DNA a écrit :Ginestet avec les supporters
Philippe Ginestet a décidé d'effectuer le déplacement à  Metz dans un bus de supporters. Dans le contexte actuel - marqué par des violences dans et aux abords du stade - Philippe Ginestet a décidé par ce geste symbolique de montrer sa confiance aux supporters strasbourgeois lors d'un derby réputé pour être chaud entre Strasbourgeois et Messins.
 « C'est pour montrer sa solidarité avec les supporters, je dis bien les supporters, pas les quelques voyous, hooligans et extrémistes qui pour moi ne sont pas des supporters », explique Serge Cayen, responsable de la sécurité. « Et le président emmène avec lui son épouse, preuve qu'il n'a pas peur, et il passera tous les contrôles de police habituels avec les Strasbourgeois à  l'entrée du stade », a encore précisé le monsieur sécurité du Racing, avant d'ajouter « je ne crois pas que beaucoup de présidents en France le feraient ». Pas beaucoup, mais dans ce domaine là  Philippe Ginestet peut toutefois prendre exemple sur son prédécesseur Egon Gindorf, qui n'a jamais rechigné à  côtoyer les supporters strasbourgeois, que ce soit dans un bus ou dans le kop.
Du monde à  Metz
AFFLUENCE. - Plus de 14 000 billets pour le match Metz - RCS ont déjà  été vendus. Du coup, le record d'affluence de la saison à  Saint-Symphorien (13 318 spectateurs lors de la venue de Tours) est d'ores et déjà  battu. Selon le FC Metz, le match pourrait bien se jouer à  guichets fermés.
ET DE 600. - De 500 à  600 supporters strasbourgeois feront le déplacement pour ce derby. Attention tout de même aux supporters strasbourgeois qui feraient le déplacement de manière individuelle : le FC Metz, en accord avec la Préfecture de Moselle, a annoncé qu'aucun billet ne serait vendu aux supporters strasbourgeois le soir du match.
ABSENTS ? - Deux joueurs messins sont incertains pour le match face au Racing. Il s'agit du milieu de terrain Julien François, touché au mollet ainsi que du défenseur Stéphane Léoni, souffrant de la cheville.
TOUJOURS DEUXIEME. - Le RCS est toujours deuxième au classement du championnat de France des tribunes. Les supporters strasbourgeois devancent Metz, mais Caen continue de faire la course en tête.
L'Alsace a écrit :Et si c’était physique ? 
Le coup de moins bien du RCS depuis un mois serait-il lié à  la très lourde charge de travail physique qu’impose Jean-Pierre Papin à  ses troupes ? Mardi, pour la première fois, les joueurs se sont posé la question tout haut. 
Depuis des semaines, les couloirs de la Meinau bruissaient de quelques échos. Et il a suffi de quelques résultats en dents de scie (5 points sur les 4 derniers matches) pour que lesdits échos s’amplifient. Hier midi en point presse, Jeff Strasser et Hervé Tum, les deux anciens Messins de l’effectif strasbourgeois, ont, sans verser démesurément dans la polémique, fait part de leurs interrogations à  une presse qui les avait invités à  s’exprimer sur leur passé « grenat ». Jean-Pierre Papin ne s’en cache pas : il lie intimement les résultats à  l’irréprochable condition physique de son groupe. Héritage, sans doute, de sa période au Milan AC. C’est précisément à  une avant-saison à  la Milanaise que Claude Le Roy avait, à  l’été 2000, convié ses hommes sur les hauteurs de Munster. À l’époque, les Racingmen n’avaient cessé de crapahuter en montagne. Résultat : ils avaient attaqué la saison, celle qui devait les conduire en Ligue 2, avec neuf blessés. Depuis un moment déjà , certains de leurs successeurs bougonnaient, en aparté, sur la charge de travail que leur impose le coach. D’aucuns y voyaient même une relation de cause à  effet avec leurs entames de match poussives. « S’il nous faut souvent une demi-heure pour trouver le rythme, c’est que nos jambes sont lourdes au coup d’envoi », glissait l’un d’eux voici trois bons mois. Hier, sans vouloir s’étendre, Hervé Tum a tout de même embrayé sur le même thème. « On pourrait peut-être bosser moins physiquement. Ça nous donnerait plus de jus lorsque nous abordons les matches. » 
« À Strasbourg, nous n’avons pas le loisir de souffler » 
C’est bien connu : les - bons - résultats tuent d’ordinaire les revendications dans l’œuf, puisqu’ils légitiment la méthode. Une méthode qui consiste notamment à  programmer une heure de fractionné (des séries de sprint) au lendemain d’un match contre Châteauroux que les joueurs ont fini sur les rotules. Ou qui impose de longues séances de plus de deux heures 48 h après une rencontre et avant une autre, alors que le surlendemain de match est d’habitude jour de repos. « On ne retrouve pas depuis quelques matches l’équipe du début de saison. Nous avons de gros problèmes en début de match », reprend Tum, agacé, comme les attaquants, de concentrer les critiques. « Les attaquants en sont la cible. Ils ne marquent pas. C’est pénible pour nous. Je suis moi-même frustré de mon bilan (4 buts en 18 journées). Mais sont-ils mis dans les meilleures conditions ? » Jeff Strasser tient, sans concertation, sensiblement le même discours que son coéquipier. « Nous sommes début décembre. Peut-être avons-nous besoin de souffler un peu après quatre mois de compétition. Malheureusement, à  Strasbourg, nous n’en avons pas vraiment le loisir. » L’international luxembourgeois, qui en a vu d’autres, n’est pas du genre à  se défiler lorsqu’il faut défendre ses opinions, même lorsqu’elles touchent à  la tactique. « Au Racing, on presse très haut. Du coup, avec des lignes rapprochées, les espaces pour nos attaquants sont réduits. Je n’en ai pas vu pour eux ces dernières rencontres. Sans compter qu’à  défendre très haut face à  des attaquants rapides, on s’expose. Ce sera le cas si nous évoluons ainsi à  Metz contre Babacar Gueye (10 buts) et Papiss Cissé (8 buts). En tant que joueur, on a le droit de donner son avis. Après, on ne discute pas du concept. C’est de la responsabilité du coach. » Même s’il n’en a pas fait état avant-hier, le Luxembourgeois est allé voir Jean-Pierre Papin voici une dizaine de jours pour lui demander d’alléger le travail foncier. Il s’est vu opposer une fin de non-recevoir polie, mais ferme. JPP n’ignore cependant pas que si les bons résultats aident toujours à  faire passer certaines pilules, une série moins faste peut vite leur donner un goût amer et les coincer en travers du gosier de ses ouailles. C’est un paramètre dont il va devoir tenir compte avant les deux derniers matches 2006 de L2 – à  Metz demain et contre Amiens le 21 décembre à  la Meinau – qui s’annoncent comme autant de tournants en cet automne moins clément pour les Bleus que la météo. 
Echos
Le derby passionne. Classée à  haut risque par la préfecture de police de Metz, la rencontre Metz - Racing de demain est très attendue. Hier matin, pas moins de 15 000 places avaient trouvé preneur. La foule des grands jours devrait se masser à  Saint-Symphorien. Cela ne va pas sans conséquence sur la soirée et la sécurité des supporters strasbourgeois. Ainsi, la vente de billet aux individuels ne sera pas possible le soir de la rencontre. Le président avec ses supporters. Cette fièvre annoncée autour du derby n’empêchera le président Philippe Ginestet d’effectuer le voyage entre Alsace et Lorraine à  bord d’un car de supporters, celui du Club Central. Le numéro un du club tient ainsi à  exprimer sa confiance dans le comportement des suiveurs du Racing, organisant leurs déplacements dans un cadre officiel. Il sera accompagné de sa femme pour l’occasion. Leoni et François incertains. La participation de deux éléments s’annonce très incertaine dans les rangs grenat. Le milieu de terrain, Julien François, n’a toujours pas repris l’entraînement, en raison d’une élongation au mollet. Le latéral gauche Stéphane Leoni souffre pour sa part de la cheville.
Stéphane Godin