L'Alsace a écrit :Un budget en hausse
Le RCS présentera mi-décembre à  la Direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de Football Professionnel un budget réévalué de quelque 4 millions d'euros.
C'est une obligation pour les clubs pros : à  mi-saison, ils doivent passer un nouvel examen devant la DNCG. En cette fin d'automne, le Racing qui a aujourd'hui plus de lisibilité sur l'exercice 2007-2008, a ainsi refait ses comptes. Mardi dernier, son conseil d'administration a validé un nouveau budget en hausse de 4 millions d'euros (de 28 à  32). Un ajustement rendu nécessaire par l'augmentation d'un poste de dépenses par nature très fluctuant : la masse salariale, estimée à  15 millions (pour l'ensemble des salariés du club, charges patronales non comprises) au lieu de 11 précédemment. En intensifiant son recrutement en fin de mercato estival, le RCS a hérité de charges supplémentaires à  assumer.
Assumer, c'est précisément ce à  quoi s'attache le patron du club. En fin de saison passée, Philippe Ginestet a procédé à  un abandon de compte courant, avec clause de retour à  meilleure fortune (1), de 2,443 millions.
Déficitaire au-delà  de la 11e place
Hier, la société EuroRacing - qu'il détient à  70 % - a procédé au remboursement du compte courant des anciens actionnaires (Egon Gindorf, Patrick Adler, Pierre Schmidt, Marc Keller et Thierry Wendling). Elle a ainsi déboursé 2,728 millions (intérêts sur deux ans compris). Une somme en grande partie alimentée par l'entrée de Robert Lohr dans le capital de la SASP (société anonyme sportive professionnelle) qu'EuroRacing contrôle désormais à  78 %. Il y a quelques mois, l'industriel de Hangenbieten avait racheté 20 % de la SASP pour 2 millions. Philippe Ginestet a-t-il ajouté de sa poche les 700000 euros manquants ? Ou cette somme provient-elle de la trésorerie du RCS estimée à  un peu plus d'un million ? Sur ce point, l'homme d'affaires reste discret. « Dire que l'argent de Robert Lohr sert à  rembourser les ex-actionnaires serait un raccourci trompeur. En fait, ses deux millions permettent au club de ne pas me rembourser par anticipation l'abandon de créances que j'ai consenti pour passer le cap difficile de la L 2. Pour moi, c'est un réel effort. L'arrivée de M. Lohr permet à  mon argent de rester dans les caisses du Racing.» 
Mais pour assurer son équilibre financier, le RCS n'en a pas moins dû revoir ses ambitions à  la hausse. Initialement bâti sur une 15e place, son budget s'appuie désormais sur un 11e rang final. Le différentiel de recettes liées aux droits télé est de 3 millions. « En fait, 2,5 millions en solde net », précise Philippe Ginestet, « car avec un classement supérieur, les primes versées aux joueurs le sont aussi. » 
Revers de la médaille : si Strasbourg termine au-delà  de la 11e place, il accusera un déficit. A combler par l'actionnaire majoritaire, comme l'an passé ? Philippe Ginestet entend changer la donne. « Lors du dernier CA, j'ai indiqué aux autres actionnaires que j'avais été amené à  assumer seul en 2007, mais qu'à  l'avenir, j'entends que les efforts éventuels soient répartis au prorata de la participation de chacun dans « EuroRacing », comme seraient répartis les bénéfices s'il y en avait. Je leur ai précisé que dans une activité aléatoire comme le sport, on peut être amené, dans une logique d'entreprise, à  être solidaires quand ça va bien, mais aussi quand ça va moins bien. Dans mon esprit, il n'y a aucune volonté de polémiquer. » 
Sans doute pas. Mais rien ne dit qu'il parviendra à  les convaincre en cas de nécessité.
(1) Il ne pourra récupérer cette somme, injectée sur ses deniers personnels, que si le club dégage un excédent.
L'Alsace a écrit :Ce que chacun touchera
Avec l'entrée de Dominique Pignatelli dans le capital d'EuroRacing en 2006 pour 1,075 million d'euros (dont la moitié en compte courant), les cinq anciens actionnaires de « Sportinvest » avaient déjà  récupéré un peu plus de 500000 euros. Hier, ils ont reçu le reliquat du compte courant qu'ils avaient mis à  disposition du club voici quatre ans : 1,236 million pour Egon Gindorf, 949000 pour Eurodirect Marketing (sa société), 123000 pour Marc Keller, 60950 pour Patrick Adler et 62000 pour Thierry Wendling. Des montants augmentés des intérêts à  4 % sur deux ans (depuis la prise de pouvoir de Philippe Ginestet), soient environ 203000 euros. Les cinq ont perçu leur dû avec une dizaine de jours d'avance sur l'échéance contractuellement fixée fin novembre. « Pourquoi attendre la date butoir ? », souligne l'homme fort du RCS.
« Philippe tient ses engagements à  100 %, avec un peu d'avance», constate un Egon Gindorf qu'on a connu moins louangeur avec son successeur. « Il avance l'argent (1) pour éviter au club, qui n'en a pas les moyens, de rembourser. Je dis chapeau. » 
Pour autant, l'ex-président, toujours actionnaire d'EuroRacing (via Eurodirect), n'est pas chaud pour se porter caution solidaire en cas de déficit. «Je n'ai pas assisté au CA de mardi et je ne suis pas au courant de sa démarche en ce sens. Mais soyons clairs : Philippe est propriétaire du club et prend les décisions seul. Les autres n'ont pas voix au chapitre. Dans une telle configuration, l'actionnaire majoritaire assume toujours les risques. » 
(1) En réalité, l'essentiel provient des 2 millions de Robert Lohr (voir par ailleurs).
L'Alsace a écrit :Billetterie : + 1,3 million
Le bonus de 3 millions (au titre des droits télé) attendu en cas de 11e place ne suffit pas à  compenser l'augmentation de la masse salariale « liée aux recrues de dernière minute et à  la présence de joueurs qui n'ont pas encore trouvé d'autre club », selon le président. Le RCS a donc dû chercher d'autres rentrées financières. Il les a trouvées grâce à  une fréquentation populaire en hausse sensible, avec un taux de remplissage de la Meinau supérieur à  88 %. A ce rythme, les recettes aux guichets devraient rapporter non plus 3, mais 4,3 millions cette saison. « Grâce à  la fidélité de notre public, nous avons amélioré notre budget billetterie et en avons tenu compte », confirme l'homme d'affaires
L'Alsace a écrit :Le club débiteur d'EuroRacing
Trois des ex-actionnaires de feue Sportinvest, la holding propriétaire du RCS rebaptisée EuroRacing après l'accession de Philippe Ginestet à  la présidence, ont encore des parts dans la nouvelle entité. Egon Gindorf (via Eurodirect) en détient 16,31 % ; Pierre Schmidt, 0,31 % ; et Thierry Wendling, 1,06 %. Philippe Ginestet possède 70 %. Dominique Pignatelli a acquis 12 % l'an passé. La minorité de blocage étant fixée à  34 %, le président Ginestet est seul maître à  bord. Ces jours-ci, Schmidt, Gindorf et Wendling auraient pu prétendre à  l'argent investi par Robert Lohr, au prorata de leur participation dans le capital d'EuroRacing (tout comme Dominique Pignatelli). Mais Philippe Ginestet ayant décidé d'autorité d'utiliser cette manne pour solder les comptes avec les ex-actionnaires de « Sportinvest », les trois ont dû suivre le mouvement pour… se rembourser eux-mêmes. À hauteur de 353 600 euros. Une somme qu'ils auront toutefois la possibilité de réclamer dans un délai maximum de cinq ans. Soient 326200 euros pour Gindorf, 21200 euros pour Wendling et 6200 euros pour Schmidt. Idem pour Dominique Pignatelli pour 240000 euros et Philippe Ginestet pour 1,4 million.
Bonne lecture  

C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches. Victor Hugo
Être riche, c'est avoir suffisamment de nourriture pour toute l'année Paysan Népalais
Tout ce qu'ils veulent c'est une France qui ferme sa gueule Dub Inc