Fernandez : « Tenerife m'appelle »
Désigné doublure depuis l'arrivée de Richard Dutruel, le gardien du Racing Vincent Fernandez, libre en juin 2004, devrait signer très prochainement en faveur du club espagnol.
Personne ne s'est encore vraiment aperçu de rien, parce que Richard Dutruel, recruté comme n° 1 le 16 juillet, s'est blessé 4 jours avant l'ouverture à Toulouse le 2 août. Ainsi Vincent Fernandez, engagé un an plus tôt, a-t-il, sur la lancée d'une bonne 2e demi-saison 2002-2003, entamé 2003-2004 comme titulaire. Impeccable à Toulouse (1-1) et contre Guingamp (2-0), l'ancien portier du PSG et de Sochaux jouera sans doute aussi ce samedi à 17 h 15 à Auxerre. Car si Dutruel a repris mardi le chemin des terrains, le gardien international ne semble pas encore prêt après 15 jours d'arrêt. En Bourgogne, Vincent Fernandez disputera même peut-être son 29e et dernier match de Ligue 1 avec Strasbourg. Il a en effet reçu voici une quinzaine une offre de Tenerife, club de Liga 2 qui vise l'accession. Né de parents espagnols, parlant lui-même couramment la langue de Cervantès (« elle ne sera pas une barrière »), il a fait son choix : « Je n'en fais pas une question financière. Je veux jouer. J'ai 28 ans, envie de prendre du plaisir sur le terrain et de m'éclater. Tenerife veut monter en Liga, c'est un challenge excitant. Quand on met les deux perspectives dans la balance, il n'y a pas photo. À Strasbourg, je suis promis à un rôle de n° 2 et à une fin de contrat en juin, ce qui, dans le contexte actuel, laisse planer un doute sur mon avenir. À Tenerife, je jouerai et on m'offre deux années (plus une en option). Si je veux saisir cette opportunité à ne pas louper ? Oui, c'est clair. J'ai aussi envie de découvrir un autre championnat. » Dès les premiers contacts, Fernandez a alerté ses dirigeants de sa volonté d'aller tenter sa chance en Espagne. « Marc Keller et Antoine Kombouaré m'ont répondu qu'ils n'entendaient pas me mettre des bâtons dans les roues. »
« Pas d'état d'âme »
Heurté ? même s'il ne le dira pas officiellement ? d'avoir découvert dans la presse début juillet que le RCS s'était mis en quête « d'un gardien titulaire » (Ndlr : le président Egon Gindorf avait à l'époque vendu la mèche), Fernandez assure avoir digéré sa surprise. « Je n'ai pas d'état d'âme. L'entraîneur a été honnête et ne m'a pas manqué de respect. Il m'a dit les choses sans détour, en me confirmant que la hiérarchie préétablie faisait de Richard le n° 1 et de moi la doublure. Il m'a aussi dit qu'il fallait que je bosse, que je m'accroche. J'essaie de prouver tous les jours à l'entraînement que j'ai ma place. Ensuite, le coach fait ses choix. Mais c'est vrai qu'on est toujours déçu quand le club cherche à vous remplacer. » Depuis, Fernandez « ne (se) pose pas de questions. J'ai connu Richard au PSG alors que j'étais au centre de formation. Nos relations sont bonnes et je n'ai aucune raison de lui en vouloir. Alors, que je joue "grâce" à sa blessure ou pas ne change rien à la façon dont j'aborde les matches. Je ne me prends pas la tête. J'arrive à dédramatiser, à relativiser. Le football est un métier formidable que j'ai la chance de pratiquer. Mais ma famille est, à mes yeux, beaucoup plus importante. »
Quelle doublure pour la doublure ?
Sans mettre exagérément la pression, Vincent Fernandez ne cache donc pas sa préférence. « Il me reste un an à Strasbourg. L'offre de Tenerife, avec qui je suis d'accord, ne m'empêche pas de rester concentré sur le Racing. J'ai de très bons rapports avec Marc et il sait qu'il pourra compter sur moi si je dois jouer à Auxerre. Avec lui et le coach existe un vrai respect mutuel. C'est essentiel. » Son discours policé ne masque cependant pas une profonde détermination et ne résisterait sûrement pas à un échec des négociations auquel nul n'a intérêt. « Tenerife ne va pas attendre indéfiniment. J'espère que tout va se régler avant la fin des transferts le 31 août. Mon but est que tout le monde soit satisfait à l'arrivée. » C'est peut-être là que le bât blesse actuellement. Dutruel pas encore opérationnel, le Racing n'envisage de libérer Fernandez qu'à la condition expresse d'avoir trouvé une solution de rechange fiable. Laquelle, à l'évidence, ne sera pas Nicolas Bonis, le 3e gardien. Depuis deux semaines, Marc Keller et ses recruteurs, dont Philippe Thys, ont activé leur réseau. Sans résultat tangible pour l'instant. Mais pas plus que Tenerife, Fernandez ne pourra attendre indéfiniment.
[Départ] Vincent Fernandez
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C un peu con surtout que 2 bons gardiens pouvant chacun être titulaire sa fait pas de mal...
D'autant plus qu'il avait vraiment très bien commencé sa saison.
Mais bon visiblement il en veut pas trop au RCS.
Peut-être enfin un départ du Racing dans de bonnes conditions (c.f. Luyindula, Camara, Chilavert...)

D'autant plus qu'il avait vraiment très bien commencé sa saison.
Mais bon visiblement il en veut pas trop au RCS.
Peut-être enfin un départ du Racing dans de bonnes conditions (c.f. Luyindula, Camara, Chilavert...)


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