À 30 ans, Pierre Ducrocq a appris à savourer l'instant présent. Dimanche à Lyon, le défenseur devrait de nouveau être titulaire.
Il avait suppléé Zoltan Szelesi, victime d'une béquille, sur le côté droit de la défense contre Bordeaux (1-1) et à Lille (3-0). Samedi face à Valenciennes, Pierre Ducrocq a compensé le forfait de Habib Bellaïd dans l'axe. Ce dernier de retour, l'ex-Havrais devrait suppléer au poste de latéral droit l'international hongrois, dont Jean-Marc Furlan estime qu'il a besoin de « se régénérer ».
Pierre, pensez-vous avoir prouvé à Jean-Marc Furlan qu'il pouvait compter sur vous ?
Disons que le coach pouvait avoir un doute sur ma capacité à me hisser de nouveau au niveau de la L 1, alors que je n'avais pas fait de préparation estivale. J'ai peut-être levé ce doute en montrant que je suis dans le rythme. Mais quand tu as joué trois matches sur quinze, tu ne peux décemment pas te sentir dans la peau d'un titulaire.
Vous avez signé comme joueur de complément. Ces trois titularisations ont-elles changé l'approche de votre rôle ?
Absolument pas. Mon état d'esprit est inchangé. Chaque fois que je jouerai, il faudra que je sois à fond. Je serais très frustré si je n'avais pas répondu présent lorsque le coach a fait appel à moi. J'ai envie d'enchaîner les matches. Mais la décision ne m'appartient pas.
Pour votre première en défense centrale contre Valenciennes, ça s'est plutôt bien passé…
Le fait d'évoluer à côté de Greg (Ndlr : Paisley, avec qui il a été formé au PSG) m'a aidé.
Pourtant, vous n'aviez jamais joué ensemble dans l'axe…
Non, c'est vrai. Mais on se connaît bien et chacun anticipe ce que va faire l'autre. Samedi, je me suis senti tout de suite bien. À ce poste, dès les deux premiers duels, tu sais si tu es dans le coup ou si tu ne l'es pas.
« Ça peut aller très vite »
Malgré votre expérience, avez-vous ressenti une certaine pression ?
J'avais une boule, pas de stress, ni d'anxiété. De concentration plutôt. Parce qu'à mon âge, on a envie de savourer ces moments-là .
Vous avez peu joué. Estimez-vous avoir fait le bon choix en venant à Strasbourg ?
Absolument. À 30 ans, j'apprends, sur le plan tactique, des choses nouvelles avec un coach que je ne connaissais pas. Ça me fait avancer.
Au moment où vous trouvez votre rythme de croisière, le Racing est, lui, en perte de vitesse…
Sur les quinze premières journées, nous n'avons raté qu'un match, à Monaco. En ce moment, nous manquons surtout d'un peu de fraîcheur dans le dernier geste.
Avant la 16e journée, le Racing ne possède plus que quatre points d'avance sur le premier relégable. Ça vous inquiète ?
Non. Bien sûr, nous avons tous le classement dans un coin de la tête. Nous ne sommes pas stupides et nous savons que ça peut aller très vite. Il fallait s'attendre à ce que nous traversions une période plus délicate, ne pas croire que nous allions faire la course en tête toute la saison. Je ne suis pas inquiet sur la capacité de réaction du groupe. Même en ce moment où ça va moins bien, il continue à bien vivre. Et quelque part, je crois qu'il a besoin de sentir la pression des équipes classées derrière.
Même avant un déplacement à Lyon ?
Nous aurons là -bas moins de pression que si nous recevions Caen à la Meinau avec une obligation de résultats. Nous pourrons jouer libérés, jouer crânement notre chance, sans crainte de l'adversaire.
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A remarquer que pour le moment, le Racing n'a pas perdu lorsqu'il a joué. Ok, il n'a fait que 3 matchs, mais ça veut peut-être dire quelque chose, non ?