dans la liste des joueurs présents au coup d'envoi samedi soir à  Rennes et qui ne l'étaient pas au moment du coup d'envoi à  Bâle en octobre dernier. Puydebois, Abou, Loué, Pontus Farnerud, Le Pen, Abdessadki et Nemeth n'avaient pas démarré la rencontre en Suisse. Pontus Farnerud et Le Pen étaient entrés en jeu à  Bâle et Boka, que nous avons intégré à  cette liste, n'était évidemment pas titulaire à  Rennes.
AUJOURD'HUI. - Dernière séance, à  10h, avant le départ à  Bâle.