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Blog Foot DNA a écrit :''Si le Racing lui tend la main...''
Que cachent ces 24 heures de réflexion supplémentaire ? L'état-major du Racing serait-il désormais divisé sur la décision à prendre ? Le soutien quasi unanime du vestiaire a-t-il fait pencher la balance ? De son côté, Me Philippe Planes, l'avocat de Belghazouani, plaide en faveur d'une peine d'intérêt général. Verdict demain samedi.
L'affaire Chahir Belghazouani va-t-elle rebondir ? Autant en début de semaine, le joueur du Racing semblait tout proche de la sortie, autant ce délai de 24 heures a quand même des vrais airs de sursis. Peut-être aussi que la légitimité d'un licenciement n'apparait plus aussi unanime parmi les composantes de la Direction du Racing (Ginestet, Herzog, Furlan).
« Sans préjuger de ce qui se passera demain et de ce qu'annoncera le club, j'interprète comme un signe positif ce délai de réflexion. Et j'en remercie d'ailleurs ceux qui dirigent le club », estime Me Philippe Planes, l'avocat lyonnais de Belghazouani. « Avec son agent, on a tous les jours Chahir au bout du fil. Et aujourd'hui, je l'ai senti pleins d'espoirs. Je peux d'ailleurs vous garantir qu'il est plus que jamais décidé à rester au Racing et à participer à la remontée en Ligue 1. »
Le soutien du vestiaire et l'intérêt du... FC Metz
Si Me Planes ne souhaite pas s'exprimer sur le fond de l'affaire avant de connaître les motivations de la décision du Racing, il a cependant confirmé que Chahir Belgazhouani n'avait pas un gros moral. « Le gamin est très affecté par tout ce qui arrive. Il y a même de l'anxiété chez lui. Alors, c'est vrai que cette vidéo est absolument inacceptable et indéfendable, c'est vrai aussi qu'il s'est laissé embarqué là dedans sans réfléchir. Il s'est dit, voilà y'a de la musique, des jolies filles, c'est la fête et on va faire un peu les cons. Aujourd'hui, il a bien compris qu'il s'était fait avoir. »
Belghazouani a le soutien du vestiaire.
Mais les premiers à avoir passé l'éponge sont les joueurs. On sait que Chahir Belghazouani est aussi un homme de vestiaire, celui qui met de l'ambiance, qui remonte le moral. Et ses coéquipiers lui ont renvoyé l'ascenseur.
Même s'ils sont tenus à une obligation de réserve dans ce dossier, on croit savoir qu'ils se sont réunis et ont décidé de soutenir « Belgha ». D'abord par téléphone ou sms, puis par une démarche auprès de l'état major du club. De là à penser que les décideurs du Racing n'ont pas été insensibles aux arguments des joueurs, il n'y a qu'un pas que certains ont déjà franchi eu égard à cette journée de réflexion supplémentaire.
Car sur le plan sportif, se séparer de Belghazouani signifie aussi la perte d'un maillon fort élu meilleur joueur de Ligue 2 au mois de septembre. D'ailleurs, certains recruteurs suivent de très près l'évolution de ce dossier. Selon nos infos, le FC Metz, ainsi que deux autres clubs (dont un de L1) seraient prêts à se transformer en famille d'accueil. Ce serait quand même un singulier Eigentor pour le Racing que de renforcer un concurrent direct à la montée, non ?
« Et s'il prêtait son image à des actions de prévention avec la police ? »
Quant à l'avocat de Chahir Belghazouani, il n'en démord pas. « Chahir n'est pas un voyou. Il s'est fait manipuler dans ce clip à deux balles par des gens qui n'existent qu'à travers la provocation et qui ont profité de sa naïveté pour se faire de la pub. Il sait qu'il a fait une connerie. Il a déjà présenté des excuses par mon intermédiaire à tous ceux qu'il a pu choquer et il le fera à nouveau publiquement, s'il le faut. C'est du gâchis et j'espère seulement que le Racing n'actionnera pas la guillotine... »
Me Philippe Planes, ancien joueur de L'OL et qui fut le partenaire de Rémi Garde (« je n'ai pas fait une grande carrière, mais j'ai eu la chance de connaître Jean-Michel Aulas qui est arrivé lors de ma dernière saison en D2 »), a de toute façon décidé d'engager une procédure contre les auteurs du clip pour utilisation abusive du droit à l'image.
L'incertitude commence à peser pour Chahir, ajoute l'avocat lyonnais. « Dans la vie, il faut être nuancé, il n'y a pas les bons d'un côté et les méchants de l'autre. Pourquoi ne pas avoir recours à des actions pédagogiques ? Une peine de travail d'intérêt général, par exemple, où Chahir s'engagerait à accompagner les policiers dans les quartiers défavorisés et à prêter son image à des opérations de prévention. Sur le plan sportif, il est très motivé et croyez-moi si le Racing lui tend la main, il n'aura pas à la regretter... »
par Patrick Schwertz
L'Alsace a écrit :Belghazouani fixé aujourd'hui
Le RCS a repoussé de 24 heures l'officialisation de sa décision sur son milieu de terrain. Mais son licenciement ne fait guère de doute.
La communication devait avoir lieu hier. Elle a été retardée « à ce samedi au mieux », selon le directeur général du Racing Jean-Luc Herzog. Chahir Belghazouani, reçu mardi par le DG strasbourgeois pour un entretien préalable à un éventuel licenciement, ne sera donc pas fixé sur son sort avant aujourd'hui. « Il y a une procédure à respecter et la première chose est d'informer l'intéressé », justifie Herzog, qui gère le dossier en l'absence du président Philippe Ginestet, actuellement aux Etats-Unis. L'entraîneur Jean-Marc Furlan a exprimé le souhait que le club ne communique pas sur ce dossier délicat avant les deux matches consécutifs à domicile contre Lens lundi, puis Tours vendredi. « Ça me paraît difficile », commente le directeur général, « même si on a en principe un mois dans un cas de ce type, on ne peut pas se permettre de faire traîner les choses. » « La balle est dans le camp des dirigeants », poursuit l'entraîneur, « Mais annoncer une telle décision avant ces deux matches peut avoir des effets négatifs. Moi, je ne suis que l'entraîneur. Si Chahir doit revenir à l'entraînement, il reviendra. Je n'ai rien contre lui. Il m'a déjà laissé un message. Je n'ai pas répondu. Je le rappellerai au moment opportun. »
