L'Alsace a écrit :En vacances à Nantes, l'ancien Nantais, Rennais et Lensois, sous contrat à Sion jusqu'en 2010, confirme avoir été approché par Strasbourg. Le défi alsacien l'intéresse, même s'il affirme n'avoir jamais demandé à quitter la Suisse.
La première question n'avait pas encore été posée, hier peu après 13 h, qu'Olivier Monterrubio (32 ans), joint à Nantes où il est en vacances, a préféré mettre les choses au point. « Que tout soit clair : je suis sous contrat à Sion jusqu'en 2010 et je n'ai jamais été demandeur pour partir. Je n'ai absolument pas discuté avec Christian Constantin (Ndlr : le président valaisan a il y a un mois repris la direction de l'équipe, en limogeant son entraîneur, l'Allemand Uli Stielike, dont il s'est définitivement séparé en fin de semaine passée). »
Mais ce préambule exposé, l'ex-international A' a accepté de parler librement de l'intérêt que lui porte le Racing. Et inversement.
Olivier, qui, à Strasbourg, a pris contact avec vous ?
Le coach Jean-Marc Furlan. Je l'ai eu il y a quelque temps. Il m'a dit qu'il aimait mon profil et recherchait un joueur dans mon registre. Strasbourg s'est positionné directement.
L'été dernier, vous avez rejoint Sion pour deux saisons. N'aviez-vous pas eu d'offres plus intéressantes en France ?
Je n'en avais pas eu du tout. J'aurais pu attendre la fin août. Mais je voulais être fixé (Ndlr : il s'est engagé en Suisse mi-juillet). Aujourd'hui, voir qu'on parle à nouveau de moi dans les journaux français et qu'un club important comme Strasbourg, qui a de grosses ambitions, veut me faire venir ne peut que me faire plaisir.
Pour un joueur, le coup de fil d'un entraîneur est toujours flatteur…
C'est un premier pas. Mais entre l'intérêt manifesté par un coach et la proposition de son président, il y a souvent un énorme fossé. Le contact est réel, l'offre pas encore. Alors, je ne m'enflamme pas. Nous verrons si ces discussions débouchent sur du concret. Mais j'ai dit à Jean-Marc Furlan que si tout le monde y trouvait son compte, le projet strasbourgeois m'intéressait.
Quel intérêt aurait Sion, qui peine en Axpo Super League, a laissé partir son meilleur buteur (6 buts) ?
Peut-être rentrer un peu d'argent pour se renforcer avec d'autres joueurs. Cet été, Sion a déboursé 400 000 euros pour racheter ma dernière année de contrat à Lens. Mais je ne crois pas qu'il se montrera trop gourmand.
Physiquement, comment vous sentez-vous ?
Parfaitement bien. J'ai joué 15 matches sur 17. Je n'ai raté que le premier parce que je venais d'arriver et un autre, sur un choix tactique, lorsque le président a repris l'équipe. J'ai porté le brassard une dizaine de fois.
En Suisse, on dit que vous souffririez des difficultés que traverse votre club ?
Je savais en venant ici que ce ne serait pas simple. Mais à titre personnel, ça se passe très bien. J'ai inscrit 6 buts et délivré 4 à 5 passes décisives. J'en serai à 15 si mes partenaires avaient converti les ballons que je leur ai donnés (rires).
Quelle image avez-vous du Racing ?
Mon meilleur pote, Grégory Paisley, que j'ai connu à Rennes, y joue. Il est encore venu passer le week-end chez moi en Suisse il y a trois semaines. Nos femmes s'entendent très bien. Sa présence serait évidemment un élément important dans ma réflexion. J'ai pris des renseignements auprès de lui. Il m'a dit que le Racing rencontrait des difficultés à cause des nombreuses blessures. Je l'ai constaté en regardant sur Eurosport l'élimination contre Sedan en Coupe de France (2-4). Je me sens capable d'apporter quelque chose. Mais je le répète : entre des contacts et leur concrétisation, il y a souvent une marge.
Bon, visiblement ya moyen quand même !!!