L'Alsace a écrit :Racing : au quart de tour ?
 
Encrassé depuis quatre journées (une défaite, trois nuls), le moteur du RCS doit impérativement redémarrer vendredi (20 h 30) à  la Meinau face à  Tours, iconoclaste promu déjà  nanti de 22 points et bien campé à  la 5e place de L 2.
« Tours est dans une bonne passe. Ça va être compliqué, mais à  domicile, on se doit de gagner. On en a besoin. » Le chapitre lensois est à  peine refermé qu'à  l'image de son capitaine Grégory Paisley, le Racing a déjà  basculé vers la réception du promu tourangeau ce vendredi (20 h 30) à  la Meinau. Après leur 4e match sans victoire lundi face aux Artésiens (1-1), les Strasbourgeois ont reculé à  la 3e place, talonnés par le FC Metz auquel ils rendront visite le 17 novembre pour un derby - déjà  - lourd de conséquences. Le RCS fait du surplace, mais se raccroche comme il peut aux branches. « Nous n'avons toujours pas perdu à  la maison, donc, quelque part, ce nul est un bon point », positive un Rudy Carlier toutefois lucide. « C'est décevant de mener à  11 contre 10 et de ne pas savoir gérer son avance. La première mi-temps s'est jouée sur un faux rythme. Nous allons devoir rectifier le tir contre Tours, emballer le match, ce que nous n'avons pas su faire lundi. » 
Avec le recul, les Bleus cherchent en vain une explication à  leur monotone première mi-temps. « Nos trois précédents matches sans victoire ont-ils pesé dans les têtes ? Vous posez la question à  la mauvaise personne. Quand j'entre sur le terrain, je ne me préoccupe jamais de ce qui s'est passé avant. Je n'attends que des matches comme ceux-là , mes coéquipiers aussi », tranche le capitaine Grégory Paisley, « Malheureusement, quand le sommet est là , tu ne joues pas. Pourquoi ? Si nous le savions... En première mi-temps, nous avons disputé un non-match. Nous étions en place, mais ça manquait de folie. » 
Même s'il élève rarement le ton, Jean-Marc Furlan a ainsi jugé utile de monter quelque peu le volume à  la pause. « Le coach a joué son rôle et fait ce qu'il fallait », confirme Paisley, « De toute façon, nous ne pouvions pas faire pire. » 
« Nous manquons d'inspiration devant »
Le capitaine balaie cependant d'un revers de la main l'hypothèse d'un doute naissant. « Sincèrement, je n'y crois pas. Si nous venions de subir quatre défaites, peut-être. Mais là , sûrement pas. Après tout, nous ne perdons pas non plus. » Depuis sa première et unique défaite à  Angers (3-0), le RCS a enchaîné trois nuls : 0-0 contre Troyes, puis 1-1 à  Ajaccio et face à  Lens. 3 points et 2 buts inscrits en 4 journées : la décélération est nette, notamment offensivement, comme le constate Furlan. « Nous ne concrétisons plus nos occasions. Nous avons manqué d'inspiration devant le but. Recevoir deux fois d'affilée est toujours délicat, mais nos récents résultats nous placent dans l'obligation de prendre trois points contre Tours. Ce nul face à  Lens est décevant par rapport à  la production des gars en 2e mi-temps. Dans un championnat, il y a des périodes plus difficiles. En ce moment, nous concédons des nuls, mais nous nous créons des occases. Si nous les mettons dedans, le discours n'est plus le même. » Le classement non plus. Mais si Rudy Carlier estime que « ce n'est pas encore la grosse crise » et affiche sa « confiance dans un groupe qui va réagir et gagner contre Tours », Emil Gargorov juge « obligatoire » la victoire face à  des Tourangeaux promus et étonnants 5es. Pour le Bulgare, « il faut continuer sur la lancée de la 2e mi-temps contre Lens. Pour monter, il faut d'abord être régulier. » Depuis le festival contre Nîmes le 6 octobre (5-0), le RCS, privé vendredi de Renaud Cohade, expulsé sur la fin contre Lens et suspendu, cherche pourtant son second souffle. S'il veut éviter de se retrouver très vite en apnée, il lui faut inspirer une grosse bouffée d'oxygène contre Tours.
Stéphane Godin