Dépôt de bilan ou revente

[fan_racing]

Keita est parti pour 4.5 M, je verrais bien Bellaïd partir pour 3 ou 4 M aussi. Ainsi que Mouloungui pour 2 M, effectivement. Après faudra voir si les options d'achat seront levées sur Rangelov et Mathlouthi, sans quoi ils viendront et remplaceront Renteria et Alvaro. Tum aussi pourrait revenir, on ne lèverait ainsi pas l'option d'achat sur Mulenga (qui est quand même de 600 K € je crois). Pas de levée d'option d'achat sur Rodrigo non-plus donc, Abdessadki et Johansen partiraient quant à  eux je pense. Ensuite faudra vraiment bien gérer pour Cohade et Paisley, ce sont nos meilleurs joueurs selon moi.

[raphou96]

C'est quoi encore ce topic à  la con?
A part le dépôt de bilan ou la revente, il n'y a pas d'alternative?

Si on peux appeler le gars qui voit flou pour nous faire un prêt

Pour l'instant rien de ce genre n'est en circulation, il est clair pour le club que de finir 10 ème aurait été mieux pour les comptes. Mais même une redescente en L2 ne tuerai pas le racing, par contre la remontée si elle n'est pas faites directement

[Tenor]

On ferait mieux de demander à  Strasbourg un statut amateur comme à  Mulhouse...on voit bien depuis 25 ans que rien n'est possible ici.
De la daube et rien que ça à  longueur d'années

[lolo]

C'est sûr que la situation de Mulhouse, ça fait bander...

[enzy]

J'adore les extrèmes dans ce topic

En fait, soit on coule comme le FCM soit on est racheté par Abramovich.

[silex57]

Ben je choisis la deuxième solution

[lolo]

Moi la première: un peu de fierté, que diantre...

[enzy]

Le trou ne sera pas de 10 M d'euros mais plutôt de 3-4, ce qui n'est pas du tout pareil.

Autant pour moi, l'article des DNA ce matin sur "les conséquences d'une descente" parle bien d'un déficit de 10 M d'euros en cas de relégation.

Cette différence est la conséquence du manque à  gagner lié au droits télé.
Toujours d'après l'article des DNA, la différence entre une 11 ème place (ce qui était prévu ) et une 19 ème place est de 8 M d'euros .

[The_Key_Player]

En gros on repart une nouvelle fois à  zéro.

Sauf que là  avec les ventes de nos joueurs je ne suis même pas sûr qu'on arrive à  rééquilibrer les comptes.

On en est au même point qu'à  l'époque Keller, voire pire.

On aura pas le choix, il faudra faire jouer nos jeunes, quitte à  rester 2 ans en ligue2 pour que la mayonnaise prenne et que les petiots s'aguerrissent. D'ailleurs je me demande si on aurait pas eu mieux fait de rester une saison de plus à  l'étage inférieur pour mieux préparer notre pérennité dans l'élite. (Je sais que c'est toujours facile à  posteriori mais on en parlait déjà  il y a quelques mois)

Toutes les lignes sont à  reconstruire! Devant il restera qui? Au milieu? Derrière?

Il faut garder Gameiro (mais je comprendrais qu'il veuille enfin décoller!) puis jouer avec Weber, Othon, Gasmi, Schneiderlin, Bah, Zenke, Mathlouti.
L'idéal serait de pouvoir garder Ducrocq et Paisley derrière mais faut pas rêver pour ce dernier...

Le problème c'est que l'ossature restante sera vraiment très maigre... Johansen, Abdessadki, Bellaid, Cohade, Mouloungui, Dos Santos, Cassard, Lacour, Rodrigo vont soit partir ou ont fait leur temps ici ou alors se font vieux!

Je ne voudrais pas être à  la place du futur entraîneur qui aura pour mission de faire remonter le racing avec l'équipe CFA de cette année!

[argueti]

Le prix de la relégation

A quatre journées du verdict, le Racing - 19e à  trois points de Lens, premier non relégable - croit encore dur comme fer au maintien. Mais le club se prépare aussi à  un autre scénario : un retour à  la case départ. Voici exposées en trois points les conséquences d'une nouvelle chute qui s'annonce aussi brutale qu'inéluctable. Au regard de la situation, mieux vaut croire au miracle.

Où trouver les 10 M d'euros pour combler le déficit ?

« Une relégation implique quasiment une division par deux de notre budget », indique Jean-Luc Herzog, le directeur général du Racing. Initialement annoncé en début de saison à  28M€, mais revu à  la hausse cet automne à  32M€, le budget en Ligue 2 serait, selon la version haute, équivalent aux 18M€ dont le club disposait en 2006/2007, lors du dernier séjour à  l'étage inférieur. Cette diminution drastique s'explique en grande partie en raison « de la baisse des droits télévisuels, dont le club est fortement dépendant », justifie le « DG » (lire encadré). Une répercussion « directe et instantanée » qui toucherait le Racing dès le 1er juillet. L'ardoise serait lourde. Très lourde. C'est que le budget de l'exercice en cours avait été calculé sur la base d'une onzième place. Si le RCS venait à  rester « scotché » à  la dix-neuvième, le manque à  gagner se chiffrerait à  quelque 8M€ rien qu'en droits télés. Voilà  deux ans, l'équipe du président Ginestet était parvenue à  adoucir la « douloureuse » grâce à  la vente de joueurs cotés. Les départs des Diané (PSG), Sidi Keita (Lens), Alex Farnerud et Boka (VfB Stuttgart) ou encore Haggui (Leverkusen) avaient permis de récolter quelque 18M€. Ce qui avait suffi à  « maintenir le train de vie d'un club de Ligue 1 » à  l'étage inférieur, comme le soulignait à  l'époque Philippe Ginestet. Cette fois, les transferts pourraient rapporter entre 3 et 4M€, tout au plus. Où trouver alors l'argent manquant ? « Nous ne sommes pas du tout dans la même configuration qu'il y a deux ans, assure Jean-Luc Herzog. Notre budget est beaucoup plus proche de l'équilibre en termes de compte d'exploitation, parce que nous avons entamé voilà  deux ans un processus de réduction générale des dépenses. Je ne dis pas que la période sera facile, mais cela permettra d'atténuer le coup. » Il n'empêche. Equilibrer la balance entre recettes et dépenses sans galvauder les chances de remontée immédiate relève du casse-tête. D'autant qu'en L 2, les produits - droits télés, billetterie, merchandising - n'excèdent pas les 13M€, au mieux. Comme les actionnaires, déjà  sollicités en début d'année pour une avance sur compte courant - 3M€, dont 2 à  la charge de Ginestet - ne sont pas enclins à  remettre la main à  la poche, tout porte à  croire que le Racing devra sérieusement réduire la voilure. A moins, bien sûr, que le président n'« assume ses responsabilités », comme le souhaite ardemment l'un des actionnaires, et mette sur la table les 10M€ pour combler le déficit prévu. Ou que Ginestet trouve un homme providentiel prêt à  débourser pareille somme. Parmi les actionnaires, seul Robert Lohr pourrait en avoir l'envergure financière. Rien ne laisse toutefois penser que le capitaine d'industrie alsacien ait envie de prendre le relais. En attendant, Jean-Luc Herzog préfère « envisager le scénario du maintien, qui est encore tout à  fait possible. » Celui de la descente risque en effet de plomber durablement les ambitions strasbourgeoises.

Avec quelle équipe en Ligue 2 ?

Jean-Marc Furlan le regrettait à  son arrivée. La situation ne devrait guère changer. A la faveur des divers changements d'entraîneur, l'effectif strasbourgeois est devenu pléthorique. Malgré le quintette de joueurs en fin de contrat (Puydebois, Gurtner, Ducrocq, Johansen et Camadini), ils seraient trente à  la reprise de l'entraînement. Le sort de trois joueurs prêtés - Kantari, qui s'est imposé à  Brest, Rangelov, dont le rendement à  Cottbus pourrait valoir un transfert définitif, et Gargorov, qui sera définitivement au mois de juin au CSKA Sofia - permettrait de l'alléger. Le Racing a quelques possibilités d'ajustement. La charte du foot français autorise les clubs relégués « à  diminuer collectivement la rémunération de leurs joueurs de 20 %. » Par ailleurs, les dirigeants peuvent proposer une baisse individuelle, jusqu'à  30 % pour les salaires inférieurs à  33 000 euros, et jusqu'à  50 % au-delà . S'il refuse, le joueur est libéré de son contrat. Ce processus constitue un moyen de moduler la masse salariale. Le Racing pourrait y recourir pour organiser le départ de quelques gros salaires (Abdessadki, Gmamdia ?). Il reste que l'éventuelle « purge » devra se poursuivre pour contribuer à  résorber le déficit. Les joueurs représentant une valeur marchande ne sont pas légion. Eric Mouloungui, même si les offres ne se sont pas bousculées l'été dernier, conserve une certaine cote. Il y a également les deux internationaux espoirs, Kevin Gameiro et Habib Bellaïd. Et, à  un degré moindre, Cohade et Paisley. Au final, avant de recruter, le Racing ne pourrait plus s'appuyer que sur un groupe fort juvénile - Bah, Othon, Weber, Schneiderlin, Gasmi, etc. -, encadré de rares joueurs cadres ou d'autres, plus nombreux, qui reviennent de prêt. Et à  qui Furlan ne faisait guère confiance l'été dernier.

Jean-Marc Furlan serait-il encore l'homme de la situation ?

Depuis son arrivée à  la tête du Racing, en décembre 2005, le président Philippe Ginestet a procédé à  deux limogeages d'entraîneur. Si la pratique n'aura peut-être pas évité deux descentes, elle a au moins eu le mérite d'assurer une remontée immédiate. Il reste qu'elle se révèle particulièrement lourde pour les finances du club. L'éviction de Jacky Duguépéroux puis de Jean-Pierre Papin a coûté 2M€. Si Furlan devait connaître le même sort, avec deux années de contrat à  payer, le changement grèverait assurément le budget. D'ailleurs, le numéro un du club n'a jamais évoqué jusqu'ici l'idée de griller le principal fusible du Racing une troisième fois. Du côté du technicien, on n'envisage pas non plus devancer l'appel du large programmé en juin 2010. « Pour l'heure, je suis pleinement dans l'espoir du maintien et je suis convaincu que l'on peut décrocher les deux victoires et le nul indispensables, garantit Furlan, qui, en tant qu'entraîneur général, se doit néanmoins d'anticiper. Mais pour parler de l'avenir, je m'inscris dans la perspective du contrat de trois ans que j'ai signé l'été dernier. » Autrement dit, il n'est pas question de démissionner. L'idée de coacher en L 2 une équipe tournée vers la remontée ne le refroidit pas outre-mesure non plus. Il a réussi à  monter dans l'ascenseur avec Troyes, lors de la saison 2004-2005. « L'important, c'est d'être en symbiose avec les joueurs, les dirigeants et l'environnement, poursuit Furlan sur le sujet. S'il y a trop d'hostilité par rapport à  une de ces composantes, cela devient compliqué. » Le contenu du projet sportif relève donc de la plus haute importance. Placé sous la proche autorité du président Ginestet, l'organigramme strasbourgeois est constitué autour d'un hydre à  deux têtes, l'une consacré au sportif, l'autre au reste et notamment aux finances, avec le directeur général, Jean-Luc Herzog. Il apparaît évident que des divergences de vue sur l'avenir du club entre les deux secteurs ne seraient pas loin de poser un problème insoluble. Et la présence de Furlan sur le banc strasbourgeois la saison prochaine deviendrait plus hypothétique.

François Namur et Sébastien Keller