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A bon port à Lille ?
Chez un LOSC souvent cité en exemple, mais encore en quête de repères après les bouleversements de l'été, le RCS, qui devance son hôte de trois points, tentera ce soir (20 h) de signer un troisième match consécutif sans défaite.
Leur méthode diffère radicalement. L'un, Jean-Marc Furlan, a la faconde bonhomme de son Sud-Ouest d'origine. L'autre, Claude Puel, est d'un abord austère, guère enclin à se livrer, lui qui est pourtant né plus au Sud encore, à Castres. Mais tous deux ont un même dada : la passion de l'excellence. L'un (Puel) est un bâtisseur. L'autre (Furlan) aspire à le devenir en Alsace où il s'est engagé pour trois ans, animé par la volonté d'assembler une à une les pièces du puzzle. Avec méthode. Avec méthodologie, dirait l'entraîneur alsacien. Rancardé, avant son arrivée au Racing le 31 août, par son ami Grégory Paisley sur la personnalité de l'ex-coach troyen, Pierre Ducrocq a découvert un technicien en tous points conforme au portrait que lui en avait dressé son ancien coéquipier du PSG : « Sur sa façon de travailler et d'être, je ne suis pas surpris. Sa méthode est très agréable. On sait réellement où l'on va. Il donne un fil conducteur auquel chacun se tient. Et tout le monde tire dans le même sens, ceux qui jouent comme ceux qui jouent moins. » Tout ça pour dire que deux conceptions du football, à la fois si opposées et si proches, vont s'affronter ce soir à Villeneuve d'Ascq. Depuis quelques années, le LOSC est cité en exemple dans la capitale de l'Europe. Mais en ce début de saison, l'élève Racing et ses 28 millions de budget ont dépassé le maître et ses 47 millions. Au moins provisoirement, puisque seuls trois points séparent les deux antagonistes à la veille de cette 12e journée.
« Strasbourg ne fermera pas le jeu »
Les deux clubs présentent du reste sensiblement les mêmes caractéristiques : 2e défense pour l'un (Strasbourg, 8 buts), 6e pour l'autre (Lille, 10) ; 11e attaque pour l'un (Lille, 12 buts), 12e pour l'autre (Strasbourg, 11). Rois du nul, les Dogues sont épinglés pour leur relative inefficacité offensive. « Il ne faut montrer personne du doigt et surtout pas les attaquants », corrige le capitaine Grégory Tafforeau, « C'est le rôle de tous de marquer. Nous nous procurons des occasions. Ne pas en avoir serait alarmant. » Exactement le discours que tenaient les Strasbourgeois en septembre lors de leur stérile série de cinq matches (518 minutes sans marquer). Mutisme offensif ou non, Furlan n'est pas prêt à renier ses principes, à Lille ou ailleurs. « Ce qu'on voit depuis le début de saison est rassurant. Sur la cohérence, offensive et défensive, nous avons de bonnes surprises. Même à Lille, je ne vois pas pourquoi nous devrions transpirer et avoir peur. Nous voulons des résultats, en étant conquérants et audacieux. Cette saison, Strasbourg sera une équipe agréable à voir jouer en déplacement, parce qu'elle ne fermera pas le jeu. Mais pour tenir cette ligne de conduite, les gars doivent toujours être dans un état de dépassement extrême, de don de soi et de compétition. Je ne cesse de le leur répéter : soyez exigeants. » Claude Puel ne renierait pas ces propos. La volubilité en moins. Entre « une équipe en mutation » (Lille, selon Furlan) et une autre en quête de maturation (Strasbourg), l'heure ne sera de toute façon plus aux paroles, mais aux actes. Le Racing n'en entend pas moins avoir son mot à dire.
Johansen, agent de maîtrise
À l'issue de la dernière séance d'entraînement, hier après-midi, Jean-Marc Furlan avouait hésiter encore sur la composition de son équipe de départ. Entre sa volonté de maîtriser l'entrejeu, qui permettrait à Pascal Johansen de garder un rôle d'animateur aux côtés du « revenant » Yacine Abdessadki, et celle de donner de la vitesse au jeu – option qui privilégierait Kevin Gameiro - son cÅ“ur balançait encore. Mais la première alternative semble devoir s'imposer dans son esprit. Devant, Alvaro Santos aura la lourde charge de déstabiliser la défense nordiste. Mais James Fanchone, auteur d'une très bonne séance ce vendredi, pourrait vite venir l'épauler ou le suppléer pour apporter sa touche technique et son pouvoir d'accélération.
Ducrocq pimente sasaison
D'aucuns le jugent coupable d'une erreur fatale sur l'égalisation bordelaise samedi dernier (1-1). En l'occurrence, toute la défense strasbourgeoise a oublié David Bellion au second poteau et permis à l'attaquant girondin d'inscrire son 7e but. D'autres ont été épatés par son esprit d'entreprise. Après s'être appliqué à défendre, Pierre Ducrocq, qui honorait face à Bordeaux ses premières apparition et titularisation sous la tunique bleue du Racing, a peu à peu pris ses aises. Il a tissé à lui seul ou presque les deux dernières énormes occasions alsaciennes, en s'improvisant ailier droit avec bonheur. Appelé pour assurer l'intérim de Zoltan Szelesi (béquille) et Guillaume Lacour (cheville), l'ex-Havrais poursuivra sa mission à Lille, dans un registre qu'il a expérimenté avec le PSG de Luis Fernandez, mais où il avoue manquer de repères. « Contre Bordeaux, j'ai eu tendance à revenir dans l'axe. Couvrir le couloir, ce sont des habitudes à prendre. En revanche, je savais que j'aurais la possibilité de monter. » Arrivé le 31 août, dernier jour du mercato, après avoir été libéré de sa dernière année de contrat au Havre (« Dès la fin de saison passée, j'avais annoncé au président Louvel que je ne souhaitais pas repartir pour une nouvelle course aléatoire à l'accession »), le néo-Strasbourgeois a pris son mal en patience. En passant volontiers par la case réserve. « Après ma préparation estivale en solo, j'avais besoin de jouer en CFA. C'était prévu. J'avais hâte et envie de retrouver la L1 pour la première fois depuis quatre ans. Mais je sais que je suis là pour dépanner. Ça ne veut pas dire que je n'ai pas envie de rejouer le samedi suivant. » Les circonstances lui en offrent l'occasion ce soir. À lui, qui avoue ne pas tirer de plan sur la comète au-delà de son année de bail au RCS, d'en profiter.
Absents : à Lille, Rami, Maric et Youla (reprise), Robail, Ewane, Emerson, Chedjou, Yanes (choix de l'entraîneur) ; à Strasbourg, Szelesi (cuisse), Lacour (cheville), Schneiderlin (équipe de France des moins de 19 ans), Gargorov, Abou, Gasmi, Gmamdia, Camadini, Weber, Schneider, Loue, Zenke, Bah, Gurtner (choix de l'entraîneur).
Stéphane Godin
[07/08] 12ème J: Lille / Strasbourg : 0-3
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argueti
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L'histoire est en marche ...
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Pareil, c'est dans cette configuration que l'on a fait nos meilleurs matchs, surtout au niveau de l'animation offensive.
Furlan semble vraiment craindre ce match et joue la carte de la sécurité avec un milieu un peu plus défensif (Johansen plutôt que Gameiro ou Fanchone).
Concernant Renteria, ça me fais chier qu'il ne joue pas, mais s'il a vraiment fauter lors de son retour de Colombie, c'est normal qu'il soit santioner, par rapport au reste du groupe.
De toute façon, tout dépendra du résultat, si on se prend une taule ce soir, on dira que Furlan a eu tort et si on ramène quelque chose de ce déplacement on dira que ses choix n'auront pas eu d'incidence sur le résultat.
La deuxième option me convient très bien.
Furlan semble vraiment craindre ce match et joue la carte de la sécurité avec un milieu un peu plus défensif (Johansen plutôt que Gameiro ou Fanchone).
Concernant Renteria, ça me fais chier qu'il ne joue pas, mais s'il a vraiment fauter lors de son retour de Colombie, c'est normal qu'il soit santioner, par rapport au reste du groupe.
De toute façon, tout dépendra du résultat, si on se prend une taule ce soir, on dira que Furlan a eu tort et si on ramène quelque chose de ce déplacement on dira que ses choix n'auront pas eu d'incidence sur le résultat.
La deuxième option me convient très bien.
De toute façon, il n'y a pas mort d'hommes
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Titounetz
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