DNA a écrit :Mais ils sont où ?
En seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue, le Racing reçoit demain une équipe amiénoise qui ne met plus un pied devant l'autre en Ligue 2. Les Picards, en quête d'un déclic, ne sont quand même pas à  prendre à  la légère.
Mais où sont donc passés les fatals Picards ? Ceux qui avaient ahané comme des damnés, en mai dernier, pour arracher la montée en Ligue 1 ? Le Racing de Jean-Pierre Papin avait vu débouler dans son rétro cette bande de furieux, auteur d'une fin de saison en boulet de canon. Malgré cinq victoires de rang, les Amiénois avaient dû s'avouer vaincus. A la fois devant Strasbourg et Caen, qui avaient respectivement assuré la montée lors de l'avant-dernière et de la dernière journée.
« On est pitoyables. J'éprouve de la honte »
 Quatrièmes, à  la place du c..., les hommes de Ludovic Batelli espéraient évacuer rapidement cette désillusion, histoire de repartir du bon pied. En conservant l'ossature de l'équipe qui a joué les trublions, les dirigeants espéraient en tout cas entretenir la dynamique du printemps dernier. C'est loupé. Et pas qu'un peu. Au soir de la huitième journée et d'une victoire étriquée arrachée aux dépens de Boulogne (2-1), les Picards sont 18es, donc relégables. Loin, très loin déjà  des équipes de tête. Aujourd'hui, les rêves de grandeur et d'accession sont rangés au fond de l'armoire à  souvenirs. Ludovic Batelli, au verbe incisif la saison dernière quand son équipe jouait les terreurs - on se souvient que les échanges entre lui et JPP, par presse interposée, n'étaient pas piqués des hannetons -, est désabusé. Après la quatrième défaite de suite au stade de la Licorne, contre Niort (0-2), l'entraîneur s'était excusé auprès du public : « On a été pitoyables en frôlant le ridicule. J'éprouve de la honte. »
Une attaque inopérante, une défense décimée
 Bref, Amiens, devenu apathique, est en quête d'un second souffle. Mais le mal du patient picard est difficile à  cerner. En fait, rien ne semble tourner rond. L'attaque, par exemple, est jusque-là  la moins efficace de L 2, avec seulement cinq petites réalisations. Dire que l'an dernier, Thibault Giresse et Sébastien Heitzmann faisaient feu de tous bois, leur équipe terminant deuxième attaque (57 buts) du Championnat... Malgré l'arrivée d'un wagon entier de recrues, dont les deux derniers venus, Rabihou (Sturm Graz) et Mutumbu (PSG), Amiens tarde à  trouver le bon équilibre. En fait, il semble que le départ de David de Freitas, l'indispensable régulateur et meneur d'hommes parti cet été à  Nantes, ait laissé un vide considérable. Pour ne rien arranger, la défense est elle aussi exsangue. Joël Sami, la tour de contrôle axiale, et Aurélien Boche, le petit latéral, sont tous deux touchés au genou. Sans parler de Stéphane Hernandez, suspendu jusqu'au 1er janvier 2008 pour avoir menacé un arbitre avec l'équipe réserve. De la belle ouvrage...
« Pas devenus des charlots du jour au lendemain »
 Batelli, qui s'échine « à  remettre de la vie et de l'âme » dans son groupe, se serait passé de ce déplacement en Alsace, conséquence de sa victoire aux tirs au but contre Guingamp au tour précédent. C'est que, contrairement à  Strasbourg, les Picards entament une période chargée, qui les verra disputer dans la foulée trois matches de L 2 en une semaine. Même si le coach laissera quelques cadres au repos et offrira du temps de jeu aux derniers venus, le Racing - lui aussi relooké - devra quand même rester sur ses gardes. Car, comme le dit l'attaquant Nicolas Raynier, « on n'est pas devenus des charlots du jour au lendemain. » Une affirmation qui, au fil des semaines et au gré des désillusions, tarde à  être démentie. A la Meinau, Amiens cherchera au moins quelques certitudes et un peu de confiance. Voire un poil plus si affinités.
Plaie à  un orteil
Habib Bellaïd ne s'est pas entraîné hier. Il souffre d'une plaie à  un orteil et est incertain pour le match contre Amiens.
Le Groupe
Jean-Marc Furlan va laisser au repos quelques-uns de ses cadres pour le match face à  Amiens et devrait titulariser Puydebois dans les buts, ainsi que Johansen, Alvaro Santos, Abou, Gameiro et Camadini.
Les 18 : Puydebois, Cassard - Abou, Szelesi, Dos Santos, Bellaïd, Paisley - Rodrigo, Lacour, Camadini, Cohade, Lacour, Johansen, Fanchone - Mouloungui, Gameiro, Alvaro Santos, Renteria.
Séb.K.
L'Alsace a écrit :Amiens en apnée
Privé d'accession en L 1 par le Racing, l'Amiens SC est relégable en L 2. Les Picards débarqueront toutefois demain (21 h) à  la Meinau en 16e de finale de Coupe de la Ligue revigorés par leur succès sur Boulogne vendredi (2-1).
C'était le 25 mai. Il y a pile quatre mois. Autant dire, hier. Amiens bouclait sa saison sur une 21e victoire face au Havre (2-0), mais échouait au pied du podium de L 2, privé pour un petit point d'une accession en L 1 qui aurait constitué une première dans son histoire. Une unité devant lui, le Racing, assuré de sa remontée depuis la 37e journée, n'affichait pourtant « que » 19 succès au compteur. Quatre mois plus tard donc, une division – un monde même – sépare les deux clubs, qui se retrouveront demain (21 h) à  la Meinau en 16e de Coupe de la Ligue. Les Bleus d'Alsace ont beau essuyer un coup de mou depuis un mois (deux points sur les quatre dernières journées), ils pointent toujours à  une neuvième place très honnête pour un promu. Les Amiénois, eux, n'émargent provisoirement qu'au 38e rang national, assis dans un inconfortable fauteuil de relégable en L 2, à  la 18e place avec 7 points en 8 journées. Après cinq défaites d'affilée, qui avaient terni un début de saison en fanfare (victoire à  Gueugnon et nul contre Troyes), les hommes de Ludovic Batelli ont enfin stoppé l'hémorragie vendredi contre Boulogne, le promu qui les précède au classement (2-1). De quoi ramener un peu de sérénité au stade de la Licorne où certaines dents commençaient à  grincer. Premier sujet de polémique : le recrutement. Alors que les départs de Bertrand Fayolle (Gueugnon) et, surtout, du maître à  jouer David De Freitas (Nantes) alimentaient déjà  les conversations, la campagne estivale de l'ASC a fait jaser dans les chaumières. Le club picard a recruté jeune. Tardivement aussi, comme en attestent les arrivées, lors du dernier jour du mercato, de l'attaquant camerounais Amadou Rabihou, venu d'Autriche (Sturm Graz), et du milieu défensif du PSG Youssouf Mulumbu. Les deux hommes ont effectué leurs grands débuts contre Boulogne. Titulaire, Rabihou a ouvert la marque. Sur ce recrutement controversé, le coprésident Pascal Pouillot et son technicien se sont récemment renvoyé la balle. Le premier assure que les choix incombent à  Batelli. Ce dernier rétorque qu'il fait ce qu'il peut, pas ce qu'il veut, compte tenu des moyens à  sa disposition. Interrogé avant le succès sur Boulogne à  propos de l'éventuelle menace qui planait sur son coach, le président Pouillot a coupé net : « Je ne me pose pas la question. » 
Begeorgi, Sami, Boche et Hernandez absents
Pour ne rien arranger, les Picards ne sont pas épargnés par les blessures. A peine prêté par l'OM, l'attaquant Fabrice Begeorgi, qui l'avait été l'an passé à  Libourne où il avait inscrit 3 buts, s'est rompu les ligaments croisés. Le défenseur central Joël Sami est out depuis le 10 août pour une déchirure à  la cuisse. Le latéral gauche Aurélien Boche, sorti en cours de match à  Ajaccio pour une douleur derrière une cuisse, manque toujours à  l'appel. Et pour couronner le tout, l'autre défenseur central Stéphane Hernandez a écopé de quatre mois de suspension pour avoir menacé l'arbitre du récent derby de CFA 2 entre la réserve amiénoise et Roye. Dans ce contexte, les Amiénois ne perdent pas de vue leur objectif prioritaire de la semaine, comme le rappelle leur capitaine Fabrice Levrat : « A Angers samedi en L 2. Mais la victoire appelle la victoire et le meilleur moyen de bien préparer ce déplacement en Anjou est de gagner à  Strasbourg. » Et si les Picards venaient en Alsace y renaître à  l'ambition ?
À la recherche d'un défenseur
Ludovic Batelli l'a clairement annoncé vendredi : « Il nous faut un joker défensif axial. » En l'absence de Joël Sami et Stéphane Hernandez pour les raisons évoquées ci-dessus, le coach picard ne dispose que de deux défenseurs centraux : David Vairelles et Quentin De Parseval, qui a fêté ses vingt ans le jour du succès sur Boulogne. Plus, éventuellement, le stagiaire Reda Johnson, 19 ans, débauché cet été de Gueugnon et qui n'a disputé que 9 minutes jusqu'ici. Trop juste aux yeux du technicien de l'ASC qui, il y a quelque temps, avait songé à  Eugène Ekobo, le défenseur camerounais du Racing finalement prêté à  Châteauroux.
Un groupe inchangé
À l'issue de l'entraînement d'hier, qui s'est déroulé sur le terrain d'honneur de la Meinau, Jean-Marc Furlan a annoncé qu'il reconduirait demain contre Amiens le groupe de 18 joueurs aligné contre Le Mans. Le coach bas-rhinois a en revanche choisi de réserver la primeur de son onze de départ à  ses joueurs, qu'il informera aujourd'hui. On sait déjà  que Nicolas Puydebois gardera les buts du RCS. Sauf surprise, Pascal Johansen, Pascal Camadini, Kévin Gameiro, Abou et Alvaro Santos seront titulaires.
Bellaïd ménagé
Habib Bellaïd n'a pas participé à  la séance d'hier. Le défenseur international espoirs souffre d'une plaie à  un orteil. Mais sa participation n'est pas remise en cause.
Séance de… penalties
Jean-Marc Furlan avait programmé la séance de ce lundi sur le terrain d'honneur pour une raison bien simple : « Permettre aux joueurs de prendre leurs repères sur les tirs au but. » Les Strasbourgeois se sont exercés en tirant des penalties sur les deux buts du stade.
Attaques en berne
Le duel de demain mettra aux prises la 13e attaque de L 1, Strasbourg (8 buts), et la dernière de L 2, Amiens (5). Les Strasbourgeois n'ont marqué que lors de trois des neuf journées de championnat (3 buts contre Auxerre et Toulouse, 2 face à  Lens), mais sont restés muets les 6 autres. Même constat du côté de l'ASC, qui a marqué deux fois à  Gueugnon, contre Boulogne, puis une fois face à  Grenoble pour une défaite 1-2. Les Picards avaient pourtant bouclé le dernier exercice avec la 2e meilleure attaque (57 buts marqués).
Au tour précédent
Le 28 août au stade de la Licorne, l'ASC a éliminé Guingamp au second tour de la Coupe de la Ligue. Un succès pénible, obtenu aux tirs au but (1-1, 3-2 aux t-a-b) lors d'une séance au cours de laquelle l'ex-Racingman et néo-Guingampais, Yves Deroff, a raté sa tentative. Ce jour-là , le héros amiénois s'appelait Benoît Benvegnu, d'ordinaire gardien remplaçant, qui sera encore titularisé demain.