DNA a écrit :Gameiro le sauveur
Les Strasbourgeois, un peu passifs, ont tardé à  emballer ce match face à  une solide équipe de Gueugnon. Et peuvent remercier Gameiro, auteur du coup de patte égalisateur.
CASSARD (). - Rassure ses coéquipiers grâce à  une première bonne sortie (13e) dans les pieds de Loukhiar. Ne peut pas faire grand chose sur le tir puissant de Marty qui permet aux Forgerons d'ouvrir le score.
ABDESSADKI (). - Pour son retour sur les terrains à  un poste inhabituel d'arrière droit, Abdessadki s'est montré dangereux à  chaque montée dans son couloir. Mais le n°10 strasbourgeois, malgré une belle débauche d'énergie, a parfois manqué d'automatismes avec ses collègues en défense. A su prendre ses responsabilités pour marquer un penalty en toute fin de match.
DEVAUX (). - Un peu juste de la tête face au grand Niflore, « Jeannot » a paru plus fébrile qu'à  son habitude, notamment en relance, où il a manqué de précision. A ensuite souffert lors des contre attaques menées par Hoarau, où il a souvent été contraint de faire faute.
STRASSER (). - Face à  la vitesse et à  la percussion d'Hoarau, il a fait parler le métier, même s'il a souffert dans les duels aériens. A sa part de responsabilité, tout comme Abou et Lacour, sur le premier but gueugnonnais.
ABOU (). - Après son très bon match à  Caen, le latéral gauche a connu quelques frayeurs, en se faisant plusieurs fois déborder par Marty. A essayé, sans succès, de monter pour apporter le surnombre. Du mieux en seconde mi-temps, où il a été plus entreprenant avant de sortir, visiblement touché à  la cuisse. Remplacé par GAMEIRO (68e, ), qui a sauvé son équipe d'une demi volée à  mi-hauteur qui n'a laissé aucune chance à  Peiser.
CAMADINI (). - Discret en première mi-temps, le Corse a été moins heureux qu'à  l'habitude dans ses ouvertures, qui ont souvent trouvé un jaune et bleu à  l'arrivée, et moins présent au pressing. Du mieux en fin de match.
LACOUR (). - Moins souverain qu'à  son habitude en récupération, le capitaine strasbourgeois a commis quelques fautes plutôt inhabituelles pour lui. Et s'est lui aussi montré plus fébrile qu'à  l'accoutumée.
COHADE (). - Toujours aussi hargneux, le milieu de terrain a adressé quelques bons centres en direction de Joao en début de match et a réussi quelques combinaisons intéressantes avec Abdessadki. Et son coup franc brossé (39e) aurait mérité meilleur sort... Remplacé par BELLAàD (65e, ), efficace au sein d'une défense à  trois.
JOHANSEN (). - Ses passes, d'une précision diabolique, sont toujours aussi précieuses dans la construction offensive. A tenté de prendre le jeu à  son compte en seconde période. Est averti (sévèrement) pour une faute sur Hoarau.
MOULOUNGUI (). - Moins en jambes que face à  Caen, le Gabonais a eu tendance à  trop chercher la faute et à  jouer par intermittence. Dommage, parce que son pouvoir d'accélération est intact.
JOAO (). - Le Brésilien a le mérite de courir sans relâche et de redescendre défendre, jusqu'à  la ligne médiane s'il le faut. A été moins heureux dans ses choix offensifs. Rate l'inratable en début de première mi-temps, sur un centre parfait de Mouloungui. Remplacé par TUM (65e, ), un peu maladroit devant les buts.
Le remarque sur Johansen  
 
Ils sont incroyables !
Mené au score et malmené par une équipe de Gueugnon sans complexe, le Racing a encore arraché une victoire précieuse tout au bout du temps additionnel. A ce rythme-là , le chemin de la Ligue 1 ne peut être que dégagé...
Le Racing va monter. Ça ne peut pas être autrement. Après les victoires étriquées contre Libourne ou Tours, le public de la Meinau pensait avoir tout vu. Que nenni.
 Hier soir, les Alsaciens ont une fois de plus joué avec le feu. Ils ont arraché une victoire importantissime quand on sait que derrière, le Havre et Amiens se sont aussi imposés. Ce matin, la troisième place est donc préservée. Les Picards sont maintenus à  trois longueurs, les Normands à  cinq...
 «A chaque fois que l'on gagne, on fait un pas vers la montée, mais il reste encore 21 points à  prendre, tempère Jean-Pierre Papin, qui a souffert comme jamais sur le banc de la Meinau. Pfff, que dire... Il faut apprendre à  tuer le match plus vite sans se faire peur comme ça...»
 A l'heure du bilan, la demi-volée de Gameiro et le penalty d'Abdessadki, tout au bout du temps additionnel, vaudront de l'or. Cette équipe-là  a quelque chose en plus. De la chance, peut-être. Une volonté indéfectible et une confiance au dessus de la moyenne, assurément.
 «Cette équipe a une âme, une générosité, poursuit l'entraîneur strasbourgeois. Elle a été chercher la victoire après une très mauvaise première mi-temps. L'important, c'est d'avoir redressé la tête.»
 «De danger, je n'en vois pas actuellement. Si ce n'est, inconsciemment, un peu trop de suffisance.» A la veille de la venue de Gueugnon, Papin paraissait pourtant sûr de son affaire. Sorti sans une égratignure d'un mois de mars redoutable, avec deux déplacements chez des concurrents directs à  la montée - au Havre (0-1) et à  Caen (2-2) -, le Racing avait rassuré son monde.
 Solides derrière, intelligents au milieu et même efficaces devant, les Bleus avaient affiché les gages d'une équipe que rien ni personne ne semble pouvoir arrêter dans son élan. Surtout pas les «modestes» Forgerons de Gueugnon, la capitale mondiale de l'acier inoxydable, dont la seule perspective en cette fin de saison est de ferrailler dans le ventre mou du Championnat.
 Oui, mais voilà , il se trouve que les Bourguignons ne sont pas venus en Alsace profiter du soleil et de la douceur de vivre en cette journée printanière. Déjà  victorieux à  trois reprises hors de leur fief de Jean-Laville, les hommes de Victor Zvunka n'ont nourri aucun complexe.
Malgré une belle mobilisation populaire et familiale au sortir de la promenade, les Strasbourgeois ne sont pas parvenus à  chasser les vieux démons qui hantent la Meinau. Directement inspiré des Reds de Liverpool, le tifo «you'll never walk alone» dressé dans le quart des supporters à  la sortie du tunnel devait pourtant guider leurs pas.
Las, les Bleus se sont longtemps sentis bien seuls. A côté de leurs pompes, globalement défaillants dans tous les secteurs de jeu, les hommes de Papin tendent poliment la joue aux Gueugnonnais. Ceux-ci ne se sont pas gênés pour envoyer l'une ou l'autre volée de bois vert. A l'image de cette reprise de Marty, qui laisse Cassard sans réaction après vingt minutes de jeu.
Encore à  la peine au retour des vestiaires, le Racing va chercher son salut dans une version ultra offensive et une défense dégarnie. Avec les entrées de Tum et de Gameiro, ce sont quatre attaquants qui pèsent sur la vaillante défense bourguignonne. En dépit d'un arbitrage haché et assez incompréhensible, les Bleus restent unis. «Je veux bien perdre, mais pas en prenant deux buts comme ça, qui ne sont pas valables à  mon sens, déplore Zvunka. Nous sommes en colère.»
 Gueugnon peut grommeler, le Racing éclater de rire. Cette saison, le Racing n'avance pas seul. Ça, c'est sûr...
Un peu gros la réaction de l'entraineur gueugnonnais ...