DNA a écrit :« Retrouver un esprit guerrier »
Avec 10 buts encaissés en quatre rencontres, la défense strasbourgeoise, jusqu'alors impeccable, a plongé. Analyse avec Stéphane Cassard et Grégory Paisley.
« J'ai évacué », lance d'emblée Stéphane Cassard, le portier strasbourgeois. Lui qui a été obligé de chercher à  cinq reprises la balle au fond de ses filets face à  Lyon a revu le match, lundi à  tête reposée.
 Et ne garde finalement que deux regrets. Le premier est d'avoir pris un but très tôt, but qui a condamné les Strasbourgeois à  s'exposer avec le résultat qu'on connaît. « Il aurait fallu les contenir plus longtemps, disons au moins jusqu'à  la 30e, pour les faire douter un peu », explique le portier. L'autre regret vient des fautes d'arbitrages de M. Fautrel, qui n'a pas du tout - et c'est peu de le dire-  avantagé les Strasbourgeois.
 « Il y a ce hors-jeu imaginaire de Gameiro et aussi ce penalty sur Mouloungui. Or, si on revient à  2-1, on ne sait jamais... », estime Cassard, qui reconnaît toutefois la supériorité de l'adversaire, avec « son jeu huilé et ses grosses individualités ». Idem pour le défenseur central Grégory Paisley, qui estime, avec raison, que « Lyon n'avait pas besoin de toutes ces fautes d'arbitrages pour gagner ».
 Reste que malgré ces « faits de jeu » défavorables, les deux piliers du système défensif mis en place par Jean-Marc Furlan assument leurs responsabilités. « En défense, ça se joue à  peu de choses, explique encore Cassard, et en ce moment, on a moins de jus et un manque de fraîcheur mentale ».
« Maintenant que c'est plus difficile, il va falloir être forts collectivement »
 « Prendre 10 buts en 4 matchs c'est chiant, surtout qu'on était la 3e meilleure défense du championnat, poursuit Paisley, il va falloir retrouver notre bloc. Parce que la défense c'est un tout. Si on était bien défensivement en début de saison, c'est aussi grâce aux attaquants et aux milieux qui faisaient des efforts répétés pour nous aider ».
 Le collectif comme seule issue ? C'est aussi l'avis de Cassard, qui refuse, malgré cette claque, de céder au catastrophisme. « Ce n'est pas spécialement inquiétant, ça fait partie du championnat d'avoir un coup de moins bien. Et c'est justement maintenant que c'est plus difficile qu'il va falloir être fort collectivement ».
 « Au début du championnat, quand tu es promu, tu as tellement peur de prendre des roustes, d'être la risée de la L 1, que tu es à  fond. Là , la roue tourne. Mais honnêtement, je suis plus surpris de nos performances de l'été que de notre mauvais passe actuelle, analyse encore « Greg » Paisley, faut juste espérer que ça ne dure pas trop longtemps ».
« Il faut qu'on claque un but et qu'on se mette minable pour rester devant »
 Sûr que le RCS, désormais 13e, glisse lentement mais sûrement vers les eaux troubles. Et les Strasbourgeois ne peuvent plus lambiner en chemin, surtout à  la Meinau. « Rennes ça va être très compliqué, souligne encore Paisley, mais je n'ai pas d'angoisse particulière avant cette rencontre. De toute façon, on n'a pas le choix : faut qu'on claque un but et qu'on se mette minable pour rester devant ».
 Pour ce faire, une seule solution, selon le défenseur central : « retrouver notre état d'esprit guerrier. Parce que notre mauvaise passe, c'est plus dans la tête que dans les jambes ».