DNA a écrit :Lille au trésor
Et un, et deux et trois zéro ! Avec l'art et la manière, les Strasbourgeois ont mis la main sur un précieux butin et pointent ce matin à  la cinquième place en Ligue 1. C'est sûr, ce Racing-là  possède de la moelle et du talent.
Dire que Claude Puel a sous-noté la copie rendue par ses joueurs la semaine dernière à  Caen est en-dessous de la réalité. « Nous n'avons aucun regret à  avoir. Là -bas, nos manques ont été si nombreux qu'il serait fastidieux de les répertorier. »
La main ferme de l'entraîneur du LOSC cette semaine à  l'entraînement contrastait avec le gant de velours de son homologue strasbourgeois. « Je connais bien Claude (Puel) et je sais qu'il a remonté son équipe comme un coucou. Pour ma part, j'ai demandé aux joueurs d'être conquérants et audacieux. »
C'est dans cet état d'esprit que JMF a confectionné hier soir à  l'ami Puel une pochette surprise en forme de losange (Rodrigo libero d'un milieu à  deux créateurs, Abdessadki-Johansen) et à  la lecture du résultat final, on se dit que le plan a fonctionné à  merveille. Comme à  Toulouse, où le Racing avait déjà  inscrit trois buts à  l'issue d'un match déjà  très abouti.
 Mais cette victoire face à  des Lillois revanchards a une saveur particulière, d'autant que l'entame était largement nordiste. C'est vrai que l'équipe de Furlan a tardé à  mettre son jeu en place, essayant d'abord de freiner les ardeurs d'un LOSC qui n'avait déjà  plus le droit à  l'erreur.
 Au fil des minutes, ce Racing toujours aimanté par un besoin de grands espaces, d'animation offensive et d'actions bien léchées a fini par faire son nid. D'abord par Eric Mouloungui, en pleine domination lilloise, dont la percée victorieuse a tout d'abord effrité les fondations nordistes, puis cinq minutes plus tard par ce coup de canon signé Rodrigo.
 « C'est vrai que ce but vient au plus mauvais moment pour Lille, analyse Jean-Marc Furlan. Mais cette victoire récompense tout un groupe qui vit bien, qui accepte pleinement et sainement la concurrence. Je suis très heureux pour ces garçons qui n'ont jamais usurpé tous les points gagnés depuis le début du championnat. »
 C'est vrai qu'au-delà  d'une leçon d'efficacité et de réalisme, le Racing a prouvé qu'il possédait de la moelle, du talent et un supplément d'âme susceptibles de le faire changer de cour de récréation et d'aller peut-être jeter un petit coup d'oeil chez les caïds du championnat.
« Nous sommes cinquième au classement, c'est très bien, mais ça ne nous libère pas totalement de toute flagornerie, tempère l'entraîneur strasbourgeois. L'objectif demeure les 44 points en fin de saison, mais rien n'empêche l'ambition et le rêve... »
 Surtout que le Racing est un élève doué, appliqué, décomplexé et studieux. Certes, JMF connaît trop bien la fragilité de l'être et des résultats pour bâtir des châteaux en Espagne. Mais tout comme ses joueurs, il a sans doute ressenti qu'il s'était peut-être passé quelque chose de plus important que trois points et trois buts, hier au Stadium. Et ce sentiment là  n'a pas de prix.
En tout cas, le message de JMF est bien passé  
 
A noter hier soir : après avoir marqué le 1er but, le Racing a continué à  jouer, comme si on était toujours à  0-0, contrairement à  la semaine dernière où il s'était arrêté ... La différence a été là  aussi !