[Ex] Danijel Ljuboja
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Manu
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Racingman d'Octobre : Danijel Ljuboja
Alors que l'autre attaquant essentiel du Racing Club de Strasbourg, Mamadou Niang, a révélé tout son talent le mois précédent, l'international serbo-monténégrin a pris le relais en octobre. Epoustouflant face à Marseille notamment, Danijel Ljuboja a franchi un cap remarqué depuis le début de la saison. Plus constant dans l'effort, plus tourné vers le collectif strasbourgeois, l'homme aux 42 buts avec le Racing en match officiel, toutes compétitions confondues, affiche un visage épanoui que la prolongation de son contrat aun peu plus ancré dans un panorama où il se sent heureux. Entretien.
Depuis le début de la saison, vous participez activement au comportement offensif du Racing. Avez-vous ressenti un grand changement ?
L'équipe est effectivement très différente. Nous nous efforçons de jouer le plus vite possible vers l'avant, de chercher la solution. Nous avons montré que cela pouvait aboutir à de bonnes choses avec le groupe que nous formons. Nous risquons toujours de connaître des passages à vide, mais nous sommes également assez grands pour savoir ce que l'on a à faire pour les surmonter. Il faudra simplement se méfier de la pression négative qui peut apparaître avec l'attention que l'on peut nous porter.
" Marseille est peut-être intervenu trop tôt "
La somptueuse victoire obtenue face à Marseille constitue-t-elle un piège qui peut vous amener à vous endormir sur vos lauriers ?
Je n'aime pas trop parler de ce qu'on a fait dans le passé. Mais cette belle victoire nous a peut-être conduit inconsciemment à nous relâcher. J'ai gâché de belles occasions lors des deux rencontres qui ont suivi et je m'en suis voulu, surtout pour les coéquipiers qui ont fait les efforts pour me mettre dans les meilleures conditions pour marquer. Dans l'environnement du club, parmi les supporters, tout le monde s'attendait à ce que nous l'emportions 4-0 contre Metz. Il faut vraiment faire attention à ne pas s'enflammer. Au début de ma première saison à Strasbourg, on a affiché des prétentions élevées, avec la volonté de terminer dans les quatre ou cinq premiers du championnat. Et finalement, on est descendu. On n'est pas obligé de gagner à chaque fois. Parfois, le point du match nul est bon à prendre.
Néanmoins, avec ce que vous avez montré face à l'OM, on est en droit d'attendre de l'ambition, non ?
Mais il faut oublier ce match. Et à mon sens, il est sans doute intervenu trop tôt dans la saison. Jusqu'à présent, c'est à force de solidarité, en menant des combats que l'on a remporté des victoires. J'ai une grande confiance dans l'équipe, il y a de la qualité dans ce groupe, mais il ne faut pas s'en contenter.
Dans ce panorama, votre influence apparaît en hausse. La prolongation de votre contrat au Racing vous a-t-elle incité à prendre plus de responsabilité ?
Je ne crois pas. Une fois sur le terrain, les questions de contrat ou les négociations avec un club disparaissent. Disons que sur ce point, cela m'a fait plaisir de discuter avec des dirigeants corrects, de voir que ce club comptait vraiment sur moi. J'espère rendre cette marque de confiance et faire des bonnes choses avec le Racing. Mais je ne pense pas avoir changé par rapport à l'année dernière.
" Je revois toujours les matches "
Vous apparaissez parmi les meilleurs buteurs du championnat toutefois. Votre efficacité serait-elle en progrès ?
Je constate surtout que je me procure plus d'occasions qu'avant. Je dirai même que c'est la chose la plus importante. Il n'existe pas de match parfait en matière de foot. A un moment ou à un autre, un joueur, même le plus fort du monde, fera une erreur de placement, ratera un contrôle ou une passe. Maintenant, je considère que mon début de saison est correct en matière de buts inscrits. Mais le total aurait pu être encore meilleur. Face à Metz, j'ai raté un penalty, comme face à Marseille d'ailleurs. Dans les deux cas, comme à chaque match que je dispute, j'ai revu les images, j'ai regardé le match à nouveau, pour voir quelles erreurs j'ai commises. Dans ma tête, je refais les actions, car je suis convaincu que cette démarche doit m'aider à progresser et à réussir, le plus souvent possible, le geste parfait, celui qui amène le but.
Votre obsession de buteur ne semble, en tout cas, pas s'estomper...
Dans le foot, et notamment à nos postes d'attaquant, tout dépend de tout petits détails. On n'a pas le temps d'analyser, de se poser de question dans le feu de l'action. Alors autant en profiter après. Certains m'ont dit que j'ai fait un super match contre Marseille. Peut-être, mais je rate un penalty qui aurait pu tout changer. Mais contre Metz, je donne des balles de but, je bénéficie d'occasions énormes que je ne concrétise pas, je tire à côté. Et je vis un match cauchemardesque. Avec un tout petit peu de réussite, même sur cette rencontre, on aurait pu tout autant dire, Ljuboja a été énorme.
" Le match contre le Standard, le déclic "
En fait, malgré les contrariétés, malgré des soirées qui vous réservent de la frustration, votre force ne réside-t-elle pas essentiellement dans votre refus de douter ?
Peut-être, mais j'ai d'abord le sentiment d'avoir montré des choses au public de la Meinau. En fait, j'ai le sentiment d'avoir été accepté depuis le match retour de la rencontre de coupe d'Europe, face au Standard de Liège. Là , je réalise le doublé, le public et l'équipe croient à une incroyable exploit. Même si cela s'est mal terminé pour le Racing, j'ai le sentiment que le public m'a découvert ce jour-là . Pegguy Luyindula venait de partir et j'ai prouvé que j'étais là , prêt à profiter de la liberté que l'on pouvait m'accorder sur un terrain. Car j'ai besoin de liberté pour m'exprimer.
De votre naissance en Croatie, dans une famille serbe, aux joies ressenties à la Meinau, mesurez-vous le chemin d'ores et déjà parcouru ?
J'ai peut-être passé plus de temps en France que dans mon pays natal,mais je n'oublie pas tout ce qui fait mon identité. Je suis Serbe, orthodoxe, je joue pour le maillot de mon pays, j'ai souffert quand mon pays a été bombardé, mais j'ai également envie d'oublier ces épisodes noires de l'histoire récente. Mon équipe nationale n'est pas qualifiée pour l'Euro, mais nous allons préparer avec attention le prochain Mondial. Mais je ne perdrai pas de vue non plus que ma réussite passe par mes coéquipiers en club. Depuis le début de la saison, nous avons prouvé des choses ensemble. Lorsque je vois que je suis désigné dans l'élection du meilleur joueur du mois, en L1, j'espère que mes partenaires ont conscience que cette nomination est la leur aussi. Il n'y a pas que Mamadou et moi qui devons tirer profit de l'exposition médiatique. Celle-ci prouve uniquement que collectivement, nous faisons des bonnes choses.
Depuis le début de la saison, vous participez activement au comportement offensif du Racing. Avez-vous ressenti un grand changement ?
L'équipe est effectivement très différente. Nous nous efforçons de jouer le plus vite possible vers l'avant, de chercher la solution. Nous avons montré que cela pouvait aboutir à de bonnes choses avec le groupe que nous formons. Nous risquons toujours de connaître des passages à vide, mais nous sommes également assez grands pour savoir ce que l'on a à faire pour les surmonter. Il faudra simplement se méfier de la pression négative qui peut apparaître avec l'attention que l'on peut nous porter.
" Marseille est peut-être intervenu trop tôt "
La somptueuse victoire obtenue face à Marseille constitue-t-elle un piège qui peut vous amener à vous endormir sur vos lauriers ?
Je n'aime pas trop parler de ce qu'on a fait dans le passé. Mais cette belle victoire nous a peut-être conduit inconsciemment à nous relâcher. J'ai gâché de belles occasions lors des deux rencontres qui ont suivi et je m'en suis voulu, surtout pour les coéquipiers qui ont fait les efforts pour me mettre dans les meilleures conditions pour marquer. Dans l'environnement du club, parmi les supporters, tout le monde s'attendait à ce que nous l'emportions 4-0 contre Metz. Il faut vraiment faire attention à ne pas s'enflammer. Au début de ma première saison à Strasbourg, on a affiché des prétentions élevées, avec la volonté de terminer dans les quatre ou cinq premiers du championnat. Et finalement, on est descendu. On n'est pas obligé de gagner à chaque fois. Parfois, le point du match nul est bon à prendre.
Néanmoins, avec ce que vous avez montré face à l'OM, on est en droit d'attendre de l'ambition, non ?
Mais il faut oublier ce match. Et à mon sens, il est sans doute intervenu trop tôt dans la saison. Jusqu'à présent, c'est à force de solidarité, en menant des combats que l'on a remporté des victoires. J'ai une grande confiance dans l'équipe, il y a de la qualité dans ce groupe, mais il ne faut pas s'en contenter.
Dans ce panorama, votre influence apparaît en hausse. La prolongation de votre contrat au Racing vous a-t-elle incité à prendre plus de responsabilité ?
Je ne crois pas. Une fois sur le terrain, les questions de contrat ou les négociations avec un club disparaissent. Disons que sur ce point, cela m'a fait plaisir de discuter avec des dirigeants corrects, de voir que ce club comptait vraiment sur moi. J'espère rendre cette marque de confiance et faire des bonnes choses avec le Racing. Mais je ne pense pas avoir changé par rapport à l'année dernière.
" Je revois toujours les matches "
Vous apparaissez parmi les meilleurs buteurs du championnat toutefois. Votre efficacité serait-elle en progrès ?
Je constate surtout que je me procure plus d'occasions qu'avant. Je dirai même que c'est la chose la plus importante. Il n'existe pas de match parfait en matière de foot. A un moment ou à un autre, un joueur, même le plus fort du monde, fera une erreur de placement, ratera un contrôle ou une passe. Maintenant, je considère que mon début de saison est correct en matière de buts inscrits. Mais le total aurait pu être encore meilleur. Face à Metz, j'ai raté un penalty, comme face à Marseille d'ailleurs. Dans les deux cas, comme à chaque match que je dispute, j'ai revu les images, j'ai regardé le match à nouveau, pour voir quelles erreurs j'ai commises. Dans ma tête, je refais les actions, car je suis convaincu que cette démarche doit m'aider à progresser et à réussir, le plus souvent possible, le geste parfait, celui qui amène le but.
Votre obsession de buteur ne semble, en tout cas, pas s'estomper...
Dans le foot, et notamment à nos postes d'attaquant, tout dépend de tout petits détails. On n'a pas le temps d'analyser, de se poser de question dans le feu de l'action. Alors autant en profiter après. Certains m'ont dit que j'ai fait un super match contre Marseille. Peut-être, mais je rate un penalty qui aurait pu tout changer. Mais contre Metz, je donne des balles de but, je bénéficie d'occasions énormes que je ne concrétise pas, je tire à côté. Et je vis un match cauchemardesque. Avec un tout petit peu de réussite, même sur cette rencontre, on aurait pu tout autant dire, Ljuboja a été énorme.
" Le match contre le Standard, le déclic "
En fait, malgré les contrariétés, malgré des soirées qui vous réservent de la frustration, votre force ne réside-t-elle pas essentiellement dans votre refus de douter ?
Peut-être, mais j'ai d'abord le sentiment d'avoir montré des choses au public de la Meinau. En fait, j'ai le sentiment d'avoir été accepté depuis le match retour de la rencontre de coupe d'Europe, face au Standard de Liège. Là , je réalise le doublé, le public et l'équipe croient à une incroyable exploit. Même si cela s'est mal terminé pour le Racing, j'ai le sentiment que le public m'a découvert ce jour-là . Pegguy Luyindula venait de partir et j'ai prouvé que j'étais là , prêt à profiter de la liberté que l'on pouvait m'accorder sur un terrain. Car j'ai besoin de liberté pour m'exprimer.
De votre naissance en Croatie, dans une famille serbe, aux joies ressenties à la Meinau, mesurez-vous le chemin d'ores et déjà parcouru ?
J'ai peut-être passé plus de temps en France que dans mon pays natal,mais je n'oublie pas tout ce qui fait mon identité. Je suis Serbe, orthodoxe, je joue pour le maillot de mon pays, j'ai souffert quand mon pays a été bombardé, mais j'ai également envie d'oublier ces épisodes noires de l'histoire récente. Mon équipe nationale n'est pas qualifiée pour l'Euro, mais nous allons préparer avec attention le prochain Mondial. Mais je ne perdrai pas de vue non plus que ma réussite passe par mes coéquipiers en club. Depuis le début de la saison, nous avons prouvé des choses ensemble. Lorsque je vois que je suis désigné dans l'élection du meilleur joueur du mois, en L1, j'espère que mes partenaires ont conscience que cette nomination est la leur aussi. Il n'y a pas que Mamadou et moi qui devons tirer profit de l'exposition médiatique. Celle-ci prouve uniquement que collectivement, nous faisons des bonnes choses.
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