L'Alsace a écrit :La peur du vide 
Après avoir dit adieu avant-hier contre Bâle à  une Europe qui lui apportait un grand bol d'air frais, le Racing joue très gros demain (18 h) à  Saint-Etienne lors de la 31e journée de Ligue 1. 
La bouffée d'oxygène que constituait la Coupe UEFA s'est évaporée dans le ciel de la Meinau jeudi soir contre Bâle. Et à  la lecture du tirage au sort d'hier après-midi, avec un quart de finale Bâle – Middlesbrough dont le vainqueur affrontera en demie le rescapé du derby de Bucarest entre le Rapid et le Steaua, les « Bleus » peuvent éprouver bien des regrets. Surtout que dans le grand huit des qualifiés, aucun adversaire, à  l'exception de Schalke 04, n'était de nature à  les effrayer.
« Il y avait la place pour se qualifier »
Cette « récréation » régénératrice, le RCS va donc désormais devoir s'en passer. « Il y avait la place pour se qualifier », peste Pontus Farnerud, « notre visa pour les quarts, nous l'avons laissé échapper à  l'aller à  Bâle, en encaissant ce deuxième but en toute fin de match qui a plombé nos chances. Aujourd'hui, nous ressentons une sensation de vide, parce que nous avons tout de même réalisé un très joli parcours avant cette élimination. Il a fallu réussir des déplacements improbables, comme celui de Lovech, au fin fond de la Bulgarie, pour en arriver là . Malheureusement, pour pouvoir mener de front championnat et Coupe de l'UEFA, il faut sans doute être davantage épargnés par les blessures que nous ne l'avons été cette saison (Ndlr : 11 absences avant-hier). Car il est difficile d'enchaîner quand un tiers du groupe vient du centre de formation, sans qu'il faille voir là  de ma part le moindre reproche aux jeunes qui ont parfaitement répondu aux attentes lorsqu'ils ont joué. » Avec l'élimination contre Bâle se tourne donc la dernière page de la 10e campagne européenne du Racing. Sur un double sentiment de déception : celui d'avoir raté le coche compte tenu de la notoriété relative des huit équipes encore en lice, celui, aussi, de n'avoir pas communié une seule fois avec la Meinau en cinq rencontres continentales à  domicile. Mais la réputation modeste des visiteurs, de Graz AK à  Bâle, en passant par Tromsà¶, l'Etoile Rouge de Belgrade et Lovech, suffit à  expliquer la désaffection du public strasbourgeois. Hier matin, Jacky Duguépéroux a répété à  ses joueurs qu'il était « assez content de leur bonne réaction d'orgueil. Vu comme le match s'est emmanché, avec un but encaissé dès la 3e minute, ils auraient pu laisser tomber. Si nous avions laissé faire les Bâlois, ils nous en auraient collé quatre ou cinq. Mais ce qui me chagrine, c'est que j'ai un peu l'impression d'être le seul vraiment déçu de cette élimination, comme si, un peu partout au club, elle avait déjà  été intégrée. »
« La première de nos huit finales »
Si tel est le cas, elle sera sans doute plus facile à  digérer. Car dès demain (18 h), les « Bleus » disputeront un énième match décisif à  Saint-Etienne. Comme la semaine dernière, ils connaîtront alors les résultats de leurs rivaux dans la course au maintien : Troyes, Metz et Ajaccio accueillent ce soir respectivement Bordeaux, Rennes et Monaco. « Le week-end passé, nous espérions que la roue tourne en notre faveur », rappelle « Dugué », « ça n'a pas été le cas avec notre défaite contre Le Mans dans les arrêts de jeu (1-2). Si elle devait une nouvelle fois tourner dans le mauvais sens, avec un succès troyen et une défaite pour nous à  Saint-Etienne, les dés seraient jetés. Huit points de retard à  sept journées de la fin, ça deviendrait mission impossible, il faut être réaliste. Ça ne veut pas dire que je n'y crois plus. Au contraire, j'ai dit aux gars qu'après le nul contre Bâle, il fallait aller en confiance à  Geoffroy-Guichard disputer la première de nos huit finales de Coupe. » En priant pour que ce ne soit pas, déjà , la dernière…
Ginestet : « Larguet travaille pour le centre » 
L'hypothèse – émise hier dans ces colonnes sur la foi de témoignages concordants — d'une arrivée de Nasser Larguet, directeur du centre de formation du Racing, à  un poste de coordinateur sportif serait sans fondement, selon le président Philippe Ginestet qui a néanmoins rencontré l'intéressé hier après-midi pendant deux heures et demie. « Nous nous sommes vus, oui, mais pour travailler sur le centre de formation qui est un maillon essentiel de notre projet. N'allez pas trop vite : il sera temps, en avril, de formaliser une organisation. » Son frère, Pierre Ginestet, pourrait chapeauter la cellule recrutement. Le postulat d'une promotion interne dans un rôle de directeur sportif reste d'actualité. Marc Keller cherche une école à  Monaco. Même s'il a encore suivi il y a peu à  Limoges une formation de manager de club professionnel, le futur ex-directeur général du RCS n'a pas l'intention de retourner sur les bancs de l'école. En revanche, le couple Keller a programmé un saut sur la Côte d'Azur dans la semaine pour repérer l'école que fréquenteront ses deux enfants à  la rentrée de septembre. Un indice de plus que la prochaine destination de l'ancien international sera bien le Rocher. Aujourd'hui, ce dernier ne nie plus l'évidence, même s'il maintient n'avoir pas signé avec l'ASM. L'officialisation de cette signature devrait intervenir avant la fin du mois. Nemeth, Abdessadki et Cassard de retour. Sur les onze absents de jeudi contre Bâle, trois réintègrent le groupe qui s'envolera pour Saint-Etienne cet après-midi. Stéphane Cassard, rétabli après sa fracture du plancher orbital gauche le 4 février à  Lens, Yacine Abdessadki, forfait contre Bâle pour une tendinite à  la cheville droite, et Szilard Nemeth, non-qualifié en Coupe UEFA, figurent parmi les 17 retenus par Jacky Duguépéroux. Les jeunes Steve Celestini, Gaétan Krebs, Yann Schneider et Régis Gurtner ont été laissés à  la disposition de la réserve qui joue à  17 h à  Schiltigheim. Sauf surprise, Stéphane Cassard, titulaire avant sa blessure à  Bollaert et qui avoue « avoir faim et être prêt », devrait débuter comme doublure. « Stéphane n'a pas qu'un entraînement avec le groupe », indique le coach, « sa rentrée me semble prématurée, même si je dois encore en discuter avec l'entraîneur des gardiens. »
Les 17 : Puydebois, Cassard – Deroff, Lacour, Bellaïd, Kanté, Abou, Boka – Abdessadki, Johansen, Faty, Hosni, P. Farnerud – A. Farnerud, Diané, Carlier, Nemeth.
Saint-Etienne : Perrin et Yahia out.
Victime d'une sévère entorse du genou dimanche à  Marseille, le latéral droit stéphanois Loïc Perrin est out jusqu'en fin de saison. Mais il ne sera sans doute pas suppléé par Fousseni Diawara. Le Franco-Malien devrait en effet être sanctionné après son « étourderie » du Vélodrome : appelé pour remplacer Perrin, il s'est aperçu qu'il avait oublié de… mettre son maillot. Pendant les 6 minutes nécessaires pour récupérer la tunique verte dans les méandres du Vélodrome, Mickaël Pagis a inscrit les deux buts du succès marseillais (2-0). Le jeune Mouhamadou Dabo devrait donc débuter demain. Autre absent chez les Verts : Alaeddine Yahia, rentré de sélection tunisienne avec une entorse de la cheville. Quant à  Vincent Hognon, lui aussi victime d'une entorse de la cheville début février à  Paris, il a repris l'entraînement et devrait revenir en défense, malgré une douleur résiduelle.