[Ex] Emil Gargorov

[enzy]

Il n' a pas les moyens physiques de franchir ce palier qui lui permettrait d'avoir une influance déterminante sur un match.

Aucune passe décisive dans le jeu, aucun but.

Il est techniquement bon, tire bien les coups de pieds arrêtés, mais ça ne suffit pas.

Au final, ça donne un joueur moyen dans le registre dans lequel on l'attend.

[Keating]

Il avait été vraiment bon face à  Montpellier, j'attend qu'il réitère ce genre de prestation !

[Seb T.]

Il va finir par s'imposer dans cette équipe si on le fait jouer derrière un attaquant et surtout dans l'axe, avec le retour de Cohade au milieu, le choix tactique de Furlan va être déterminant pour la suite...

[argueti]

Une rentrée = deux passes décisives !

[GeoGeo]

c'est normal, il a la classe ce joueur

[D520]

EMIL !!!! EMIL !!!!

[NéRiK]

Sympa de le voir heureux et épanoui. A l'entrainement on voit aussi sa bonne humeur, ca fait plaisir.

[enzy]

Dans un match fermé comme celui d'hier soir et comme le seront encore beaucoup d'autres dans la saison, la technique individuelle peut faire la différence.

J'espère que ça va l'aider à  franchir un palier.

[Keating]

Auteur de deux passes décisives, Emil Gargorov a signé une entrée en jeu déterminante, vendredi soir face à  Vannes (2-1). Le petit meneur de jeu bulgare a été l'un des grands artisans de la victoire strasbourgeoise. Après six mois au CSKA Sofia, il est revenu en Alsace, cet été, avec l'ambition de s'y imposer. A 27 ans, Gargorov n'a plus de temps à  perdre.
Et souhaite retrouver le plus haut-niveau sous le maillot du Racing.

- Vendredi, vous avez débuté sur le banc avant d'entrer en jeu. Comment vous sentiez-vous lors de votre apparition sur la pelouse ?
- Pour moi, peu importe mon sort, que je débute sur le banc ou que je sois titulaire. Le coach fait des choix pour le bien de l'équipe, et je dois les accepter. Mon rôle est d'être à  100% quel que soit le temps de jeu que l'on m'offre. L'objectif prioritaire est de faire gagner l'équipe.

- Sur le banc, avez-vous eu le temps d'analyser le jeu de Vannes ? Et cela a-t-il contribué à  votre bonne entrée en jeu ?
- Bien sûr, j'ai observé l'équipe adverse. J'ai pu repérer l'une ou l'autre faille dans leur défense. Mais, sur les deux balles décisives, mes coéquipiers m'ont beaucoup aidé. Notamment sur le deuxième but, où Chahir Belghazouani m'offre un super ballon d'une jolie talonnade. Le premier but intervient sur une action de jeu que nous avions travaillé aux entraînements dans la semaine.

- Comment jugez-vous votre début de saison, pour l'instant ?
- Pour l'instant, je joue. Je me sens bien dans ce groupe, où règne une bonne ambiance. Je pense que je suis capable de mieux faire encore sur le terrain. J'ai des domaines que je dois améliorer. Il faut trouver encore quelques automatismes avec les coéquipiers m'entourant. Je crois que je peux donner encore plus.

- Les six mois passés en Bulgarie, de janvier à  juin, vous ont-ils été bénéfiques ?
- Ils ont été très importants, oui. J'ai pu jouer tous les matches de l'équipe. Cela m'a aussi permis de retrouver la sélection nationale. Bon, notre rencontre amicale contre le Kazakhstan a été annulé... Mais ces six mois m'ont redonné confiance.

- Comment jugez-vous l'entente que vous avez avec les attaquants ?
- J'ai l'impression que l'on se trouve bien sur la pelouse. Nous avons besoin de jouer encore plus ensemble, c'est certain. Mais cela fonctionne déjà  bien.

- Actuellement, le Racing évolue plutôt avec un seul attaquant de pointe. Ce système vous convient-il ?
- Moi, j'aime bien. J'ai beaucoup de liberté dans ce système. Et c'est compliqué pour mes adversaires directs de me suivre car je bouge beaucoup. Je vais à  droite, à  gauche, dans l'axe. Ca doit être épuisant...

- On vous voit avaler les kilométres durant les matches, défendre beaucoup. Cette activté n'a-t-elle pas une conséquence sur votre efficacité offensive ?
- C'est mon jeu, j'ai toujours beaucoup couru sur un terrain. J'aime travailler pour le collectif. Je pense avoir le physique pour répéter les efforts. En début de saison, c'était difficile. Mais aujourd'hui, je tiens le rythme.

- Comment trouvez-vous le niveau de la Ligue 2 ?
- C'est un Championnat très physique. Personnellement, je suis plutôt un joueur technique. Mais, dans l'équipe, il y a d'autres joueurs qui ont d'autres qualités. Cette addition de talents donne un joli collectif et explique aussi notre bon début de saison. C'est grâce à  nos talents différents que nous parvenons à  tirer notre épingle du jeu et à , par exemple, revenir à  2-2 alors que nous sommes menés 2-0.

- Un mot sur la sélection. Pensez-vous que vos prestations vous permettront de retrouver le maillot bulgare ?
- J'espère. Le sélectionneur national me connaît bien. Je sais qu'il y a des rendez-vous importants prochainement. Je sais aussi que les journaux disséquent mes prestations à  Strasbourg et parlent beaucoup de moi. Vraiment, j'espère y être.

[argueti]

Joker de luxe

Emil Gargorov a réussi un festival de toute beauté, vendredi dernier. Surgi du banc, le Bulgare a fait pencher la balance face à  Vannes. Humble, l'international ne prend pas ombrage d'un statut qui peut pourtant surprendre.

En un peu plus de vingt minutes, Emil Gargorov a retrouvé sa baguette magique. Il a distillé un corner au coeur de la défense vannetaise pour y créer une première brèche. Dans la foulée, sollicité avec succès sur une talonnade de Belghazouani, le poids plume se lance dans un petit récital côté gauche de la surface. Le caviar est encore adressé à  Traoré. L'Ivoirien est auteur du doublé.

«Faire en sorte qu'il flambe»

Alors, évidemment, en pareil cas, il y a la question qui s'impose : qu'est-ce qu'un garçon étincelant vingt minutes durant fait-il les trois quarts du match sur le banc ? « A un moment, c'est notre expertise qui rentre en ligne de compte, sourit Furlan. Le but, c'est de faire en sorte qu'il flambe. » En l'occurrence, l'entraîneur a réussi son coup. Après avoir titularisé son meneur à  sept reprises - six fois en championnat, une en coupe de la Ligue - il l'a « relégué » sur le banc. Et, loin de nuire au rendement du joueur, la sanction a visiblement tendance à  le booster. S'il trahit peut-être son goût pour le numéro 10 à  l'ancienne, s'il déçoit quelques amateurs de technique parfaitement maîtrisée, Jean-Marc Furlan s'appuie sur un constat implacable : « Emil n'est pas capable de faire un match complet. Il y a un problème athlétique qui se pose et qui concerne trois à  quatre joueurs d'ailleurs, dont Marcos. Le paradoxe avec Gargorov, c'est qu'il se dépense sans compter. Il est l'un des meilleurs défenseurs du groupe. Mais après 30 minutes de match, il en vient à  subir la densité physique du match. Et à  l'autre bout du terrain, cela devient problématique. » Au final, l'international, dont l'histoire avec le Racing est loin d'être finie, mais qui avait commencé si mal - entre blessure longue durée à  la cheville, scepticisme de Jean-Pierre Papin et retour six mois au pays, à  Sofia, de janvier à  juin, pour se reforger un mental - se retrouve sur le banc.

« Je peux donner encore plus »

Et il n'a peut-être jamais paru aussi bon en en surgissant. « Pour moi, ce n'est pas grave de ne pas être titulaire, explique-t-il. Quand je rentre, je suis à  100 %. » L'intermittence lui conviendrait. Il ne compte pas s'en contenter. « Je peux donner encore plus et l'équipe jouera de mieux en mieux, parce qu'on ne se connaît pas depuis longtemps, poursuit-il. Il faut jouer ensemble pour progresser et, en plus, on peut s'appuyer sur une certaine force de caractère. On a été mené 2-0 à  Sedan. On est revenu à  2-2. » Et, déjà , pour ce match qu'il considère comme une référence, il avait débuté remplaçant, quand le Racing cherchait à  forcer un verrou ardennais dans la dernière ligne droite. Venu du banc, le Milou de septembre peut être sacrement déstabilisant.

François Namur