
sinon, je ne vois pas ce que viendrait faire rohr chez nous .....
quant à fournier, je préfére encore JMF
Le Figaro a écrit :«Toujours en course»
Un penalty du Bulgare Emil Gargorov en début de second période après une grossière faute de main d'un défenseur boulonnais a permis aux Strasbourgeois de reprendre la 2e place à 4 points de Lens. Le cadeau nordiste soulage l'entraîneur strasbourgeois Jean-Marc Furlan.
Strasbourg était très attendu face à Boulogne. On imagine que cette victoire est un grand soulagement pour votre équipe…
Jean-Marc Furlan : Oui, c'est un soulagement surtout pour le staff technique et je suppose que pour les joueurs également. Sur le banc, on piétinait d'impatience et de fureur. Le fait de gagner confirme les excellentes dispositions de l'équipe et notre bon début de saison. Avant la première journée de championnat, peu de personnes nous voyaient là avec un changement complet d'effectif. On nous voyait plutôt dans le ventre mou du championnat. L'année 2008 a été douloureuse et compliquée mais ce soir (Ndlr : lundi), on est relancé dans la course à l'accession.
Votre équipe a disputé un match rigoureux mais Boulogne n'a pas démérité. La qualité de jeu du promu a-t-elle permis à votre équipe de mieux s'exprimer ?
Jean-Marc Furlan : Boulogne-sur-Mer est une équipe très solide, compacte en défense et très athlétique. Elle n'avait perdu qu'un match à l'extérieur, cela explique la qualité de leur prestation.
Néanmoins, Strasbourg aurait pu faire le break plus tôt…
Jean-Marc Furlan : Oui, c'est ce que je regrette car nous aurions pu concrétiser plusieurs opportunités avec plus de patience et de lucidité mais par rapport à l'accident de la semaine passée (Ndlr : défaite 2-4 au 8e tour de la Coupe de France contre Sedan) la qualité est là . C'est le jour et la nuit par rapport au comportement.
Pour la première fois depuis quatre rencontres, vous n'encaissez pas de but, c'est aussi une satisfaction…
Jean-Marc Furlan : Oui, c'était un challenge pour la défense centrale, pour Pierre Ducrocq et Grégory Paisley. Les deux ont joué au-dessus du niveau de la Ligue 2, c'est évident. Tout simplement, on n'invente rien car avec deux retours de blessure (Gargorov et Bah), on a retrouvé le jeu du début de saison. A part Simon Zenké (Ndlr : mais aussi Belghazouani et Traoré), c'est l'équipe qui a affronté Montpellier en ouverture.
Au delà de la victoire, le Racing récupère la deuxième place. Rester cinquième aurait été fâcheux…
Jean-Marc Furlan : Deuxième ou cinquième, cela ne change rien. Le championnat ne se termine pas là . Il y a encore beaucoup à faire. C'est excellent d'être deuxième mais il ne faut pas se le cacher, il reste 20 journées et soixante points à prendre. Sincèrement, cela ne change rien.
A deux jours des fêtes de Noël, vous voilà enfin en vacances. Comme l'an passé, le Racing finit l'année tardivement. Quelles sont les consignes pour vos joueurs ?
Jean-Marc Furlan : Qu'ils se reposent bien, qu'ils se relâchent mais pas trop non plus car on se retrouve le 31, jour de la reprise.
France Football a écrit :Furlan, son groupe et son baby-foot
Début janvier en Alsace, comme partout en France, le froid est glacial. À la Meinau, tout semble bien calme. Devant les grilles du stade, quelques anciens se retrouvent, comme toujours, à l'heure de l'entraînement, pour le simple plaisir de parler foot. La porte du salon présidentiel s'ouvre et un accent aux couleurs du sud de la France réchauffe soudainement l'atmosphère. Le chef d'orchestre alsacien, Jean-Marc Furlan, pose un instant sa baguette. Ses protégés, actuels dauphins de Ligue 2, sont en pleine séance de musculation, juste le temps de partager un café et de s'arrêter quelques minutes sur le parcours des bleus et blanc avant de remettre le pied à l'étrier, vendredi à Reims pour la dernière journée des matches aller.
A gauche le baby-foot, à droite un jeu d'échec au milieu de quelques canapés visiblement très confortables... Il fait bon vivre et le sourire de Jean-Marc Furlan en dit long... « Les garçons ne respiraient pas le même air l'année passée. Cette saison il y a une très bonne ambiance, sereine, calme, avec l'envie de vivre ensemble. Les gars se retrouvent ici, ils jouent au baby, ils s'amusent ensemble. C'est très agréable. L'année dernière, c'était catastrophique à ce niveau. Depuis on a également beaucoup progresser, on a beaucoup travaillé pour arriver là où l'on est actuellement. Peu d'équipes auraient réussi à s'en sortir de cette manière avec le nombre de blessés avec lequel nous avons du composer. Mais mes joueurs ont assuré les matches clés. Il y a une vraie alchimie dans l'équipe cette année, même les supporters le sentent, ils ne sont pas versatiles, ils nous soutiennent. Tous ces éléments et surtout cette cohésion de groupe permettent de réaliser les choses plus facilement. »
Cette année, l'effectif du RCS a été dégraissé, passant d'un groupe entre 38 et 41 joueurs à un groupe de 28 pros maximum. Réduire l'effectif était inscrit dans la politique du club : « Avoir une groupe aussi fourni te met forcément en situation d'échec sauf si tu es multimilliardaire et que tu t'appelles Milan AC. Cela nous a forcément permis de rentrer de l'argent. Je souhaite désormais renforcer mon équipe sur le plan offensif et augmenter son potentiel athlétique à l'extérieur. »
«Un mal pour un bien»
Jean-Marc Furlan souligne que les hommes ne sont que de passages...Alors lorsqu'on lui parle de pérenniser, de faire de Strasbourg un grand club, il répond qu'avant tout, il souhaite simplement poser sa pierre à l'édifice : « Un club est une institution. Nous on ne fait que passer. Engager 40 joueurs pros c'est une politique de court terme. Souder un groupe, bien recruter et développer les infrastructures c'est autre chose. Il faudra ça pour que Strasbourg devienne un grand club. Lorsque l'on sera en Ligue 1 (oui, oui j'y crois vraiment, ajoute le coach en souriant), il y aura bien sûr le danger de redescendre. Mais la dernière relégation strasbourgeoise a eu des allures de prise de conscience et a permis d'installer une nouvelle politique dans le club. C'était un mal pour un bien... »
Depuis quelques années, le centre de formation alsacien a fait naître quelques perles rares du football français, tels que Kevin Gameiro ou Habib Bellaïd. Jean-Marc Furlan souhaite que le centre continue de fleurir. « Je tiens égalemet à rendre hommage à ceux qui s'en occupent comme Jean-Marc Kuentz (Directeur technique des entraîneurs). Cela nous a également permis de nous remettre à flot financièrement. On a mis la barre très haute ces dernières années, j'espère que le centre continuera à être aussi performant. Si on accompagne bien les joueurs, je ne pense pas qu'ils quitteront le club... »
Passionné et passionnant, l'ancien défenseur des Girondins veut laisser une trace et poser ces fameuses pierres dans cette région qui « vibre football ». Comme partout, on est adopté en Alsace que lorsque l'on y met du coeur. Pour l'instant le club, la région et l'homme sont liés. En ce début d'année où Strasbourg pointe le bout glacé de son nez à une fière 2e place, les voeux de Jean-Marc Furlan pour 2009 restent plutôt sobres : « Ils ne vont pas plus loin que 5 mois...Je souhaite que l'on reste devant. On a de la force et de la conviction et si je veux poursuivre ici de façon sereine et progressive, j'aimerais faire monter le Racing en Ligue 1. Mais on ne sait jamais de quoi l'avenir est fait... » Pour l'instant à Strasbourg, tout roule : un club motivé, un entraîneur compétent et passionné, un groupe solide et soudé, et leur baby-foot retrouvé...
Géraldine Weber