DNA a écrit :Décidément vernis
Le Racing est encore revenu de loin. Longtemps menés au score par la lanterne rouge du championnat, incapables de hausser leur niveau de jeu, les Strasbourgeois sont parvenus à  arracher la victoire en fin de partie et, partant, à  remonter sur le podium. Ils sont vernis. Vraiment.
Le Racing a failli plonger, tête en avant et sans filet. La chute, vertigineuse, aurait pris des allures de désastre. Longtemps, trop longtemps, les hommes de Papin ont été à  la merci, comme une souris entre les griffes d'un chat, du dernier de la Ligue 2. Celui qui affichait, jusqu'à  hier soir, un bilan indigent de dix défaites contre un nul et une victoire à  l'extérieur.
 Ce matin, parler d'une montée serait presque indécent, tant ce succès est tiré par les cheveux. Pourtant, au classement, les Alsaciens réalisent la bonne opération. Les voilà  même revenus sur le podium, à  la faveur du nul entre Caen et le Havre (1-1) dans le match phare de cette journée.
« C'est tout ce que je veux retenir, dit ainsi le président Ginestet. Car pour ce qui est du jeu produit, je n'ai éprouvé aucun sentiment. On doit montrer autre chose, à  la fois à  notre public et à  nos adversaires. Au moins les gars ont-il encore prouvé qu'ils ne lâchent rien. C'est leur principale vertu. Mais le foot est un jeu. Et il faut savoir produire du jeu. »
Le Racing, par on ne sait quel miracle, parvient donc invariablement à  se raccrocher aux branches. Cette victoire arrachée dans les arrêts de jeu contre Libourne (2-1), ou encore cette faute de main de Merville, le gardien amiénois qui offre un succès inespéré (1-0), sont des exemples parmi quelques autres. Il convient désormais d'ajouter à  cette liste la « prestation » contre Tours.
Une fois de plus, les Bleus ont été incapables de poser leur jeu. « La montée vous y pensez ? », pouvait-on lire sur la banderole tendue par les supporteurs avant le match. Durant quatre-vingt-deux minutes, la réponse est clairement négative. Sans ressort ni allant, apathiques et spectateurs passifs des événements, ils placent leur timide adversaire dans des conditions idéales et, pour tout dire, inespérées.
Sur un énième long ballon de Strasser, qui termine dans la « niche » de Catherine, les sifflets du public tombent de manière drue. Quand Gimbert vient placer sa tête victorieuse, après la demi-heure de jeu dans une Meinau médusée, l'affaire tourne au vilain.
 A quatre reprises, durant la première période, les Tourangeaux se sont retrouvés en surnombre devant le but de Cassard. Maladroits dans le dernier geste, comme peut l'être une lanterne rouge de Ligue 2, ils ont croqué ces ballons de contre. Sans quoi le Racing aurait regagné les vestiaires avec une valise déjà  bien lourde.
 Toujours aussi empruntés au retour des vestiaires, les Alsaciens prêtent le flanc aux contres désordonnés. La rentrée « éclair » de Yachir s'avère finalement salutaire. Joao Paulo puis Tum profitent des largesses adverses pour renverser une situation compromise.
 Les attaquants ont marqué. Le Racing a gagné. C'est inespéré. Presque immérité. Mais c'est comme ça. « C'est aussi ça, les grandes équipes, conclut Albert Falette, entraîneur tourangeau désabusé. Le foot, c'est l'efficacité. Eux l'ont, nous, non. » La chance les habite. Qu'ils en profitent
Pan ! Ce soir ils disent enfin l'entière vérité ! 
DNA a écrit :D u pain béni 
Longtemps à  côté de ses crampons et mené 0-1, le Racing a refait le coup de Saint-Seurin en s'imposant en fin de match. Mais ce final ne doit pas occulter 82 minutes insipides.
CASSARD (). - Impuissant mais sans reproche sur le but tourangeau,  le gardien strasbourgeois n'a pu que regarder de loin ce qui restera comme l'un des matches les plus transparents du Racing à  la Meinau , malgré le sursaut final...
LACOUR (). - Il s'est rapidement acclimaté à  un poste qu'il avait au demeurant déjà  occupé. Essayant de venir prêter main forte au compartiment offensif et jouant le rôle de piston entre les lignes.
BELLAID (). - Tout près d'ouvrir le score sur une tête en rase-mottes (10e), il s'est fait piéger tout comme Strasser par le coup de tête de Gimbert.  Abusant parfois de passes latérales, mais comment lui en vouloir, tant les solutions qui s'offraient à  lui étaient aussi rares qu'un oranger sur le sol irlandais.  Repousse devant son but le 1-2 de Vairelles (84e).
STRASSER ().- Lui aussi bluffé sur le but de Gimbert, il s'est efforcé de rester un défenseur attentif. Deux ou trois ouvertures sur Tum auraient cependant mérité meilleur sort. Un beau sauvetage (74e) sur un centre de Mareval.
DEROFF (). - N'a pas semblé très à  l'aise sur le flanc gauche, même s'il n'a pas non plus commis d'erreurs flagrantes. A joué à  l'énergie. Remplacé par Devaux à  la 59e qui a assuré l'intérim à  un poste inhabituel
COHADE (). - A bien tenté de mettre un peu d'ordre dans la maison bleue. Mais comme ce n'est plus le Cohade de la première partie de championnat, il n'a pas suffisamment influé sur le jeu pour remettre le Racing sur de bons rails. Et s'est laissé lui aussi aspirer...
JOHANSEN (). - Lui aussi n'a pas eu beaucoup de ballons à  se mettre sous la dent. Mais dans ce marasme, il lui était difficile de tirer son épingle du jeu et d'enlever l'épine qu'a traînée le Racing tout au long de la partie.
GASMI (). - Repositionné à  droite, il est revenu aimanter le couloir opposé, mais sans trop de réussite, ni d'esprit d'entreprise. Et comme la suite n'a pas été non plus follement emballante... Remplacé par Yachir à  la 72e qui prit le poste d'arrière droit et qui montra beaucoup d'envie et fut dans le coup des deux buts strasbourgeois. Blessé et remplacé à  son tour par Ekobo (87e).
MOULOUNGUI (). - Une jolie frappe pure brosse (15e), quelques dribbles chaloupés. Le seul qui a peut-être osé prendre des risques, hier soir dans une Meinau chahuteuse. Mais il aurait fallu que tout le monde soit au diapason. Mais il fallait être aveugle pour oublier Tum seul au point de penalty (90e+ 2).
JOAO PAULO (). - A beaucoup permuté avec Tum, son nouveau partenaire de l'attaque. Mais sans beaucoup de résultat. On sait maintenant que la vivacité n'est pas son point fort. Il a cependant eu le grand mérite d'égaliser joliment. Peut-être le déclic ?
TUM (). - Pour son retour à  la pointe de l'attaque, l'ancien Messin a manifesté beaucoup de bonne volonté. Mais tout ça en est resté au stade des bonnes intentions. A point nommé cependant pour faire basculer le match...