DNA a écrit : Surtout ne rien lâcher
Le Racing est sous pression. Talonnés par le Havre et Dijon, tous deux victorieux vendredi et revenus à  un petit point du podium, les Strasbourgeois ne peuvent se louper. Une victoire à  Montpellier, équipe en difficulté, marquerait les esprits.
C'est toujours la même rengaine. Une fois passé le cap de la nouvelle année, une bonne vieille formule rebattue fleurit invariablement sur les lèvres des footballeurs. Peu importe, finalement, que l'on soit pauvre ou nanti, mal barré ou en pleine bourre, résigné ou optimiste. Les nuances ne sont qu'infimes. A Strasbourg comme à  Montpellier, et partout ailleurs aussi, on répète que « c'est un nouveau championnat qui commence. »
 Comme si les six premiers mois de la saison pouvaient, par la grâce d'une simple bascule, compter pour des clopinettes. Il n'en est rien, bien sûr.
 Ni le passif accumulé, ni l'avance acquise, ne s'effacent d'un revers de la main. N'en déplaise aux âmes rêveuses, le dernier au jour de l'an ne sera jamais premier au printemps suivant. Et inversement.
Il se trouve que le Racing est dans une situation bien plus enviable que son adversaire. Comme en atteste les dix-huit points qui séparent les deux équipes. Installés sur le podium depuis fin octobre, les hommes de Papin ne parlent que de montée.
 A Montpellier, qui vit là  sa troisième saison en Ligue 2 - de loin la plus compliquée -, on ne se focalise déjà  plus que sur le maintien. Il est vrai qu'Istres, le premier relégable, pointe à  une longueur. A chacun son championnat, quoi...
 Celui des Alsaciens se résume, grosso modo, à  une course à  handicap entre cinq équipes, pour trois places en élite. Deux devant - Metz et Caen -, deux derrière - Le Havre et Dijon -, et Strasbourg au milieu. Sauf que les duettistes de tête semblent inaccessibles et que les poursuivants ont opéré, vendredi soir, un joli rapproché, s'imposant respectivement à  Tours (0-2) et contre Istres (1-0).
Au moment de pénétrer sur la pelouse de la Mosson, Cohade et les siens ne comptent donc plus qu'un point d'avance sur le duo de chasse. Le « joker » cher à  JPP, à  savoir le petit matelas de quatre unités, est donc mis en jeu. « Ce serait bien de le conserver », dit l'entraîneur.
 D'où l'idée de « marquer les esprits », dixit Stéphane Cassard, en venant à  s'imposer. Ce qui aurait le principal mérite de refroidir, au moins temporairement, les ardeurs bourguignonnes et surtout normandes, étant entendu que Le Havre constitue le principal danger pour le Racing.
 Encore faudrait-il que les Bleus s'affranchissent de cette pénible inconstance hors de la Meinau. Celle qui les empêche, justement, de rivaliser avec Metz et Caen. « Il est évident qu'il nous faut prendre plus de points à  l'extérieur, reconnaît Cassard, conscient que les deux succès glanés jusque-là , à  Créteil et Gueugnon, sont insuffisants. C'est la régularité qui fera la différence. »
En l'absence d'Abdessadki et de Tum, blessés, Papin est justement privé de deux précieux « régulateurs ». Du coup, l'entraîneur a voulu privilégier « l'expérience à  l'enthousiasme de la jeunesse », quitte à  modifier son système de jeu. La titularisation de M'Bodji, sur le flanc droit de l'attaque, le passage de Cohade en meneur de jeu et la confiance accordée à  Rangelov en pointe constitueront les principales innovations.
 Histoire de ne pas compromettre d'entrée son « nouveau championnat », le Racing devra passer sans trébucher l'obstacle héraultais. Surtout ne rien lâcher, les gars...
DNA a écrit :Dicté par les circonstances
Les forfaits de Tum et d'Abdessadki, deux pièces essentielles du système strasbougeois, ont contraint Papin à  revoir ses plans. L'entraîneur alsacien veut jouer la carte de l'expérience pour ramener trois points de Montpellier.
SYSTÈME. - Dans la continuité du match à  Ajaccio, samedi dernier en Coupe de France, JPP a adapté son dispositif en fonction des forfaits. M'Bodji prend ainsi le relais d'Abdessadki sur le flanc droit de l'attaque. Quant à  Rangelov, il supplée Tum, qui n'avait pas manqué le moindre match de championnat jusque-là . « Je n'avais pas d'autre choix », justifie 
JPP, qui a décidé de « casser » sa paire de récupérateur Lacour-Cohade pour proposer au second nommé un rôle plus offensif, dans l'axe de l'entrejeu.
ALTERNATIVE. - Ali Mathlouthi et Romain Gasmi, très en vue ces derniers temps à  l'entraînement, constituent des alternatives séduisantes si le Racing venait à  peiner. « Ils ont franchi un cap depuis le stage à  Hendaye », assure JPP. Mais comme l'entraîneur a préféré privilégier « l'expérience à  l'enthousiasme », les deux minots prendront place sur le banc. Aux côtés de Gameiro, plus en retrait actuellement.
CRAINTE. - Le parcours erratique de Montpellier inquiète JPP. « Cette équipe est capable du pire comme du meilleur, dit-il. Quoi qu'il en soit, je m'attends à  souffrir. » Le meilleur moyen de ne pas prêter le flanc aux piques héraultaises est encore d'imposer une grosse pression d'entrée de jeu. Et, si possible, de trouver rapidement le chemin des filets.
PAPYS PLAIT A PAPIN. - Papys M'Bodji plaît bien à  Jean-Pierre Papin. Dès son arrivée à  Strasbourg, celui qui fut cinq fois de suite meilleur buteur du championnat de France sous les couleurs de l'OM, a tenté de faire venir l'ancien buteur de Créteil (15 buts). « Mais il voulait tenter sa chance en L1, ce que je peux comprendre. Et quand l'opportunité s'est à  nouveau présentée, personne n'a hésité. Ni lui, ni nous évidemment. » L'attaquant sénégalais qui sera titulaire cet après-midi à  la Mosson a désormais toutes les cartes en main s'il veut à  nouveau humer l'air de l'étage supérieur.
CAROTTI FORFAIT. - Coup dur pour Jean-François Domergue, qui doit se passer des services de Bruno Carotti. Le milieu de terrain défensif, une des valeurs sûres héraultaises en compagnie de Delaye, souffre d'une contracture à  la cuisse. Une défection qui pourrait contraindre l'entraîneur à  renforcer l'entrejeu, ne laissant ainsi qu'une seule pointe, à  choisir entre Malm et Lafourcade. Sauf si l'audace est privilégiée...
SOUS SURVEILLANCE. - Michel Mézy est de retour à  la Mosson. Sous l'étiquette de conseiller du président. Concrètement, cela signifie que Jean-François Domergue est sous surveillance et qu'au moindre nouveau faux-pas (Montpellier est 15e du classement), Mézy, l'ami de 30 ans de Louis Nicollin, pourrait le pousser vers la porte de sortie.
 
 
Tient tient, finalement ça serait MBodji à  droite et Rangelov devant ...
Le problème c'est que Rangelov quand il est seul devant n'a pas un super rendement, ses 3buts en cours de jeu ont été inscrit hors surface ... Je suis persuadé qu'il est bien meilleur juste en retrait d'un joueur vif en pointe ...
Quand à  MBodji sur le côté droit, aucune idée de ce que ça va donner ...
Cohade en meneur de jeu, c'est l'heure pour lui de me faire mentir, parce que pour l'instant on a vu toutes les qualités chez Cohade, sauf celle d'animer le jeu ...