Habib Bellaïd, touché mercredi soir dans un choc avec le Monégasque Di Vaio, souffre d'une grosse entorse à la cheville droite.
Bellaïd subira en début de semaine prochaine, lorsque l'articulation sera moins enflée, des examens qui permettront de mesurer l'état des ligaments.
« Mais il faut de toute façon s'attendre à un bon mois d'indisponibilité », prévient le Dr Pietra, médecin du club. Jacky Duguépéroux sera donc privé de son jeune défenseur central demain contre Metz.
Pontus Farnerud pourrait également déclarer forfait. « Il souffre des adducteurs et de l'aine et doit être considéré comme très incertain », indiquait hier le Dr Pietra.
Et c'est reparti avec les blessures.Hagui à la CAN+ Bellaid out, il nous reste plus que Devaux et Kante comme spécialistes, auxquels on peut rajouter Gnoleba et Schneider qui peuvent dépanner.
L'Alsace a écrit :Habib Bellaid devrait être à la disposition de Jacky Duguépéroux dès cette semaine. Il a effectué son retour avec la réserve ce week-end.
Bonne nouvelle
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So a écrit :Deux mois après sa blessure à la cheville à Monaco, Habib Bellaid a retrouvé le groupe pro et a même fait son entrée en fin de match, jeudi à Bâle. Avec les blessures de Devaux et Haggui, il devrait retrouver un rôle de titulaire dans l'axe de la défense dès dimanche, pour la réception du Mans (18h).
Le jeune joueur issu du centre de formation strasbourgeois attend les prochaines échéances avec appétit et une grosse envie de participer à l'opération du club.
Comment as-tu vécu ton indisponibilité à cause de ta blessure ?
J'ai eu deux sentiments. De la frustration parce que je ne pouvais pas m'entraîner. Et la satisfaction aussi de voir l'équipe se redresser durant le mois de février avec de bons résultats. Mais ce sont toujours des périodes délicates, quoi qu'il arrive.
Comment se sont déroulés tes matches de reprise en CFA ?
Mon premier match, c'était contre le FC Mulhouse. C'était vraiment un match de reprise pour moi. C'a été difficile après cinq semaines sans jouer. La semaine suivante, j'ai joué à Roye et j'ai retrouvé mes sensations.
Ensuite, tu as été rappelé dans le groupe et tu t'es retrouvé sur le banc. Est-ce bizarre d'être remplaçant alors que tu étais titulaire avant ta blessure ?
Non, c'est tout simplement la règle de la concurrence. L'équipe tournait bien sans moi et il était donc compliqué de faire tourner. En tout cas, le coach sait qu'il peut me faire confiance.
Justement, avec la blessure de Devaux et le forfait de Haggui, tu devrais être titularisé face au Mans. Le retour se passe-t-il plus vite que prévu ?
Je peux profiter des blessures, c'est vrai. En fait, c'est la même configuration qu'en fin d'année 2005. J'avais été titulaire à ause ou grâce aux blessures des uns et des autres.
C'est une saison particulière pour toi puisque c'est la première dans le milieu pro et que tu affiches déjà une dizaine de rencontres.
J'espère que cette saison lancera ma carrière. En général, pour ça, il faut jouer 10-15 matches. Le premier objectif est donc atteint. Tout ce que je vis aujourd'hui est de l'expérience engrangée pour plus tard.
« Ca forge le caractère »
A Bâle, tu es entré en match en fin de partie. Comment as-tu jugé ton entrée en jeu ?
Je suis rentré alors que je n'étais pas chaud. Quand j'ai vu Karim se blesser, je m'attendais à faire mon entrée, alors, sur la touche, j'ai fait quelques accélérations. Mais, honnêtement, rentrer dans un match n'est jamais facile, on n'a pas ses repères. C'est toujours particulier pour un joueur, encore plus dans un contexte difficile.
Qu'as-tu pensé du match ?
En seconde mi-temps, l'équipe a retrouvé ses esprits. Nous étions mieux dans le match et nous avons posé quelques problèmes à cette équipe de Bâle. Nous avons montré qu'à notre véritable niveau, nous pouvions leur tenir tête.
Les deux défaites consécutives, à Rennes et à Bâle, ont-elles semé le doute au sein du groupe ?
Non, je ne pense pas. La défaite à Rennes est effacée depuis le début de la semaine, et celle en UEFA va l'être dès samedi matin. De toute façon, nous savons tous que le match contre Le Mans est le plus important. C'est celui qu'il ne faut pas perdre. C'est même celui qu'il faut gagner. Notre série s'est arrêtée, oui, mais ce n'est pas dramatique. Nous restons toujours en course pour le maintien et en UEFA, il reste une chance. Il faut se donner à fond jusqu'à la fin de la saison.
Vas-tu ressentir de la pression en étant titularisé lors de matches importants pour l'avenir du Racing ?
Oui et non. Je sais que sur ces matches, je n'ai pas le droit à l'erreur, que je ne dois pas mettre l'équipe en danger. Mais, en même temps, ça me procure un certain plaisir de me participer, sur le terrain, à cette opération maintien. Tout ce que nous vivons, nous les jeunes, est de l'expérience pour la saison prochaine et les suivantes. Tout ça va nous forger le caractère. Là , en plus, je risque de retrouver Cédric Kanté à côté de moi en défense centrale. C'est quelqu'un qui me parle beaucoup et qui m'aide aussi sur et en-dehors du terrain.
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L'Alsace a écrit :Bellaïd en apprentissage accéléré
Le jeune défenseur central, blessé pendant plus d'un mois, profite des blessures de Haggui et Devaux pour retrouver une place de titulaire.
Personne n'a oublié l'image. Le 24 novembre, sur la pelouse du stade olympique de Rome, un « minot » culotté, Habib Bellaïd, est soudain pris d'un « coup de folie ». À l'origine d'une récupération de balle depuis son poste de défenseur central, celui qui dispute alors son 8e match de la saison se lance dans une chevauchée fantastique. Il suit la progression de Haikel Gmamdia sur le flanc droit et, lorsque l'international tunisien délivre un centre au second poteau, en coupe la trajectoire pour ouvrir la marque et la voie d'un match nul synonyme de qualification (1-1). Un premier but en pro au bout d'un pied gauche qui ne lui sert habituellement « qu'à monter dans le bus », s'en amusera-t-il quelques heures plus tard, alors que ses coéquipiers l'ont déjà copieusement chambré. A 19 ans (20 le 26 mars), il profite alors des blessures (Haggui, Devaux) et suspensions (Boka) pour faire son nid dans l'équipe de départ aux côtés de Cédric Kanté. Il y restera jusqu'à son entorse de la cheville droite au quart d'heure de jeu dans un choc avec l'Italien Marco Di Vaio le 11 janvier à Monaco. A son retour, Karim Haggui est rentré de la CAN et Jean-Christophe Devaux est opérationnel. Comme en début de saison, il se retrouve 4e défenseur central, obligé d'en passer par la case CFA pour refaire ses gammes. « Lorsque j'ai joué avec la réserve contre Mulhouse pour ma rentrée (0-1), je suis passé à travers. J'avais l'impression de ne pas avancer. A Roye ensuite, j'ai commencé à récupérer mes sensations. » La grippe de Haggui avant le déplacement à Rennes lui vaut de réapparaître dans les 16, même s'il tâte du banc en Bretagne. Puis la sortie de l'international tunisien à la 87e à Bâle précipite son entrée au Parc Saint-Jacques. « Quand j'ai vu Karim se blesser, j'ai juste eu le temps de quelques accélérations. Je n'étais pas prêt. Ce n'est pas facile d'entrer ainsi à froid. On manque de repères. »
« La lutte pour le maintien forge le caractère »
Bellaïd le sait : les absences conjuguées de Haggui et Devaux lui offriront ce soir sa première titularisation post-entorse. « J'aurai peut-être la chance de jouer », préfère-t-il rester prudent, « Avant les blessures de Karim et Jeannot, nous nous retrouvions dans la configuration du début de saison : à quatre pour deux places. Repasser en CFA ne me pose aucun souci. D'ailleurs, j'ai toujours un contrat espoir (Ndlr : le club lui a proposé un premier contrat pro et les deux parties discutent). Mais tous les joueurs ont envie de jouer en pro. Moi aussi. Vous connaissez un compétiteur qui n'en ait pas envie ? Après mon entorse, l'équipe tournait bien. Il n'y avait aucune raison de changer. C'était plus difficile de regagner sa place. Cet automne, j'avais profité des absences pour jouer. Les circonstances sont les mêmes aujourd'hui. » Ce soir, il disputera son 16e match officiel de la saison. « On dit souvent que pour lancer une carrière, il faut jouer entre 10 et 15 matches par saison. J'espère que 2005-2006 marquera mon véritable départ. Je vais jouer gros, comme toute l'équipe. Quand on est défenseur, on sait que l'on n'a pas droit à l'erreur. Dans une saison galère comme celle-ci, tu apprends énormément. Ça ne peut être que bénéfique de toujours devoir être sur le qui-vive. Et si le Racing finit par se maintenir, j'aurai la satisfaction d'avoir aidé à réaliser ce petit miracle. Je ne sais pas pour les autres, mais moi, cette lutte de longue haleine ne m'use pas. Au contraire, elle m'aide à me forger un caractère, un mental. »
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