DNA a écrit :L'affaire des « coiffeurs » 
Comme à  Châteauroux au tour précédent, Jean-Pierre Papin va procéder à  un large remaniement au sein de l'effectif du Racing. Ce soir à  Auxerre, les « coiffeurs » risquent d'être ébouriffés. Pas grave, puisque le seul objectif qui vaille reste le championnat. Le Havre, c'est déjà  samedi... 
Ali Mathlouthi s'en souviendra certainement longtemps. Sa première titularisation chez les « grands », le petit attaquant strasbourgeois la vivra à  l'Abbé-Deschamps.
 Un nom quand même plus évocateur - question football, entendez -, que ceux de Gaston-Petit ou Dominique-Duvauchelle. A savoir les stades de Châteauroux et Créteil, soit des endroits où le Racing a déjà  été contraint de poser son baluchon.
« Que tout le monde se sente concerné »
 Forcément, Ali Mathlouthi aura à  coeur d'y briller, sur cette pelouse emblématique de Ligue 1. A l'instar de Locatelli, Johansen, Loué ou Mouloungui, ses coéquipiers tous sevrés de compétition et amenés à  débuter ce soir. « Je veux que tout le monde se sente concerné, dit Papin. Il n'y a pas un joueur moins important qu'un autre. La saison est longue. Il faut que chacun reste sur le pont. »
 Le problème, c'est qu'à  Auxerre, on brille rarement. Depuis des décennies, les gros bras de la Ligue 1 s'y cassent les dents plus souvent qu'à  leur tour. L'entraîneur strasbourgeois en sait quelque chose, lui qui avoue « n'avoir jamais aimé aller jouer là -bas. »
 En août dernier, Marseille s'est bien offert une jolie promenade dans l'Yonne (0-3). Mais l'OM est leader de Ligue 1. Le Racing, lui, n'est que quatrième à  l'échelon inférieur.
 De toute façon, les Bourguignons ont entre-temps retrouvé leurs esprits. Ils viennent même d'enchaîner trois victoires à  la suite, contre Monaco, à  Zagreb et à  Saint-Etienne. Et même si Jean Fernandez a décidé de laisser souffler six des acteurs victorieux à  Geoffroy-Guichard - Kaboul, Radet, Jelen, Mathis, Akalé et Niculae -, l'AJA, sur le papier, ça reste du lourd.
 A priori, Auxerre n'a pas trop de mouron à  se faire au moment d'aborder la première de ses quatre rencontres... consécutives à  domicile. Sauf que son entraîneur, fin connaisseur, croit avoir flairé un piège.
« Cette coupe n'appartient qu'aux joueurs. A eux et à  eux seuls »
 « Si Strasbourg joue comme à  Châteauroux (2-4) au tour précédent, l'esprit libre et sans complexe, on peut s'attendre à  souffrir, dit Jean Fernandez. De toute façon, cette équipe a une ossature de Ligue 1. Je m'attends à  tout sauf à  une partie de plaisir. »
 Du côté alsacien, on s'est évertué à  mettre les joueurs à  l'aise. Exclusivement accaparé par les affaires courantes du championnat, Papin force même un peu le trait. « Le discours est toujours le même, sourit-il. On est obligé de faire comme si c'était un objectif... Mais cette coupe n'appartient qu'aux joueurs. A eux et à  eux seuls. »
 Un discours volontairement détaché qui avait porté des fruits le mois dernier à  Châteauroux. De là  à  ce que Rangelov inscrive un nouveau doublé ou que Locatelli place une « papinade » dans la lunette de Cool, il est un pas que personne n'ose franchir. Sauf Ali Mathlouthi, peut-être. A dix-neuf ans, quand on débute à  l'Abbé-Deschamps, on a le droit de rêver, non ?
Les équipes 
AUXERRE : Cool - Sagna, Kalabane, Mignot, Jaurès - Pedretti, Be. Cheyrou (cap.) - M. N'Diaye, Kahlenberg, Akalé - Pieroni. Remplaçants : Basso, Radet, Thomas, Jelen, Traoré, Niculae, Martin. Entraîneur : Jean Fernandez
RACING : Cassard - Deroff, Ekobo, Locatelli, Vergerolle - Abdessadki (cap.), Johansen, Loué, Mouloungui - Rangelov, Mathlouthi. Remplaçants : Gurtner, Weber, Strasser, Cohade, De Géa, Tum, Gameiro. Entraîneur : Jean-Pierre Papin
Arbitre : M. Ennjimi A l'Abbé-Deschamps, coup d'envoi à  21h. En direct sur France 3 Alsace.