L'Alsace a écrit :Le Racing frigorifié
Le Racing-Club de Strasbourg a subi hier soir à  Illzach la loi de Hoffenheim, sociétaire de la seconde Bundesliga (0-1). Il n'a jamais été en mesure de prendre le jeu à  son compte et a paru très emprunté offensivement.
La mauvaise passe continue pour le Racing-Club de Strasbourg, qui, après deux défaites consécutives en Ligue 1, n'a pas réussi à  faire le plein de confiance hier soir à  Illzach au cours d'un match amical face à  Hoffenheim, huitième de la seconde Bundesliga allemande. Pire, il a même concédé un nouveau revers, tout à  fait logique au vu de la rencontre, face à  une formation qui en voulait tout simplement plus sur le terrain. « Nous avons eu affaire à  une très bonne opposition, remarque Jean-Marc Furlan, l'entraîneur alsacien. C'est ce que nous recherchions. C'est souvent le cas avec des équipes étrangères qui évoluent à  un niveau en dessous et qui sont ultras motivées à  l'idée de nous rencontrer. Hier soir, les Allemands se sont donnés à  fond, ont livré un véritable match de championnat, alors que nous étions plutôt dans l'optique d'un match de préparation. Toute la différence s'est faite là . Nos adversaires ont joué pour le résultat, pas nous ». Les Allemands n'ont en effet rien voulu lâcher, même s'ils avaient nettement moins de qualités techniques à  faire valoir. Mais les Strasbourgeois n'ont jamais réussi à  prendre en défaut la défense très physique adverse, abusant à  certains moments de longs ballons, multipliant les mauvaises passes et ne parvenant jamais à  enchaîner des actions bien construites. À plusieurs reprises, l'arrière-garde bas-rhinois a laissé jouer les attaquants adverses, montrant d'inquiétantes largesses défensives, que n'ont pas mis à  profit les Badois en première période.
Le brio de Puydebois
Après la pause, les Strasbourgeois ne parvenaient pas à  élever leur niveau de jeu et à  réchauffer la maigre assistance. Schneiderlin, entré à  la pause, distillait pourtant une bonne ouverture vers Alvaro Santos, qui s'excentrait un peu trop (64e), avant que le jeune Alsacien ne tente sa chance des 25 m et oblige Haas à  détourner d'une claquette en corner. Ce fut tout pour le Racing, qui s'était vite retrouvé mené au score. À la 52e, Ibisevic lançait dans un trou de souris Hesse, qui, parti seul au but, venait une fois de plus buter sur Puydebois, qui ne pouvait rien sur la reprise d'Ibisevic qui avait bien suivi l'action. Et pour éviter une défaite encore bien plus sévère, il fallait un Nicolas Puydebois très attentif. La doublure de Stéphane Cassard s'interposait ainsi avec brio sur les tentatives d'Ibisevic (54e, 66e, 81e), de Hesse (60e) ou de Mayer (62e). « J'ai vu quelques bonnes et quelques moins bonnes performances individuelles, commentait Jean-Marc Furlan. Nous n'avons pas encore le statut pour assurer un niveau permanent, surtout lorsque l'équipe est démantelée par les absences. Pour être un club solide de Ligue 1, il faut pouvoir faire des roulements sans altérer le niveau de jeu, ce n'est pas le cas actuellement. Il va falloir devenir plus constant à  l'avenir ». Ceux qui n'ont pas beaucoup de temps de jeu en L1 n'ont guère su saisir leur chance hier. Et une chose est sûre : samedi prochain, face à  Valenciennes, il faudra montrer un tout autre visage. Sous peine de sévère coup de froid.
RC STRASBOURG 0 TSG HOFFENHEIM 1
ILLZACH. Stade Joseph Biechlin. Temps hivernal. Pelouse en bon état. Une centaine de spectateurs. Arbitrage de M. Kalt, assisté de MM. Tournegros et Fuchs. Mi-temps 0-0.
But : Ibisevic (52e) pour Hoffenheim.
Avertissements : Johansen (76e), Othon (83e) pour Strasbourg ; Mayer (49e) pour Hoffenheim.
Strasbourg : Puydebois - Tritz (puis Kantari 46e), Ducrocq, Paisley, Dos Santos (puis Othon 63e) - Rodrigo (cap), Cohade (puis Schneiderlin 46e), Johansen, Gameiro - Mulenga (puis Fanchone 46e), Alvaro Santos. Ent: Furlan.
Hoffenheim: D. Haas - Bindnagel, Jankes, Là¶w (cap) (puis Throm 46e), Dias (puis Costa 46e) - Salihovic (puis Mayer 46e), S. Haas, Paljic (puis Bouzid 77e), Keller (puis Di Piazza 77e) - Hesse, Ibisevic (puis Maric 86e).
Marc Wilb