[08/09] Le Fil Rouge

[D520]

c'est quoi comme gillet ??

[Keating]

En meme temps, VA est dernier, nous on est 3ème ...

D520, c'est le gilet jaune j'imagine

[argueti]

Oui celui que tout le monde a dans la voiture

[télésupporteur]

ce qui m'inquiète : c'est de voir figurer cohade ou ducrocq comme cadre

[Keating]

Ducroq ... Dès qu'il a quitté Le Havre, ils ont enfin eu une défense correcte et sont montés ... Autant en L1, pour un remplaçant il avait eu des prestations moyennement correctes, autant en L2 il ne fait plus d'effort ...

[enzy]

ce qui m'inquiète : c'est de voir figurer cohade ou ducrocq comme cadre

Un rôle de cadre ne se limite pas au terrain, ils doivent servir de relais entre le staf et les autres joueurs dans le vestiaire et durant la semaine d'entrainement.

Ils sont censés mettre le jeunes dans les meilleurs dispositions.

Pa sur qu'ils remplissent ces fonctions

[télésupporteur]

tu as raison
lacour semblerait plus correspondre à  ce profil

[Keating]

Pas de panique

Le président a fulminé, l'entraîneur est apparu contrarié. Mais dans le sillage des deux défaites enregistrées en championnat, les joueurs préfèrent afficher un visage calme et studieux. Il n'est, a priori, pas l'heure de s'alarmer.

On n'ira pas jusqu'à  déclarer que l'ambiance paraît « cool, cool, zen, zen » pour reprendre l'expression d'un Président caricaturé en marionnette. Mais les joueurs strasbourgeois ne donnent guère l'impression d'être plongés au coeur de la tempête.
Ils n'ont pas gagné depuis plus d'un mois en championnat, avancent donc à  un rythme d'escargot et viennent d'enchaîner deux défaites d'affilée. Accessoirement, lors de la dernière, ils ont pris la leçon, passées vingt minutes et dès lors que l'En Avant Guingamp a mis la vitesse correspondant à  son nom, à  la Meinau.
Or, rien ne laisse transpirer une éventuelle alerte générale, alors que les poursuivants ont dépassé (Lens, Boulogne) ou se sont sensiblement rapprochés de l'équipe alsacienne. En bref, l'étoile estivale du Racing a (un peu) pâli et, du fringant relégué leader, il a viré au rang de simple candidat à  la montée.

Mais ce n'est déjà  pas si mal, avancent d'aucuns. Soit. Toutefois, les deux matches jusqu'à  la trêve, à  Amiens lundi, et face à  Boulogne, deux jours avant Noël, apparaissent de la plus haute importance, même dans la bouche des premiers concernés.
« On doit finir fort pour valider la première partie de saison », souligne Stéphane Cassard, le portier qui a ramassé quatre ballons au fond de ses filets en deux matches.
Ils ont un objectif clairement en ligne de mire et le voyage en Picardie s'apparente à  une occasion de se relancer qu'ils évoquent avec sincérité. « Le minimum, sur le championnat, c'est quatre points, explique encore l'expérimenté gardien. Six, évidemment, ce serait parfait. En ce moment, il y a de la déception et de la frustration, parce que les petits détails ne tournent pas dans notre sens. Et les matches dépendent toujours des détails. »
Il reste que trouver l'origine du mal permettrait de soulager observateurs et supporteurs. Il y a le parti des circonstances atténuantes, il y a celui d'un coup de mou naturel. Au coeur du débat, les joueurs sont un peu partisans des deux.

« C'est vrai que l'on arrive moins à  mettre du rythme qu'en début de saison, constate Jean-Alain Fanchone, la révélation strasbourgeoise au poste d'arrière gauche, qui fait plutôt bonne figure en cette période délicate. Or, on sait que l'on a le niveau. Personnellement, je me sens bien physiquement, mais avec les absences, il faut retravailler les automatismes entre la défense et l'attaque. »
Et, en dépit de vacances de fin d'année particulièrement courtes, le répit de mi-saison peut servir d'aiguillon. « La coupure va forcément nous faire du bien, mais on remarque aussi qu'on n'est pas les seuls à  être moins bien, souligne ainsi Cassard. Metz, Lens et Boulogne sont dans le même cas, tandis que Montpellier est dans une tendance inverse, mais avec un mauvais départ. De notre côté, on a laissé beaucoup de forces et il faut remonter notre niveau de jeu, petit à  petit, sans paniquer. Même si cela n'a rien d'évident avec la pression du résultat. » En fait, du haut de ses 36 ans, Stéphane Cassard en a vu d'autres.
« En ce moment, c'est carrément grave pour une équipe qui joue la montée, interpelle « JAF » dans un langage de joueur de 20 ans un peu plus enclin à  s'enflammer avant de définir des sources d'espoir : Mais entre nous, on se parle, on travaille pour arranger les choses, car on sait que ça ne va pas bien. »
Stéphane Cassard partage l'analyse : « Le regret, c'est de ne pas avoir réussi à  grappiller un point face à  Guingamp ou à  Metz, parce que cela semblait possible. En ce moment, il faut juste faire un peu plus attention. »
Cela ne résonne pas encore comme l'insupportable discours entendu quand le Racing a irrémédiablement décliné dans le dernier tiers de sa saison dernière. A l'aune de la troisième place conservée et des vingt-neuf points accumulés, le « jusqu'ici tout va bien » reste audible. Ce qui serait mieux, c'est qu'à  Amiens, ça aille moins mal.

[argueti]

Racing : la fièvre avant la trêve

Le parcours cahoteux du RCS depuis un mois et demi risque de faire monter la température ces temps-ci du côté de la Meinau. Les Bleus doivent se ressaisir avant Noël à  Amiens et contre Boulogne.

Les joueurs du Racing ont ceci d'exemplaire qu'ils ne cherchent jamais à  vous faire prendre des vessies pour des lanternes. Ni à  se défiler. Il est rare que leur analyse d'un match diffère de celles des observateurs. Du terrain, ils décryptent souvent, malgré leur manque de distance et de recul, aussi bien que ces derniers ce qui a semblé évident des tribunes. Aussi pas un Bleu n'a-t-il songé à  remettre en cause la victoire de Guingamp à  la Meinau vendredi soir – la première d'En Avant à  l'extérieur –, même si les anciens Strasbourgeois Yves Deroff, Christian Bassila, Jean-Christophe Vergerolle et leurs partenaires l'ont construite en enfilant la peau d'un hérisson, genre « qui s'y frotte s'y pique ». Guillaume Lacour l'admettait le soir même : « Nous n'avons pas fait ce qu'il fallait. Nous avons très vite compris que nous n'étions pas dedans. » Déficitaires sur le plan de l'engagement, les Strasbourgeois ont reçu vendredi davantage une leçon de caractère et de personnalité qu'une leçon de foot. « Globalement, nous n'avons pas été très bons », reconnaît volontiers Stéphane Cassard. « Nous avons senti tout de suite que nous étions en difficulté, que ça allait être dur. Pourtant, à  0-1, nous avons eu des opportunités de revenir dans le match. Mais nous avons manqué d'agressivité et de détermination sur les ballons qui traînaient devant le but breton. Ces ballons-là  doivent finir au fond. Dans une mauvaise passe, tout point est bon à  prendre et un nul aurait été un moindre mal. »

Cassard : « Nous devons réagir »

Au passage, le gardien réfute catégoriquement l'excuse des blessures – majeures – qui handicapent le club bas-rhinois en ces temps de disette : « Les blessures font partie d'une saison. Aujourd'hui, nous devons réagir. Pour rester sereins, nous devons gagner les trois derniers matches 2008 (à  Amiens le lundi 8, contre Sedan en Coupe de France, sans doute le vendredi 12, et face à  Boulogne le lundi 22). Par rapport à  notre début canon, nous sommes moins bien. » Un euphémisme pour un Racing qui piétine (6 points sur les 21 derniers en jeu), mais profite - heureusement pour lui - du surplace de ses rivaux. Lundi, chez des Amiénois partis pour vivre une 2e saison délicate (après leur 4e place en 2006-2007), les hommes de Jean-Marc Furlan seront attendus. Par leurs supporters, leurs dirigeants et, surtout, leurs adversaires. Les hommes de Thierry Laurey, qui ne sont pas toujours très gaillards – témoin leur élimination l'autre week-end en Coupe de France à  Saint-Omer, club de DH (1-0) -, viennent de prendre quatre points lors des deux dernières journées de L 2 sans concéder le moindre but (2-0 contre Ajaccio et 0-0 à  Tours). Les Strasbourgeois ne les prennent pas au meilleur moment. La réciproque n'est évidemment pas vraie.

[Pinon]

En plein marasme

Eliminé de toutes les coupes, sur un rythme inquiétant en championnat depuis deux mois, le Racing est en passe de gâter tout l'acquis de son bon début de saison. Alors qu'il ne lui reste plus qu'une occasion de s'exprimer en 2008, le club strasbourgeois est sous pression

En éveillant le spectre d'un 0 sur 3 alsacien au 8e tour de la Coupe de France, entériné si Schirrhein échoue à  Creutzwald tout à  l'heure, le Racing n'a pas seulement joué un vilain tour au foot à  la mode régionale. Il s'est placé dans de beaux draps en ne profitant pas d'une occasion de relever la tête.
Le compte y était jusqu'à  la mi-octobre. Il n'y est plus avec l'enchaînement de mauvais résultats qui marquent les productions strasbourgeoises depuis.

Les 2 077 courageux présents en ont été quitte pour une bonne baffe

Si l'on écarte logiquement l'opposition face à  la conciliante équipe de Sannois St-Gratien venue prendre la pâtée (6-0) à  la Meinau pour le 7e tour de coupe de France, le 22 novembre, le Racing doit se contenter d'un succès en neuf matches. Dans le même temps, il a perdu quatre fois.
La dernière défaite en date a conduit Jean-Marc Furlan à  sortir de ses gonds. Le technicien l'a joué sur son habituel mode élégant. Il ne s'en est pas moins montré d'une froideur glaçante pour brosser le tableau apocalyptique d'une équipe naufragée pendant au moins la 2e mi-temps.
La question de la complémentarité entre les attaquants s'est posée dans la semaine. La défense a été trouée à  chaque assaut des Sangliers. « Ce n'était pas très compliqué de se qualifier, a souligné Jean-Marc Furlan après la rencontre. Il y a une vraie inquiétude. On a été mis en danger sur les coups de pied arrêtés, on se fait prendre en contre-attaque. Il y a un manque d'équilibre. Prendre quatre buts à  la maison, c'est interdit. »
Ses hommes se sont donc autorisés une transgression insupportable, à  quelques jours du bilan de l'année. Ils ont assombri leurs pensées d'un funeste raté. Ils ont amené le technicien à  quitter son banc, une minute avant la fin, parce qu'il « avai(t) froid », garantit l'intéressé, sans doute parce qu'il était également en colère. « C'est lourd de perdre deux matches d'affilée à  domicile, a grogné Rudy Carlier, qui n'a pas grand-chose à  se reprocher vendredi avec un but inscrit. On peut avoir des regrets. »
Se félicitant du comportement de sa troupe sur ses terres, l'entraîneur a peut-être vu écornée une certitude née du beau parcours estival. Les 2 077 courageux présents officiellement avant-hier en ont été quitte pour une bonne baffe. En tout cas, l'échec dans les grandes largeurs a convaincu le président de hausser le rythme d'un mercato hivernal à  venir, probablement mené au pas de charge.
Les jalons du recrutement à  venir ne manquent néanmoins pas d'interpeller. La première recrue sera l'attaquant de Nîmes, Boubacar Kébé, avec qui un accord de principe a été trouvé entre les différents partis concernés. Or, pendant que la direction a négocié le transfert, Jean-Marc Furlan n'a pas manqué d'apparenter le joueur auteur de cinq buts en dix-sept matches de L 2 cette saison à  « un pari sur l'avenir ».
« Mamadou Niang ou Amara Diane étaient aussi des paris sur l'avenir, rétorque Philippe Ginestet. Mais il a eu le joueur au téléphone aujourd'hui (ndlr : hier) et il n'y a pas de différend entre nous sur cette arrivée. On a atteint les limites du groupe en l'absence de six titulaires blessés. Il y aura deux autres arrivées au mercato car il paraît indispensable de renforcer la concurrence que certains ont perdu de vue. »

Ginestet : « Un bilan à  la mi-janvier »

Un homme du couloir gauche, qui pourrait être le Toulousain Alexandre Bonnet, viendra renforcer l'effectif. Avec les retours de blessure attendus après la trêve, le Racing est susceptible de présenter un visage moins marqué pour sa 2e partie de saison.
« Nous abordons trois matches extrêmement importants, conclut le président Ginestet. On fera un bilan à  la mi-janvier, après avoir accueilli Dijon (ndlr : programmé pour l'heure le 16 janvier). Les résultats sont très insuffisants par rapport à  nos objectifs, qui restent inchangés : terminer dans le trio de tête. » En battant Boulogne, dans huit jours, le Racing a l'occasion de conforter sa place sur le podium en récupérant la 2e place de L 2. Il faudra néanmoins en finir avec la catastrophique passe qui confine à  l'habitude et qui conduit assurément à  l'échec.