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) et que tout le monde croit encore au maintien 
SO a écrit :Deroff: « Tous des leaders »
Avec la blessure longue durée de Guillaume Lacour, c'est Yves Deroff qui a hérité du brassard de capitaine, a priori jusqu'à la fin de la saison. Le latéral droit est ainsi récompensé de sa fidélité au Racing. Capitaine pour la première fois de sa carrière en pro, l'ancien Nantais explique comment il vit ce rôle.
Pour lui, sur le terrain, il n'y a pas un seul capitaine, mais onze.
Hériter du brassard de capitaine représente quoi pour vous ?
C'est un plaisir, pour commencer. D'autant que je ne l'attendais pas forcément. Cela montre que tu as confiance au joueur à qui tu le donnes. En plus, là , ça vient après une période où j'étais deux fois dix-septième, donc c'est encore plus valorisant. Mais, pour moi, tout le monde est capitaine à son poste. Tout le monde peut aider le collectif en étant constructif, pas seulement le capitaine.
Est-ce la première fois que vous êtes capitaine dans votre carrière ?
Non, en jeune, quand j'étais à Saint-Leu, avec les 15 ans DH, je jouais libéro et j'étais capitaine. Mais en pro, c'est la première fois, oui.
« Ca oblige à parler un peu plus »
Vous a-t-on demandé de jouer un rôle particulier en raison de ce capitanat ?
Non, on ne m'a rien demandé de spécial mais avoir le brassard oblige à parler un peu plus. Notamment à l'échauffement d'avant-match, quand on se regroupe. C'est le rôle du capitaine de prendre la parole à ce moment-là . Ce capitanat m'incite à plus parler et à être un relais avec le coach. Je suis, en quelque sorte, le porte-parole du groupe. Et mon discours en face des joueurs est important.
Le voyez-vous comme une récompense ?
Oui, il est possible que ce soit ça. Après Jean-Christophe Devaux, Guillaume Lacour et ceux formés ici, je suis certainement l'un des plus anciens. Ca peut être une récompense de mon investissement dans le groupe et des relations que j'ai avec les joueurs.
« Je me vois juste comme un relais »
Cela vous confère-t-il des responsabilités supplémentaires sur le terrain ? N'y a-t-il pas un risque justement ?
Sur le terrain c'est vrai que cela représente peut-être un risque dans la mesure où cela peut amener à sortir du match et à perdre sa concentration. Moi, personnellement, ça ne me gêne pas. Je me vois juste comme un relais. Je parle un peu plus avec les arbitres. Mais ça ne signifie pas que je me considère comme un leader. Nous sommes tous des leaders. A la mi-temps, je dis ce que je ressens mais le brassard ne me donne pas plus de pouvoir qu'à un autre.
Pour vous, quel est le joueur qui symbolise le mieux le capitaine ?
Didier Deschamps ! Parce que, même en-dehors du terrain, il était très investi. Il entretenait beaucoup de rapports avec les entraîneurs et parlait beaucoup avec ses coéquipiers. Tout ça fait qu'il était, pour moi, le plus grand capitaine.
L'Alsace a écrit :Deroff, capitaine intérimaire
La blessure de Guillaume Lacour a rendu à Yves Deroff une place de titulaire et lui a offert le capitanat d'un vaisseau strasbourgeois à qui il reste six escales pour se maintenir. Première étape à Nice demain.
« Si, quand on s'est vu avant le match contre Rennes où j'étais 17e, comme contre Troyes le week-end précédent, vous m'aviez dit que je rejouerais et que je deviendrais capitaine du Racing, fût-ce provisoirement, je ne l'aurais pas cru. » Yves Deroff a maintenant suffisamment de bouteille pour ne pas se voiler la face. Rendu à la condition de remplaçant par Jacky Duguépéroux qui avait retenu l'option Guillaume, l'ancien Nantais sait que son retour en grâce au poste de latéral droit doit tout à la blessure de son concurrent (opéré d'une fissure de la malléole interne). « Le foot, c'est comme ça. Ça va vite, dans un sens comme dans l'autre. » Depuis trois matches (8e de finale retour de l'UEFA contre Bâle compris), Deroff a retrouvé une place de titulaire. Et il a aussi hérité du brassard délaissé malgré lui par Lacour. « Le coach me l'a donné sans franchement me le demander, parce qu'il a jugé ça naturel. Ça prouve qu'il compte sur moi. »
« C'est usant mentalement »
Cette reconnaissance tardive et un brin guidée par les circonstances n'empêche pas le Strasbourgeois de se poser des questions sur son avenir, alors qu'il lui reste un an de contrat. « J'avoue que je m'en suis posé plus quand je ne jouais pas, parce que… j'avais davantage le temps (sourire). À bientôt 28 ans (le 29 août), je me sens mûr pour une expérience à l'étranger. Je suis prêt à partir si une belle proposition m'est faite et si le RCS l'accepte. Car je n'oublie pas que je suis sous contrat et que par les temps qui courent, il ne faut pas faire la fine bouche. J'apprécie le Racing, le Racing m'apprécie. Je connais un peu le nouveau président. Et accompagner ce qu'il souhaite bâtir peut être un challenge intéressant, en L 1 si nous nous maintenons ou en L 2 pour une remontée immédiate. Philippe Ginestet a laissé entendre à Bruno Satin (agent d'IMG/Mc Cormack) qui travaille avec mon agent (Axel Lablatinière) qu'il aimerait que je prolonge. Mais pour l'instant, toute discussion est prématurée, étant donné l'incertitude qui règne sur l'avenir du club. Et puis, on sait toujours ce qu'on a, pas forcément ce qu'on aura ailleurs. On en a eu une preuve récente avec l'expérience malheureuse de Yacine (Abdessadki) à Toulouse. » Parenthèse personnelle refermée. Et place à ce déplacement à Nice demain (20 h) que le latéral droit du Racing décrit comme « un match charnière, parce que Troyes, dans le même temps, reçoit Lyon. Nous sommes sur le fil du rasoir à chaque match, avec le risque de se couper. Après nos contre-performances à domicile contre Paris et Ajaccio dans la même semaine (2 points sur 6), puis face au Mans (1-2), nous avons su rebondir deux fois en gagnant à Toulouse (2-1) et à Saint-Etienne (2-0). Saurions-nous le faire une troisième ? J'ai envie de dire oui, mais je n'en suis pas sûr. La priorité, c'est de passer Troyes au classement. Ensuite, nous verrons ce que fait Metz qui est revenu dans la course (Ndlr : et qui dispute deux matches consécutifs à domicile, contre Lens et… Troyes). Pour l'instant, il faut regarder devant, pas derrière. Nous sommes dans la zone rouge depuis le début de saison et c'est usant mentalement. Mais l'équipe a des ressources morales. Heureusement, parce que ça va être dur jusqu'au bout. » À commencer par ce match au Ray face à un OGC Nice calé au milieu de tableau et qui prépare sa finale de Coupe de la Ligue le 22 avril au Stade de France contre Nancy. « Ce déplacement est périlleux, mais comme tous les autres dans notre position », relativise le capitaine intérimaire, « Nice est une équipe costaude dans les duels, bien regroupée et qui sait aussi très bien jouer au ballon. Les Niçois préparent leur finale et ont envie d'emmagasiner de la confiance. Sans compter qu'ils évoluent à domicile. Mais avec le calendrier qui est le nôtre (à Nice, contre Nantes, à Sochaux, contre Nancy, à Marseille, à Auxerre), nous sommes obligés d'aller chercher des points à l'extérieur. »
FCNantais.com a écrit : Football : Yves Deroff : « Nous voulons laver l'affront »
Yves Deroff, récemment nommé capitaine du RC Strasbourg, attend de pied ferme son ancienne équipe, avec l'envie de prendre sa revanche collective et personnelle sur le rocambolesque match aller (4-3 pour Nantes). Ça promet...
• La situation avant Strasbourg - Nantes. « Comme d'habitude pour nous depuis un bon mois, il s'agit d'un nouveau match capital. Une victoire pourrait nous permettre de sortir enfin de la zone des relégables. Là , la pression est d'autant plus forte que la fin du championnat se rapproche, et que, cette fois-ci, nous n'avons pas réussi un résultat favorable à l'extérieur (NDLR : battu à Nice 3-1, samedi dernier). Mais heureusement, nous avons la chance que devant nous, ça n'avance pas beaucoup. Et on a toujours su s'imposer quand la corde se rapprochait de notre cou... »
• Le match aller. « Il résume une bonne partie de notre saison très bizarre. Nous avons longtemps crû obtenir notre première victoire (NDLR : le 27 novembre, Strasbourg a mené 3-1 pour s'incliner dans les arrêts de jeu 4-3). Alors que nous avions la situation en mains, nous avons lâché de façon inexplicable. Personnellement, je suis rentré en toute fin de match, et je ne suis pas irréprochable quant à mon placement face à Da Rocha qui a marqué. Dans un match aussi fou, je n'avais pas réussi à bien rentrer dans la rencontre en aussi peu de temps. Il nous est resté en travers de la gorge, nous voulons laver l'affront. »
• Son bilan à Strasbourg. « Je ne regrette vraiment pas mes quatre saisons ici, même si tous les ans depuis notre remontée, nous jouons pour le maintien. Et cette année, le challenge est encore plus relevé que les précédents. C'est fatiguant physiquement, mais surtout nerveusement. Ceci dit, j'emmagasine une expérience qui me servira à l'avenir. Si on relève le challenge du maintien, ce sera encore plus fort que la victoire en coupe de la Ligue la saison passée. Je suis satisfait de ce que j'ai réussi ici : à chaque début de saison, je ne suis pas donné forcément parmi les titulaires, mais j'arrive à saisir ma chance quand elle se présente. Le travail paye. C'est pareil cette année, et en plus, j'ai obtenu le brassard depuis peu. »
• Le FC Nantes vu de Strasbourg. « J'ai surtout été surpris par le début de saison du club. Après la difficile saison passée, j'ai pensé qu'il avait su prendre les bonnes décisions pour réussir autre chose. L'équipe a prouvé qu'elle pouvait valoir un meilleur classement, mais elle a vraiment manqué de constance dans ses performances. »
• La Ligue des champions. « J'ai toujours des frissons en regardant cette compétition. Les émotions qu'ont pu y éprouver, même négatives comme Lyon mardi, restent incomparables. J'ai eu la chance d'y participer avec Nantes, en vivant, comme cette année à Strasbourg, une épopée européenne, malgré des résultats décevants en championnat. Nous étions alors un groupe assez jeune, nous n'avons alors pas assez crû en nos chances. Depuis, tous n'ont pas confirmé dans le foot pro. D'où ma satisfaction en regardant mon parcours. »
Recueilli par Vincent BESNARD.
